15 mars 2012

Le scandale Amesys : une affaire d'état ?


« Le 13 septembre 2011, j'interrogeais le ministre de la Défense sur la troublante collaboration sécuritaire entre la France et la Libye du colonel Kadhafi. Cette collaboration se serait approfondie à la suite des voyages entrepris à Tripoli, en 2007, par le secrétaire général de l'Élysée. Non seulement la DGSE aurait assuré l'encadrement des services de renseignement libyens, mais elle aurait aussi supervisé la mise au point d'équipements électroniques et de matériel d'écoute fournis par l'entreprise française Amesys. Ces appareils, qui permettaient d'espionner les communications téléphoniques et les messageries en ligne, ont été l'un des outils les plus performants du système de répression politique du régime libyen.
Je demandais alors à Gérard Longuet de diligenter une enquête. J'attends toujours sa réponse.
Depuis lors, de nouvelles révélations ont étayé les soupçons pesant sur la société Amesys qui est à présent visée par les plaintes déposées par l'ONG Sherpa et la FIDH. Mais il y a encore plus grave. Selon le site d'information Médiapart, le régime de Kadhafi aurait, en échange du contrat Amesys, contribué au financement de la campagne de M. Sarkozy en 2007, ce qui expliquerait la lenteur avec laquelle est instruite la procédure judiciaire contre Amesys.  Ce ne serait plus un scandale. Ce serait une affaire d'Etat. »
François LONCLE, Député de l'Eure
Vice-Président du Groupe socialiste chargé des questions internationales

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