5 novembre 2013

Ils ont des chapeaux ronds et des bonnets rouges


Je suis d’accord — cela arrive parfois — avec Jean-Luc Mélenchon. Il ne faut pas « mélencher » les torchons et les serviettes. Autant JLM était d’accord pour manifester à Carhaix (Bretagne) avec la CGT autant il jugeait malsain et inopportun pour des hommes et des femmes de gauche de se joindre aux manifestants de Quimper. On ne manifeste pas avec n’importe qui, affirme le leader du Parti de Gauche. Et il a bien raison.
On ne manifeste notamment pas avec les militants de la FNSEA ni avec ceux du MEDEF. Leurs intérêts de classe ne sont pas identiques à ceux des syndicats de salariés et encore moins avec ceux des partis de gauche. C’est la raison pour laquelle, je m’étonne pour le moins, de l’appel lancé par le NPA (1) qui, lui, ne semble pas souffrir d’une promiscuité étrange. Manifester à Quimper a été synonyme de casse et de destruction conformément aux grands mouvements des agriculteurs envahisseurs du bureau de Dominique Voynet, alors ministre de l’environnement, sans qu’aucun des visiteurs agressifs et violents n’ait alors été inquiété.
Dans le domaine de la violence de rue — inexcusable quels qu’en soient les mobiles — certains agriculteurs passent rapidement la frontière entre le droit de manifester et celui de détruire. C’est non seulement stupide c’est surtout contreproductif. Je suis surpris que le NPA ait été associé, sans doute à son corps défendant, à ces méthodes musclées. Bien sûr (voir ci-dessous) Pierre Vandevoorde prend soin de préciser que des salariés étaient présents (ce qui est vrai) et ajoute « des petits artisans » aussi car seuls les « petits »intéressent le NPA…Pierre oublie de citer les petits de la FDSEA et du MEDEF aux bonnets rouges. On aura tout vu !
(1) « Le NPA se félicite de l’immense manifestation de Quimper qui a réuni au moins 30 000 personnes. Une manifestation réunissant principalement des salariés, des précaires, des petits artisans, des paysans en colère contre les licenciements et le massacre social qu’ils subissent tous les jours. » Pierre Vandevoorde.

Aucun commentaire: