14 décembre 2011

Deux Sénégalais froidement exécutés en Italie

Deux morts et plusieurs blessés par balle en Italie. Un camp de Roms incendié après un viol inventé de toutes pièces par une jeune fille. L'auteur des meurtres et des tirs s'est suicidé d'une balle dans la tête après ses crimes. Il appartenait à un groupe d'extrême droite connu pour ses plaidoyers racistes et ses références fascistes. Ainsi, en Italie, pays d'accueil de deux millions d'immigrés, on peut tirer avec un magnum 357, dans une rue, en plein jour, sur des Sénégalais vendant leurs marchandises sur les marchés forains.
Ce fait divers n'en est pas un. Il s'agit d'un fait de société. Il illustre le degré d'avachissement de la pensée républicaine et démocratique dans un pays pourtant réputé pour l'amour de l'art et des artistes qui se comptent pas centaines dans la peinture, la musique, la littérature, la poésie, le cinéma, la sculpture… et fait honneur à l'esprit humain. Tout de même, pour passer à l'acte, faut-il que des êtres faibles, dérangés pour le moins, obsédés sans doute, aient été contaminés par ce virus sans vaccin qu'on appelle la haine de l'autre, de ce qui est différent, de ce qui n'est pas soi.
Pourrions-nous connaître pareil drame en France ? Bien sûr que oui. Et c'est déjà arrivé. Chaque année, Bertrand Delanoë, maire de Paris, rend hommage à ce jeune Arabe que des soutiens du Front national avaient balancé à la Seine, le jour de la fête de Jeanne d 'Arc seulement parce qu'il était «bronzé» ! Soyons donc modestes, résolus, actifs pour continuer de lutter contre le racisme et bannir de notre langage les anathèmes contre les étrangers et les immigrés.

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