25 juin 2012

La vidéosurveillance refait surface à Louviers

Le conseil municipal de Louviers, réuni ce soir, examinera à nouveau un dossier concernant la vidéosurveillance. A nouveau on entendra les arguments du maire…sentiment d'insécurité, prévention de la délinquance, demande des habitants…et à nouveau l'opposition lui rétorquera que les études sérieuses conduites en France et à l'étranger sur les effets de la vidéosurveillance démontrent que les résultats concrets et réels ne sont pas du tout à la hauteur de l'importance des investissements engagés.
Il es très difficile de se dédire. Plus difficile encore que de se contredire et pourtant ce serait au service de l'intérêt général. La mise en place de la vidéosurveillance à Louviers, notamment dans le quartier des Acacias, a répondu au climat global d'insécurité et à l'indifférence à peu près générale des citoyens face aux fausses évidences. Il est évident que la politique du tout sécuritaire suivie par Sarkozy-Guéant a influencé les modes de pensée autant à droite qu'à gauche d'ailleurs et c'est bien pourquoi la porosité avec les idées du Front national est devenue si ténue.
Il ne faut jamais lâcher sur les principes. Droit personnel à l'image, droit d'aller et venir sans espionnite ou crainte d'être filmé, droit simple de vivre librement dans une démocratie réelle. Autrement dit, les inconvénients de la vidéosurveillance sont infiniment supérieurs aux avantages. On peut comprendre que des systèmes électroniques soient implantés dans des grandes surfaces commerciales ou près de bâtiments sensibles ou encore dans les transports publics. La société a le droit de se défendre contre les vols, les agressions et si l'effet dissuasif n'est pas prouvé, il est possible que la peur des caméras influence le comportement. Mais dans les rues et les quartiers, tous espaces ouverts, les données sont très différentes. Elles concernent tout un chacun.
L'adjoint lovérien à la sécurité, stalinien reconverti dans le radicalisme de gauche, sait tout cela mais il est devenu un adepte de la vidéosurveillance, un farouche supporter des idées démagogiques du maire. Pourtant, les pétitions que le comité ad hoc a fait signer à des centaines de citoyens à Louviers, démontre qu'une fois informés, les gens préfèrent d'autres méthodes et d'autres moyens. Des moyens humains, par exemple : policiers de proximité, éducateurs de rues, médiateurs…Evidemment, si les caméras peuvent tomber en panne, elle ne syndiquent pas et ne prennent pas de congés payés. La tranquillité assurée pour les élus.
Pour les citoyens, la note sera sensible. Neuf caméras pour le centre ville, douze caméras pour le quartier Maison rouge. Où tout cela s'arrêtera-t-il ?

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