6 janvier 2013

Valérie Pécresse crache en l'air et Brigitte Bardot ramasse l'écume


Sans légende, le sourire de Valérie Pécresse se suffit à lui-même.
Dans le Journal du Dimanche de ce jour, Valérie Pécresse assure que « la France est la risée du monde entier suite à l’affaire Depardieu. » On connaît bien l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. Elle n’est pas réputée pour être particulièrement habile ou avisée. Son parcours est jalonnée de déclarations à l’emporte-pièce. Il faut dire que le métier de ministre est un métier difficile, nécessitant une culture générale élevée et une pratique oratoire confirmée. Avec Nadine Morano (dans un autre registre) Valérie Pécresse est considérée comme une militante dynamique, sûrement mieux élevée que sa consœur mais pas forcément plus avisée.
Dans l’affaire Depardieu, si j’en juge par les réactions majoritaires des journalistes français, russes, des artistes français, russes, par celles des politiques, français, russes, celui qui est la risée du monde entier, c’est surtout Depardieu lui-même. Sa rencontre à Sotchi, cette nuit, chez Vladimir Poutine qui s’est fait un plaisir de lui remettre son nouveau passeport russe, illustre l’alpha et l’omega d’un homme emporté dans un tourbillon qui aujourd’hui le dépasse.
Même si sa lucidité est aux abonnés absents, Depardieu doit avoir quelque peine à se regarder dans la glace, courante à Sotchi, ville où on a exproprié (à quel prix !) nombre de familles qui ne demandaient rien à personne et encore moins à Poutine, le tout pour satisfaire les besoins des futurs jeux olympiques d’hiver. Là-bas les droits de l’homme sont à géométrie variable.
Pour éviter de payer des impôts en France, Depardieu accepte l’inacceptable : devenir citoyen de ce qu’il appelle une grande démocratie qui n’est, finalement, qu’une dictature déguisée avec homme providentiel et oppositions muselées. Amnesty International, dans son rapport annuel, fustige la Russie autant que la Corée du Nord. C’est dire.
Cerise sur le gâteau, on apprend que notre BB nationale (Brigitte Bardot) veut elle aussi s’exiler à Novosibirsk « si on prend la vie de deux éléphantes soupçonnées de tuberculose. » Les gens qui meurent au Goulag ou dans les camps de travail sibériens meurent aussi, parfois, de la turberculose. Que dit Brigitte Bardot ? Qu’elle a honte de la Russie ? Pas du tout, elle a honte de la France ! De Gaulle avait raison : la vieillesse est un naufrage.
Mme Pécresse a craché en l’air et le résultat ne se fait pas attendre. Elle est ridicule. Elle n’a même pas attendu le délai de «viduité» que lui imposait la conclusion du duel Fillon-Copé dans lequel elle a joué le rôle comique que l’on sait (voir photo). Pécresse n’est pas la risée du monde entier mais elle est bien celle de ceux et celles qui s’intéressent à la politique ainsi qu’à ceux qui la pratiquent décidément si mal.

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