17 février 2011

Les vrais chiffres de l’immigration en France


Après la victoire de Sarkozy à la présidentielle de 2007, le nouveau nommé à l’immigration (le sinistre Hortefeux) a commandé une étude pour connaître les coûts de l’immigration pour l’économie nationale afin de justifier entre autres les reconduites à la frontière et toute cette politique nauséabonde. Pour éviter les critiques, mais peut-être aussi pour s’assurer la sympathie de l’électorat du FN, le gouvernement a fait commander cette étude, non pas pour le compte du ministère de l’immigration, mais pour le compte du ministère des Affaires sociales.
Me souvenant de cet épisode, je me posais récemment la question de savoir pourquoi je n’avais jamais eu connaissance du résultat de cette enquête. Etonné aussi de n’avoir rien entendu de la part des médias plus de trois ans après, je prends la décision de chercher sur le web pour avoir une réponse… Et j’ai trouvé !

J’ai trouvé sur le site du Courrier International que c’est une équipe de chercheurs de l’université de Lille, sous la direction du Pr Xavier Chojnicki qui a eu la charge de mener cette étude. Et que découvre-t-on ? Que les immigrés sont une très bonne affaire pour l’économie française : ils reçoivent de l’Etat 47,9 milliards d’euros, mais ils reversent 60,3 milliards. Soit un solde positif de 12,4 milliards d’euros pour les finances publiques.

Travaillant sur des chiffres officiels, les chercheurs ont décortiqué tous les grands postes de transfert des immigrés. Les chercheurs ont remis leur rapport en 2009, au terme de trois ans d’études. Les 47,9 milliards d’euros que coûte l’immigration au budget de l’Etat (2009) sont ventilés comme suit : retraites, 16,3 milliards d’euros ; aides au logement, 2,5 milliards ; RMI, 1,7 milliard ; allocations chômage, 5 milliards ; allocations familiales, 6,7 milliards ; prestations de santé, 11,5 milliards ; éducation, environ 4,2 milliards.

De leur côté, les immigrés reversent au budget de l’Etat, par leur travail, des sommes beaucoup plus importantes : impôt sur le revenu, 3,4 milliards d’euros ; impôt sur le patrimoine, 3,3 milliards ; impôts et taxes à la consommation, 18,4 milliards ; impôts locaux et autres, 2,6 milliards ; contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) et contribution sociale généralisée (CSG), 6,2 milliards ; cotisations sociales, environ 26,4 milliards d’euros.

A ce solde positif de quelque 12,4 milliards d’euros il faut ajouter d’autres revenus pas toujours monétaires, mais d’une grande importance sociale et économique : les immigrés occupent l’immense majorité des emplois dont les Français ne veulent pas, et 90 % des autoroutes ont été et sont construites et entretenues avec de la main-d’œuvre étrangère. Sans immigrés, les prix à la consommation (produits agricoles et autres) seraient bien plus élevés, la main-d’œuvre étrangère étant bien moins payée.

Majoritairement jeunes, les immigrés sont de grands consommateurs : comme nous venons de le voir, ils versent environ 18,4 milliards d’euros à l’Etat sur leurs dépenses personnelles, notamment en TVA. Parallèlement, de nombreux métiers, en particulier dans les services, ne fonctionnent en France que grâce à l’immigration. Plus de la moitié des médecins hospitaliers dans les banlieues sont étrangers ou d’origine étrangère. Pas moins de 42 % des travailleurs des entreprises de nettoyage sont des immigrés.

Xavier Chojnicki commente ces résultats en ces termes : “Il s’agit d’un processus historique lié à la structure de la population immigrée, majoritairement jeune. Comme ils sont peu qualifiés, les immigrés sont très souvent au chômage. Mais ils dépensent aussi beaucoup et sont très entreprenants. Les pensions que nous versons aux retraités sont plus que compensées par la consommation et les cotisations sociales que paient les plus jeunes.”

En conclusion, on peut dire que les immigrés sont une affaire juteuse pour l'économie française. Alors pourquoi quand nous avons des bonnes nouvelles en France, les médias n’en font-ils pas leur une ?

Alain Lefeez

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