17 février 2014

Claude Guéant, vos papiers !

 Les archives de Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Elysée ont disparu. Alors qu’un juge d’instruction souhaitait consulter les travaux de MM. Claude Guéant (1) et François Pérol (secrétaire général adjoint devenu PDG des banques populaires) il se heurte à une fin de non recevoir de l’actuel titulaire du poste, M. Lemas, qui ne peut que dresser un constat de carence. Jean-Vincent Placé (EELV) l’un des vice-présidents du Sénat, exige une commission d’enquête parlementaire sur ce qu’il appelle « un scandale d’Etat » et de nombreux socialistes s’étonnent qu’on ne connaisse pas, aujourd’hui, le nom du ou des responsables de la disparition ou de la destruction desdites archives.
La question qui vient à l’esprit est la suivante : pourquoi faire disparaître des documents liés à la bonne marche de l’Etat ? Pourquoi détruire, sans doute, des traces de conversations, de décisions sinon pour taire et cacher à tout jamais des compromis ou des compromissions coupables ?
Depuis des décennies, il est d’usage que les gouvernants versent leurs archives aux…Archives nationales qui sont faites pour cela. Ces archives ne sont pas seulement des documents de travail, elles sont également des pièces historiques. Un jour viendra, dans quelques décennies, où les générations futures voudront savoir pourquoi et comment telle ou telle décision a été prise, au bénéfice de qui, après quelle délibération ?
La disparition des archives Guéant soulève donc une foule de questions. J’imagine que la représentation nationale va s’emparer de l’affaire, que François Hollande va chercher à comprendre les mécanismes qui ont abouti à dissimuler (volontairement ou non) certains actes de la présidence Sarkozy ou du secrétariat général afférent.
Il s’en passait de drôles sous la précédente présidence. Que d’affaires troubles ! Que d’affaires étouffées ! Que d’affaires en suspens !
(1) Pour sa défense, Claude Guéant a affirmé qu'il n'était plus secrétaire général de l'Elysée lors de la défaite de Nicolas Sarkozy. 

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