19 novembre 2011

N'ayons pas la mémoire courte, Fukushima c'était hier !

La droite est dans tous ses états. Elle fait donner Fillon, Proglio, Sarko et les autres dont le sinistre Bertrand pour déclamer la « folie » « l'irresponsabilité » de l'accord passé entre le PS et les Verts sur le nucléaire. Au-delà des mensonges, des invraisemblances, des chiffres « hénaurmes », la droite sent bien que l'accord sur le désaccord (le MOX, Flamanville) peut lui causer du tort dans l'opinion publique.
Depuis le séisme catastrophique de Fukushima et de la fission des cœurs de quatre réacteurs de la centrale nucléaire du même nom, le monde entier et les Français ont compris que le discours sécuritaire des gouvernants ne tenait pas la route. Ils ont compris que les désastres dus à la nature pouvaient être considérablement accentués par le comportement des hommes et des scientifiques trop sûrs d'eux-mêmes. Ils comprennent aussi que les grands opérateurs du nucléaire en France (Areva et EDF) sont un lobby puissant capable de peser sur les politiques et de modifier les règles de la démocratie. On sait maintenant que des députés socialistes importants ont été approchés par Areva pendant cette semaine cacophonique. Non sans conséquences d'ailleurs.
Pourtant, l'accord entre les socialistes et les Verts fera date. Pour peu que les Français leur fassent confiance en mai et juin 2012, on aura enfin des hommes et des femmes de pouvoir susceptibles de remettre en cause un choix univoque, sans contrepartie et défavorable au développement des énergies renouvelables. Cet accord (adopté par les Verts hier) aura toutefois démontré que le Parti socialiste n'a pas de position unanime sur ce sujet fondamental ce que l'élection primaire avait parfaitement démontré.

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