12 mai 2012

Le Réseau éducation sans frontières demande un moratoire sur les expulsions

Le Réseau Education sans frontières (RESF) se félicite de la défaite de Nicolas Sarkozy dont l’histoire retiendra qu’en dix années, de l’Intérieur à l’Elysée, il a emprisonné en centre de rétention plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants étrangers sans papiers et en a expulsé de deux à trois cent mille. Il est à son tour expulsé de l’Elysée. Bon débarras.
Son successeur a affirmé vouloir mener "une autre politique migratoire fondée sur des règles transparentes, stables et justes (...) et conduite dans le respect de la dignité de tous les êtres humains qui sont sur notre territoire" (courrier au RESF et à l’OEE du 20 février 2012 http://www.educationsansfrontieres.org/article41771.html
 )

Même si ses engagements ont été limités et prudents, cette volonté du Président Hollande devrait marquer une rupture avec la xénophobie d’Etat, se traduire par un profond réexamen du code de séjour des étrangers et des demandeurs d’asile (CESEDA) et permettre de répondre aux exigences minimum qui ont été portées par le RESF et par les militants et élus de gauche sous les quinquennats de Chirac et de Sarkozy :
le placement en rétention des mineurs devra être interdit, la gratuité de l’AME rétablie, la liste des pays dits sûrs supprimée, le droit d’asile pleinement restauré.* Conformément aux engagements écrits pris par le candidat Hollande (courrier au RESF et à l’OEE du 20 février 2012 http://www.educationsansfrontieres.org/article41771.html )
* De même les parents d’enfants scolarisés ou les sans papiers ayant un travail déclaré ou au noir devront être régularisés, conformément aux engagements pris par le Parti socialiste et plusieurs fois évoqués par le candidat.
* Même si, de façon incompréhensible, cet aspect de la question ne figure pas dans le programme du Parti socialiste ni dans celui de son candidat, le RESF maintient son exigence de la régularisation des jeunes majeurs scolarisés, sauf à souhaiter voir les élèves des lycées des jeunes concernés défiler par centaines sous Hollande comme ils l’ont si souvent fait sous Sarkozy avec la solidarité de militants et d’élus des partis de gauche, dont le Parti Socialiste.
* Le démembrement des familles (l’expulsion d’un père ou d’une mère tandis que le conjoint et les enfants restent en France), mesure inhumaine s’il en est, devra être interdit.
* Les taxes prohibitives perçues sur la délivrance des titres de séjour doivent être réduites, ramenées, par exemples à celles exigées pour la délivrance d’un passeport français (80 €)
* L’accueil des étrangers, y compris ceux en situation régulière, est actuellement organisé dans certaines préfectures dans des conditions dégradantes. Il convient d’y remédier très rapidement.
Ces mesures, et celles concernant les autres catégories de sans papiers devront être prises au plus vite. Nous avons cependant conscience de la difficulté à décider et à organiser ces dispositifs en quelques jours.
Aussi nous semble-t-il indispensable et urgent que le président de la République prenne dès son entrée en fonction une mesure forte, à la fois symbolique, et qui concrétise aux yeux de tous que les promesses électorales ne sont pas du vent : un moratoire sur les expulsions.
L’expulsion est, en effet, une mesure d’une extrême gravité, propre à mettre en cause la vie, l’avenir, de ceux sur lesquels elle s’abat. C’est tout à la fois une arrestation impromptue, une garde à vue, un emprisonnement (jusqu’à 45 jours !), la perte de son travail, de son logement, la spoliation des biens accumulés, la rupture définitive avec son milieu, ses amis, sa famille et une humiliation dont on ne se remet pas : le pays qu’on avait choisi vous rejette et vous dépose, parfois dans la tenue dans laquelle vous avez été arrêté, à la queue de l’avion, sur le tarmac d’un aéroport ou rien ni personne ne vous attend.
La volonté exprimée par le président d’une "une autre politique migratoire" respectant "la dignité de tous les êtres humains" impose la refonte du CESEDA. Il serait dès lors inacceptable que des hommes, des femmes, des enfants soient expulsés sur la base de textes hérités du sarkozysme et promis à la corbeille très vite. Décréter un moratoire sur les expulsions est une mesure conservatoire à laquelle le nouveau pouvoir ne saurait se dérober. Le changement, c’est maintenant.

(Communiqué de RESF) 

11 mai 2012

François Loncle : « Il faut donner une majorité de gauche au président Hollande »

François Loncle et Bruno Questel avec quelques élus qui les soutiennent. (photo JCH)
Sans une majorité présidentielle importante à l'Assemblée nationale, l'élection de François Hollande serait un coup d'épée dans l'eau. Le quinquennat et les élections législatives succédant à l'élection du président de la République conduisent les Français à favoriser une cohérence entre le président et le Parlement. Les élections des 10 et 17 juin prochains seront donc décisives pour donner au président Hollande la majorité dont il a besoin pour conduire le changement.
Dans les cinq circonscriptions de l'Eure, la situation est différente. La quatrième circonscription, celle de Louviers-Gaillon-Val-de-Reuil-Pont-de-l'Arche-Amfreville-Bourgtheroulde, a obtenu de très bons résultats dimanche dernier. Avec plus de 51 % des suffrages, François Hollande a amélioré le score de Ségolène Royal de plus de 6 points. Sachant que Nicolas Sarkozy avait obtenu 54 % des voix dans cette circonscription en 2007 et que François Loncle, lui aussi, avait atteint ce score éloquent quelques semaines après, on comprend que le candidat à sa succession affiche une confiance raisonnable mais solide.
Au cours de la conférence de presse tenue, hier soir à Heudebouville, en présence de nombreux élus et militants de la 4e circonscription de l'Eure, François Loncle et Bruno Questel, son suppléant, ont exposé les grandes lignes de la campagne législative qui s'ouvre. Le premier point, essentiel, est évidemment la victoire de François Hollande. Elle détermine l'axe de la campagne à venir tant aux plans national que local. D'un côté le bilan de Sarkozy et de ceux qui le soutiennent ou l'ont soutenu, de l'autre, le programme de François Hollande (60 propositions pour le quinquennat) et des mesures immédiates à mettre en œuvre sur l'année à venir pour améliorer le pouvoir d'achat et les conditions de vie des familles.
En débutant son intervention, François Loncle veut casser la patte à un canard. La droite affirme que la gauche veut monopoliser tous les pouvoirs mais dans l'Eure, sept parlementaires sur huit sont de droite. Ce déséquilibre ne les dérange pas puisqu'ils aspirent à tout prendre : huit sur huit ! Qui dit mieux ? Quand on regarde la situation sociale et économique du département, on est frappé par le nombre de plans sociaux, de licenciements, de fermetures d'usines. L'Eure est un département sinistré. Avec une gauche majoritaire, l'emploi sera la priorité des priorités avec l'éducation, pilier du projet Hollande. François Loncle, disponible et omniprésent, conduira l'assaut contre les forteresses administratives pour aider les industriels, commerçants, agriculteurs et évidemment les maires qui ont besoin de postes d'enseignants. Il sera vigilant, si la majorité est de gauche, à ce que les projets territoriaux soient étudiés en concertation avec les élus locaux dont il est l'un des supporteurs les plus acharnés. La réforme territoriale sarkozyste sera évidemment supprimée.
Les routes (Criquebeuf, Maison Brûlée, Heudebouville) avec ronds-points et bretelles sont l'apanage de Bruno Questel. Au conseil général, il orchestre les besoins et n'omet pas de souligner que l'Etat doit 25 millions d'euros au département pour le transfert des routes nationales. François Loncle le dit tout net : c'est NON au projet de tracé AB de Réseau ferré de France avec une ligne LGV sur le plateau. « On se demande, commente-t-il, sur RFF n'a pas sorti ce projet de dernière minute pour justifier qu'il ne veut rien faire. »
« Majorité présidentielle avec François Hollande » telle sera la mention exclusive apposée sur l'affiche de campagne. Cela dit tout. Et comme le premier tour est le 10 juin, on comprend l'urgence de se lancer sur les places publiques « même si je n'ai pas voulu confondre les deux campagnes, présidentielle et législative. » Les maires et élus des conseils municipaux des 101 communes vont d'ailleurs recevoir une lettre de leur député dans laquelle il explique sa démarche, rend compte de son action permanente à l'Assemblée et sur le territoire et évoque le programme du quinquennat à venir.
Une conférence de presse sérieuse, solide, argumentée…

10 mai 2012

Sortie du nucléaire : le plan secret d'EDF

« Contraint et forcé, cédant aux pressions conjuguées des citoyens, des municipalités et des compagnies d’assurance qui ne veulent plus assumer le risque, le Japon est sorti vendredi du nucléaire. Plus un seul réacteur ne fonctionne tandis que ceux de Fukushima continuent à polluer la région, la contamination poursuivant son grignotage du pays. L’histoire et la pression de la population diront si cette sortie est définitive.
Une leçon pour les gouvernements et les citoyens qui hésitent encore. Même si le prix à payer, pour le Japon, est une augmentation des importations de gaz et de pétrole, voire, pour une petite part, du charbon. Mais la transition écologique implique deux choix qu’il faut regarder en face : d’une part puisque les pouvoirs en place ne veulent plus négocier sur ce sujet, il va falloir accepter ou affronter le risque climatique en attendant que soient mises au point les méthodes de capturer le CO 2 ; et d’autre part il est certain que pour inciter aux économies d’énergies, elles seront ou devront être de plus en plus chères quitte à prévoir des mécanismes pour protéger tous ceux, en France et ailleurs, qui pourraient se retrouver en état de précarité énergétique.
L’autre leçon de cette situation est que l’énergétivore Japon a réussi à ajouter en une seule année aux centrales le gisement des économies d’énergie. Sans allumer les bougies vantées par Nicolas Sarkozy, sans changer de mode de vie. Simplement « en éteignant les lumières inutiles » et en modifiant les méthodes de gestion et de production.
Et évidemment le pays frappé par la catastrophe nucléaire a lancé un plan sans précédent de développement du recours aux éoliennes et à l’énergie solaire. Un véritable pari industriel qui lance ce pays à la poursuite de la Chine dans ces domaines. Avec tout ce que cela comporte de créations d’emplois.
En France, dans le plus grand secret, sans que Nicolas Sarkozy et François Hollande en soient vraiment informés, EDF vient de finir la préparation d’un plan prévoyant la mise à l’arrêt avant la fin de la décennie, d’une vingtaine de réacteurs, dont ceux de Fessenheim, de Dampierre en Burly et de Civaux dans la Vienne. Tout simplement parce que les plus récentes études ont fait apparaître le coût pharamineux, des dizaines de milliards d’euros de la modification et de la mise aux normes de la plupart des 58 réacteurs en fonctionnement. 58...ce n’est que quatre de plus que le nombre de ceux qui viennent de « s’éteindre » au Japon.
La mise au point de de ce plan sera évidemment démentie, mais il existe et sera soumis dans les mois qui viennent, au gouvernement. »

Lu sur le blog de Claude Marie Vadrot
et sur le site de Politis : http://www.politis.fr/Sortie-du-nucleaire-au-Japon-un,18216.html

9 mai 2012

Et maintenant, construire le changement !

A cet instant de la soirée, la victoire de François Hollande n'était pas encore acquise. (photo JCH)
« Quelle délivrance, quel bonheur ! Un sentiment de libération, de soulagement s’est répandu depuis l’annonce de la victoire de François Hollande le dimanche 6 mai, à 20 h. La liesse populaire massive a suivi la défaite du détesté président sortant. « On l’a viré ! », « On a gagné ! ».

Clap de fin des 5 dernières années
Les 5 ans de la présidence Sarkozy ont été très mal vécus par une majorité de Français, surtout parmi les salariés, ceux qui produisent les richesses de ce pays et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent. Ce furent 5 années de recul social obstiné, thatchérien, une rude politique néo-libérale intégriste, qui nous laisse avec 5 millions de chômeurs, 3 millions de précaires, 3 millions de temps partiels, 8 millions de pauvres, un Smic bloqué depuis 5 ans, un milliard d’heures supplémentaires impayées, un salaire médian bloqué à 1580 euros, des retraites à 62 ou 67 ans, 1700 milliards de dettes, un recul de tous nos services publics, de nos hôpitaux, de nos écoles, avec des inégalités accrues à l’avantage des riches rentiers. 

Le changement attendu maintenant
Il y a une urgence sociale, une terrible envie de changement maintenant. Elle s’est manifestée à Paris à la Bastille et dans de très nombreuses villes. Quel beau rassemblement populaire, unitaire, de toute la gauche ! A la Bastille, il y avait encore plus de monde que le 10 mai 1981, une foule innombrable que la grande place ne parvenait pas à contenir, débordant dans toutes les rues adjacentes, ça bougeait sans arrêt, avec une puissante houle fraternelle, enthousiaste, une population colorée, mélangée, avec énormément de banlieusards, des dizaines de milliers de jeunes, des slogans chauds, exigeants jusqu’à l’immense ovation, dans la nuit, pour François Hollande venu prendre la parole en personne.

Un point d’inflexion en Europe 
C’est seulement la 2e fois en 54 ans qu’un président de gauche réussit à être élu dans ce type de scrutin difficile, antidémocratique, parce qu’hyper personnalisé, biaisé, binaire. François Hollande a effectué un parcours délicat sans faille sur une ligne de crête, située à gauche, et il y a conquis une autorité au service du changement qu’attend la nouvelle majorité. Une autorité pour « dominer les marchés », une autorité pour « renégocier le traité Merkel », une autorité « pour que la BCE prête directement aux états », une autorité pour relancer l’économie et commencer à redistribuer les richesses, une autorité pour changer le mode de gouvernance et le d&eacu te;mocratiser. Sa victoire est un point d’inflexion en Europe contre l’austérité, la dictature des banques, pour une réorientation sociale de l’Union.

La justice, l’égalité, le social au cœur du changement
Maintenant, les cartes sont redistribuées, les portes sont grandes ouvertes, il y a un champ considérable à investir. Les exigences sont grandes, mais elles doivent être constructives, orientées vers le souci de la réussite. L’heure n’est pas aux doutes, encore moins à se placer en embuscade, l’heure est à l’engagement unitaire et déterminé de toute la gauche, pour pousser le plus loin possible l’élan de la victoire. Les grandes questions sociales, salaires, emploi, retraites, droit du travail, santé, école, logement, vont être, encore et comme toujours, les questions centrales pour des dizaines de millions de nos concitoyens remobilisés. »

Mais d’abord gagner une majorité de gauche au parlement les 10 et 17 juin prochains !

(communiqué de Démocratie et socialisme)

8 mai 2012

Cinquième circonscription de l'Eure : ne pas gâcher les chances de la gauche


Une nouvelle candidature à Gauche vient de se déclarer dans la 5ème circonscription de l’Eure. Il s’agit au moins de la cinquième sur ce territoire. Ce comportement est irresponsable. Il existe des lois mathématiques que chacun devrait observer s’il a un tant soit peu de bon sens. Il faut 12,5% des inscrits pour être présent au second tour d’une élection législative. Cela signifie qu’il faut obtenir près de 20% des suffrages pour franchir l’obstacle du premier tour. Or, la récente élection présidentielle nous a montrés que sur Vernon/Les Andelys/Gisors droite et extrême-droite totalisaient environ 55% des votes. Il ne reste donc pour être qualifié qu’un peu plus de 45% des voix à cette demi-dizaine de candidats pour espérer représenter la Gauche dans cette compétition fondamentale puisqu’elle donnera au Président de la République François Hollande la majorité parlementaire dont il a besoin pour appliquer le programme que les Français en le désignant ont plébiscité. Ce pari est impossible à tenir. Il est absurde.
Dans ce contexte, division et désunion ne peuvent en effet que conduire à une défaite infondée et prématurée, cela d’autant plus que la candidature qui vient de se déclarer autour de la municipalité de Vernon n’a reçu le soutien que d’un seul des six secrétaires de section concernés, celui de Vernon. Cela pose, comme celle des démarches identiques qui l’ont précédée, non seulement la question de son utilité mais aussi de sa légitimité.
Dans la 5ème circonscription de l’Eure pourtant gagnable les 10 et 17 juin, la Gauche, avec trop de candidatures déclarées, ferait si elles se maintenaient toutes, le choix de l’échec. Ce cadeau ne doit pas être fait à la Droite. Les ambitions personnelles font le jeu de l’UMP et du Front national. C’est pourquoi, comme l’a rappelé la direction nationale du Parti socialiste, les alliances actées dans la 5ème circonscriptions de l’Eure par des accords nationaux entre le Parti socialiste et ses alliés doivent être respectées. Le contraire ne pourra qu’avoir des conséquences négatives dans toutes les autres circonscriptions du département. J’appelle donc chacun à la responsabilité, à la discipline, au devoir, à l’esprit collectif. Il m’appartient de demander à chacun de prendre de la hauteur et d’en revenir à la seule priorité qui soit, la défense l’intérêt général et des valeurs qui sont les nôtres. Pour rappeler cette règle, j’ai immédiatement convoqué un Conseil fédéral samedi 12 mai dans la matinée. Les instances du Parti socialiste devront se prononcer.
Marc-Antoine Jamet
Premier secrétaire fédéral du Parti socialiste de l'Eure

La victoire du 6 mai n'est que le premier étage de la fusée

A la fédération du PS à Evreux (photo JCH)
J'ai manqué à tous mes devoirs de bloggueur en ne publiant pas, dès hier, les résultats du vote des élections présidentielles à Louviers. Quand on saura que cette ville a voté à 56 % pour François Hollande on saura que les Lovériens et les Lovériennes ont apporté leur pierre au changement aussi utile que nécessaire à la tête de l'Etat. Jamais vote, en effet, n'aura été aussi important pour des classes socialies délaissées, abandonnées, stigmatisées. Et pour ce qui concerne la quatrième circonscription, on doit se féliciter des scores obtenus par le candidat de la gauche à Pont-de-l'Arche, Val-de-Reuil surtout, ainsi qu'à Gaillon ou Bourgtheroulde.
A Louviers, François Hollande a recueilli 56 % des suffrages. (photo JCH)
Il suffisait de contempler les images de la grande manifestation joyeuse et bigarrée de la Bastille à Paris pour comprendre le soulagement de centaines de milliers de jeunes, jeunes qui sont le cœur de cible du projet de François Hollande. Il a compris, comme Pierre Mendès France en soin temps, qu'un homme politique, un homme d'état qui plus est, doit avoir en priorité l'avenir des jeunes générations comme une obsession. En plaçant l'éducation et la formation parmi ses priorités, François Hollande fait d'une pierre deux coups. Il veut assurer un avenir à nos enfants et apporter la connaissance à ceux et celles qui formeront les cadres de demain. Un homme ou une femme éduquée n'est pas manipulable, n'est pas soumis(e) car le jugement individuel permet d'échapper aux contraintes du déterminisme social.
Les banlieues, les quartiers — ceux que Sarkozy voulaient nettoyer au Karcher — se sont mobilisés en faveur de François Hollande. Ils ont saisi, mieux que les autres que la suspicion, le délit de faciès, le rejet fabriquaient une société invivable. Ils ont intégré que vouloir imposer des normes au nom de l'histoire ou de l'identité nationale menaient directement à l'affrontement et au rejet.
Dimanche soir, à Evreux, Marc Antoine Jamet, premier secrétaire fédéral du Parti socialiste, a organisé avec son équipe et après une campagne réussie, une fête de la victoire. Les Eurois sont venus nombreux pour se congratuler et apprécier collectivement un changement qui n'est que le premier étage de la fusée. Il est impératif que les électeurs transforment l'essai en juin prochain, lors des élections législatives. Avec 52 % des suffrages dans l'Eure, Sarkozy et l'UMP ont encore les moyens de nuire. Que serait un président de gauche sans une majorité à l'Assemblée nationale ? Prenons en tous conscience et agissons pour la victoire des soutiens du président élu.

6 mai 2012

Val-de-Reuil et pas Le Val-de-Reuil !

Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil a vient d'écrire au président de la SNCF afin que les  annonces d'arrêt dans la gare rolivaloise soient programmées en tenant compte du VRAI nom de la ville. Par je ne sais quelle mauvaise habitude, nombreux sont ceux et celles qui évoquent Le Val-de-Reuil alors que le nom de la ville est Val-de-Reuil sans article défini.
Il suffit de se reporter à la délibération du conseil municipal, présidé par Bernard Amsalem, alors maire, pour constater que le nom donné à l'ex-ville nouvelle est bien Val-de-Reuil, lequel remplaça Le Vaudreuil-ville nouvelle qui introduisait une évidente confusion avec Le Vaudreuil, village existant depuis des siècles.
Marc-Antoine Jamet devra également écrire à M. Eric Besson — qui ne sera plus ministre pour très longtemps — puisque ses services commettent la même faute ceux de la SNCF. François Loncle, député de l'Eure, ne vient-il pas de recevoir une lettre l'informant du versement d'une subvention à la commune Du Val-de-Reuil. Je public le fac-similé de ce qui est, quand même, une bonne nouvelle pour les finances des Rolivalois au-delà de l'erreur grammaticale.