19 janvier 2013

L'élection de Jean-Louis Destans : 14 voix d'avance suffisantes pour gagner

Jean-Louis Destans, François Loncle et Marc-Antoine Jamet. (photo JCH)
Si le Conseil constitutionnel a rejeté les arguments de Jean-Pierre Nicolas concernant l'avantage qu'aurait tiré Jean-Louis Destans de son poste de président du conseil général, il a en revanche accepté de retirer au candidat socialiste 25 suffrages sur les 39 qu'il avait d'avance portant l'écart définitif à 14 voix seulement lors du second tour des législatives de juin 2012. Des procurations litigieuses seraient en cause et les juges constitutionnels ont fait ce qu'ils font habituellement, ils ont soustrait ces procurations du nombre de suffrages total obtenus par le candidat déclaré premier. Mais la majorité peut n'être que d'une voix, elle demeure la majorité. Avec 14 voix d'avance, la sincérité du scrutin n'a pas été altérée et Jean-Louis Destans demeure donc député de l'Eure.
C'est une excellente nouvelle pour la majorité socialiste de l'Assemblée nationale et pour François Loncle qui souhaitait ne pas rester le seul parlementaire de gauche dans l'Eure puisque les trois sénateurs sont UMP et que les autres députés sont de droite : MM. Gilard, Le Maire et Morin, deux UMP, un nouveau centre. C'est aussi une mauvaise nouvelle pour les devins à côté de la plaque. J'ai souvenir, lors du repas avec M. François-Xavier Priollaud, qu'il avait laisser entendre (compte tenu des infos confidentielles qu'il détenait !) que Jean-Louis Destans serait invalidé et qu'ensuite, il ne se représenterait pas. J'ai une certaine habitude des tuyaux percés aussi m'étais-je bien gardé d'en faire état sur ce blog. M. Priollaud avait donc tout faux.
Au cours d'une conférence de presse tenue hier, Jean-Louis Destans a indiqué qu'il abandonnait ses fonctions à la mairie de Pont-Audemer et celles qu'il occupe au sein de la communauté de communes rassemblées autour de cette ville. Quant à la présidence du conseil général — et cela il n'en a pas parlé aux journalistes — il la conservera (selon mes sources) aussi longtemps que le lui permettront les textes en vigueur. Autrement dit, pas de loi anti-cumul, pas de démission de la présidence. Une fonction exécutive locale comme la présidence du conseil général (en l'état actuel des compétences) ne s'abandonne pas facilement. Elle permet d'avoir un œil sur l'ensemble des territoires, d'orienter les investissements (collèges, routes) de parfaire une politique sociale dynamique et de bénéficier d'un appareil logistique inhérent à la fonction.
Les projets de Marylise Lebranchu vont faire du conseil général un guichet social quasiment exclusif afin de privilégier les compétences des régions et les agglomérations notamment dans le développement économique et la formation. Il n'est certain que le mandat de conseiller général continue d'être aussi intéressant. A mon avis, on en reparlera en 2015 lors du prochain renouvellement des conseils généraux…avec Jean-Louis Destans en président sortant. Quant à Jean-Pierre Nicolas, il annonce se préparer pour les municipales et Evreux et les législatives de 2017. Le volà qui s'accroche à son passé…

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