5 août 2012

Mme Brigitte Barèges compense comme elle peut la perte de son indemnité parlementaire

Je lis que Mme Brigitte Barèges, ex-députée UMP, vaincue loirs des dernières élections législatives, s'est fait voter par son conseil municipal une augmentation de ses indemnités portées de 1400 à 3700 euros. Les conseillers et conseillères de sa majorité n'ont vu là que la simple récompense de l'engagement d'une élue dont l'ancienne indemnité parlementaire et l'indemnité pour frais de représentation atteignaient tout de même plus de 11 000 euros. Elle récupère de la main droite, une partie de ce qu'elle a perdu de la main…droite aussi pour continuer son action politique. je suis certain, en plus, qu'elle légitime cette augmentation de son indemnité, comme le déclarait un ancien maire de Louviers (de l'UMP ) qui, accusée de festoyer sur le compte de la ville, se justifiait en invoquant les nuits et les jours passés à défendre « les intérêts » des citoyens.
Mme Barèges n'est pas n'importe qui. Elle appartient à cette frange de l'UMP qui fricote habilement (?) avec le Front national. Durant la dernière campagne électorale, Mme Barèges, dans l'espoir sans doute de recueillir les suffrages des électeurs du FN au second tour, a publiquement souhaité la victoire de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont. Ils sont quelques-uns et quelques-unes à ne plus s'offusquer des propositions avancées par la présidente du Front national notamment les propositions anti-sociales telle que le priorité nationale anciennement préférence nationale. Ces député(e)s de l'UMP ont franchi le Rubicon depuis des mois déjà, voire des années, et ils et elles ont pour maître à penser le conseiller préféré de Nicolas Sarkozy, M. Patrick Buisson, dont Nathalie Kociusko-Morizet a dit : « Ce n'est pas la victoire de la droite qu'il souhaitait mais celle de Charles Maurras ».
Pour les jeunes générations, il n'est pas inutile de préciser quelques traits de la personnalité de Charles Maurras. Ce doctrinaire royaliste vantait un nationalisme intégral et un antisémitisme permanent. Soutien de Pétain et de « La Révolution nationale », Maurras sera exclu de l'Académie française après la Libération et frappé d'indignité nationale pour collaboration. Depuis 1952, date de sa mort, nombreux sont les intellectuels d'extrême droite, qui tentent de réhabiliter sa pensée et son action. Évidemment, ces gens-là sont antirévolutionnaires au sens des Lumières et des droits de l'Homme.