1 juillet 2011

le rebondissement de l'affaire DSK…


François LONCLE, député de l'Eure et Vice-Président du Groupe socialiste chargé des questions internationales, déclare ce jour : Le rebondissement de ce que d'aucuns ont hâtivement qualifié d'affaire Strauss-Kahn  en le désignant comme coupable montre, tout d'abord, que le système judiciaire américain n'est pas forcément meilleur que le notre. Notamment, l'existence d'un juge d'instruction, qui enquête à charge et à décharge, est fort utile et sa suppression s'avèrerait une très grave erreur.
Ensuite, tous ceux qui, en France, ont allègrement bafoué la présomption d'innocence devront rendre des comptes.
Il faut, enfin, que toute la lumière soit faite sur les éventuelles complicités françaises dont aurait bénéficié la plaignante.    
Je souhaite que DSK se réinsère pleinement dans la vie politique française et internationale. Sans pour autant bouleverser le calendrier électoral décidé par le Parti socialiste.
Paris, 1er juillet 2011.

30 juin 2011

Le gouvernement Sarkozy veut censurer internet

« Le gouvernement Sarkozy veut censurer internet par un décret qui pourrait bloquer des sites et pages de recherche que nous utilisons tous les jours. Si nous sommes suffisamment nombreux à exiger que le Président enterre ce projet de censure, nous pourrons faire pencher la balance et empêcher qu'il ne mette la main sur internet. Signez la pétition:

Le gouvernement Sarkozy veut censurer internet par un décret qui pourrait bloquer des sites et pages de recherche que nous utilisons tous les jours. Mais un tollé national peut stopper cet assaut contre la liberté d'expression.

Ce nouveau décret permettrait aux ministres de retirer tout contenu internet menaçant selon eux "l'ordre public", sans passer par un juge. C'est pourquoi un Conseil en charge de l'Internet créé par Sarkozy a condamné cette mesure comme étant inconstitutionnelle, et les experts internationaux sont en état d'alerte. Mais le décret pourrait malgré tout être adopté dans les prochains jours.

Le Président Sarkozy a montré au sommet du G8 qu'il soigne son image de dirigeant moderne et de partisan d'internet. Ainsi, si nous sommes suffisamment nombreux à exiger qu'il enterre ce projet de censure, nous pourrons faire pencher la balance et empêcher qu'il ne mette la main sur internet. Lançons un gigantesque appel national demandant à Sarkozy de protéger la liberté d'internet. Cliquez dès maintenant pour signer la pétition urgente et faites suivre ce message à tous:

http://www.avaaz.org/fr/france_sauvons_internet/?vl

Dans le droit français, les contenus dit "manifestement illicites" comme la pédopornographie peuvent déjà être retirés sans contrôle judiciaire. Mais si nous n'agissons pas, le nouveau décret donnerait à quelques ministres des pouvoirs excessifs de censure arbitraire sur n'importe quel contenu en ligne. Il obligerait les hébergeurs et les fournisseurs d'accès internet à retirer ou filtrer tout contenu qualifié notamment d'"atteinte à l'ordre public et à la protection des personnes", une définition très large menaçant l'expression libre.

L'ONU estime que les mesures de filtrage sont excessives et inefficaces et vient de condamner les lois françaises sur l'internet. Et Reporters Sans Frontières a placé la France dans la liste des "pays sous surveillance" qui recense les violations de la liberté d'expression autour du monde. Enfin le Conseil National du Numérique récemment installé par Sarkozy a indiqué que le blocage de sites violait la liberté d'expression protégée par la Constitution française et ignorait l'intérêt du public.

Nous savons que le Président Sarkozy souhaite apparaître comme un ami de l'internet. Il a récemment créé le Conseil National du Numérique et organisé le premier Sommet du G8 de l'internet. Mais il ne peut pas gagner sur les deux tableaux. Ensemble, nous pouvons lui montrer ce que signifie être un réel défenseur de la liberté d'internet et de la libre expression. Appelons-le à retirer ce décret instaurant la censure d'internet et à protéger nos droits -- signez la pétition et diffusez-la à tous vos amis:

Dans le monde entier, des gouvernements tentent de censurer l’internet, outil vital pour les soulèvements arabes pro-démocratie et permettant d’exposer au grand jour les abus de pouvoir et la corruption dans tous les pays de la planète. Cependant, de Italie à la Syrie et de l'Inde à la Turquie, les membres d’Avaaz se mobilisent pour défendre cet espace crucial de liberté et de communication mondiale. Rejoignons-les et protégeons l'internet en France.

Avec espoir et détermination, Alex, Benjamin, Stephanie, Emma, Mohammad, Ricken et le reste de l'équipe d'Avaaz

Taponier et Ghesquière : l'hypocrisie de Sarkozy


Nous nous réjouissons tous et toutes de la libération d'Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier. Voilà 547 jours qu'ils étaient les otages, journalistes et Français, entre les mains de groupes talibans aussi divers qu'inconnus. Ils sont arrivés en France, ce matin, accueillis dans la liesse par leurs familles, leurs amis, leurs confrères et consœurs journalistes et aussi par Nicolas Sarkozy et son épouse.

Fort heureusement, le président de la République a eu la bonne idée de ne pas apparaître devant les caméras et appareils photo de la presse internationale présente à Villacoublay. Car nous avons tous en mémoire les scandaleuses déclarations de Claude Guéant alors secrétaire général de l'Elysée, du général Georgelin, alors chef d'Etat-major des armées, de Bernard Kouchner, alors ministre des Affaires étrangères qui doit avoir des trous de mémoire.

Guéant a osé déclarer, en janvier 2010, que les deux journalistes de France 3 avaient été irresponsables de se rendre à un rendez-vous avec des civils afghans alors qu'ils ne faisaient que leur métier dans le cadre de l'émission « pièces à conviction ». Le général nommé ci-dessus avait entonné le même chant en accusant les deux journalistes de coûter très cher au budget de la nation. Il avait même avancé la somme de 10 millions d'euros pour les recherches conduites par les militaires dans la plaine afghane de Kapisa. Evidemment pour s'en plaindre. Quant à Kouchner, il déclare aujourd'hui qu’il n'avait jamais reproché aux journalistes professionnels d'avoir fait leur métier alors que lui aussi avait imaginé un texte écartant l'aide de l'Etat et de son administration en cas d'«imprudence». Noël Mamère l'a rappelé au Grand Journal de Canal Plus. Quant à Nicolas Sarkozy, il avait jugé l’attitude des deux journalistes « coupable ».
 En année d'élection présidentielle, tout est bon. L'hypocrisie et le cynisme ne sont toutefois pas autorisés quand il s'agit de la vie de deux otages dont la libération a dû être compensée par la libération de prisonniers talibans et aussi sans doute par une rançon qu'Alain Juppé refuse de commenter. Le profil bas du président, ce matin, à l'aéroport militaire de Villacoublay, en dit long sur son inhabituelle modestie lui qui s'était montré bien plus présent lors de l'arrivée d'Ingrid Betancourt à Paris. Ce jour-là il en avait fait des tonnes. Peut-être devra-t-il commenter, dans quelques jours, le rapport de la police concernant son cher ami Edouard Balladur et les 20 millions d'euros (en espèces) de son compte de campagne approuvé par la grâce de Roland Dumas dans des conditions qu'il faudra bien rendre publiques.

Nos amis grecs ne doivent se faire aucune illusion


La nomination de Christine Lagarde à la direction du FMI en remplacement de Dominique Strauss-Kahn n’annonce rien de bon pour les Grecs, pas plus d’ailleurs que pour les Irlandais, les Portugais et les Espagnols. … Et après-demain pour les Français. Car, n’en doutons pas, notre tour de régler la facture pour les errements des banquiers viendra. Organisé par la troïka constituée de la Commission européenne, de la BCE et du FMI. Mais rien de ces sombres perspectives ne saurait entamer l’enthousiasme des économistes bien-pensants qui sévissent sur nos grands médias, et qui tous, dans un formidable cocorico, se réjouissent en chœur en un concert de louanges, de cette nomination. Même la Première secrétaire socialiste, ci-devant candidate aux primaires, veut y voir une chance pour l’Europe, tout en s’en dédouanant avec une rouerie consommée. Elle fait semblant de croire que nommée à ce poste, la ministre Lagarde changera et abandonnera ses idées ultra libérales.

Soyons lucides ! Les peuples européens n’ont rien à attendre qui leur soit favorable de cette ultra libérale dogmatique et inflexible, laquelle n’a jamais consenti à la moindre mesure sociale pendant les quatre années qu’elle vient de passer à la tête du ministère de l’Économie et des Finances. Qu’il s’agisse du pouvoir d’achat, en refusant systématiquement le moindre coup de pouce au SMIC au-delà de sa misérable formule de revalorisation, alors que dans le même temps s’envolaient les profits. Ou encore de modérer l’âpreté au gain de firmes comme Total, empressées de répercuter à la pompe la moindre augmentation du prix du pétrole brut, mais omettant systématiquement d’en répercuter l’intégralité des baisses. Il suffisait d’observer à l’époque son hostilité déclarée à la taxation des superprofits des compagnies pétrolières consécutifs à la crise pour s’en convaincre. Et la voir financer à regret, mais sur les deniers publics, la dérisoire prime à la cuve.

Un exemple parmi tous est particulièrement significatif de la haine de classe ou du mépris – c’est selon – que voue cette très grande bourgeoise aux plus modestes. Il concerne la poignée de survivants de la grande grève des mineurs de 1948. Férocement réprimée par Jules Moch, le ministre de l’Intérieur du gouvernement de l’époque, elle conduisit au licenciement de quelques trois mille d’entre eux à l’issue d’une lutte parmi les plus dures et les plus longues de l’histoire ouvrière. Au mépris total du Code du Travail qui fut allègrement piétiné. Constitués en association, les quelques survivants de cette époque, leurs descendants et ayant-droits – au total une trentaine de personnes –, attaquèrent l’État en justice il y a quelques années, et, au terme d’une longue procédure, parvinrent dernièrement en appel à le faire condamner. Pour le préjudice qu’ils avaient subi, le dédommagement que les tribunaux leur accordèrent devait tout au plus représenter quelques centaines de milliers d’euros à se partager. C’était beaucoup trop !

L’État, en la personne de son ministre de l’Économie et des Finances d’alors, Christine Lagarde, a décidé de faire appel de cette décision devant la Cour de cassation. Christine Lagarde, qui a tout fait par ailleurs – ce dont elle devra probablement rendre compte un jour prochain devant la justice – pour permettre à Bernard Tapie, le protégé de Nicolas Sarkozy, via un tribunal arbitral, d’empocher la somme record de 45 millions d’euros au titre du préjudice moral dans l’affaire qui l’opposait au CDR, l’organisme chargé de solder les sombres histoires de la Société Générale, notamment celle du rachat d’ADIDAS.

Pour celles et ceux d’entre nous qui auraient eu le moindre doute sur la vraie personnalité de la nouvelle directrice du FMI, les voici à présent éclairés. Les peuples européens, quant à eux, n’ont qu’à bien se tenir !

Reynald Harlaut
Parti de Gauche – Front de Gauche

Sources :
• Le Canard enchaîné du 22/06/2011.
• « Là-bas si j’y suis », La grève des mineurs de 1948, série de trois émissions de Daniel Mermet sur France Inter, du 14, 15, 16 juin 2011.
• La Matinale de France Inter du 29/06/2011.
• Le Monde diplomatique de Juillet 2011. « Ne rougissez pas de vouloir la lune », article de Serge Halimi.

29 juin 2011

Eva Joly en tête de la primaire d'Europe-Ecologie-Les Verts

En écoutant Jérôme Bourlet de la Vallée, conseiller régional et conseiller municipal de Saint-Pierre-du-Vauvray, je ne donnais pas cher de la peau d'Eva Joly. Jérôme Bourlet avait été l'un de ses partisans avant, finalement, de rallier Nicolas Hulot, plus médiatique, sans doute, et «plus susceptible de faire des voix». Je me suis dit, si des Verts d'origine sont capables de changer leur fusil d'épaule et de soutenir un candidat dont Reynald Harlaut et moi avons dit le plus grand mal sur ce blog, c'est qu'il se passe quelque chose de grave chez les écolos. En fait, ce n'est pas si grave puisque les résultats définitifs de la primaire placent Eva Joly largement en tête du scrutin avec près de 50 % des suffrages. Elle est donc logiquement la favorite du second tour qui départagera Joly et Hulot.

La douche est froide pour Nicolas Hulot, le champion de la notoriété, mais Eva Joly n'avait-elle pas déclaré qu'il existe une grande différence entre « notoriété et compétence ». La déclaration d'Hulot sur Borloo a certainement mis la puce à l'oreille des militants de base attachés à l'union de la gauche et peu enclins à soutenir un candidat plus que modéré. Stéphane Lhomme, autre candidat écolo, a construit toute sa campagne sur l'imposture Hulot, venu selon lui, en opportuniste chez les Verts. Il est vrai que le vote par Internet risquait de modifier la donne, un peu comme l'adhésion à 20 euros au PS qui permit à Ségolène Royal de rallier des suffrages par wagons entiers alors que les adhérents PS de longue date avaient choisi DSK ou Fabius en 2006 ! Mais, finalement, le vote sur la toile a été presque identique au vote par courrier.

La leçon à tirer de cette primaire ? Une fois encore le favori des sondages n'a pas été le favori des militants. Les adhérents du PS devraient méditer le résultat. La primaire ouverte aux sympathisants peut donner bien des espoirs à des candidats comme Arnaud Montebourg, pour ne citer que lui. La campagne des Martine Aubry, François Hollande, Ségolène Royal ou Manuel Valls va devoir être une vraie campagne avec des arguments de fond. Le choix n'en sera que plus clair et plus évident. Ainsi, il s'imposera à tous. Vive la démocratie et le débat démocratique !

Quelles marges de manœuvre pour la France de demain à l’intérieur du Traité de Lisbonne ?


« Le député socialiste de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg était ce mardi 28 juin l’invité de la matinale de France Inter. Candidat depuis la veille à la primaire socialiste, il était à l’antenne le matin même où la première secrétaire s’apprêtait à entrer en lice, lui grillant sur le fil, si l’on peut dire, la politesse. Que penser de la candidature d’Arnaud Montebourg au regard de celles de François Hollande, Manuel Valls, Ségolène Royal et Martine Aubry ? Et que penser du personnage lui-même ?

Brillant avocat, maniant avec aisance une langue irréprochable jusqu’à la préciosité, il fut au Parti socialiste un des rares, avec Jean-Luc Mélenchon et Laurent Fabius, à s’opposer en 2005 au Traité constitutionnel européen. La logique de son ralliement dès 2006 à la candidature présidentielle de Ségolène Royal prônant un rapprochement avec le MoDem de François Bayrou n’en fut donc que plus difficile à interpréter. Elle démontre s’il en était besoin que l’homme dispose d’une incontestable souplesse d’échine. Voire même d’un talent de contorsionniste comme quand il a été confronté à la question du cumul des mandats qu’il condamnait auparavant (1).

S’illustrant à plusieurs reprises au cours de la décennie précédente dans différents combats notamment celui contre la corruption qui le vit s’opposer frontalement au président de la République d’alors, Jacques Chirac, puis contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux, il put apparaître pendant toute cette période comme une sorte de chevalier blanc, parangon de vertu.

Arnaud Montebourg à Reims. (photo JCH)
Appartenant à l’aile gauche du Parti socialiste, selon lui : « le projet du Parti socialiste ne va pas assez loin. Il ne s’agit que d’un rez-de-chaussée. Les étages pour une nouvelle France restent à construire ». Et il ajoute : « La France ne peut se contenter après les effondrements de la crise, de reprendre les idées d’après-guerre avec les mêmes reflexes : le socialisme d’accompagnement qui a été condamné partout. C’est le social-libéralisme de Tony Blair et de Bill Clinton ». Il faut donc « transformer le système économique, financier et industriel, y compris dans nos modes de vie ». C’est ce qu’il appelle « la démondialisation ». Il n’est donc pas surprenant de retrouver dans son discours des thèmes très proches de ceux que développe pour le Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon. L’analyse qu’il fait de l’état de la société et des raisons qui poussent de plus en plus de citoyens à s’abstenir ou à se réfugier dans un vote protestataire pour le Front National ne diffère guère également de celle qu’a établit dès 2008 le Parti de Gauche.

Mais pour autant, qu’il s’agisse de démondialisation, d’écologie ou du vœu qui est le sien « que la République soit plus forte que les marchés » auquel nous souscrivons bien sûr, à aucun moment, nous ne l’avons entendu dire que tout cela n’est possible sans une remise en question radicale du Traité de Lisbonne qui interdit toute démarche dans ce sens. Le peut-il ?

Certes, Arnaud Montebourg, en ne se rendant pas au Congrès à Versailles, n’a pas participé au scrutin sur la ratification du Traité de Lisbonne qui a vu l’ensemble de ses camarades socialistes s’abstenir sur cette question fondamentale et le président de la République l’emporter grâce à l’appoint en voix des Radicaux de Gauche. Mais, face à la forfaiture de Nicolas Sarkozy, foulant aux pieds le vote des Français exprimé lors du référendum de 2005, et à sa position passée, il aurait pu nous semble-t-il se contraindre à voter contre cette ratification.

Cette clarification par rapport au Traité de Lisbonne, l’ensemble des candidat-e-s à la primaire socialiste devront rapidement la faire. Nous ne cesserons de l’exiger. Faute de quoi toutes ces belles déclarations d’intentions resteront des postures de principe qui n’engagent à rien. »

Reynald Harlaut
Parti de Gauche – Front de Gauche

(1) Arnaud Montebourg a d'ores et déjà annoncé qu'il ne se représenterait pas aux élections législatives de 2012 pour ne demeurer que président du conseil général de Saône-et-Loire.

28 juin 2011

Martine Aubry candidate…enfin !

« Rendre à la France sa force, sa sérénité, son unité. » En annonçant, enfin, sa candidature à la primaire organisée par le Parti socialiste, Martine Aubry met un terme à un suspens insoutenable (je blague) et suscite un réel espoir de voir la Gauche revenir au pouvoir. Pas le pouvoir local des régions, des départements et des communes où elle fait la preuve de ses compétences et de ses engagements mais le pouvoir national, celui qui permet de voter les lois, de donner du sens à un gouvernement animé par la justice sociale et le souci d'éduquer et de former.

Pour annoncer sa candidature, Martine Aubry a appliqué à la lettre les règles qu'elle a fait édicter. Pas d'annonce prématurée, pas de campagne larvée. Une certaine rigueur et une certaine morale, ce dont certains manquent cruellement. En proposant de rendre à la France sa force, Martine Aubry signifie qu'elle l'a perdue. Il suffit de lire les dépêche rendues publiques par le site Wikileaks pour constater que Nicolas Sarkozy a été l'homme de Bush et demeure l'homme des Américains. Ils sont en Afghanistan, on y reste (63 morts de soldats français !). Ils s'en vont, on part aussi. En Libye, le piège se referme tout doucement sur l'OTAN et sur la France à court de munitions à la fois en bombes et en arguments puisqu'on est sorti de la résolution 1973 à vocation humanitaire pour livrer une guerre totale à Kadhafi et à ses sbires.

Rendre à la France sa sérénité. C'est de cela que Sarkozy manque le plus. Finalement, il n'a jamais été président. La tunique est trop grande pour lui mais cela ne l'empêche pas de régaler ses amis, ses copains, les mécènes du premier cercle. Agité, Sarkozy ? Assurément. Après qu'il a été la risée des journalistes, des chefs d'états, il a fallu l'arrivée d'Alain Juppé pour retrouver un peu de crédit à l'étranger. Martine Aubry, malgré les bourrasques et les coups de vents — et au PS ce n'est pas cela qui manque — sait faire preuve de fermeté, de continuité et de tranquillité.

Enfin, rendre à la France son unité. Dans notre pays, on sait bien qu'on ne peut pas être d'accord sur tout. Et tout le temps. En période de crise, financière, économique et sociale voire sociétale, il vaut mieux que le (la) président(e) soit un peu au-dessus de la mêlée. L'unité des Français ce n'est pas l'uniformité. L'unité c'est la recherche de l'intérêt du plus grand nombre et surtout l'intérêt de ceux qui ont moins. L'unité ne se décrète pas. Elle est un objectif qu'on s'assigne sur le long terme. Si, par bonheur, Martine Aubry est élue à la primaire socialiste puis devient présidente de la République, ont peut imaginer un quinquennat de réparation et de projets. Comme à Lille. Comme à la tête du PS après le calamiteux bilan de François Hollande.

MAJ, président de Cosmetic Valley

Lu sur la toile : 
« La présidence de la Cosmetic Valley est confiée à LVMH. Marc-Antoine Jamet, Secrétaire général de LVMH, représentera le groupe au sein de la nouvelle gouvernance du pôle de compétitivité.
Organisée à Rambouillet le 24 juin 2011, l’Assemblée générale de la Cosmetic Valley a été marquée par le renouvellement statutaire du conseil d’administration qui a confié au groupe LVMH, la nouvelle présidence du pôle de compétitivité.
Marc-Antoine Jamet, Secrétaire général de LVMH, représentera le groupe au sein de la nouvelle gouvernance du pôle.
« Je souhaite travailler en étroite concertation avec les collectivités locales, et de manière collégiale avec l’ensemble du pôle : grandes entreprises, PME, universités, établissements de formation » a souligné le nouveau président.
Il succède ainsi à Alban Muller qui a assuré la présidence de la Cosmetic Valley pendant six ans de 2005 à 2011. Le nouveau président, par ailleurs Vice-président de la Fédération des Industries de la parfumerie (FEBEA), devra piloter la stratégie de la Cosmetic Valley à l’horizon 2015 et préparer le nouveau contrat de performance du pôle pour la période 2012-2015. »
Pour plus d’informations, contactez :
COSMETIC VALLEY France – www.cosmetic-valley.com
BUREAU DE PRESSE CAROLINE CRABBE – 33 (0)6 10 19 36 31 – carolinecrabbe@wanadoo.fr

27 juin 2011

Qui sont les mécènes de Louviers Plage ?

Le conseil municipal de Louviers examinera, ce soir, une délibération concernant une convention de mécénat dans le cadre de l'opération Louviers-Plage 2011. Ce mécénat, est-il précisé, prendra plusieurs formes : soutien financier, soutien matériel, soutien en compétences. En contre partie, la ville s'engage à faire figurer les logos des mécènes sur les supports de communication : programmes, affiches, calicots, flyers…« Ces logos seront également présents de manière raisonnable sur les sites accueillant l'organisation de l'opération. »

J'aimerais bien qu'on m'explique ce que veut dire raisonnable. Ou le logo du mécène se voit et c'est normal dans le cadre d'un échange de «bons» procédés ou il ne se voit pas et le mécène est couillonné. A dire vrai, cet adjectif n'est qu'un habillage, un doux euphémisme pour atténuer l'effet choc que peut créer la présence d'un logo pas forcément en odeur de sainteté dans le landerneau local. Imaginons, je ne sais pas moi, un logo de Véolia environnement par exemple ?

Que ce logo figure sur les plaquettes vantant le Marité, ce serait normal puisque la fondation Véolia verse 20 000 euros aux Amis du Marité avec toutes les conséquences qui en découlent. Mais à Louviers, dans le cadre de Louviers plage, ce serait un tantinet provocateur, non ? Comme la délibération précise que le versement devra être effectué avant le 30 juin de l'année d'organisation de l'opération, j'espère qu'un élu posera ce soir la question de savoir qui soutient Louviers Plage en argent sonnant et trébuchant.

Le chef des anciens de l'OAS distingué de la légion d'honneur par le Président de la République

Paris, le 26 juin 2011.
Par décret du Président de la République en date du 5 mai 2011, pris sur le rapport du Premier ministre et du ministre de la défense et des anciens combattants, a été nommé au grade de chevalier dans l’ordre national de la Légion d'honneur, au titre de la guerre d'Algérie, Collin (Jean, François) né le 26 juin 1939, sous-lieutenant.
Celui dont M. Nicolas Sarkozy a ainsi récompensé les mérites éminents acquis au service de la nation n’est autre qu’un ex-déserteur de l’armée française, président de l’Adimad, groupement d’anciens criminels de l’OAS statutairement associés à raison de leur passé pénal et de leurs antécédents pénitentiaires.
Jean-François Collin s’exprimait en ces termes, le 7 juin 2006, devant un cénotaphe érigé à Perpignan, sur le domaine public, pour rendre gloire à l’organisation terroriste et à deux de ses membres condamnés à mort et exécutés le 7 juin 1962.
« Je suis très ému de me trouver aujourd’hui […] devant cette stèle, ô combien représentative de l’assassinat de 116 de nos camarades, les meilleurs d’entre nous. Assassinés par le traître en chef, les barbouzes gouvernementales, les forces militaires gaullistes alliées des terroristes FLN, les polices parallèles ou gaullâtres, la justice d’exception couchée devant le maître, recevant pour prix de sa soumission des hochets où l’honneur avait couleur de sang et sans oublier la solde des Judas […]. C’est en leur nom, en notre nom à tous aussi, Claude et Bobby, que je m’adresse à vous, qui êtes devenus le symbole même de notre combat si juste et si désespéré. Je me souviens de ce 7 juin 1962. Nous croupissions alors dans ces ignobles cachots de la Santé où De Gaulle Charles nous avait claquemurés. Nous occupions la place encore chaude de ceux qu’il venait d’amnistier : les abominables tueurs FLN dans les bras desquels le degaulleiter s’était abandonné, servi par ses polices, parallèles ou pas, afin de livrer des millions de Français de toutes confessions, et quinze départements du territoire national, à une bande de sicaires sans aucune autre légitimité que le sang français qu’ils avaient répandu, à profusion, de concert, et main dans la main. ».
Pour en savoir plus, notamment sur les relations du récipiendaire avec le chef de l’État, cf. http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4523
Jean-François Gavoury
ANPROMEVO (association des victimes de l'OAS)



NDLR : Dans une ville qui a donné le nom de Maxime Marchand à l'un de ses équipements sportifs (Maxime Marchand a été assassiné par l'OAS) on appréciera à sa juste valeur le geste du Président de la République qui ne répugne pas, en année électorale, à aller pêcher les voix dans tous les marigots.