24 novembre 2011

La lettre de Marc-Antoine Jamet aux militants socialistes

« Chers camarades, Le 6 mai prochain un nouveau Président de la République sera élu. Il conduira la France dans une des périodes les plus difficiles des de son histoire récente. Les élections législatives des 10 et 17 juin, après que la nomination d'un premier Gouvernement aura redonné un espoir aux Français, devront donc lui donner une majorité. Ainsi aura-t-il les moyens d’agir, de porter le changement et de défendre, avec justice, les Français devant la crise sociale, le chômage toujours croissant, la finance chaque jour davantage prépondérante. Mais il faudra que cette majorité soit forte. Forte par son nombre, forte par ses alliances, forte par ses représentants. Contre la Droite qui pense que la Gauche ne gouverne que par "effraction", les députés de l’alternance devront démontrer, à l’Assemblée nationale et sur le terrain, de la détermination et des compétences, du dynamisme et du courage. 
C'est un impératif. Dans notre département, dans notre circonscription, la situation des salariés de l’usine M’Real, à Alizay,  parmi d’autres exemples, nous rappelle malheureusement que les difficultés que vivent nos concitoyens, nos voisins, nos proches ne se résument pas à la crise de la dette et à la crise de l’euro. L’emploi, le logement, la santé, l’éducation, la sécurité sont autant de sujets d'angoisse ou d'interrogations. Ils feront le quotidien de ce mandat. Pour relever ces défis, je pense être, parmi ceux qui sont crédibles et légitimes, le meilleur des candidats. Ma formation, mon parcours, mon expérience sont des atouts que d'autres n'ont pas. Ce que, avec mon équipe, j'ai réussi à faire à Val-de-Reuil et qui n'était pas gagné d'avance, ce à quoi, aux côtés de Alain Le Vern, je travaille à la région et qui a contribué à la protéger financièrement, en constituent des preuves concrètes. Ce que vous avez été nombreux à me dire, élus, militants, sympathisants, est pour y prétendre la plus formidable des incitations.


 Pourtant je ne me présenterai pas à vos suffrages. François Loncle, dans la circonscription de Val-de-Reuil, de Louviers, de Gaillon, d’Amfreville-la-Campagne, de Bourgtheroulde, la quatrième de l’Eure, est candidat à sa propre réélection et pour un septième mandat, quand bien même serait formulée actuellement une proposition de limite d’âge dont j’ai déjà fait savoir qu’elle me paraissait ridicule.  J’ai choisi de ne pas m'opposer à lui. Je ne serai pas le candidat de la division et il est le sortant. Je ne serai pas le candidat de la trahison et je n'ai qu'une parole. Qu'il m'ait assuré à de multiples reprises en 2001, en 2007, en 2011, que je serai son successeur n'engage que lui. En revanche, l'assurance que je lui ai donnée voici douze ans que je ne le mettrai jamais en danger, engage mon honneur. J’ai trop contribué aujourd'hui ou par le passé à faire campagne en sa faveur, sur le terrain comme dans les couloirs de l’Assemblée nationale, confortant sa position avec mes camarades de Val-de-Reuil et ceux des autres sections, le défendant, l'aidant, alors que l'inverse eût été plus logique, pour oublier le chemin parcouru. Ma candidature était normale. Elle aurait pu être naturelle si et seulement si il avait décidé de mettre un terme à sa carrière. 


 Mon ambition n’est certainement pas de de prendre le siège de l’unique député socialiste de notre département. Elle est de faire en sorte que la victoire de la Gauche soit la plus large possible. Pour cela, il est aussi des circonscriptions qu'il faut gagner sur la Droite. C’est pourquoi je suis disponible, si mon parti le souhaite et nos partenaires l'acceptent, pour mener la bataille dans la première circonscription de l’Eure contre Bruno Le Maire, l'auteur du projet de l'UMPou dans la troisième circonscription de l’Eure contre Hervé Morin, candidat à la présidentielle, sur ces territoires où, à plusieurs reprises par le passé, il a été difficile pour notre camp de trouver des candidats et des candidates y compris lorsqu’une circonscription était réservée. Ce sont des circonscriptions jugées ingagnables. On s'en écarte. On ne les revendique pas. Je suis volontaire pour y défendre nos idées.


Ayant, d'une certaine façon, déjà battu ces deux ministres lorsque, dans l'Eure, grâce à la confiance de Alain Le Vern, j'ai conduit la liste de Gauche unie aux dernières élections régionales, offrant à nos couleurs une première victoire dans l’histoire départementale de ce scrutin, je pense, au rythme d’une campagne intense calquée sur celle que nous avons menée ensemble en 2010, qu’il est parfaitement possible de l'emporter. Ce sont, je le crois, des défis que la Gauche euroise doit oser, peut relever, va gagner.





Amitiés socialistes.
Marc-Antoine Jamet



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