30 janvier 2012

« Comment peut-on voter pour un homme qui ne sait pas marcher »

Quatre mois à peine. C'était en octobre 2011. Sarkozy, à la télévision, explique aux Français qu'une augmentation du taux de la TVA « serait inutile et injuste ». Hier soir, devant ces mêmes Français, il annonce que la TVA est portée à 21,2 %, record européen battu ! Et il ajoute qu'il inflige deux points de CSG en plus à certains contribuables. Le MEDEF applaudit puisque c'est la part patronale qui va baisser, pas la part salariale évidemment qui aurait pourtant donné un petit coup de pouce au pouvoir d'achat. Et comble de mensonge, il affirme n'avoir jamais employé le mot de TVA sociale alors que ses déclarations de 2007 prouvent le contraire. Au cours d'une interview, il a employé huit fois l'expression. La prestation de Laurent Fabius face à Jean-Louis Borloo ayant donné les résultats que l'on sait, Sarkozy ne veut plus entendre « TVA sociale » laquelle n'a d'ailleurs rien de sociale puisqu'elle va toucher les classes modestes et moyennes proportionnellement bien plus que les riches. Comme d'habitude Sarkozy avantage encore ses petits copains-coquins.
Qui les Français ont-ils élu à la présidence de la République en 2007 ? Un recordman du monde du changement. Changement personnel, changement de cap, changement de costume, changement de politique…le tout à l'avenant. Sarkozy serait un pragmatique. En réalité, nous avons affaire (comme de nombreux observateurs l'avaient d'ailleurs indiqué à l'époque) à un être troublé, instable, agité. Un homme influençable, soit par son entourage (Guaino, Buisson) soit par les sondages qui ne cessent de le faire baisser au bénéfice d'un Bayrou aux aguets et d'une Le Pen prête à terminer à la seconde place, un 21 avril à l'envers.
Hier, Sarkozy l'a joué cool, doucereux, ni à droite ni à gauche. Il se souvient tout de même qu'il a été arrogant (en 1995) qu'il a commis des erreurs et connu des échecs, tout cela ayant pour dessein de l'humaniser. Mais comme dirait une dame d'Amfreville-la-Campagne, très à droite, « comment peut-on voter pour un homme qui ne sait pas marcher ? » Ni gouverner.

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