7 juillet 2013

Sarkozy fait l'étonné et joue les victimes. Bien à tort.


L’invalidation des comptes de campagne de Sarkozy devient un immense bourrage de crâne et ainsi une véritable escroquerie intellectuelle. Maintenant que le Conseil constitutionnel a rendu publique sa décision, on en sait plus sur les commentaires et critiques de la Commission du financement et des comptes de campagne. A plusieurs reprises, ces derniers jours, M. François Logerot,  président de la-dite commission a précisé le contexte de la campagne et indiqué que la commission avait, à plusieurs occasions, rencontré le candidat Sarkozy ou son équipe de campagne pour rappeler les règles existantes et les risques encourus.
N’oublions jamais que le code électoral — et c’est le cas pour toutes les élections dont les élections municipales — prévoit la nécessité de retracer sur une année complète les dépenses engagées pour obtenir des suffrages. Tout ce qui ne ressort pas directement de la fonction exécutive peut et doit être imputé aux candidats.
Nicolas Sarkozy le savait et c’est ainsi que certaines dépenses de meetings et de sondages ont été réintégrées dans ses comptes de campagne alors qu’il ne les y avait pas fait figurer. Il en ira ainsi du maire de Louviers et de ses éditoriaux publiés dans le journal municipal. Ses attaques contre l’opposition devront sans doute être considérées comme des arguments de campagne et comme tels, devront être comptabilisées dans les comptes définitifs. Il suffira d’un citoyen de Louviers pour y veiller.
Alors, plutôt que de crier à l’acharnement ou à je ne sais quel antisarkozysme primaire, les suppôts de l’ancien président feraient mieux de balayer devant leurs portes et de reconnaître leur imprudence ou leur témérité. Imprudence en cas de défaite et témérité parce qu’ils imaginaient sans doute que Sarkozy ne pourrait être battu et bénéficierait de la jurisprudence Dumas qui veut que la majorité des suffrages ne soit pas remise en cause par un biais institutionnel. Comme le dit bien Mme Narassiguin (voir plus loin) les avantages de la fonction de Sarkozy ajoutés à un financement illégal le plaçaient dans une situation terriblement favorable et la rupture d’égalité entre les candidats sautait aux yeux. Avec Sarkozy, c’est toujours la même chose : La loi et les règlements, c’est bon pour les autres. Le Conseil constitutionnel (avec une majorité sensiblement à droite) en a jugé autrement.

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