2 mars 2012

M-Real : accord obtenu à l'arraché par les syndicats


François Hollande arrive sur le site M-Real accompagné des élus socialistes du département et de Laurent Fabius. (DR)

Communiqué de Marc-Antoine Jamet, premier secrétaire fédéral du PS de l'Eure :
« Deux semaines après la venue de François Hollande à Alizay, visite symbolique du soutien politique que la Gauche, sans relâche, a apporté aux travailleurs de cette usine, un accord a enfin été trouvé, mercredi 29 février, entre les représentants syndicaux de M-Real et le PDG finlandais Mikko Hellander, si distant et indifférent jusqu’à présent.
La solution envisagée offre au site une possibilité de réindustrialisation et aux salariés une chance d’avenir. L’accord signé, pour lequel le collectif M-Real s’est tant battu, devrait parvenir vendredi aux salariés. Le propriétaire finlandais s’y engagerait à céder, y compris à un concurrent, la machine à papier, la chaudière de l’usine et les terrains que le groupe possède à Alizay pour permettre qu’une nouvelle activité s’y développe. Il est prévu  également que la direction de M-Real s’engage sur un versement de 62 millions d’euros qui financera le plan social. Ces résultats sont la conséquence d’un combat au cours duquel salariés, habitants et élus de Gauche ont su faire pression sur le Gouvernement. 
C’est, de l’avis de tous et il faut en féliciter l’intersyndicale lucide, courageuse, déterminée qui a su faire valoir durant les négociations chacune de ses positions, un bon accord, si bon accord il y a lorsque 330 licenciements sont néanmoins notifiés. Au nom des socialistes eurois, je veux saluer le courage de ses hommes et de ses femmes, fiers de leur passé ouvrier, confiant en leur avenir industriel, qui ont su résister et refuser ce qui était présenté comme inévitable.
Rassurés nous ne le sommes cependant pas encore et nous ne le serons que lorsque un document écrit reprenant ses clauses sera acté. Qui plus est, ce dénouement dont, avec raison, nous nous réjouissons, aurait du normalement et depuis longtemps être atteint. Ce que nous voyons comme une conquête aurait du être, dès le début, une marque de respect, une sécurité naturelle, en un mot, un droit reconnu aux salariés. Nous ne sommes pas dupes. Il a fallu la visite du candidat des socialistes et de nombreux autres représentants de la Gauche syndicale et politique pour que les choses se débloquent, pour que le Gouvernement se rappelle que c’est sur une industrie que se construit le destin économique d’un pays et qu’il reste des ouvriers en France.
C’est tout le sens de la proposition formulée par François Hollande lors de sa venue à Alizay le 15 février, puis à Florange auprès des salariés d’Arcelor-Mittal quelques temps après. Ainsi que le candidat socialiste s’y est engagé, une proposition de loi a, en effet, été déposée par lui-même et les députés socialistes, dont Laurent Fabius et François Loncle, prévoyant que soit systématiquement examinée par un tribunal de commerce toute offre de reprise pertinente d’un site industriel viable, en particulier lorsque son exploitant souhaite le laisser à l’abandon et fait obstacle à une reprise. Si cette loi avait existé, Mikko Hellander aurait été forcé de faire aboutir il y a plusieurs mois déjà les négociations avec les repreneurs nombreux qui se sont manifesté dès le mois de septembre 2011.
Toutefois, si François Hollande, lui, a tenu promesse, le texte ayant été déposé (http://francoishollande.fr/actualites/industrie-la-proposition-de-loi-hollande/) la Droite a refusé de l’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Le choix de l’UMP pour les salariés, ceux d’Alizay ou de Florange comme tous ceux qui demain, ailleurs, seront eux aussi concernés, est clair. Malgré le bilan du Gouvernement sortant, 1 000 chômeurs de plus par jour, 350 000 emplois industriels en moins depuis 2007, 900 usines fermées au cours de ces trois dernières années, il est toujours urgent d’attendre.
C’est pourquoi, le texte sera proposé de nouveau par les socialistes dès le 6 mai, François Hollande devenu Président de la République. D’ores et déjà, la droite, a commencé par ses représentants locaux, simplement obnubilés par leur renouvellement et dont le programme économique se réduit à annoncer, en premier, à la presse le fruit des conquêtes syndicales, apporte encore une fois la preuve que le candidat de l’action pour l’emploi, le candidat de l’avenir pour l’industrie et le candidat du redressement économique, c’est le candidat socialiste, le candidat du changement, François Hollande.
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