16 mai 2014

Jean-François Copé, le président « conventionné » de l'UMP doit s'expliquer sur ses liens avec Bygmalion


Jean-François Copé. (photo DR)
J’ai beaucoup, sur ce blog, parlé des turpitudes de Nicolas Sarkozy au point que certains ont pensé que j’étais devenu obsessionnel à son égard. Même si les enquêtes en cours le concernant appellent de sérieux développements et pas souvent à son honneur (il sera toujours temps d'y revenir) je ne peux pas m’empêcher de penser que ses conversations avec son directeur de cabinet actuel, M. Gaudin, et publiées par Le Monde et Médiapart, apportent un éclairage redoutable sur la conception du pouvoir par Sarkozy. Je dois en dire un mot.
Car le fait même qu’il ose faire prendre contact avec l’actuel responsable du renseignement intérieur pour tenter de connaître les éléments de l’enquête dite du financement libyen en dit long sur ce qu’il croit être une forme de continuité de son influence ou de son rôle futur. Il n’est pas malsain que les Français en sachent le maximum sur le caractère et les méthodes de l’ancien président pour lequel les hommes importants de la fonction publique sont des pions et des soumis.
De même, il n’est pas mauvais que le journal Libération nous ait appris, hier, comment Jean-François Copé et son entourage ont «favorisé» les affaires d’une société dont les dirigeants sont en proximité très directe avec le président de l’UMP. 20 millions d’euros ! C’est la somme dépensée par le premier parti de droite pour des « conventions thématiques » par dizaines dont certaines n’évoquent aucun souvenir chez ceux et celles censés y avoir participé.
C’est le cas de Pierre Lelouche, député UMP de Paris, dont le nom est cité mais qui précise que les responsables actuels de l’UMP devront trouver un autre «pigeon» pour assumer des dépenses, pour le coup, extraordinaires et avec lesquelles il n'a rien à voir. Quand on pense que Jean-François Copé a lancé un appel aux militants pour qu’ils envoient chèques et billets afin de compenser les 11 millions d’euros non remboursés à Nicolas Sarkozy suite à l’annulation de ses comptes de campagne présidentielle, on peut s’interroger sur l’origine de ces 20 millions versés à la société Bygmalion…et sur ce qu'ils sont devenus.
Valérie Pécresse assure que Copé aura à cœur de tout expliquer. Compte là-dessus et bois de l’eau Valy…d’autres personnages importants de l’UMP tombent des nues et attendent le 26 mai pour demander des éclaircissements. Copé a de la chance. Quand ces affaires sortent, l’UMP est toujours en campagne électorale et l’électrochoc est toujours reporté à plus tard. Il faut croire que la proscratination est une manie, devenue une seconde habitude chez Copé et ses affidés. 

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