3 janvier 2014

David Cameron se moque de la France et de notre modèle français…« non négociable »


La fortune de Bill Gates, le patron de Microsoft est estimée à près de 80 milliards de dollars. En 2013, elle s’est accrue de 16 milliards de dollars. C’est assurément l’homme le plus riche de la terre. Que peut-on faire avec autant d’argent ? Créer, par exemple, une fondation avec son épouse ? C’est fait et il y a déjà injecté 28 milliards de dollars, ce qui ne se trouve pas sous le pied d’un cheval.
Est-ce mérité, légitime, moral ? Une chose est sûre. Bill Gates n’a pas volé son argent. Sa richesse est le résultat d’un état d’esprit conquérant servi par un cerveau bien développé et un talent de surdoué. Qui a fait sa fortune ? Vous et moi. Tous les acheteurs de PC et autres machines fonctionnant sous Windows. Il a également dû s’entourer de financiers avertis sachant placer son argent ailleurs que sur des livrets A et dans l’immobilier dont la valeur varie selon les lois du marché. Une chose est sûre : la crise des subprimes l’a peu affecté.
Est-ce trop d’argent pour un seul homme ? Il s’agit là d’un jugement moral. Personnellement, je pense que oui. Mais ce qui touche à l’argent, aux moyens de devenir riche, de le devenir encore plus, toujours plus, devrait choquer tout un chacun, soulever des protestations collectives. Le communisme à la soviétique ayant produit les fruits que l’on sait, il ne se trouve pas beaucoup d’opposants aux lois du marché. Lois évidemment édictées par ceux qui en vivent et ont intérêt à ce que la machine continue de tourner et si possible dans le même sens.
Quand David Cameron se moque de la France et de notre modèle français « non négociable » comme l'a redit le président de la République, il ne fait rien d’autre qu’alimenter cette machine. Pourtant, je ne suis pas certain que l’exemple britannique soit à suivre. Sous Mme Thatcher, les services publics ont été démembrés, démolis et les privatisations engagées tous azimuts. Je connais des Britanniques qui traversent aujourd’hui le Chanel (par le Shuttle) pour se faire soigner les dents ou se faire poser des prothèses de hanche. La santé à la française, voilà un exemple à suivre…
Comme la Livre n’est pas dans la zone euro, Cameron joue la dévaluation compétitive, le chômage non indemnisé, la City toujours plus influente. Depuis le fameux « I want my money back » on sait que les Britanniques ne sont Européens que pour le meilleur. Ils laissent le pire à la piétaille dont la France, l'Espagne, l'Italie et la Grèce. Mais l’union c’est pour le meilleur et pour le pire, n’est-il pas ?Je me demande si le général de Gaulle n'avait pas raison en refusant l'entrée de la Grande-Bretagne dans l'Europe. De 1940 à 1944, il avait eu le temps de les apprécier. Et de savoir que leur regard serait toujours tourné vers l'ouest et pas vers le continent.

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