10 mars 2011

UMP : Cachez ce sigle que je ne saurais voir…

Les électeurs intéressés par les cantonales (il y en a !) et lecteurs des affiches des candidats en lice seront surpris de découvrir la relative absence de l'UMP. C'est comme si le parti majoritaire était devenu subitement muet, sourd, émigré. Non pas que ses représentants ou sans candidats aient quitté notre département et nos cantons mais l'UMP s'annonce des jours difficiles aussi est-il judicieux de la part de ses porte-parole de taire ou de cacher le mouvement auquel ils appartiennent.

Ni UMP, ni Sarkozy ! Mais une droite mollassonne, ou mieux encore, des candidats sans étiquette classés divers droite. Je parie que cette année — et même si cela pose un problème de financement de l'UMP — nombre de candidats de droite aux cantonales vont être affublés de l'étiquette…« sans étiquette et divers droite ». Dans notre canton de Louviers-nord, le candidat divers droite s'appelle Olivier Aubert. Déjà candidat, dans le passé, aux élections cantonales, il avait essuyé un échec en étant (clairement) membre de l'UMP. Je ne lui jetterai pas la pierre car seuls ceux qui ont été battus par le suffrage universel, tout en ayant le courage de l'affronter, savent de quoi il retourne.

Il y a pire. Il y a ceux qui sont affublés d'une étiquette divers gauche ou radical de gauche et sont en fait des candidats masqués travaillant pour le centre droit ou la droite. Il parait même, si j'en crois Christian Renoncourt, secrétaire de la section PS de Louviers, qu'il existe des candidats « non encartés » ici et membre du PRG, là. C'est selon. Selon l'humeur du moment, le public, la couleur du maire ou celle des murs.

Je sais bien qu'être sarkozyste en ce moment n'est pas d'un grand secours. On peut même dire qu'il s'agit d'un handicap. Quand même. Les électeurs ont le droit de savoir et les candidats ont le devoir de préciser de quel bord ils sont et quelle politique ils conduiront ou soutiendront s'ils sont élus au conseil général. On a vu des députés radicaux de gauche soutenir les changements constitutionnels proposés par le président de la République actuel. On a vu des sénateurs radicaux de gauche voter comme un seul homme avec les sénateurs UMP-NC pour accepter des régressions sociales. Dans l'assemblée départementale actuelle, Claude Behar (PRG) est clairement aux côtés de Jean-Louis Destans et de sa majorité. Tout le monde ne s'appelle pas Claude Behar.

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