28 décembre 2013

JM Le Pen veut des droits d'auteur, Alliot-Marie joue la sécurité, L'abstention grandit à chaque vote…


Les habitants de Neuilly-sur-Seine ont échappé au pire. L’UMP, fort mécontente de la popularité du maire divers droite, M. Fromantin, voulait en effet tenter de récupérer la mairie en lançant un scud de première force. Ce Scud devait forcément être une personnalité de premier plan et à la notoriété capable de susciter l’élan des habitants de la ville la plus riche du département.
A qui l’appareil UMP a-t-il songé ? Je vous le donne en mille. A la célébrissime Michèle Alliot-Marie ! Non contente d’avoir joué le rôle (policier) qui fut le sien lors du printemps tunisien — et je ne parle pas de son voyage privilégié en avion pour se rendre dans le sud du pays — Michèle Alliot-Marie a payé cash toutes ses erreurs et maladresses lors des élections législatives en étant battue dans sa circonscription du pays basque.
Plus habituée aux ors parisiens et compte tenu des égards dont elle s’estime digne, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy se serait bien vue à la tête Neuilly. Finalement, sondage en poche, MAM a décidé de se retirer sur la pointe des pieds. Elle préfère le confort douillet d’une place éligible aux prochaines élections européennes. C’est là — on le sait —que les battus du suffrage universel national se recyclent pour demeurer vivants dans la vie politique.

« Touche pas au grisbi salope », voilà ce que Jean-Marie Le Pen a dû dire à sa fille Marine, paraphrasant Michel Audiard dans le cultissime film de Georges Lautner, les Tontons flingueurs. Le Grisbi ? C’est le nom du parti de l’extrême droite : le Front national. Papy a mis tant d’années à le faire connaître, il a connu tant de hauts et de bas sous l’oriflamme sponsorisée par Jeanne d’Arc qu’il ne peut accepter un seul instant que fi-fille songe à modifier le nom du parti comme elle en a manifesté l’intention. D’ailleurs Papy a poussé une grosse colère en apprenant la nature du caprice de sa progéniture : débile ! A-t-il résumé.
Marine Le Pen doit déjà porter un nom lourd de passif, si en plus elle doit encore se coltiner pendant des mois et des années un nom de parti raciste et xénophobe, jamais elle ne pourra accéder à certaines fonctions considérées (pour combien de temps encore) comme respectables. Je ne pense évidemment pas à la présidence de la République. Où alors il faudrait que les Français marchent sur la tête.

Lors des dépouillements, au soir des élections, les foules ne se pressent plus. (photo JCH)
Les responsables des partis politiques devraient lire avec attention une étude réalisée par Mélanie Gratacos, membre du Conseil économique et social et environnemental. Cette étude de la délégation à la prospective et à l’évaluation des politiques publiques, met le doigt sur une plaie vive. Une plaie qui risque bien de s’envenimer. Alors que la démocratie est considérée comme un acquis, la participation aux élections — excepté l’élection présidentielle — baisse sensiblement scrutin après scrutin.
Pour les élections européennes, par exemple, la participation était de 60 % en 1979, elle n’était plus que de 40 % en 2009. 54 % des Français considèrent que la démocratie ne fonctionne pas très bien ou pas bien du tout quand seulement 13 % d’entre eux font confiance aux partis politiques. Il est urgent qu’une réflexion large, pluraliste, aboutisse à des mesures réglementaires ou législatives pour redonner du sens à la décision des politiques, accroître la diversité des sexes, des âges, des professions des élu(e)s ce qui passe par la limitation du cumul des mandats (simultanés et successifs) l’amélioration su statut de l’élu (inégalité public-privé) et l’évaluation des lois et de leur application. 
étude à consulter sur www.lecese.fr

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