5 janvier 2013

La section de Louviers des droits de l'Homme a remis une lettre à Laurent Fabius pour François Hollande

L'arrivée de François Hollande au musée de Louviers (photo JCH)
« La section de Louviers de la Ligue des droits de l’Homme apprécie particulièrement que vous ayez fait inscrire sur l’agenda présidentiel une visite en forme d’hommage à la mémoire de Pierre Mendès France, ancien député-maire de Louviers et Président du Conseil. Saisissant l’opportunité de votre présence, les militants locaux de notre association souhaitent vous faire part des réflexions que leur inspirent certains des évènements politiques survenus dans notre pays depuis le mois de mai 2012. Nous nous sommes unanimement réjouis, après votre élection, qu’un nouveau Premier Ministre et un nouveau gouvernement se soient rapidement mis à la tâche afin de projeter notre pays dans un avenir solidaire en engageant des orientations en rupture avec celles mises en œuvre sous la précédente législature. Persuadés que les changements nécessaires ne pouvaient se construire que sur la base des droits fondamentaux, et restant fidèles à notre conception de la citoyenneté, nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt les chantiers ouverts par le gouvernement, en accordant une attention particulière aux domaines relevant du champ habituel de nos activités.

Le discours de politique générale prononcé par le Premier Ministre devant l’Assemblée nationale s’inscrivait dans la droite ligne des propositions que vous aviez précédemment formulées en tant que candidat. Nous y avons apprécié les références nombreuses et fortes faites aux valeurs d’égalité, de démocratie, de solidarité, de justice évoquées comme des facteurs de cohésion, d’efficacité et de progrès. Mais parallèlement aux signaux positifs envoyés par le nouvel exécutif, que ce soit en termes de dialogue social, de logement, d’éducation..., d’autres signaux sont rapidement venus nourrir des interrogations.

La visite de François Hollande dans l'Eure à marquer d'une pierre blanche

François Hollande au cours de ses pérégrinations sur la dalle rolivaloise. (photo JCH)
Avec Marc-Antoine Jamet. (photo JCH)
Affable, souriant, drôle, attachant. Le président de la République, on le savait, n’a rien oublié de François Hollande.  Et comme dirait Bernard Leroy, ancien député, maire du Vaudreuil, « en plus il est intelligent et doté d’une mémoire phénoménale. » la visite du chef de l’Etat à Val-de-Reuil, d’abord, Louviers ensuite, et Gaillon enfin, n’aura connu, ce samedi ni incident ni bavure. Malgré l’important dispositif policier, dans et autour du cortège, malgré l’intervention attendue et vocale de Pierre Vandevoorde, du NPA, malgré la rigueur toujours de mise en début de visite, le séjour de François Hollande sur le territoire de la CASE sera à marquer d’une pierre blanche.

Accompagné par Laurent Fabius, Arnaud Montebourg et François Lamy, ministres du gouvernement Ayrault, le président est arrivé pile poil pour aller serrer les mains des salariés de Pétroplus et s’entretenir avec eux pendant plus de quarante minutes à huis clos. Ce qui ne veut pas dire rétention d’informations puisque le président a accepté de faire un bref compte rendu de cette rencontre tenant en un mot : « l’Etat ne vous abandonnera pas. Il cherchera avec vous une solution industrielle de manière à sauvegarder les emplois. »

Mais Val-de-Reuil n’est pas Petit-Couronne. Aussi François Hollande a t-il pris un plaisir certain et malin à déambuler sur la dalle piétonne et à écouter les explications des urbanistes et architectes responsables de la rénovation urbaine de l’ex-ville nouvelle. Au passage, que de serrages de main, que de cris d’encouragement de la population rolivaloise loin d’être parquée ou éloignée de la scène. J’ai souvenir des déplacements de Sarkozy avec gardes du corps brutaux et habitants triés sur le volet. Il fallait surtout avoir en poche la carte de l’UMP.

Marc-Antoine Jamet, maire, satisfait des engagements de l’Etat, aurait pu rester sur son domaine. Point du tout. Avec lui et ses ministres, François Hollande a gagné l’autre grande ville de la CASE, Louviers, pour une visite commentée de l’exposition consacrée à la vie de Pierre Mendès France. Pour le 30e anniversaire de la mort de l’ancien président du Conseil, Claude Cornu, commissaire de l’exposition et Michel nattier, directeur du musée, ont souhaité retracer la vie personnelle et publique de celui qui fut maire à deux reprises.

Margot et Tristan Mendès France, les petits-enfants de PMF. (photo JCH)
De nombreux Lovériens étaient massés devant le musée et autour de l’Hôtel de ville. Ils firent une ovation au président qui alla au-devant de la foule avant d’être présenté à Tristan et Margot, les deux petits-enfants de PMF, et de découvrir les cinq salles d’exposition sous la houlette du commissaire Cornu. Ce dernier, en, historien savant aurait pu narrer la vie de Pierre Mendès France pendant des heures. Il disposa du temps suffisant pour que l’ancien président du conseil général de la Corrèze démontre qu’il en savait beaucoup sur la vie d’un politique qu’il ne se cache pas d’admirer. Le Normand de Oissel et Rouen est un homme lettré. Les douze vols de PMF, aviateur dans les Forces françaises libres, lui étaient familiers. François Hollande s’arrêta même à plusieurs reprises pour regarder telle photo, lire telle lettre comme celle que PMF adressa au général de Gaulle pour démissionner de son gouvernement.

Photo souvenir. A gauche sur le mur, la fameuse photographie de 1978 prise aux Monts. (photo JCH)
La municipalité de Louviers avait invité des élus de la CASE et des sympathisants à lever le verre de l’amitié. Il était alors temps de prendre la route de Gaillon et d’aller déposer une gerbe au pied de la statue que la municipalité de Maurice Maire fit ériger à la mémoire de l’ancien député de l’Eure. Statue que François Mitterrand inaugura en présence de Marie-Claire Mendès France et des élus dont François Loncle, député, à l’origine de la visite présidentielle. Les Gaillonnais apprécieront à sa juste valeur l’hommage de l’actuel président de la République, un hommage qui faillit être rayé du programme. Il n’en fut rien, fort heureusement. Quant aux Lovériens qui attendirent le président sur le marché, ils devront patienter puisque François Hollande n’exclut pas de revenir. Lors d’un second mandat par exemple.

Changements possibles…

 A l'heure où j'écris ces lignes, le programme de François Hollande dans l'Eure est susceptible de changements. Il est tout à fait possible que le président prenne quelques libertés avec les rendez-vous horaires précis et les parcours prévus par l'organisation. Rassurez-vous, le président de la République est bien attendu à Val-de-Reuil et Louviers. Mais on me dit qu'il est toujours libre de ses mouvements et qu'il improvise ici ou là. Je dois à la vérité de préciser qu'il doit, normalement, conclure son parcours à Gaillon, devant la statue de Pierre Mendès France que François Mitterrand avait en quelque sorte inaugurée. Des Gaillonnais se sont émus de n'en trouver nulle trace sur ce blog. C'est fait.

4 janvier 2013

Жерар хорошие дороги ! Bonne route Gérard

L'ami de Kadyrov, le dictateur tchetchène, vient de se voir attribuer la nationalité sov…russe, pardon j'allais, comme un étourdi, écrire soviétique. Ainsi, Gérard Depardieu, le grand artiste d'origine française a demandé la nationalité russe au tsar Vladimir Poutine, trop heureux de restaurer (?) une image passablement écornée en occident. Depuis l'invasion de la Géorgie, le véto russe au Conseil de sécurité de l'ONU contre une intervention en Syrie, depuis le flirt avec l'Iran et autres « démocraties » islamiques ou populaires, Gérard Depardieu ne pouvait pas se contenter de devenir Belge. Moqué à Néchin, il a préféré le pays de Tolstoï et Dostoïevski qui fut aussi celui de Lénine et de Staline. Le pays d'aujourd'hui où les opposants sont jetés au cachot quand ils ne sont pas assassinés d'une balle dans la tête ou victimes de la pointe d'un parapluie. Ayons une pensée pour les Pussy Riots condamnées à deux ans de camp de travail pour avoir chanté et dansé dans une église orthodoxe ! Tu parles d'une démocratie !
Pour justifier son choix de la Russie, Depardieu joue les romantiques. Moscou ? Vous rigolez ? Ce que j'aime en Russie, c'est l'immensité des forêts, la proximité des boulots…le calme de la steppe. Franchement, qui eût dit que notre gégé national allait se transformer en moujik bucolique pour excuser son expatriation fiscale ? Qui eût dit que l'acteur des Valseuses, l'interprète de Danton et le héros de Cyrano de Bergerac serait attiré par les rives de la Volga et les datchas de la mer noire. Vous ne comprenez rien à rien car « Mon père était communiste » et « je vais apprendre le Russe ». 
Depardieu est appelé à devenir un membre de la Nomenklatura. Il ne lui manque plus que le chauffeur et une « Dartz qui habituellement s’expose dans les salons de matériel militaire. Mais de plus en plus nous dérivons vers le luxe: nous diminuons le niveau de sécurité, et mettons l’accent sur les aménagements » Жерар хорошие дороги !

François Hollande fait l'impasse sur le marché de Louviers

Les pétroplus à la Fédération de l'Eure du PS. (photo JCH)
Le service de presse de l'Elysée a communiqué, ce matin, le détail du voyage de François Hollande sur le territoire de la CASE. Le président de la République arrivera à 9 h 10 à Val-de-Reuil et sera accueilli par le maire, Marc-Antoine Jamet. A ses côtés, il aura Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, François Lamy, ministre de la ville et sans doute aussi Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et considéré comme le local de l'étape. La présence d'Arnaud Montebourg s'explique par la demande de rencontre formulée par les Pétroplus toujours en quête d'une solution industrielle viable dans la raffinerie de Petit-Couronne.
A 9 h 45, débutera la visite du quartier de Val-de-Reuil en cours de renouvellement urbain. A cette occasion le président et François Lamy écouteront les explications des architectes et urbanistes auteurs concrets d'une opération longue et coûteuse considérée comme exemplaire. Marc-Antoine Jamet en profitera pour détailler ses projets et l'espoir du maintien d'un soutien de l'Etat qui, jusqu'à maintenant, ne lui a pas fait défaut.
A 11 h 10, le président de la République sera accueilli au musée de Louviers par le maire, Franck Martin, et les organisateurs de l'exposition consacrée à Pierre Mendès France. Après la visite  (que le président effectuera avec une dizaine de personnes) François Hollande prendra la parole vers 11 h 50 devant les élus et la presse dans la salle du conseil municipal qui porte d'ailleurs le nom de Pierre Mendès France.
Il regagnera Paris ensuite. On remarquera que la promenade présidentielle sur le marché de Louviers a été annulée. Contraintes de temps ou autre raison ?

3 janvier 2013

L'exposition Mendès France a connu un bon succès de fréquentation

Pierre Mendès France dans sa maison des monts. (photo JCH)
L'exposition consacrée à la vie de Pierre Mendès France au musée de Louviers a connu un bon succès de fréquentation (contrairement à ce que j'ai écrit il y a quelques heures). Ne soyez donc pas étonnés de ce changement de pied mais je m'étais appuyé sur des chiffres de presse incomplets. Entre 2000 et 3000 visiteurs, ce résultat attendu récompenserait l'énergie, les heures de recherches et les efforts déployés par les organisateurs. Claude Cornu, commissaire de l'exposition, indiquait, hier dans le quotidien Paris-Normandie, qu'il déplorait tout de même l'influence à peine régionale de l'événement. La visite de François Hollande intervient également à la fin de l'exposition (1) et ne permettra donc pas à celle-ci de bénéficier de la notoriété importante due à la présence du président de la République. Il s'agit pourtant d'une exposition pédagogique, savante et fort éclairante sur la personnalité et le grand œuvre de l'ancien président du Conseil.
Alors qu'on pouvait (devait) s'attendre à une fréquentation scolaire naturelle, il semble bien que les professeurs des écoles et les professeurs d'histoire — sauf exception — aient renâclé pour consacrer du temps à un travail de mémoire construit sur des documents originaux de qualité et réalisé par des équipes motivées. Claude Cornu aime à insister sur la collaboration sans faille du personnel du musée et des animateurs des éditions Point de vue qui ont réalisé l'ouvrage consacré à la vie de Pierre Mendès France. Cet aspect historique aurait dû l'emporter sur certaines préventions aux raisons plus que douteuses.
En visitant cette exposition, François Hollande a évidemment un ou plusieurs objectifs. Comme il s'agira de sa première sortie publique de l'année 2013, il parlera de projets et de méthode. Saluer Pierre Mendès France, c'est saluer une icône de la gauche, une volonté d'agir, un devoir de vérité, c'est aussi privilégier le citoyen et le suffrage universel dont PMF assurait qu'il était le maître incontesté de tous ceux qui s'engagent en politique.
A l'aube d'une année forcément difficile pour la France — notamment sur le front de l'emploi — François Hollande pourra s'inspirer des valeurs qui animaient l'ancien maire de Louviers : se fixer des objectifs, mettre en œuvre la politique nécessaire pour les atteindre, appliquer un calendrier contraignant, enfin expliquer et expliquer encore les mobiles des gouvernants. Ce n'est qu'à cette condition que les citoyens peuvent comprendre et donc accepter les lois et les réformes qu'on leur propose. François Hollande pourra retenir aussi une leçon du comportement de Pierre Mendès France : ne jamais baisser les bras, aller au bout de sa démarche, quels que soient les obstacles.
Il ne faut pas être grand clerc pour deviner le dessein du président de la République. La Dépêche titrait ce matin « Hollande dans les pas de Mendès-France ». N'était le trait d'union honni entre Mendès et France (2) le titre aurait été parfait. Pour 2013, souhaitons qu'un maximum de Français l'accompagnent sur le même chemin.
(1) L'exposition se termine le 7 janvier.
(2) Le nom de Mendès France vient de l'origine portugaise de l'ancien président du Conseil : Mendès Franca. Sans trait d'union

Le sens de la visite de François Hollande à Val-de-Reuil


Marc-Antoine Jamet accueillera François Hollande
« L'agglomération Seine-Eure est doublement à l'honneur puisque le Président de la République, M. François Hollande, sera à Val-de-Reuil samedi 5 janvier au matin où il arrivera, peu après neuf heures, par l'esplanade de la Mairie afin que lui soit réservé le traditionnel accueil républicain et repartira, de Louviers, en fin de matinée, après y avoir été reçu par la municipalité.
Il s'agit pour le chef de l'Etat d'associer au bel hommage qu'il veut rendre à Pierre Mendès France, proposition qui lui avait été faite, voici fort longtemps, par le maire de la cité drapière, M. Franck Martin et par le député de la circonscription M. François Loncle, une "visite de terrain" sur le thème de la politique de la Ville et d'évaluer les résultats concrets d’une opération de renouvellement urbain qui lui a été présentée comme réussie. Quatre thèmes seront plus précisément développés à cette occasion : la rénovation de la dalle rue Grande avec les architectes Jean-Jacques Ory et Emmanuelle Lego, la réhabilitation du logement social avec Thierry Sure, directeur général de l'Immobilière Basse Seine et l'architecte Bernard Malecamp, rue Traversière, le développement économique avec la construction, par Quille, de l'Hôtel d'entreprises qui va remplacer le foyer des Quatre Soleils, la réorganisation de l'espace urbain au Jardin de la Grosse Borne avec Gilles Gal, directeur général d'Eure Habitat, l'urbaniste Lydie Chamblas et l'architecte Nathalie Régnier, ainsi que Laurent Machet, deux fois de suite lauréat du PUCA, qui a réfléchi à la réhabilitation de la copropriété dégradée "La Garancière". 
Afin d'envisager la poursuite de ce projet, fil rouge de la municipalité depuis 2000, et, notamment, les suites à donner au plan stratégique local que Val-de-Reuil, validant ainsi une décennie de travaux, parmi les dix villes de France qui pouvaient y prétendre, a mené à bien, M. François Hollande sera accompagné du Ministre de la Ville, M. François Lamy. Depuis la signature de la première convention "ORU" par Claude Bartolone, tous les titulaires de ce portefeuille ont consacré des réunions de travail au dossier de la "plus jeune commune de France", la plupart d'entre elles ayant eu lieu sur le site même.
La partie rolivaloise de cette visite s'effectue à la demande de l'Elysée qui l'avait déjà envisagée au début du mois de décembre, ainsi que l'a indiqué le Ministre de la Ville. Elle a été concrètement évoquée voici deux semaines par le chef de cabinet de la Présidence de la République avec la direction générale des services de la Commune, définitivement validée par les services de la présidence au lendemain de Noel et confirmée le 31 décembre par le M. le Préfet de l'Eure qui, dès l'origine, avait veillé à sa bonne organisation.
C'est donc à la fois un honneur de recevoir, dans de telles circonstances, le Président de la République, mais aussi, symboliquement, une récompense pour tous ceux qui, collectivement y ont pris leur part, consacrant leur temps et leur énergie à cette initiative d'intérêt général, expérience pilote au service des habitants de Val-de-Reuil, de ses voisins de la CASE et de tous ceux qui y travaillent.
C'est une occasion de se réjouir et de se rassembler autour de notre intercommunalité ainsi mise en exergue par deux fois, à travers ses deux principales villes, ce qui est exceptionnel, par le Président de la République en ce début d'année. »

NDLR : On appréciera la grandeur d'âme de Marc-Antoine Jamet qui sait rendre hommage à Franck Martin, maire de Louviers et président de la CASE, lequel ne cache pas l'effroi que lui cause la visite du président de la République à Val-de-Reuil.

2 janvier 2013

Quelques nouvelles brèves sur la visite à Val-de-Reuil et Louviers du président Hollande

J'avais raison de prédire une colère froide de la part de Franck Martin, maintenant que la visite à Val-de-Reuil est confirmée. 
Même s'il pense que le roi MAJ s'est roulé sur la moquette pour obtenir gain de cause, il reste à Franck Martin à la fumer pour oublier qu'il a écrit des bêtises sur son compte twitter : « François Hollande à VDR, il rêve ». MAJ l'a rêvé, Hollande l'a fait.

La visite présidentielle débutera par Val-de-Reuil et un tour sur la dalle au contact des réalités et des habitants. François Lamy, ministre de la Ville sera présent aux côtés du président de la République. 

Ensuite direction Louviers et son marché du samedi. Les acheteurs-promeneurs seront certainement surpris et heureux de voir François Hollande sur la place de la Halle et dans la rue du général de Gaulle.

Après le bain de foule, direction le musée de la place Thorel où quelques privilégiés (dont François Loncle, Alain Le Vern et Jean-Louis Destans) accompagneront le président et Claude Cornu dans les salle d'exposition consacrées à Pierre Mendès France.

Un pot sera ensuite servi dans les salons de l'hôtel de ville tandis que le président adressera quelques mots aux journalistes accrédités.

Un ancien membre du FN souhaite une année 2013 meurtrière pour les journalistes

Un dénommé Laurent Ozon, ex-membre du Front national, adhérent du bloc identitaire, adresse des vœux un peu particuliers aux journalistes du monde entier. Lisons le avec attention : « L'AFP soulignait ce matin que 2012 est l'année la plus meurtrière pour les journalistes depuis les années 90 avec 88 journalistes tués dans le monde. Un chiffre qui devrait faire réfléchir cette profession. J'écrivais ce matin, sur mon compte Twitter et sans rire qu'un journaliste de France Info, était, en terme de pouvoir de colonisation, l'équivalent de 50 000 algériens revanchards. C'est un minimum.
Les médias jouent, de fait, un rôle de pouvoir de plus en plus évident et de plus en plus massif pour des intérêts en crise mais qui sont responsables, à l'évidence, de souffrances sans nom. Il faut le dire clairement, le rôle des journalistes est aujourd'hui d'appuyer une logique de domination qui produit des souffrances et des morts par millions. Ils ne doivent pas s'étonner de se retrouver exposés. Parce qu'ils sont devenus les soldats d'un système d'oppression, ils en récolteront le fruit. Je prédis que l'année 2013 sera, pour les journalistes mercenaires, plus meurtrière encore et ce sera justice. »
Si ce n'est pas un appel au meurtre, cela y ressemble bougrement. Il ne faut pas s'en étonner. Partout dans le monde et en France, en particulier, les militants activistes de l'extrême droite veulent faire taire les journalistes. Un pays sans presse libre n'est pas un pays démocratique. En tous temps et en tous lieux, les dictatures (quelles que soient leurs couleurs) ont cherché à faire taire les journalistes. Au Mexique, ils meurent sous les balles des narcotrafiquants. En Syrie, ils meurent sous les bombes. En Russie, on les assassine. Anna politkovskaïa a payé de sa vie la dénonciation des crimes poutiniens en Tchétchénie. En écrivant « le rôle des journalistes est aujourd'hui d'appuyer une logique de domination qui produit des souffrances et des morts par millions » Laurent Ozon attribue aux journalistes un rôle qu'ils n'ont pas et qu'ils n'aspirent pas à jouer. Ce type est dangereux, merci aux journalistes blogueurs du journal Le Monde, d'attirer notre attention sur ces propos haineux.

Pourquoi François Hollande devrait venir à Val-de-Reuil

Val-de-Reuil en 1976. (photo Jean-Charles Houel)
Si François Hollande rend visite à Val-de-Reuil et à son maire, comme c'est plus que probable, le camouflet infligé à Franck Martin sera terrible. Alors que ce dernier se démène tous azimuts — dans la mesure de ses faibles moyens d'influence — pour semer le maximum d'obstacles sur la route de Val-de-Reuil et tenter d'empêcher François Hollande de saluer les efforts de l'Etat et de la commune dans la rénovation urbaine, la volonté du président de la République  de mettre en évidence cette politique doit l'emporter. Ce qui est bien le moins. Il ferait beau voir qu'un chefaillon radical 3e République en remontre à celui qui a su battre Sarkozy tout en levant une grande espérance à gauche.
Pourquoi cet acharnement contre Val-de-Reuil et contre son maire ? Nous sommes nombreux à continuer de nous interroger sur les raisons profondes de l'aversion de l'élu lovérien à l'égard de son alter ego rolivalois. Au-delà du parcours universitaire de Marc-Antoine Jamet et de ses diverses responsabilités politiques de haut niveau, au-delà de ses fonctions actuelles chez LVMH que ses opposants lui jettent à la figure comme une insulte, et surtout au-delà du caractère affirmé du maire rolivalois se traduisant parfois par un dissensus au sein de la CASE, Martin a toujours vu dans Jamet un rival et non pas un complément : Louviers contre Val-de-Reuil, les Lovériens contre les Rolivalois. N'oublions pas les efforts réussis de Bernard Amsalem pour mieux intégrer la ville nouvelle dans le paysage. Des efforts aujourd'hui bien mal récompensés.
Cette dichotomie, donc, fonctionne assez bien à la CASE où Marc-Antoine Jamet est relativement marginalisé. Je l'ai déjà écrit ici, il faut être «bien» avec le président sous peine d'être sanctionné. Pas ouvertement, bien sûr, mais sournoisement. « Si pas gentil, pas de crédits pour ceci, pas de subventions pour cela ». Comme dirait Omar Sy «pas de bras, pas de chocolat». Mais les délégués de la CASE sont lucides et, en off, ils ne se privent pas de dénoncer les méthodes du président voire certains de ses choix dans l'attente de jours meilleurs. La plupart des délégués sont fatigués des querelles mais certains osent ouvrir les yeux. L'affaire du personnel « dans la souffrance » (voir articles précédents) leur démontre qu'ils ne savent pas grand chose du fonctionnement interne des services et n'ont aucune idée des rapports entre l'encadrement et le personnel dit d'exécution. Il en est de même sur les dossiers tels celui des régies par exemple. Qui se préoccupe vraiment de savoir quel avenir les responsables de la CASE réservent aux délégations de services publics ? Ou encore le sauvetage de M-Real dans lequel Martin n'a jamais cru, au point de porter atteinte au combat des salariés en lutte. Cela ne l'a pas empêché d'aller parader au conseil général pour fêter la solution courageuse proposée par Jean-Louis Destans ! Double langage permanent. Idem avec les socialistes de Louviers, nuls et pas crédibles selon lui, alors que ceux de Rouen sont éminemment fréquentables puisque pourvoyeurs d'avantages. Martin est un vrai radical (1). A géométrie variable. Ses soutiens aux Verts, hier, au MODEM, demain, illustrent un cheminement chaotique avec un seul but : garder le pouvoir coûte que coûte !
Par sa personnalité, par son engagement rolivalois, Jamet perturbe le jeu de Martin. Il est l'empêcheur de danser en rond. Son élection comme premier secrétaire de la fédération du PS a, de plus, été très mal vécue par l'ancien président du PRG de l'Eure. Pourtant, Martin avait figuré à la 5e place de la liste régionale (une place sûre) conduite par Marc-Antoine Jamet — ce que je lui ai assez reproché — et ils ont fait ami-ami le temps d'une campagne sans tromper qui que ce soit. Pour Martin, cette élection était pain béni après sa défaite aux cantonales et la réduction du montant de ses indemnités. Sans le vouloir, Marc-Antoine Jamet l'a remis en selle. Il n'a d'ailleurs pas fini de payer la félonie de Martin dont la ligne de conduite locale ne varie pas : « Sus à Jamet et ses suppôts ! »
Claude Cornu (à droite sur la photo) François Loncle, député, et Michel Natier, directeur du musée de Louviers sont à l'origine de la visite du président de la République dans cette ville. (photo JCH)
Le pire dans tout cela, c'est que Martin s'affirme comme mendésiste. En politique, on peut dire beaucoup d'âneries puisque la politique c'est l'art de se répéter ou de se contredire. Martin mendésiste ! Il n'a ni la rigueur de PMF, ni la stature de l'homme public, ni évidemment, le charisme  de l'homme d'Etat. Il est vrai que ce n'est pas ce qu'on lui demande. Pierre Mendès France avait du charme, de l'élégance, de la classe. Ceux qui l'ont rencontré — j'ai le bonheur d'en avoir été — se souviennent d'un homme doté d'une intelligence exceptionnelle et d'une maîtrise non moins étonnante du verbe et de la pensée. C'est à cet homme-là que François Hollande va rendre hommage. C'est à cette grande image de la gauche que le président de la République va consacrer une matinée de son temps précieux. 
En passant par Val-de-Reuil — si le projet actuel va au bout — le président n'ignore pas non plus qu'il va positiver une action conduite au niveau de l'Etat — la rénovation urbaine — et au niveau local puisque la mairie rolivaloise avec la Région, le Département et, un peu — si peu — avec la CASE, est engagée à fond dans ce programme depuis 10 ans, depuis qu'un certain Bartolone a lancé l'opération. Le président sera présent dans la plus jeune commune de France, une ville de gauche (et socialiste) surtout, dont le maire a recueilli 87 % des suffrages en 2007 ! 
Le président qui souhaite relancer la compétitivité des entreprises et inverser la courbe du chômage apprendra que Val-de-Reuil est en plein renouveau économique, démographique et industriel. Enfin, les réalisations y ont été nombreuses depuis toujours : les espaces publics, l'éducation, les logements, l'énergie, la sécurité, l'économie…sans oublier une diversité d'architectes talentueux due à l'exigence du maire actuel. Certains s'interrogent encore sur le sens du passage de François Hollande à Val-de-Reuil : et si le président leur répondait lui-même ?
(1) Dans son édition d'aujourd'hui Paris-Normandie présente PMF comme « un radical de gauche ». Du temps de Mendès France, seul le parti radical existait. Quand il y a eu scission autour du programme commun de la gauche « le mouvement des radicaux de gauche » s'est créé face au parti radical valoisien (classé à droite). Mendès France a quitté le parti radical pour adhérer au PSA puis au PSU de Michel Rocard.


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30 décembre 2012

Sur la route du président de la République…Val-de-Reuil ?

François Hollande sur le site de l'usine M-Real lors de la campagne présidentielle.
C'est une spécialité lovérienne et «Caséenne». Un événement positif pour l'ensemble du bassin de vie devient un sujet de controverse et de polémique. Il s'agit de la visite de François Hollande dans notre région. Le samedi 5 janvier, à 10 heures (heure prévue au programme) le président de la République entrera dans le musée de Louviers pour parcourir les salles d'exposition consacrée à la vie et à l'action de Pierre Mendès France. Cette visite sera commentée par Claude Cornu, commissaire de l'exposition. J'ai déjà indiqué, sur ce blog, combien cette visite symbolique était importante pour notre ville, ses habitants et combien ce choix de François Hollande avait un sens politique évident eu égard au contexte national de crise économique et sociale et à la conduite des affaires de l'Etat par Pierre Mendès France.
Nous devons nous réjouir, qu'on soit ami avec Franck Martin ou pas, de cette marque d'intérêt pour Louviers et son histoire. Ce jour-là, Martin ne sera pas l'homme d'un clan ou le polémiste en chef, il sera le maire, le premier magistrat de Louviers et nous serons tous à ses côtés pour accueillir François Hollande et lui adresser le salut fraternel de notre ville. Souhaitons simplement que notre maire soit à la hauteur de la tâche et conscient de la solennité de l'instant. Nous écouterons ses paroles avec l'attention qu'elles méritent.
Mais il se trouve qu'à quelques kilomètres de Louviers existe une autre ville — Val-de-Reuil — dont la naissance a été voulue par l'Etat, laquelle a bénéficié d'aides financières importantes pour réussir sa rénovation et sa restructuration dans le cadre de programmes nationaux et régionaux. Ceux-ci ont été conduits sous l'impulsion d'une équipe d'élus locaux et de techniciens engagés. Il est question que François Hollande vienne saluer les efforts collectifs accomplis à Val-de-Reuil. C'est du moins le sens que le cabinet du président de la République semble vouloir accorder à une visite rolivaloise rapide qui se ferait donc avant son arrivée à Louviers. 
Cette visite ne plaît pas au maire de Louviers, pourtant président de la CASE, qui voit là intrigue et manœuvres de la part du maire de Val-de-Reuil «désireux de tirer la couverture à lui» ! Les réseaux sociaux bruissent de la polémique qui va bon train. Les rumeurs abondent. 
Quelle est l'explication ? La présidence de la République a pris contact avec la mairie de Val-de-Reuil afin de s'enquérir des capacités des élus et des services municipaux à recevoir dignement le président Hollande. Si François Hollande vient à Val-de-Reuil, c'est parce qu'il y trouvera plaisir et utilité à vanter le travail que conduit François Lamy, ministre de la ville, et la réussite de ce travail à Val-de-Reuil, exemplaire de ce qu'il faut faire.
Pourquoi y aurait-il nécessairement conflit entre Louviers et l'ex-ville nouvelle ? A Louviers, l'aspect historique et la réflexion politique, à Val-de-Reuil, le concret de cette réflexion puisque la politique c'est d'abord et avant tout la recherche du bonheur des citoyens, non ? Nous connaîtrons, en milieu de semaine, le programme définitif de la visite du président. Alors, Val-de-Reuil, oui ou non ? Nous en reparlerons.

Agglomération Seine-Eure : Il faut débattre au grand jour de l'avenir des régies

Qui est à l'origine du centre nautique : le président de la CASE ou le maire de Louviers ? Les deux mon général ! (photo JCH)
Un article paru récemment dans un quotidien national indiquait que plus de 300 communes ou communautés sont revenues en régie publique au cours des mois passés. Présidents et maires ont donc compris tout l'intérêt qu'il y avait à ne pas renouveler les contrats avec les opérateurs de l'eau et de l'assainissement que sont les grands groupes tels que Véolia, Suez ou d'autres. 
Ces élus, de droite et de gauche (c'est à signaler) ont compris que le contrôle des élus et des citoyens sur la gestion ne pouvait être réel et concret qu'avec le retour en régie publique. Pourquoi des villes comme Paris et Grenoble, par exemple, auraient-elle opté pour la régie publique si le privé avait été capable d'offrir les mêmes services aux mêmes coûts tout en assurant l'avenir. Pourquoi Bordeaux, Toulouse et bien d'autres s'apprêtent-elles à franchir le pas ?
Qui dit contrôle dit transparence des comptes, des engagements et des bilans. Malgré notre demande auprès de la Commission d'accès aux documents administratifs, et malgré le rendez-vous sollicité auprès du président de la commission compétente de la CASE (refusé !) nous n'avons pas pu obtenir l'ensemble des renseignements techniques et financiers concernant la gestion de Véolia sur le territoire de Seine-Eure.
Alors que se profile le mois de février 2015, date d'application de l'arrêt Olivet (voir nos précédents articles) les élus de la CASE ne semblent pas — sauf exception — être demandeurs d'éléments leur permettant de travailler sérieusement sur les scénarios futurs. L'exécutif de Seine-Eure pense avoir trouvé la parade en invoquant des contrats anciens signés en un autre temps : Ah l'héritage ! Pourquoi cette opacité ? Pourquoi cette méfiance à l'égard des associations ? Pourquoi ne pas tout mettre sur la table et débattre au grand jour des affaires qui intéressent chacun et chacune d'entre nous ?
Le problème de l'intercommunalité c'est l'éloignement des citoyens de l'instance de décisions et l'absence de fonctionnement démocratique. J'ignore si le fléchage (1) des futurs élus locaux (vers l'agglomération) apportera une amélioration. Le fait est que les élus et les compétences de la CASE sont très distants des citoyens lesquels continuent, pour la majorité d'entre eux, à s'adresser à leur maire et ses services. C'est d'autant plus complexe que le maire de Louviers est également président de la CASE et qu'il joue habilement des deux fonctions. Qui est à l'origine du centre nautique : le président de la CASE ou le maire de Louviers ? Les deux mon général !
Je reconnais qu'il faut du temps pour intégrer les rôles et les compétences de chaque étage du mille-feuille mais il est du devoir des élus de ne pas oublier d'où ils viennent et qui les a placés là où ils sont.
(1) Les futures listes municipales comporteront des candidats fléchés autrement dit appelés à siéger à l'agglomération.