17 janvier 2014

Les vœux subliminaux de Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil

Marc-Antoine Jamet au micro. (photo JCH)

Pour les élus sortants, il existe des règles de droit lorsqu’ils souhaitent se présenter à nouveau aux élections municipales. C’est simple, dans les quelques mois qui précèdent le scrutin (premier tour le 23 mars) les élus en place ne doivent, lors des cérémonies officielles, évoquer ni leur bilan ni leurs projets. Ils ne doivent pas non plus, dénigrer leurs adversaires. Il est des élus (grands) qui s’assoient allègrement sur ces règles. C’est le cas d’Alain Juppé à Bordeaux ou de Martine Aubry à Lille. Ils en ont pris à leur aise et les oreilles des têtes de listes PS dans un cas ou UMP dans l’autre ont dû siffler.

A Val-de-Reuil, le maire, Marc-Antoine Jamet, organisait sa rituelle cérémonie des vœux, mercredi, et le théâtre des Chalands bruissait des conversations généreuses des invités, notables ou citoyens ordinaires. Pour se sortir des figures imposées, Marc-Antoine Jamet avait travaillé son double salto arrière et son triple saut périlleux avant. L’idéal, pour parler de soi-même, c’est de parler des autres. Ceux et celles qui vous doivent beaucoup, ceux et celles avec qui vous travaillez, ceux et celles qui dans une ville, la font avancer au gré des événements et des décisions municipales. 
Dans ce registre, avouons-le, MAJ est excellent. Ne pas dire tout en disant, c’est habile et finalement efficace. Alors, tout y passe. Les politiques scolaire, urbaine, culturelle, sportive, les relations avec la CASE ( Val-de-Reuil aimerait être un peu plus et un peu mieux doté comme 2d pôle de l’agglomération) la région (son président était au premier rang) la commissaire de police (la délinquance baisse) la SNCF (avec la gare) etc. etc.
Le maire a réitéré, après la présentation de sa liste samedi dernier, les efforts restant à accomplir en matière commerciale et a émis le vœu que l’INSEE compte un à un les habitants de la ville. Visiblement, il en manque à l’effectif actuel.
Pas un mot sur ses adversaires — ou alors une vague allusion assez subliminale — un mot aimable au contraire pour Mme Cascajarès, conseillère UMP, que le maire appelle « Catherine » sachant combien elle peine à constituer une liste et un rappel de la mémoire de Jean-Paul Lacaze, Henri Baillot, Mme Perron, disparus cette année et qui, par leur action, ont marqué le destin de l’ex-ville nouvelle.
A l’aube d’une campagne électorale qui s’annonce chaude à défaut d’être chaleureuse, le maire a tenu à inviter les 300, 350 ou 400 présents (selon les préférences des uns et des autres) à lever le verre de l’amitié. Mais dans l’amitié c’est comme dans l’amour, il faut des preuves.


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