15 octobre 2011

Belle distribution en faveur de Martine Aubry (photo JCH)
Les Français en général et les Lovériens en particulier devaient être devant leur écran ce matin. La demi-finale de la coupe du monde de rugby a limité le nombre de chalands sur le marché mais cela ne nous a pas empêché de distribuer l'ultime lettre de Martine Aubry aux Français, qu'ils soient de gauche ou pas d'ailleurs.
François Loncle, Christian Renoncourt et François Charmot (et ma pomme) ont été généralement bien accueillis même si les électeurs de droite ont refusé la main tendue ce que l'on peut comprendre. Dans les discussions j'ai noté quelques réflexions générales. Montebourg a eu tort de soutenir Hollande. Martine Aubry a eu tort de durcir le ton cette semaine. D'autres, au contraire, apprécient qu'une femme de gauche fasse preuve d'autorité et non d'autoritarisme.
Mon impression — mais ce n'est qu'une impression — est que les électeurs (trices) devraient être plus nombreux demain à fréquenter les salles de vote.
Je rappelle que cinq bureaux sont ouverts dans les cantons de Louviers nord et sud : a Louviers ville, deux bureaux aux gymnases Pampoule ( bureaux 1, 2, 4 et 5) et Maxime Marchand (bureaux 3, 6, 7 et 8). Trois autres bureaux sont ouverts à Quatremare, Saint-Pierre-du-Vauvray et Acquigny.

Il s'agit de l'avenir du pays pas de celui du PS

La fin de la campagne des primaires est un peu chaude. Les entourages des candidats et les candidats eux-mêmes jettent leurs dernières forces dans une bataille serrée où le vainqueur n'est pas encore connu, sauf des sondeurs. A dire vrai, quand deux concurrents seulement restent en lice, il est légitime que l'un et l'autre tentent de se démarquer de son adversaire.
Et puis, il ne s'agit pas d'élire un conseiller municipal mais le candidat de la gauche (PS-PRG) qui affrontera Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen lors de la prochaine présidentielle. Ce ne sera ni simple, ni facile. Je ne suis pas de ceux qui croient au 58-42 annoncés ici et là, je crois plutôt que cette élection se jouera dans un mouchoir de poche d'où l'importance pour la gauche de choisir le ou la meilleure candidat(e) afin d'éviter de sécher ses larmes au lendemain du second tour en mai 2012.
Les deux protagonistes face à face ce dimanche sont connus. L'un a été secrétaire du PS pendant onze ans, il est député de Corrèze et président du conseil général…l'autre est l'actuelle première secrétaire, elle a été ministre de Lionel Jospin, c'est une élue locale active, dynamique. Les militants PS l'apprécient car elle a remis de l'ordre dans la maison et réussit ce qu'aucun n'avait réussi depuis longtemps : faire travailler ensemble tous les courants et toutes les sensibilités.
Je veux bien qu'on me dise qu'Hollande est le candidat du rassemblement. Il est celui qui demanda à Jacques Chirac un référendum sur le traité constitutionnel alors que nombre de socialistes (dont Fabius et Montebourg d'ailleurs) s'y opposaient. Quel coup d'éclat dont on continue de payer les conséquences.
Martine Aubry a d'autres avantages. Elle les a modestement indiqués hier soir au grand journal de Canal Plus. Elle écoute, analyse, décide. C'est une femme de caractère. Avec elle, les électeurs savent où ils vont et où elle va, c'est ce qu'on attend d'une femme d'état. Elle est maire de Lille, présidente de la communauté urbaine, Lille est une ville que l'on cite. Elle a été ministre de Lionel Jospin, cadre chez Péchiney pendant trois ans.
Enfin pour compléter le tableau, je vous conseille l'article de l'ancien ambassadeur au Sénégal, l'écrivain Jean-Christophe Ruffin, paru dans Le Monde daté de ce jour. Il décrit Martine Aubry comme on ne la connaît pas suffisamment.
Alors demain, réfléchissez bien avant de voter. Il ne s'agit pas de l'avenir du PS mais de la vie du pays.

14 octobre 2011

François Loncle : « voter pour Martine Aubry »

« La responsabilité d’un élu consiste à faire part de ses convictions et à faire connaître ses choix politiques. C’est ce que je fais à nouveau à deux jours du scrutin décisif du 16 octobre en invitant tous mes compatriotes, en particulier les électrices et électeurs de la 4ème circonscription à voter pour Martine Aubry. Au-delà des socialistes qui constateront en toute logique les convergences avec celles et ceux qui se sont exprimés au 1er tour en faveur de Ségolène Royal et Arnaud Montebourg je souhaite vivement que les écologistes et l’ensemble de la gauche se joignent à la dynamique du changement, de la clarté et de l’efficacité.

Il s’agit non seulement de battre Nicolas Sarkozy en mai prochain, mais aussi d’offrir à la France et aux Français une vraie alternative, une force incontestée. Martine Aubry a démontré, y compris lors du dernier débat télévisé à travers ses propositions et sa personnalité, sa capacité au rassemblement pour la victoire.

François Loncle

Jean-Luc Mélenchon : ce n'est pas notre affaire…

«Ce n’est pas notre affaire du tout que ce deuxième tour, écrit Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, sur son blog. Naturellement chacun de vous chers lectrices et lecteurs, fait bien ce qu’il veut. On ne me lit pas pour recevoir des consignes. Et je n’ai pas l’intention d’en donner sur de tels sujets. Mais je pense que nous devons avoir à cœur de respecter loyalement la liberté de choix des socialistes. Nous n’aurions pas aimé qu’ils se mêlent des nôtres.»
Cette parole d'évangile devrait être entendue par tous ceux et toutes celles qui, consciemment ou non, souhaitent récupérer la primaire socialiste à leur avantage. Avant le premier tour, cette primaire était ou inutile, ou grotesque ou lamentable. Depuis dimanche dernier, ils sont nombreux ceux et celles qui jalousent le PS et les 2,6 millions de votants. Quel que soit le vainqueur dimanche prochain, souhaitons qu'ils viennent voter en plus grand nombre encore.

Le Parti socialiste défend-t-il encore les salariés ?


 « Absent à Évreux à la journée nationale de mobilisation contre la politique d’austérité, le Parti socialiste défend-t-il encore les salariés ? C’est la question qu’on est en droit de se poser.
Mardi 11 octobre était en France, à l’appel des syndicats – exception faite de la CFDT et de FO qui s’en sont expliqués – une journée nationale de mobilisation contre la politique d’austérité engagée par le gouvernement. Cette politique vise à faire payer au peuple les conséquences de la crise déclenchée par le capitalisme financier. Dans la panoplie des mesures arrêtées, la plupart frappent les plus faibles. La plus scandaleuse est la taxe sur les mutuelles qui va évidemment se traduire par une augmentation des cotisations et par conséquent va pénaliser davantage les Françaises et les Français modestes, s’ils ne renoncent pas à se soigner.

Montebourg fait comme Chirac : Martine Aubry seule contre tous

Arnaud Montebourg votera pour François Hollande à titre exclusivement personnel. C'est ce qu'avait Chirac à l'égard de VGE en 1981 face à François Mitterrand. On sait bien ce que cachent ces soutiens pas tout à fait avoués. Tout compte fait, et même si je n'aime pas beaucoup le personnage, Ségolène Royal a été plus claire, plus sincère. En déclarant avant le débat, sans chantage ni pression, qu'elle voterait pour François Hollande, elle a fait un choix de cœur et de raison (Hollande est le père de ses enfants) et Martine Aubry sa meilleure adversaire, et préservé l'avenir. Un avenir bouché pour quelques années.

Arnaud Montebourg a tort d'en appeler à Pierre Mendès France. Quand celui-ci déclarait « gouverner c'est choisir » il en appelait aux hautes responsabilités des gouvernants dont le quotidien est constamment fait d'actes engageant l'avenir court ou long. Quand Hollande gouvernait le PS, ce qui le caractérisait, c'est justement qu'il ne choisissait pas, ayant constamment la synthèse comme objectif, unissant la carpe et le lapin…ce qui lui sera impossible, s'il est élu dimanche prochain, au sommet de l'Etat.

13 octobre 2011

Non, Monsieur Ciotti, l'EPIDE de Val-de-Reuil ne veut pas devenir une mini-prison

Communiqué de Marc-Antoine Jamet 
« Avec un certain nombre d'élus, je me suis battu pour l’implantation en 2006 d’un Établissement public d’insertion de la Défense (EPIDE) dans ma commune. Ayant eu à commander un groupement d'instruction, à encadrer pour leurs "classes" 400 jeunes appelés de toutes origines, de toutes classes sociales, j'ai toujours pensé que Jacques Chirac avait eu, entre autres, le grand tort de supprimer un service citoyen qui aurait dû être civil ou civique, plus que militaire, mais qui permettait d'accueillir, d'intégrer, de fusionner, même très imparfaitement de jeunes Français que rien d'autre ne pouvait faire se rencontrer. Je songe notamment aux plus isolés ou aux plus défavorisés d'entre eux. Accueillir sur la base du volontariat des jeunes de 18 à 25 ans en voie de marginalisation dans la société pour les aider à réapprendre comment se comporter au quotidien et en société, des jeunes gens sans repère, déboussolés, des jeunes filles apeurées, en rupture, l’idée méritait donc d'être défendue par cohérence et par conviction. L’expérience l’a confirmé, mais les habitants, au début, étaient inquiets. Il a fallu les convaincre. Aujourd’hui l’EPIDE est accepté, respecté, reconnu. Pas un incident, pas un problème. 

François Loncle et les emplois « présidentiels »

Dans une question écrite dont il a le secret s'agissant du ton et du fonds, François Loncle interroge Frédéric Mitterrand sur la nomination de Catherine Pégard, ex-conseillère de l'Elysée, à la tête de l'établissement public du château de Versailles : 
« M. François Loncle interroge le ministre de la Culture sur la désignation arbitraire des dirigeants de certaines grandes institutions culturelles. Imposée par le Président de la République, la nomination d'une conseillère politique de l'Elysée à la présidence de l'établissement public du château de Versailles suscite une grande perplexité. Dans son discours de candidature à l'élection présidentielle, en janvier 2007, le futur chef de l'Etat annonçait l'avènement d'une « démocratie irréprochable » où les nominations se décideraient « en fonction des compétences » et non « en fonction des connivences et des amitiés ». Il proposait même de soumettre à l'Assemblée nationale l'attribution de « certains postes ».

Il semble donc que la direction de Versailles, mais aussi celle de la Villa Médicis, des Archives de France ou de l'Institut du monde arabe, n'appartiennent pas à cette catégorie particulière. M. François Loncle souhaite connaître les « compétences extraordinaires » que l'ancienne conseillère politique du Président de la République peut faire valoir pour diriger le château de Versailles. Quelles sont ses lettres de noblesse qui la prédisposeraient à régner sur le château de Louis XIV ? Suffit-il d'avoir dirigé la rédaction d'un hebdomadaire politique et de côtoyer un chef d'Etat pour acquérir l'expérience nécessaire à la gestion d'une importante administration culturelle ?Exigeant une formation, des diplômes et des qualifications spécifiques, le métier de conservateur peut-il être exercé par une journaliste, même de droite ?

 M. François Loncle aimerait savoir si les prestigieuses institutions culturelles appartiennent au domaine réservé du Président de la République qui en userait comme bon lui semble pour récompenser ses serviteurs et ses courtisans. Il souhaite que le ministre de la Culture lui indique si d'autres parachutages spectaculaires se produiront avant les prochaines échéances électorales parmi le personnel de l'Elysée ou au sein du Gouvernement, si le conseiller à la communication du chef de l'Etat prendra bientôt la tête de France Télévisions, si son conseiller spécial dirigera l'ENA, si le ministre de l'Intérieur sera casé à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, si le secrétaire d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat, des PME, du tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation se verra attribuer le château de Voltaire à Ferney. »                          


C'est la phase finale

Nous voilà dans la phase finale. Dimanche prochain à 19 heures, les jeux seront définitivement faits. On connaîtra le nom de celle ou celui qui affrontera le président sortant lors de la prochaine élection présidentielle. Après les 2, 6 millions d'électeurs (trices) qui ont pris part au scrutin le 9 octobre, on attend un peu plus de votants encore. Ce second tour devrait donc permettre à de nombreux abstentionnistes de gauche de venir rejoindre la cohorte de celles et ceux qui ont assuré le succès d'une opération formidable, porteuse d'espérance et d'alternance.
Le débat télévisé d'hier soir a-t-il changé la donne ? Quand on a choisi, comme je l'ai fait depuis plusieurs mois, sa championne, est on objectif ? Je reste persuadé que Martine Aubry est la candidate idoine. Un ami résumait le débat ainsi : « Martine Aubry a les idées claires et une expression parfois confuse, Hollande a les idées confuses mais une expression très claire. » Que vaut-il mieux pour présider la France ? Une présidente avec des idées ou un président qui parle bien ?
Lundi, pourtant, nous devrons tous et toutes être aux côtés de celle ou celui qui aura été choisi(e) par le suffrage universel des sympathisants de gauche. Le rassemblement que tout un chacun a à la bouche est impératif. Sans unité des socialistes , il ne sera pas possible de venir à bout de celui que les faits et les actes depuis 2007 devraient vouer aux gémonies.
Avant les résultats de lundi, il faut voter. Les cinq bureaux des cantons de Louviers, les bureaux rolivalois seront ouverts dès 9 heures du matin. A Louviers, le marathon devrait quelque peu gêner les électeurs mais à partir de 11 heures, la voie sera libre qu'il s'agisse de l'accès à l'Espages (à Val-de-Reuil) ou aux gymnases Maxime Marchand et Pampoule (à Louviers).
Nous veillerons, samedi, à mieux flécher les bureaux de vote afin d'éviter les quelques ratés du premier tour.
Trois autres bureaux sont ouverts à Acquigny, Saint-Pierre-du-Vauvray et Quatremare.

Martine Aubry répond à Arnaud Montebourg


« Mon cher Arnaud,
J’ai bien reçu ta lettre et j’y réponds avec grand plaisir. Je veux d’abord nous féliciter collectivement du succès des primaires. C’est un grand succès pour tous les socialistes. Ensemble, depuis le Congrès de Reims, nous avons reconstruit le Parti socialiste et nous l’avons doté d’un projet, ce qui était le préalable à la réussite des primaires et de l'alternance. Tu sais combien je voulais lier les primaires et le projet, toi qui as initié l’idée des primaires avant même le Congrès de Reims. Tu as accepté la présidence de la Convention nationale sur la Rénovation et je suis fière du travail que nous avons accompli. Avec la rénovation, la mise en place des primaires, le non-cumul des mandats, nous avons redonné sa fierté et sa force au Parti socialiste, et nous avons bien servi la gauche et la démocratie française. Parce qu’il a fallu vaincre de nombreux conservatismes, ces combats ont été difficiles et je suis heureuse que nous les ayons menés ensemble, avec l’aide, que je veux saluer, de Ségolène Royal.

12 octobre 2011

Benoit Hamon, Henri Emmanuelli et Marie-Noëlle Lienneman répondent à Arnaud Montebourg

« Cher Arnaud,
  L’ampleur de la mobilisation citoyenne de dimanche dernier a témoigné d’une formidable aspiration au changement dans notre pays. Les 2,5 millions d’électeurs ont voulu signifier, par leur vote, qu’ils attendaient de la gauche qu’elle soit à la hauteur des enjeux. Il y a urgence à tourner la page du sarkozysme et à retrouver le chemin du redressement de la France.
  Le résultat de dimanche nous a aussi conforté dans nos convictions : la majorité de celles et ceux qui se sont déplacés le 9 octobre pensent que pour battre la droite, il faut une gauche décomplexée ; Une gauche qui ne se résout pas à l’accompagnement du système, mais qui œuvre à sa transformation radicale. Une gauche qui ne se résigne pas à la domination des marchés, mais qui résiste et qui propose un autre chemin pour la France et pour l’Europe.
  Ton bon score traduit cette tendance générale, et nous nous en félicitons. Nous jugeons néanmoins injuste et faux de renvoyer dos-à-dos Martine Aubry et François Hollande au prétexte qu’ils seraient « les deux faces d’une même médaille ».

Gérard Filoche et Jean-Luc Mélenchon répondent à la lettre d'Arnaud Montebourg


Cher Arnaud,
Je viens de découvrir ta lettre ouverte à Martine Aubry et à François Hollande. Je ne résiste pas à te répondre en direct, à mon niveau militant. Après tout, c’est cette démocratie que tu souhaites, à juste raison. Assurément, le PS doit être le parti des salariés, pas celui de l’élite dominante. À l’occasion de la terrible crise que nous impose la finance, non seulement nous ne voulons pas payer une « dette » qui n’est pas la nôtre, mais nous voulons changer le système qui l’a produit, qui faillit, et non pas le replâtrer.
Pour cela nous devons répondre aux préoccupations immédiates, élémentaires, vitales de nos concitoyens. Et il nous semble qu’il faut prendre les choses par le bon bout en partant du vécu quotidien. C’est ce qui nous étonne dans tes questions à Martine Aubry et à François Hollande : tu n’interroges ni sur la hausse des salaires, ni sur la retraite à 60 ans, ni sur le retour à l’emploi, ni sur la durée et le droit du travail, ni sur la protection sociale, la santé et l’école.

11 octobre 2011

Anne Le Strat élue présidente de l'Agence de l'eau Seine-Normandie

Lors du débat de l'association pour la protection de l'environnement


Anne Le Strat, présidente de la régie publique « eau de Paris » que nous avions invitée lors d'une conférence tenue en mars dernier à Louviers, vient d'être élue présidente de l'Agence de l'eau Seine-Normandie. Elle succède à André Santini, maire d'Issy-Lès-Moulineaux, dont on connaît l'attachement à la délégation de service public en faveur des grandes sociétés d'eau françaises.
Libération consacre un tiers de page à cette information évidemment importante. L'agence de l'eau Seine-Normandie gère un bassin allant de Cherbourg à Reims comme indiqué dans l'article signé de Renaud Lecadre. 18 millions d'usagers sont concernés par l'action de cette agence à laquelle appartient Daniel Leho, maire de Thuit-Signol, responsable de l'eeau au conseil général de l'Eure.
Le vote avait lieu le 29 septembre dernier. Anne Le Strat était opposée à André Santini, président du SEDIF (syndicat des eaux d'Ile de France) qui a confié la gestion des 144 communes de ce syndicat à Véolia. Cette société doit vous rappeler quelque chose, n'est-il pas ?
L'élection d'Anne Le Strat a été acquise au second tour par 73 voix contre 69. Il est possible que Santini tente un recours contre cette élection mais en attendant, l'adjointe de Bertrand Delanoë a pris les rênes d'une machine imposante qu'elle va savoir conduire sans problèmes. A Louviers, Anne avait expliqué en long et en large les avantages considérables de la gestion publique pour les usagers. Elle avait souligné combien les entreprises privées savent dégager des marges discrètes payées par les clients forcément abonnés à l'eau et à l'assainissement. Depuis le retour en régie publique, les bénéfices se comptent par millions, redistribués en travaux d'investissement et en baisse du prix du mètre-cube !
Détail : les redevances pollution dues par les industriels (d'un montant de 100 millions d'euros tout cumulé) ne sont pas perçues depuis 2008. Il semble bien que les anciens dirigeants de l'agence s'en souciaient comme d'une guigne. Gageons qu'Anne Le Strat saura ramener les industriels en cause à la raison et sans doute leur infliger des pénalités de retard dues pour des avantages qui ne s'expliquent que par un bug informatique. L'alternance, il n'y a que cela de vrai !

Il y a trente ans, la peine de mort était abolie en France

Robert Badinter (DR)
« Le 9 octobre 1981 était promulguée la loi d’abolition de la peine de mort défendue par François Mitterrand devant les Français et par Robert Badinter devant le Parlement. C’était il y a 30 ans. Val-de-Reuil célébrera l’adoption de cette loi en organisant avec Amnesty International une soirée dédiée le 13 octobre prochain. Elle sera un hommage à la Philosophie des Lumières à l’origine du combat abolitionniste, un hommage au processus d’abolition en France qui a débouché sur une loi symbolique de la Gauche au pouvoir.

Bien des Etats néanmoins pratiquent encore et se réclament de la peine de mort. Il y a les Etats-Unis et l’on aimerait que Barack Obama s’empare de ce combat alors que l’actuel Gouverneur du Texas, candidat sérieux à l’investiture républicaine pour 2012, s’enorgueillit d’avoir déjà plus de 250 exécutions à son actif. Il y a aussi la Chine qui doit faire bien des progrès sur les Droits de l’Homme et beaucoup d’autres pays : la Thaïlande, les Emirats arabes, l’Egypte, le Pakistan, le Qatar, l’Inde, la République démocratique du Congo… La liste n’est pas, malheureusement, exhaustive.

En France, sommes-nous dans l’irréversible ? A en croire les textes internationaux que nous avons ratifiés et auxquels on n’imagine pas que la France un jour puisse se soustraire, oui. Est-on sûr pour autant que le débat soit définitivement celui des autres, de cette centaine de pays qui tuent encore « légalement » au risque de la sauvagerie d’un Etat et de l’innocence d’un condamné ? La réponse est non. La réintroduction de la peine de mort dans le débat français est, à intervalles réguliers, évoquée par des leaders d’opinion, hommes politiques tentés par l’extrême droite, journalistes attirés par le sensationnel et le scandale, qui osent de nouveau, jusque dans les couloirs de l’Assemblée nationale, évoquer son retour au prétexte bienveillant d’en réduire le champ aux crimes les plus crapuleux. Cette partie de la droite, au prétexte d’être populaire, n’est que populiste.

A l’inverse, les combats d’Amnesty international sont légitimes, essentiels, fondamentaux. C’est pourquoi Val-de-Reuil s’associe, le 13 octobre, à la soirée organisée au cinéma « Les Arcades » au cours de laquelle sera projetée « Tu ne tueras point », film du réalisateur polonais de Krzysztof Kieslowski paru en 1988 qui relate le combat d’un avocat pour éviter la peine de mort à l’auteur d’un crime gratuit. Un débat en présence de Mme Anne Denis, spécialiste des questions relatives à la peine de mort pour Amnesty International France, suivra la projection. 

Après les 30 ans des élections municipales sauvages à Val-de-Reuil, après les 30 ans de son premier Conseil municipal, après les 30 ans du 10 mai 1981, Val-de-Reuil célèbrera ainsi, le 9 et le 13 octobre, les 30 ans d’une loi qui honore la France, la République, l’Etat. »

Le pouvoir du faible au fort

Le pouvoir du faible au fort ! A Louviers, le maire excelle dans cet exercice. Alors que le PRG, en tant que force politique militante, structurée, agissante, n'est qu'un nain, Franck Martin a réussi l'exploit, à diverses reprises, à faire prendre en compte ses exigences par le PS, qu'elles soient programmatiques (la réunification de la Normandie par exemple) ou numériques (places exigibles sur les listes à la proportionnelle par exemple).
Au niveau national, on a sous les yeux un comportement identique de la part d'Arnaud Montebourg. Avec 17 % des suffrages de la primaire, il exige — pour accorder son soutien —  que des aspects essentiels de son programme soient repris par les deux candidats restant en lice. C'est ce qu'on appelle une forme de chantage. Le score d'Arnaud Montebourg est excellent après une excellente campagne. Cela ne l'autorise pourtant pas à imposer ses choix à des candidats qui, par définition, ont obtenu des scores meilleurs au suffrage universel. Avec 39 % et 31 %, François Hollande et Martine Aubry ont fait valider leurs choix lors de cette primaire et ce serait un  déni de suffrage si l'un ou l'autre zigzaguaient par opportunisme ou manque de courage. Par définition, également, ceux et celles qui ont fait le choix d'autres candidats qu'Arnaud Montebourg (ils sont 83 %) ne souhaitaient pas qu'ils deviennent le représentant de la gauche aux présidentielles.
Pendant le dépouillement au gymnase A. France (photo JCH)
Faut-il pour autant ignorer ses demandes ? Bien sûr que non. Tant Hollande qu'Aubry doivent faire savoir mercredi soir (1) par exemple en quoi leur programme est compatible avec celui de Montebourg. En regardant de près l'offre du premier tour, je constate objectivement que Martine Aubry est plus proche de celle d'Arnaud Montebourg et de nombreux électeurs sont d'accord avec cette opinion. Comme François Hollande n'est pas né de la dernière pluie, il va devoir se transformer en contorsionniste pour tenter de faire croire qu'il n'y a qu'un cheveu entre son programme et celui du candidat antimondialisation partisan de NON au référendum sur le traité constitutionnel. Aubry elle, compte dans ses rangs Benoit Hamon, Laurent Fabius et quelques autres également favorables à ce NON.
Passons aux Verts. Cécile Duflot annonce aujourd'hui qu'il en est fini de l'hégémonie du PS et qu'à l'avenir, elle n'aura pas à quémander de circonscriptions. Pourquoi pas ? Si Eva Joly est en situation de peser vraiment eu égard à son score de premier tour de la présidentielle, il sera normal que des négociations s'engagent (avant, pendant et après) entre les futurs partenaires du gouvernement mais on ne comprendrait pas que les minoritaires imposent leurs vues et conditionnent leur participation à la prise en compte de 100 % de leurs desiderata. La loi majoritaire du suffrage s'impose à tous. Il est vrai que chacun demeure libre de participer ou non à la gestion. De se situer dans la majorité ou l'opposition.
Il ne faut pas que le pouvoir du faible au fort dénature la réalité politique et caricature la majorité démocratique. Une fois que le suffrage a parlé, il appartient à chacun de prendre ses responsabilités et de savoir jusqu'où il peut aller trop loin. Ainsi, Sarkozy aurait mieux fait de se taire plutôt que d'en appeler au général de Gaulle « qui a voulu deux tours à la présidentielle et pas quatre. » Voilà un président, théoricien de la rupture, qui ne voit pas que le monde bouge et que la 6e République d'Arnaud Montebourg devra rapidement remplacer une 5e quelque peu défraîchie.

(1) un face à face entre Martine Aubry et François Hollande est prévu sur France 2 ce mercredi à 20 h 30.

10 octobre 2011

François Loncle : Martine Aubry a une volonté de fer

Dimanche dernier, près de deux millions et demi de nos compatriotes ont fait des primaires citoyennes un vrai succès pour la démocratie et ont donné un superbe élan à la gauche pour l’échéance présidentielle de 2012. 
Il faut amplifier cette victoire dimanche prochain 16 Octobre lors le 2nd tour : votre vote sera décisif pour la désignation de celle ou de celui qui affrontera et battra le président sortant en Mai prochain.
Un responsable politique, un élu, votre député se doit de manifester clairement son choix. C’est pourquoi, je vous confirme mon soutien sans réserve à Martine AUBRY.
La situation de la France et des Français a été tellement dégradée par M. SARKOZY, que l’exigence majeure pour les prochaines années c’est un vrai changement et non un accommodement du système actuel ; ce sont des choix clairs et non un excès de prudence ; c’est une volonté de fer et une force morale pour changer la politique. Tout cela, Martine AUBRY l’incarne excellemment. Elle représente une gauche sérieuse et ambitieuse, une gauche rassemblée et conquérante.
  Ne vous laissez pas influencer par les sondages, les campagnes de presse ni les consignes des états majors. Choisissez votre prochaine présidente de la République : Martine AUBRY.

François LONCLE, Député de l’Eure, ancien Ministre

Le vrai changement est du côté de Martine Aubry

La primaire citoyenne éclabousse de son importante réussite toutes les autres informations. Contre les sondeurs, l'UMP, les oiseaux de mauvais augure, l'emprise du Sarkozysme sur certains médias et faiseurs d'opinions, les sympathisants de Gauche, du moins ceux du PS et du PRG, ont fait preuve d'une maturité démocratique irréversible. Nombre de caciques du PS étaient hostiles à cette primaire. Nombre de militants du Parti de gauche, du PC et des Verts snobaient ce progrès démocratique. Il a fallu l'opiniâtreté d'Arnaud Montebourg et le courage de Martine Aubry, première secrétaire, pour se lancer dans une formidable opération logistique et politique dont chacun s'accorde aujourd'hui à reconnaître la fiabilité et surtout l'équité.
Ce n'était pas gagné. Ils étaient nombreux (surtout à droite) ceux qui mettaient en avant le flicage, les tricheries, l'impossibilité de mettre au point un système fiable, non contestable. Marc François, responsable départemental de la Haute autorité, a fait ce dimanche le tour des bureaux. Il a constaté une organisation sereine, des files d'attente d'électeurs (trices) patients non rebutés par l'euro nécessaire et la signature de la charte des valeurs de la Gauche. Certes, 5 % en moyenne de participation, ce n'est pas le Pérou mais c'est déjà un signe de mobilisation pour les futures échéances, autrement importantes.

Le cancer tue les pauvres ! Et les riches aussi !


« Oui, hélas, le cancer fait toujours mourir, qu’on s’appelle Marcel Dugenou ou Steve Jobs ; chaque année, il emporte 10 à 15 millions d’anonymes dans le monde. Les médias et les geeks sont en deuil. Ils se vautrent complaisamment dans ce qui est supposé être un drame mondial. Ça pleure et ça s’arrache les cheveux, comme si Victor Hugo, Gandhi ou Martin Luther King étaient morts une seconde fois. Il est grand temps de lever le pied dans ce concert de louanges délirantes.
Steve Jobs était un fer de lance de l’impérialisme qui soutient la plupart des gouvernements les plus pourris du monde, de ceux qui laissent mourir plus ou moins dans l’indifférence, ces millions de cancéreux anonymes, soit en tuant la recherche, soit en les faisant bosser dans des conditions de travail moyen-âgeuses au milieu de produits chimiques, soit en coupant de plus en plus l’accès aux soins aux plus démunis etc. La France doit faire partie aussi de ce genre de pays puisque le Professeur Victor Izrael (cancérologue) se sent obligé de présenter sa candidature à la présidentielle de 2012 pour rappeler à certains leurs engagements en matière de lutte contre le cancer.
Qui pour dire un mot et appeler à la retenue face à la mort de ce "grand homme" inventeur du "système Apple" ? Et quel génial système : (selon Wikipedia) dans 55 des 102 usines qui fabriquent des produits Apple, le temps de travail hebdomadaire dépasse 60 heures. Ce temps maximum défini par Apple dépasse lui-même la durée légale maximum en Chine qui est de 49 heures. 24 usines payent les salariés moins de 800 yuans par mois, le salaire minimum chinois. Seulement 61 % des usines sont conformes aux règles de sécurité. En 2006 et 2007, Apple est classé deux fois par Greenpeace comme dernière sur un classement de quatorze entreprises fabriquant des produits électroniques, sur des critères environnementaux tels que la gestion des déchets, le recyclage des produits obsolètes, l’utilisation de composants polluants ou la communication auprès du grand public sur ces sujets. Les méthodes de gestion du personnel de Foxconn, un sous-traitant important d’Apple, sont très dures pour les salariés. Par exemple en 2009, Sun Danyong s’est suicidé après avoir été suspecté de vol d’un prototype d’iPhone 4. Selon sa dernière conversation électronique avec un ami, il aurait été battu par un chef de la sécurité de l’usine Foxconn dans laquelle il travaillait. En 2010, onze cas de travail d’enfants ont été révélés. Depuis le mois de janvier de cette année, 62 employés ont été intoxiqués au n-hexane dans l’usine du sous-traitant Wintek en Chine. Sans parler des conséquences écologiques induites et documentées de ce "système Apple", également dénoncées fréquemment. Apple, comme à beaucoup d’autres fabricants, se livre à l’obsolescence programmée (18 mois pour l’iPod avec remplacement impossible  de la batterie au lithium). Cette stratégie commerciale a de nombreuses conséquences, en termes de gaspillage (pour le consommateur) et d’impact écologique (pour la planète).
Et oui, la réalité d’Apple et de Steve Jobs son cofondateur, c’est aussi ça. Il ne suffit pas de mourir d’un cancer pour être lavé de toutes ses taches. Combien de travailleurs cancéreux M. Jobs, a-t-il contribué à créer ? Alors ok, paix à son âme, il est mort, preuve que, tenant de l’impérialisme ou pas, on est tous à peu près égaux devant le cancer et qu’il y a au moins une justice biologique.
Mais il serait bon d’avoir un peu de retenue dans le larmoiement et un peu de décence pour tous les anonymes qui crèvent du cancer dont certains induits par les pratiques industrielles de types comme Steve Jobs. Un peu de décence pour leurs proches, pour ceux dont les morts et les malades n’ont pas eu les conditions de soins, de traitement etc. qui ont dû être celles de ce grand exploiteur international. Un peu de décence pour les familles des travailleurs qui, partout dans le monde, crèvent de maladies et accidents professionnels dans les usines de mecs aussi "géniaux" que ce Monsieur. »

Alain Lefeez

9 octobre 2011

Ligne à grande vitesse : la position d'un élu régional Verts

Suite à notre billet concernant la ligne à grande vitesse, Jerôme Bourlet de la Vallée, élu régional Verts nous communique : 
« Bonsoir, je suis surpris de lire que tous les élus de l'eure sont d'accord pour le tracé B. Peut-être tous les élus ps mais sûrement pas les élus écologistes. j'étais dans la salle lundi soir et il y avait 400 personnes. je me permets de vous donner mon intervention au nom des groupes EELV Basse, haute- Normandie et ile de France:
Monsieur Dumesnil vient de nous parler de progrès mais quel est l’objectif principal poursuivi par ce projet :
La vitesse ? Ou l’amélioration globale de la qualité de service : la ponctualité, la fréquence, les correspondances, l’augmentation de capacité ?
Initialement le projet était sur un TGV, puis une LGV maintenant une LNPN sans savoir à quoi ça correspond exactement. Peut-on avoir une définition plus précise du projet ?