1 mai 2014

45 minutes d'agonie pour le condamné à mort américain : rideau !

« Le détenu, qui avait été condamné à la peine capitale pour le meurtre d'une jeune femme de 19 ans, n'a pas perdu connaissance comme prévu durant l'exécution.
Selon plusieurs personnes présentes, il a commencé, après une quinzaine de minutes, à respirer bruyamment et à gémir tout en balbutiant et en bougeant les bras et les jambes. Sa mort ne serait survenue finalement qu'après 45 minutes, par un arrêt cardiaque non planifié. »
Si ce n’est pas un acte de barbarie, qu’est-ce d’autre ? Et cela aux Etats-Unis d’Amérique, dans l’état d’Oklahoma, en 2014, dans un pays champion du sentiment religieux et où on peut encore torturer légalement un condamné dans des conditions pour le moins scandaleuses. Inutile de préciser que les partisans de l’abolition de la peine de mort aux Etats-Unis se sont déchainés contre les autorités de l’Etat en question et ont même évoqué « la honte » qui saisit toutes les personnes dotées d’un peu d’humanité.
Il n’est pas question, ici, d’absoudre l’auteur d’un meurtre. Il n’est pas question de le victimiser et d’oublier la cruauté de son acte. Mais il ne faut pas se lasser de répéter qu’un état civilisé, qu’un état gouverné par des êtres raisonnables, ne donne pas la mort et encore moins dans des circonstances indécentes voire inhumaines.
On raconte que les états américains appliquant la peine de mort ont toutes les difficultés du monde pour se procurer les produits létaux. Qu’ils en sont réduits à des expérimentations hasardeuses. Qu’il ait fallu 45 minutes de souffrances au condamné (un afro-américain) pour mourir devrait faire réfléchir tous ceux et toutes celles qui regrettent la chaise électrique et la guillotine. Les moyens sont différents mais les actions sont de même nature.
Devant l’agonie insupportable du jeune homme voué à la mort, le bourreau a été obligé d’empêcher les témoins, les journalistes, les familles, d’assister en direct à sa fin de vie. Il a dû tirer le rideau !

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