19 avril 2011

Se lancer dans l'arène exige qu'on maîtrise bien les jeux du cirque

Robert Ménard, ancien président de Reporters sans frontières, a bien changé. Du défenseur des journalistes et de leurs droits (d'aller et venir et de s'exprimer librement) Robert Ménard est devenu le prosélyte de la famille Le Pen. Par provocation, assure-t-il, il vient de commettre un ouvrage de quarante pages (je reconnais ne pas l'avoir lu car je ne veux pas l'acheter) intitulé « Vive Le Pen ! »

Dans ces quarante pages écrites avec son épouse Robert Ménard fustige les auteurs des lois dites mémorielles et s'indigne contre la pensée unique. En défendant le titre de son livre, il ne soutient pas les propositions des Le Pen mais veut défendre leur liberté de parole. Évidemment, ses confrères journalistes s'en donnent à cœur joie et comme le ring est grand et les stations de radio et les chaînes de télévision nombreuses, Robert Ménard en prend plein la pipe.

Cela ne le rend pas heureux. « Mépris, arrogance », il ne cesse de fustiger ses critiques et se place dans la position de la victime, position favorite des penseurs aux idées courtes. j'ai écouté Robert Ménard, hier au grand journal de Canal Plus. Il avait à ses côtés Dominique de Villepin. Parfois, l'ancien premier Ministre émettait des avis proches de ceux de Robert Ménard. C'était fait avec une élégance évidente et un vocabulaire de diplomate. Se lancer dans l'arène exige qu'on maîtrise bien les jeux du cirque.

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