12 septembre 2013

Marc-Antoine Jamet rend hommage à Alain Le Vern, démissionnaire de la présidence de la région Haute-Normandie


Alain Le Vern, président de la région Haute-Normandie. (photo JCH)
Alain Le Vern a eu « l'honneur » de présider la région Haute-Normandie, ainsi qu'il l'écrit aujourd'hui dans le communiqué qu'il publie. Sa démission est un choix personnel, l'appel de nouvelles missions à remplir, de nouveaux défis à relever. Elle m'attriste cependant personnellement. Par amitié. Elle ne peut avoir pour écho que notre reconnaissance collective devant ce qu'il a fait. Par fidélité. Ce sont des millions de Hauts Normands qui ont eu la "chance" d'avoir choisi un homme comme lui, avec son caractère justement obstiné, sa personnalité authentique, sa parole sincère pour veiller sur leur destinée, sur leur vie quotidienne, sur leur avenir.

Peu d'élus, en dehors de lui, ont, avec une telle constance, une telle  force, une telle volonté, mené un combat pour la justice sociale, l'égalité véritable, le progrès concret sur un territoire intimement connu par chaque grain de sable, par chaque brin d'herbe, par chaque souffle de vent. Alain Le Vern, travailleur infatigable, dévoreur de kilomètres et de dossiers, allant au contact des gens, sur le terrain, mais sachant diriger sa maison, avec la poigne du chef qui sait où il va, a vécu et continuera de vivre en symbiose, en harmonie avec la terre qu'il avait choisie, jeune instituteur, pour s'y accomplir, militer et créer. Aucune des causes de la Haute Normandie, l'industrialisation à maintenir et à développer, l'agriculture à moderniser et transformer, l'environnement à défendre et à valoriser, l'éducation à promouvoir et à renforcer, l'emploi à préserver et à créer, la mer à explorer et à révéler, n'a eu, chez nous à Rouen, à Dieppe ou à Evreux, à Paris et à Bruxelles aussi, de meilleur avocat et de meilleur artisan que Alain Le Vern. Des finances en ordre, des lycées refaits, des projets économiques lancés, un patrimoine naturel et culturel réhabilité, un aménagement de deux départements, autrefois fictivement lointains, désormais rapprochés, mené au rythme du 276 qu'il a inventé, voici quelques uns des beaux succès de son bilan.

Alain Le Vern a aimé et aimera toujours sa région, celle qu'une majorité d'électeurs par trois fois, récompense du suffrage universel, mais aussi d'une politique comprise et partagée, lui a confiée. Auprès de lui que, comme militant, fonctionnaire, élu, je connais depuis 25 ans, aussi attentif dans chacun de ses mandats parlementaires, partisans ou territoriaux à faire, à réussir, à corriger, à réaliser, j'ai observé, découvert et appris. Il m'a fait confiance et je l'ai servi. Avec franchise, donc dans la discussion. Avec plaisir, donc dans la satisfaction. Sa décision, que nous sentions venir depuis quelques mois, est à son image : responsable et réfléchie, pleine de panache et même un peu de bravade. Je suis certain qu'il continuera d'aider, dans des fonctions et tâches différentes, les Hauts Normands. Je suis sûr qu'à l'intérêt général, pour des objectifs différents, il voudra dédier le parcours qui s'ouvre devant lui. 

Avec Nicolas Mayer-Rossignol nous en saluerons, demain encore, les étapes. A Gauche, nous bâtirons sur ses fondations. Ensemble, nous ferons vivre cette relève, en Seine-Maritime bien sûr, mais dans l'Eure également, j'y veillerai, en prenant, pour les prochaines élections, dans les mairies, pour l'Europe, au Sénat, dans les cantons, à la région, ce témoin qu'il nous confie avec une éclatante élégance : celle des grands.



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