10 décembre 2012

Des agents de la CASE se plaignent d'une souffrance au travail

On me rapporte que certains lecteurs ont eu des difficultés pour lire l'article publié hier. Je le reproduis en espérant que son accès en sera simplifié.
Albert Camus disait qu’on mesure le niveau d’une civilisation à l’état de ses prisons. En le paraphrasant, j’ose affirmer qu’on mesure l’état de la gestion d’une collectivité territoriale à la qualité de la relation entre les élus et le personnel. Si j’en juge parce que j’entends ici et là du degré de mécontentement exprimé par certains membres du personnel de la CASE (Communauté d’agglomération Seine-Eure) tout ne va pas bien dans le meilleur des mondes possibles entre plusieurs agents et le président de la CASE. Pas seulement ce personnel d’ailleurs si l’on prend en compte les inquiétudes exprimées par les agents de la communauté de communes Seine-Bord (1) bientôt absorbés au sein des effectifs de Seine-Eure. Il existe des disparités entre les situations des personnels de Seine-Bord et de Seine-Eure et l’exécutif de la CASE ne semble pas en avoir apprécié toutes les conséquences.

Le comité technique paritaire réuni le 15 novembre dernier sous la présidence de Franck Martin, en présence des représentants du personnel et du directeur général a ainsi enregistré le fait qu’une dizaine d’agents de la CASE avaient pris contact avec la psychologue du Centre de gestion de l’Eure pour exprimer leur malaise au travail voire leur mal-être.

S’il s’agissait d’un cas individuel, on pourrait s’interroger sur ce symptôme en invoquant une situation exceptionnelle liée à des problèmes personnels « localisés ». En l’occurrence, il s’agit d’une « épidémie » puisqu’une dizaine d’agents invoquent des difficultés au travail qu’on ne peut écarter d’un revers de main ou d’un mépris quelconque. Les agents ont été reçus individuellement par la thérapeute et le directeur général a été entendu par cette dernière. Il lui a même précisé qu’il n’avait jamais été interpellé par les agents concernés sur une quelconque souffrance au travail ! Cela voudrait-il signifier qu’elle n’existe pas…

Que peut-on en déduire ? Que, peut-être, les agents n’ont pas une confiance suffisamment affirmée dans l’écoute potentielle d’un directeur général forcément très proche du président de la CASE puisque son principal collaborateur ?

Comme le courrier de la psychologue du Centre de gestion a été reçu par la CASE en juin dernier, il était loisible d’espérer qu’un mieux serait constaté dans les relations internes à la CASE ce qui n’est malheureusement pas le cas à en juger par les observations des uns et des autres. Je crois même savoir que des rencontres pour le moins tendues ont eu lieu, encore récemment, entre le président de la CASE et des membres du personnel. Le climat devient pesant et la tension palpable.

Le suffrage universel ne vaut pas brevet de bonne gestion. Il peut arriver que des élus, devenus des patrons et pas formés pour cela, fassent plus preuve d’autoritarisme que d’autorité. Avec le temps, les fossés deviennent des gouffres très difficiles à combler.


(1) Les communes de la communauté Seine-Bord deviennent membres de la CASE à compter du 1er janvier 2013. Le 7 janvier à 20 h 30 doit avoir lieu l’installation des nouveaux membres et l’élection du président et des vice-présidents.

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