9 décembre 2011

Marc Antoine Jamet voulait éviter les supputations négatives

"Rejoignant, voici 8 jours, le 10ème anniversaire de la CASE, sachant qu’un retard engendrerait des supputations négatives qui ont malheureusement été émises, mon véhicule, de marque française, a été contrôlé, environ 5km avant son but, par deux gendarmes sur la route de Louviers. Sa vitesse ayant été brièvement supérieure de plus de 30 km/heure au maximum autorisé (130 km/h), ils ont logiquement entrepris de dresser procès-verbal. Ils ont également observé que le conducteur qui a immédiatement reconnu son tort, n’avait pour les différents permis de conduire qu’il possède (moto tout type, VL, Poids Lourds, Super Poids Lourds, véhicule remorqué, autobus et transports en commun) JAMAIS commis d’infraction, disposait de TOUS ses points, et n’avait, en plus de trente années de conduite, eu ou causé AUCUN accident. La règle est la même pour tous, ce qui est normal. Cet écart, bien que le premier, en 12 ans de trajet quotidien, sur une route qui relie un travail et un mandat, a été sanctionné. Une juste décision a été prise. Un retrait provisoire a été prononcé. Ce contrôle s’est passé de façon courtoise et professionnelle. Aucune charge particulière expliquant cette allure trop rapide n’a été mentionnée. Les gendarmes ont reconnu que celui qu’il contrôlait ne s’est prévalu d’aucune fonction, n’avait tenté absolument aucune intervention, ses fonctions étant apparues sur un fichier de données personnelles dont l’existence, l’origine et le contenu ne sont connus que d’eux seuls."

 Ainsi s'exprime Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil et vice-président du conseil régional, dans un communiqué paru sur le site du quotidien Paris-Normandie. Le journal nous apprend par ailleurs que Marc-Antoine Jamet a été contrôlé sur l'autoroute A13 « à 203 km/heure ramené à 192 Km/heure ». Il encourt donc 1 500 € d'amende, 6 points supprimés sur son permis. Et en plus il risque un maximum de trois ans de suspension de ce dernier et trois mois de prison.Il appartiendra au tribunal correctionnel d'Evreux de déterminer la peine à infliger à l'élu rolivalois. Souhaitons évidemment qu'il évite la prison !
Le jour du 10e anniversaire de la CASE, constatant l'absence du maire de Val-de-Reuil, je l'avais interrogé sur cette absence et il m'avait répondu avoir été retenu au péage d'Heudebouville suite à un contrôle aléatoire des gendarmes. Je comprends qu'il ne m'en ait pas donné précisément la raison. J'avais donc indiqué le motif de son absence mais j'appris que de nombreux élus n'y croyaient pas. La médisance crainte par Marc-Antoine Jamet s'exprima d'autant plus publiquement qu'aucun autre élu rolivalois n'était présent à la cérémonie de la Fringale : Ni maire, ni adjoint, ni délégué de Val-de-Reuil à la CASE. Coïncidence ?
Je demeure tout de même dubitatif à l'égard du mobile invoqué par Marc-Antoine Jamet pour justifier le délit. Circuler à 203 Km/heure n'est pas donné à tout un chacun. Atteindre cette vitesse folle — convenons-en — pour éviter des « supputations négatives »…Elu ou non, rien ne sert de courir, il faut partir à point. Et c'est vrai dans tous les domaines.

Aucun commentaire: