22 mars 2012

Le Sarkozysme ? De la météo adaptée aux sondages

Ne soyons ni dupes ni naïfs. Il est évident que les événements dramatiques de Toulouse et de Montauban sont utilisés directement — ou non — par les partis politiques dans le cadre de la campagne des élections présidentielles. D'ailleurs, Mme Rosso Debord, l'une des porte-parole de l'UMP s'est empressée d'attaquer François Hollande (au moment même où Sarkozy serrait la main du candidat socialiste) l'accusant de vouloir instrumentaliser les différents drames vécus comme tels par la communauté nationale. Quel culot ! Sarkozy le candidat, redevenu le président l'espace de quelques jours a surjoué la compassion, la douleur, l'unité nationale…un rôle qui lui allait d'autant plus mal que pendant un mois, il a agressé verbalement et violemment son principal concurrent socialiste.
Le forcené fondamentaliste étant mort aujourd'hui, la campagne va reprendre ses droits dès ce soir. Heureusement car dans cet épisode dramatique, la médiatisation a profité à plein à Sarkozy. Voilà des minutes précieuses, des temps de paroles également importants que le CSA ne décomptera pas mais qui ont et auront une influence sur les Français.
Pour autant des questions doivent être posées. On nous dit que Mohamed Merah était suivi par la DCRI depuis des mois !  On nous affirme que son dossier pénal et judiciaire était épais comme une collection de dictionnaires ! Alors quoi ? Il était dangereux ou il ne l'était pas ? Ses séjours dans les zones tribales afghanes comptaient-elles pour du beurre alors qu'il s'entraînait au maniement des armes de poing ? On nous raconte également que d'autres jeunes font des séjours au Pakistan et soutiennent les Talibans dans le pays voisin. On cite des Jeunes Allemands, des Français d'origine maghrébine…Qu'en est-il exactement ?
Avec Sarkozy, on devait avoir la sécurité absolue, la protection totale des biens et des personnes. Quel est le bilan exact de ses cinq années et dans tous les domaines de la sécurité ? N'est-ce pas lui qui a diminué le nombre de policiers et de gendarmes (moins 10 000) n'est-ce pas le même qui veut remettre en cause les accords de Schengen au mépris de tous les accords et traités signés depuis une décennie ? Ces contradictions expriment la réalité du sarkozysme : de la météo permanente adaptée aux sondages payés par les contribuables.

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