20 avril 2012

Augmentation des implantations à Val-de-Reuil


Communiqué de Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil :
« Le service urbanisme de la commune a délivré, entre 2002 et 2011, 452 permis de construire, soit 57 par an en moyenne, et enregistré 383 déclarations de travaux, soit 48 par an en moyenne. Fait notable, aucun incident, aucune contestation, aucun contentieux n’a accompagné ces dossiers. Jamais, ce qui est rare dans une Ville nouvelle, qui plus est une Ville nouvelle "à la campagne", le tribunal administratif n'a eu à intervenir. L’efficacité des services municipaux a facilité l’implantation d’industries ou de grands programmes de logements souvent dans des délais très rapides, parfois pour les programmes les plus complexes de l'agglomération. Une nouvelle méthode de travail a été mise en place avec les porteurs de projet, caractérisée par une forte préparation en amont des autorisations administratives, afin de réduire les délais d’instruction, de simplifier les dossiers, de faire correspondre leurs projets au PLU, donc au SCOT, et d’améliorer la qualité urbaine, parfois l’architecture, des nouvelles constructions.


Les permis industriels et technologiques représentent une part essentielle de ce travail. Les 200 millions d’investissements du plan quinquennal 2007-2012 de Sanofi Pasteur ont nécessité le dépôt de 15 permis de construire en 3 ans, la mise en place d’une charte architecturale, l’organisation de 3 enquêtes publiques et le déplacement de la voie de l’Institut pour permettre l’implantation du B44, devenu la vitrine du parc de la Fringale. Pour Seine-Eure (à l'époque en compétition avec Lyon), cet accompagnement a permis de créer plusieurs centaines d’emplois et d'héberger désormais la plus grande usine du département.  Le data center d’Orange (architecte : Mathieu CHAZELLE/ENIA) avec 100 millions d’euros d’investissements, est parmi les plus grands équipements de ce type au monde. Implanté sur un vaste site de 18ha en lisière de forêt, la principale contrainte de ce projet était d’intégrer au mieux ces 4 bâtiments massifs de 18 000m² chacun dans le paysage environnant. Pour garantir la meilleure insertion possible, il a été demandé de créer un mur végétal n'ayant rien à envier au musée du quai Branly, d’utiliser une forme courbée pour le bâtiment en s’inspirant des ailes d’avion et enfin de disposer plusieurs séquences de jardins et de canaux autour des bâtiments. Ce défi a été relevé puisque le "green-data center", considéré comme une première et une référence mondiale, apparait également comme un point marquant de la ville. Il accompagne l'autre réalisation d'envergure que constitue le data center EDF (architecte : Mathieu CHAZELLE/ENIA) dont les cheminées de réfrigération, entre autres prouesses, sont cachées dans la silhouette du bâtiment. L’entrée sud du parc d’affaires des Portes a été particulièrement soignée avec la construction des 5 laboratoires de recherche (architecte : Laurent LE BOUETTE/ARTEFACT) de la voie de l’Innovation unie par leur architecture moderne. En face de ceux-ci, l’extension de Carlo Erba, (architecte : Alexis KORGANOW/ATAUBoutre le doublement de la surface de production de solvants et réactifs, a permis de rééquilibrer la façade principale des bâtiments d'un des deux sites Seveso de la Ville, devant lequel passe l'axe structurant de l'agglomération. 

La construction de l’UP4 de Valois (architecte : Patrick BIDOT), à cheval sur deux territoires communaux, a été réalisée main dans la main avec les services de l’Etat en un temps record. La société s’est également dotée d’une nouvelle unité de valorisation des déchets très discrète puisque cet équipement a été totalement construit sous une butte de terre. Outre l'utilisation la géothermie, ce système présente l’avantage de fleurir des locaux qui sont habituellement considérés comme des nuisances visuelles.  
Parallèlement à cette forte croissance des activités de production qui ont fait de Val-de-Reuil l'ère de plus forte progression économique du département (devant Evreux), le secteur de la logistique s’est renforcé. Il a fallu trouver des solutions pour intégrer au mieux des bâtiments habituellement peu esthétiques. Le danpalon bleu a été utilisé pour couvrir les façades des immenses unités de Pharmalog (architecte : Alexis KORGANOW/ATAUB) baptisées « l’aquarium » par les habitants pour la douceur marine de leurs façades éclairés la nuit et les nouveaux bâtiments dATA (architecte : Stéphane DUCA), également en entrée de ville, adopteront le même parti pris décoratif. Concernant cette même plateforme logistique, la première unité d’ATA (18 000m²), exhibe fièrement ses 1 000m² de panneaux solaires, habituellement cachés en toiture. Ils contribuent à la qualité et à la curiosité du bâtiment et de l’entrée nord du parc d’affaires. A l’autre bout de la ville, la gare qui a failli être rayée de la carte, sera finalement entièrement rénovée, en proximité des nouveaux ateliers municipaux dessinés par Jim Cowey Studios. Autour d’elle, la Ville a réussi à associer les instances du Grand Paris pour faire émerger un projet ambitieux de construction de bureaux à moins d’une heure de la capitale en train. L’aménagement plus global du quartier des Noës, mentionné dans un PNRU2 (plan national de rénovation urbaine de deuxième génération) en cours de rédaction, permettra de relier la gare au centre-ville par une passerelle piétonne qui enjambera l’Eure. Un premier terrain vient d'être retenu sur ce site.
Avec l'agglomération, Val-de-Reuil a pu rénover son parc d'activités destiné aux activités artisanales et de petite industrie (Les lacs 1) et en construit un second (Les Lacs 2). Dans l'attente de l'ouverture de ce nouvel espace, la commune s'efforce de ne pas éparpiller les petites unités au milieu des géants (bassin d'essais des Carènes, EADS), ce qui l'a conduit à refuser deux permis de construire récemment sur des terrains imprudemment vendus par des tiers sans respect du PLU et de proposer, avec la commission économique de la Communauté d'Agglomération Seine Eure, aux entreprises concernées (Meca 3M , EGB et Valois Paysages) de se regrouper sur un site plus adapté.
En ce qui concerne l'habitat, l’effort a été porté à la fois sur l’amélioration du bâti existant et sur la production de nouveaux logements pour attirer les travailleurs des parcs d’activités. En moins de 5 ans, 126 permis de construire ont été traités permettant la réhabilitation de plus de 3 500 logements. Outre une nette amélioration de la qualité des bâtiments en extérieur et en intérieur, ces rénovations ont permis de relever un défi en matière d’économie d’énergie et de développement durable. L’isolation des immeubles a été améliorée, les systèmes de chauffage remplacés et une grande majorité des logements utilise désormais l’énergie solaire pour l’eau chaude sanitaire et le fonctionnement des parties communes. Ce chantier, hors norme, a permis de réduire par deux les consommations énergétiques et les charges pour les occupants. Sur la même période, 631 nouveaux logements ont été construits sur la ville et 542 logements sont en construction. Afin de ne pas céder au tout pavillonnaire, dont les conséquences en matière de consommation de foncier sont désastreuses, un important travail a été fait avec les porteurs de projet pour trouver de nouvelles formes d’habitats répondant aux attentes des nouveaux habitants en termes de calme et d’intimité. De nombreuses revues spécialisées ont ainsi cité en exemple les 130 logements dessinés par Jean-Baptiste Piètri pour Constructa sur l’opération « le Domaine du Val » ou la résidence des Falaises conçue pour Eure Habitat par Jean-Marc Sandrolini.
A l’intérieur même des opérations, il est demandé de varier les typologies comme sur les 87 logements du projet « villa Cornélia » de Cap Horn Promotion et l’Immobilière Basse Seine (architecte : Christophe BIDAULT/CBA) qui mêlent habitat collectif et maisons de ville ou bien encore pour le lotissement « la Chênaie 3 » (EAD/ville) qui comportera, en plus des lots à bâtir,  quelques logements plus denses réalisés par le Logement Familial de l’Eure (LFE). Pour garantir le désir des familles de bénéficier d’un pavillon au calme tout en limitant la consommation foncière, le service de l’urbanisme travaille avec les porteurs de projet à la conception de nouvelles formes d’aménagement. Ainsi, dans le futur projet de la Comminière (60 logements/ SCI PARS LOCATION), les maisons seront disposées de manière à ce que les terrasses et jardins soient isolées de celles des voisins. Par ailleurs, en conformité avec les exigences de la loi SRU, la ville a su se construire dans les dents creuse du centre-ville tout en limitant au maximum les nuisances pour les habitants. Ainsi, le chantier des 96 logements de la résidence de la Nation (NEXITY), les 8 maisons de ville de la SILOGE chaussée du Parc, ou bien encore les 10 maisons de l’Immobilière Basse Seine Cours Mercure. De l’autre côté de la ville, l’écoquartier des Noës a été pensé par Philippe Madec pour s’implanter en respectant ce secteur de bord de l’Eure disposant d’une forte valeur écologique. Une modélisation a été réalisée par ordinateur avec le service d’aménagement du territoire et de l’environnement (SATE) afin de simuler les plus hautes crues connues sur le secteur. Ainsi, en cas d’inondation, un système de canaux drainant est prévu pour que les habitants puissent continuer à vivre sans aucune gêne. Cette expérimentation sera étendue à l’ensemble du quartier, qui comportera plusieurs dizaines de maisons sur pilotis, et sur le futur quartier de la lisière qui, avec le soutien de l’ADEME et de l’Etat, fera prochainement l’objet d’une approche environnementale de l’Urbanisme (A.E.U) en concertation avec les habitants. A noter que sur la ville, les particuliers sont accueillis directement par ceux qui instruisent leurs dossiers de permis de construire. C’est une originalité. Cet échange direct avec les habitants a permis de diviser par deux les délais d’instruction. Il faut, en moyenne, un mois pour obtenir un permis de construire à Val-de-Reuil. A noter qu’avec son Plan Local d’Urbanisme souple, la ville a su attirer des particuliers désireux de construire des maisons contemporaines expérimentales que d’autres communes n’acceptent pas. C’est ainsi qu’une famille rolivaloise a figuré l’an dernier parmi les lauréats du concours PREBAT organisé par l’ADEME pour soutenir les projets les plus ambitieux en matière d’économies d’énergie.
Pour ce qui est des équipement collectifs, la ville a su gérer en moins de dix ans, l'implantation du nouveau commissariat de Police de l'agglomération (architecte : Bernard Malecamp) avec le ministère de l'Intérieur, la construction du nouveau centre intercommunal d’incendie et de secours en bordure de l’A13 et dessiné par deux jeunes architectes (Leroux/Potel), d'une école primaire révolutionnaire, justement appelée Louise Michel, avec Jean-Michel Wilmotte, d'un nouveau collège Alphonse Allais avec l'architecte rolivalois Pascal Victor, d'une aile moderne du lycée Marc Bloch avec Patrick Mauger qui y a réalisé une remarquable double peau thermique, du stade couvert d'athlétisme Jesse Owens (plus grande piste en Europe avec celle d'Helsinki) avec la paire Rivoire/Pittaras, d'un point d'accueil pour assistantes maternelles sur un pont avec Chantal Sperl. Un hôtel d'entreprises lui aussi sur un pont-rue (dessiné par Bernard Malecamp), un théâtre plus grand conçu par Jean-François Bodin et enfin un internat d’excellence à proximité du collège Pierre-Mendès France devraient s'ajouter à ces réalisations. Du coté des espaces publics, le travail a été titanesque et les défis nombreux pour « terminer » la ville nouvelle. Un véritable poumon a été créé au cœur de la partie la plus dense de la ville avec le jardin sportif, concept nouveau de parc mêlant promenade et entrainement  et le square François MITTERRAND dont la fréquentation ne fait qu’augmenter d’année en année. Il a fallu totalement repenser l’espace public d’une ville qui avait été conçue de manière à ce que les piétons et les voitures, qui disposaient de voies séparées, ne se croisent jamais. 

Progressivement, les routes primaires se sont dotées de trottoirs et de pistes cyclables, et sont devenues plus urbaines à l’image de l’avenue des Falaises et de son gazon fleuri. La dalle piétonne a été totalement redessinée, transformée en voie romaine, pour redevenir un espace de vie et d’échanges avec ses jardins paysagers et ses bancs. Entre les deux, les escaliers ont été remplacés par des rampes pour inciter les habitants à venir se promener sur la sente piétonnière dessinée par Jean-Jacques ORY sur la rue Grande.
Les permis relatifs aux projets commerciaux sont probablement les dossiers les plus stratégiques en 2012. Le travail a déjà été bien avancé avec le parc des Clouets dont la vocation hôtelière a été renforcée à la fois par l’accroissement des capacités des établissements existants (100 chambres supplémentaires) et l’accueil récent de nouvelles enseignes (3 restaurants et un hôtel). Devenu le premier parc hôtelier de Haute-Normandie après ceux de Rouen et du Havre, il accueillera en 2012 deux nouveaux restaurants et donnera la pleine mesure de son utilité avec l’arrivée de la serre « Biotropica » et de ses 250 000 visiteurs annuels. Ce projet, exceptionnel par son emplacement au sommet de la base de loisirs régionale, l’est également dans sa gestation. La concurrence était rude entre les différents sites potentiels, mais la démarche de concertation qui a été lancée dès la première rencontre avec les services de l’Etat et les associations écologiques a fait la différence. Les 6000m² de serre ont été implantés directement dans la butte de Capoulade pour tirer profit de la géothermie. Voici quelques années des chalets avaient ainsi pu déjà être implantés sur ce site. Ce projet quasi unique en France, pour lequel seules 3 années auront été nécessaires contre 10 années pour un projet similaire mené ailleurs en France, créé de nouvelles perspectives touristiques. Plus près du centre, deux nouveaux projets commerciaux sortent de terre voie de l’Equerre (le Mutant, salle de fitness et 5 petits commerces) et place des 4 Saisons (8 commerces/SILOGE) en attendant l'implantation d'une nouvelle moyenne surface près de la Gare. A une autre échelle, l’étude menée par le cabinet CVL a révélé deux sites potentiels pour la création d’un projet commercial d’envergure. Les incidences en termes d’aménagement amènent à la plus grande prudence quant au choix du site. C’est pourquoi ce sujet a été débattu avec les habitants et les commerçants lors d’une réunion publique organisée dans le cadre du Plan Stratégique Local (PSL).

Au total, depuis 2001, ce sont 352 000m² de bâtiments dont les permis ont été délivrés. C’est le respect de principes et de postulats stratégiques, repris dans un PLU précis, un plan ANRU défini par Alain Sarfati, Philippe Vignaud, Daniel Hulak, et une "ligne ville" contraignante pour le mobilier urbain qui a permis ces réussites. La lutte contre le mitage urbain, la soumission des compromis de vente y compris ceux des aménageurs locaux EAD et SODEVIL à ces règles acceptées par les opérateurs nationaux, la cohérence thématique et morphologique des implantations en volume et en aspect, la priorité accordée, même en temps de crise, à l’aménagement de long terme en ont été les axes principaux. Aménager, c’est ménager. Ménager, c’est protéger.
La politique d’urbanisme, qui plus est dans une ville nouvelle, est un pilier politique et juridique. Elle est le bras armé efficace et légitime d’une stratégie, d’un choix, d’une cohérence : l’extension, le développement et le redressement de la plus jeune commune de France, au service d’elle-même et de ses habitants, au service de son agglomération et de ses voisins. »

Contact presse: Carole Féral  - 02 32 09 51 77 - 06 80 52 39 30 - cferal@valdereuil.fr


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