30 octobre 2010

« Résister, c’est créer. Créer c’est résister »

Georges de La Tour - "Job raillé par sa femme", dit "Le Prisonnier" - hst (145x97) - 1630 - Épinal, Musée départemental des Vosges.

« C’est la phrase d’introduction que dit Stéphane Hessel, ancien résistant, l’un des rédacteurs aux côtés de René Cassin de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, ancien Ambassadeur de France, dans la déclaration commune qu’ont faite en 2004 les anciens membres du Conseil national de la Résistance encore en vie pour célébrer le soixantième anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 et qui s’intitulait « Les Jours heureux ».

C’est de cette même phrase que la journaliste de France Inter Zoé Varier, une ancienne collaboratrice de Daniel Mermet, a fait son leitmotiv dans la dernière de son émission hebdomadaire « Nous autres » diffusée tous les vendredis soir à 20H05.Le thème de l’émission du vendredi 29 octobre 2010 était : « Résister ». En voici la présentation :

« Colère, indignation, révolte, depuis le mois de septembre, des anciens résistants refusent le «Diplôme d'honneur aux Combattants de la Deuxième Guerre» que le ministère de la Défense veut leur remettre. Ils dénoncent une opération démagogique, un enfumage de l'Élysée, une instrumentalisation de la mémoire, ils dénoncent l'inutilité de ces fausses distinctions.
M. René Heitz, M. Charles Paperon, M. Pierre Moriau ont été des résistants de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui ce sont de vieux messieurs de plus de 80 ans et ils n'ont rien perdu de leur indignation et de leur conviction. C'est en toute conscience, qu'ils ont décidé de ne pas accepter cet hommage d'un gouvernement qui chaque jour démantèle un par un les acquis de la Résistance. Fidèles à ce qu'ils ont été, à ce qu'ils sont, à ce qu'ils ont combattu et défendu, René, Charles et Pierre sont des résistant d'hier, des résistants d'aujourd'hui ».


Très beau et très émouvant reportage, que nous ne saurions trop vous recommander d’écouter, puisqu’il est possible de le faire une semaine durant après sa diffusion. C’est avec « Là-bas si j’y suis » de Daniel Mermet, « l’Humeur vagabonde » de kathleen Evin et le « 5/7 Boulevard de Philippe Collin », l’une des dernières émissions de France Inter qui ne soient pas encore aux ordres du pouvoir.

Pour défendre leur idéal de démocratie et de liberté, ces hommes et ces femmes ont risqué leur vie. C’est à eux et à elles et à tous leurs camarades qui n’ont pas eu la chance de voir l’avènement du monde de paix et d’espoir pour lequel ils et elles se battaient que nous devons la chance d’avoir connu ces soixante années de paix et de bonheur. Bonheur d’avoir vécu jusqu’à ces dernières années dans une société solidaire où la crainte des conséquences de la maladie et de la vieillesse s’était tant éloignée que nous n’avions pris garde de le célébrer comme cela aurait dû être. Cette situation nous paraissait acquise pour toujours et dans l’ordre naturel de nos sociétés évoluées.

C’est parce que ces solidarités restaient en dehors de toute marchandisation et représentent potentiellement des sources de profit considérables (pensons au budget de la Sécurité sociale) que les puissances d’argent, celles du capitalisme financier qui gouverne le monde, patiemment et méthodiquement ont décidé de les mettre à bas depuis déjà quelques années. L’oligarchie actuellement au pouvoir en France ne fait depuis 2007 qu’en accélérer le processus.

Et c’est cela que dénoncent tous les anciens du Conseil national de la Résistance. À tous ceux qui aujourd’hui, comme Nicolas Sarkozy, l’homme qui rit dans les cimetières où reposent les Résistants morts au combat, les regardent sourire aux lèvres en leur faisant comprendre à mots à peine couverts qu’ils radotent et que tout cela n’a plus d’importance. Que le monde a changé et qu’ils ne sont plus dans le coup.

Non. Il faut le dire et le répéter sans cesse. Les valeurs que défendaient hier et que défendent encore aujourd’hui ces hommes et ces femmes qui méritent respect et affection sont universelles et intemporelles. Elles s’appellent liberté, égalité, fraternité, démocratie, solidarité, laïcité. Elles ne classifient pas les hommes en fonction de leurs origines ethniques ou confessionnelles. Elles ne stigmatisent pas les étrangers. Elles affirment qu’il n’est nulle part possible de fonder une société humaine, harmonieuse et durable sur l’injustice et l’accaparement des richesses par quelques uns au détriment du plus grand nombre.

Ces valeurs qui ont fait la grandeur de notre pays et le prestige dont il jouissait dans le monde entier, Nicolas Sarkozy et son gouvernement les usurpent. Ils en sont indignes. Et c’est pour cela que nous devons, républicains sincères et citoyens libres, au-delà de nos différences, nous unir pour leur dire comme l’a dit le peuple argentin ruiné à ses dirigeants : « Qu’ils s’en aillent tous ! ».»

Reynald Harlaut
Parti de Gauche


Pour réécouter l’émission de Zoé Varier :
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/nousautres/

Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui :
http://www.citoyens-resistants.fr/

29 octobre 2010

Des UMP braconnent sur les terres du FN

32% des électeurs UMP se déclarent en faveur d'accords locaux avec le Front national. Bigre. Cela dénote, comme dirait Jérôme Fourquet de l'IFOP, un certain climat. Et quand on entend des députés UMP demander que le cordon sanitaire installé par les dirigeants du parti majoritaire à l'égard du FN soit ôté, on sent bien qu'il se passe quelque chose de grave dans ce pays.

Le FN est à son niveau de 1998, le plus haut qu'il ait jamais atteint ! Voilà donc le beau bilan du sarkozysme, d'Hortefeux, de Besson et de Ciotti, des pyromanes qui crient au feu ! Ils auront réussi, après le débat sur l'identité nationale, celui sur l'interdiction du voile, l'expulsion des Roms et le durcissement des lois en vigueur, à favoriser le FN. Mais comme le dit Le Pen, les électeurs préfèreront toujours l'original à la copie.

Les campagnes lancées par l'actuel chef de l'Etat pour récupérer des électeurs du FN n'auront donc fait que rendre crédibles les idées des xénophobes et des racistes et conforter le parti de Jean-Marie Le Pen à la veille des élections présidentielles de 2012. Un Jean-Marie Le Pen qu'un tribunal correctionnel a jugé récemment pour provocation à la haine raciale (1) pour laquelle un procureur réclame deux mois de prison avec sursis et une année d'inéligibilité. Voilà donc le beau monde que M. Vanneste, député UMP du nord, veut fréquenter.

Que Rama Yade demande l'exclusion des extrémistes n'est pas pour nous étonner. Sa saillie sur le discours de Dakar démontre que tout l'oppose à Sarkozy. Rama Yade a donc compris qu'elle ne serait pas à bord de la prochaine galère. Ne resteront à bord(loo) que les amateurs de brasse coulée et de plongée dans les sondages. Jusqu'à s'y noyer…

(1) Le Pen était poursuivi pour avoir édité une affiche lors de la campagne régionale sur fond de drapeau algérien et de minarets en forme de fusées. Comme les Suisses.

Le pavé dans le square

J'ai déjà dit ici ce que je pensais de certaines réalisations de la municipalité. Avant de les condamner définitivement, j'attends de voir ce que vont donner, une fois terminés, les deux lotissements, l'un situé rue Leroy Mary, l'autre rue Roger Jourdain. En me promenant à pied dans les quartiers ouest, hier, j'ai pu mesurer le niveau du rejet de ces nouvelles constructions par les riverains avec lesquels j'ai discuté et leur délicate intégration (c'est un euphémisme) avec l'environnement existant.

On dira : heureusement que les architectes ne sont pas obligés de refaire ce qui a été fait ! Complètement d'accord. Mais alors, et bien que ce soit du locatif aidé, on se doit d'exiger un bon niveau de qualité esthétique et une orientation qui tienne compte de la situation géographique des pavillons. Je n'ai jamais compris pourquoi les architectes (certains) orientaient les maisons au nord ou à l'est oubliant que le sud et l'ouest apportent la lumière. Et l'ensoleillement.

Au-delà de ces lotissements, j'ai assisté, hier encore, à la pose de pavés d'un genre nouveau. Ce n'est qu'un détail. Certes. Mais n'est-ce pas dans les détails que se niche le diable. Rendez vous sur le square Albert premier, traversez la chaussée près du monument aux morts et admirez les pavés synthétiques, collés sur la route ! C'est ce qu'on appelle de l'effet à deux balles. Je préfère encore les passages protégés peints et repeints.

Le maire prétend rénover le centre-ville. Je dis attention ! Quand on constate combien le mobilier urbain est différent d'un quartier à l'autre, combien la rue Mendès France et la rue du Quai sont bâclées, il y a de quoi être inquiet. Même en période de crise, on ne doit pas sacrifier une certaine idée du beau à ce qu'on croit être efficace. Ou tape à l'œil.

28 octobre 2010

Quand un ministre appelle au boycott…

À plusieurs reprises au cours de la période qui a suivi l’arrivée de la crise financière, nous aurions été tentés d’appeler les citoyens de ce pays au boycott. Boycotter la marque de pneus Continental pour la punir du sort qu’elle a réservé à ses salariés de l’usine de Clairoix à qui elle avait promis le maintien de l’emploi en échange de l’abandon des 35 heures. Boycotter certaines banques pour l’attitude qu’elles ont eue vis-à-vis de leurs clients au moment de la crise. La Caisse d’Épargne, par exemple, dont les conseillers poussaient ses clients les plus modestes à investir dans des produits financiers sophistiqués auxquels ils ne comprenaient rien (Et l'action Natixis passée de 20 euros à 4) et qui ont ainsi perdu une partie de leurs économies. Etc. Les sujets d’indignation ne manquent pas.

Ce qui nous retenait, c’est la loi française qui, sans l’interdire, ne permet pas dans la pratique d’appeler directement au boycott de produits d’une entreprise, d’une société ou d’une marque, nommément désignée. Mais si le Gouvernement nous montre la voie, alors, il ne faut plus hésiter.

L’appel du ministre Estrosi au boycott des produits de la société Molex par les constructeurs automobiles français, en raison des profits considérables qu’elle vient d’annoncer et de la distribution de copieux dividendes aux actionnaires, dans le même temps où elle refuse d’honorer les engagements qu’elle a souscrits auprès des salariés de l’usine de Villemur-sur-Tarn fermée en 2009, ouvre de nouveaux horizons. Pour une fois nous serons d’accord avec un ministre de ce gouvernement. Oui, l’attitude de Molex est proprement scandaleuse et mérite l’application d’une telle mesure, quoi qu’en pensent Renault ou PSA qui ne semblent pas empressés de l’observer. Solidarité capitalistique oblige.

Le boycott, arme redoutable si elle est correctement soutenue par l’opinion, est un moyen incontournable de faire plier jusqu’aux plus rétifs. Parmi les amis de la bande du Fouquet’s, profitant largement de la politique sarkozyste au détriment des plus faibles, des plus pauvres et des classes moyennes, il en est au Medef ou ailleurs qui pourraient ainsi faire les frais de leur soutien sans faille au pouvoir. C’est là probablement le moyen le plus efficace de toucher au cœur le système sarkozy. Quand on dit qu’il faut trouver de nouveaux moyens d’action qui ne coûtent pas aux salariés. Nous y sommes. Et en cela, les réseaux sociaux ont un rôle considérable à jouer.

Reynald Harlaut

27 octobre 2010

Le 5 novembre au cinéma les Arcades de Val-de-Reuil : Moi, la finance et le développement durable

Vol d'ordinateur portable chez Mediapart…un Watergate à la Française ?

Le 8 octobre dernier, des ordinateurs portables ont été dérobés chez Mediapart ainsi que des CD d'enregistrements clandestins réalisés par un employé de Mme Bettencourt. Compte tenu de la proximité géographique du vol, les responsables de Mediapart estiment que le ou les auteurs du vol cherchaient à récupérer les ordinateurs des journalistes chargés de couvrir l'affaire Woerth-Bettencourt. Avec les vols d'ordinateurs commis depuis au préjudice des journalistes du Monde et du Point, il ne fait plus aucun doute que des auteurs très «spéciaux» sont intervenus à la demande ou sur injonction de responsables importants dans l'organigramme des politiques ou des policiers adeptes du parallélisme officieux.

Allons-nous devoir faire face à un Watergate à la Française ? Compte tenu des enjeux, il me semble évident que des membres du pouvoir actuels n'acceptent pas que toute la lumière soit faite sur les affaires Woerth-Bettencourt : Conflits d'intérêts, dons en espèces dépassant le cadre légal pour des campagnes électorales, abus de faiblesse, procureur zélé, juge empêchée…journalistes écoutés, suivis, surveillés, volés…nous sommes peut-être à la veille d'une affaire d'Etat. Et d'un scandale politique énorme.

Reynald Harlaut, dans le billet paru ci-dessous, a raison de rappeler l'affaire des plombiers du Canard enchaîné. Autre époque, mais même méthode. En plus des renseignements glanés à écouter et éplucher les disques durs des ordinateurs des journalistes, le pouvoir espère créer une angoisse chez ceux ou celles qui auraient l'intention de les informer ou de les mettre sur certaines pistes.

Il m'est arrivé, dans le passé, de traiter d'affaires (quelques unes seulement) assez chaudes. Les témoins désirant conserver l'anonymat n'acceptaient de parler que sous le sceau de la confidence et de la confiance mutuelle. Point de SMS, de mails tracés ou de conversations enregistrées. C'était une autre époque, moins technologique mais sans doute plus pratique.

Plombier, le beau métier !

Cette photo a été prise à la fin d'une manif à Chambéry le 19 octobre 2010, 3 minutes après que trois jeunes casseurs ont été arrêtés par les robocops. On voit très bien qu'après avoir cassé une vitrine, ces 3 casseurs sont très très inquiétés par ces mêmes robocops et qu'on a du leur passer un brassard orange de force pour leur signifier leur garde à vue.
On a appris ensuite qu'il n'y a eu aucune garde à vue après la manif. Etonnant non !

Hum, plombier, le beau métier… On connaît la chanson. Celle-là est apparemment indémodable. Les gens de ma génération se souviennent encore de cette fameuse affaire des écoutes téléphoniques du Canard Enchaîné, en 1973, sous la présidence de Georges Pompidou et le gouvernement de Pierre Messmer. Des « plombiers » d’un genre particulier avaient été surpris posant des micros dans les bureaux du journal. L’affaire fit grand bruit. Le ministre de l’intérieur d’alors, de sinistre mémoire, se nommait Raymond Marcellin. Elle fit l’objet d’un procès. L’avocat qui défendait l’insolent volatile s’appelait Roland Dumas. C’était il y a bien longtemps. Longtemps avant qu’il ne soit lui-même rattrapé par la justice dans l’affaire Elf avec sa maîtresse d’alors Christine Deviers-Joncour, la putain de la République. Putain, le beau métier…

Pourquoi se remémorer tout cela ? C’est que curieusement, l’histoire a de ces balbutiements vraiment cocasses. On croyait ces pratiques d’un autre âge, révolues. Pas du tout. L’archaïsme n’est pas toujours là où on le croit et a, on le voit, de très beaux restes. Car il semble bien qu’à nouveau tout recommence avec cette nouvelle et troublante coïncidence qui a vu en quarante-huit heures deux journalistes travaillant sur les affaires Woerth-Bettencourt se faire voler leurs ordinateurs portables. Et le second pas n’importe où. Dans les locaux mêmes de son journal, Le Point.

Les plombiers sont donc de retour. Comme au bon vieux temps. Les hommes passent, les méthodes restent. Quelle différence me direz-vous entre un Raymond Marcellin, ancien vichysso-résistant, c'est-à-dire dans le même temps haut fonctionnaire de Vichy, décoré de la francisque, et appartenant à un réseau de résistance, et un Brice Hortefeux, auvergnat d’adoption, pas raciste pour deux sous, qui se verrait bien maire de Vichy en 2014 ?

Pas en tout cas dans l’emploi des pires méthodes de basse police comme celle d’infiltrer les manifestations pour tenter de les dévoyer vers la violence et ainsi de les discréditer aux yeux de l’opinion. Marcellin-Hortefeux, même combat.

Mais toujours, il s’agit, soit de faire la chasse à d’affreux gauchistes, sous couvert de lutte anti-terroriste, soit de protéger le président de la République contre des affaires qui si elles étaient révélées, risqueraient fort de se transformer en affaires d’État. Déjà, en 2008, Michèle Alliot-Marie étant ministre de l’Intérieur, l’hebdomadaire satirique Siné-Hebdo avait vu ses locaux cambriolés et quatre de ses ordinateurs disparaître. C’était au temps de l’enquête contre les fameux terroristes de Tarnac, épiciers trafiquants de Bleu d’Auvergne, en guerre ouverte contre le Roquefort.

Qu’il s’agisse de l’affaire Markovic ou de l’affaire Woerth-Bettencourt, on est bien dans le même registre. Un pouvoir affairiste et déliquescent est aux abois. Et comme toujours en pareil cas, il rend responsables de ses malheurs les journalistes qui osent encore faire leur travail. Ceux qui par exemple s’intéresseraient de trop près aux comptes de campagne des dernières élections présidentielles. À commencer par le troublant épisode balladurien de 1995, dont la cheville ouvrière était déjà un certain Nicolas Sarkozy. Balladurien, le beau métier… Commissions, rétro-commissions sur fond de ventes d’armes au Pakistan afin de financer cette candidature aux comptes totalement opaques. La conclusion tragique en fut semblerait-il l’attentat de Karachi de 2002 qui vit la mort de onze français, fonctionnaires de la Direction des constructions navales. Mais aussi à la présidentielle de 2007, dont Éric Woerth était le principal responsable financier et dont Liliane Bettencourt, par ses dons sonnants et trébuchants, a, paraît-il largement contribué à assurer la victoire de l’actuel président.

Dans ces deux affaires les enquêtes piétinent et sont freinées jusqu’à l’indécence par le pouvoir en place. L’indépendance de la justice est bafouée. Jusqu’à quand les magistrats vont-ils continuer de manger leur toque ?

Reynald Harlaut
Avec le concours involontaire de Ricet Barrier

Plût au ciel que le PLU plaise

Le giratoire de la Place du Champ de ville semble faire l'unanimité. (photo d'archives JCH)

Une cinquantaine de personnes (dont une trentaine de commerçants) ont assisté, hier soir à l'hôtel de ville de Louviers, à la présentation du plan de circulation dans le cadre du Plan local d'urbanisme. Le maire était présent pour insister sur plusieurs points : la lutte contre les 650 (estimation) voitures-tampon appartenant à des commerçants, leurs salariés ou aux habitants du centre-ville, pour favoriser le turn over des automobilistes, le projet de réaliser des zones 20 à l'image des zones 30 mais à condition que l'architecture des voies soient adaptées de manière à faire des piétons des usagers prioritaires…

Il est apparu rapidement que les interlocuteurs privilégiés du maire étaient les commerçants. Il est vrai que ceux et celles qui tiennent boutique sont capables d'influencer un grand nombre de Lovériens ou de clients venus d'ailleurs. Le maire leur a proposé la création d'un groupe de travail auquel pourront se joindre les riverains qui refusent d'être oubliés.

Au cours du débat, le souci d'augmenter le nombre de places de stationnement n'est pas apparu comme étant prioritaire. Il serait pourtant nécessaire d'accroître ces surfaces de parking, en périphérie du centre-ville, si possible avec un système de navettes collectives. Ce système existe dans d'autres villes grandes ou moyennes avec un réel succès.

Si le souci de susciter la participation des usagers est réel, c'est bien. S'il ne s'agit que de les amuser pour les amadouer et si les projets définitifs existent déjà dans les tiroirs nous saurons le dire.

26 octobre 2010

Souvenons-nous des années Pasqua et du Service d'action civique

Cette histoire de policiers infiltrés dans les manifestations — et casseurs à l'occasion — est extrêmement inquiétante. Des vidéos circulent sur la toile. Elles démontrent clairement que des policiers en civil, porteurs d'auto-collants de syndicats, habillés de noir, sont là pour bien d'autres raisons que celles de comprendre ce qui se passe. Le bouquet final nous montre une cohorte de « provocateurs » (je ne trouve pas d'autre nom) protégés par des policiers bottés, casqués, armés, fuyant le lieu où ils ont été repérés et identifiés par des manifestants.

Une question se pose : s'agit-il d'une initiative locale ou d'un ordre venu d'en haut avec, évidemment, l'obligation du secret ? Les provocations policières existent depuis la nuit des temps. Les régimes totalitaires, notamment, les ont utilisées pour discréditer leurs opposants et les faire taire souvent définitivement. Certaines démocraties ont fait de même. Je pense à l'Amérique des années cinquante quand le Maccarthysme sévissait et ruinait les réputations d'hommes et de femmes jugés dangereux pour le libéralisme et son corollaire, le capitalisme.

Il faut absolument que toute la lumière soit faite sur les agissements de ces policiers marrons. Qu'un journal sérieux comme « Le Monde » s'inquiète des dérives (1) actuelles illustre parfaitement la trouille qui ronge ce pouvoir finissant. les prochaines manifestations de rue (programmées le 28 octobre et le 6 novembre) devraient susciter une prudence de sioux de la part des organisateurs et une vigilance « spéciale » du côté des citoyens protestataires. Sans sombrer dans la paranoïa souvenons-nous des années 68 et des années Pasqua…celles du Service d'action civique de triste mémoire !

(1) Gérard Davet, journaliste d'investigation au Monde, a été victime d'un cambriolage. Son ordinateur portable a disparu. le disque dur contenait des documents forcément secrets. Il est soupçonné d'avoir été rencardé par un magistrat dans l'affaire Woerth-Bettencourt. Encore une affaire de plombier ?
J'apprends ce soir, qu'Hervé Gategno, journaliste au Point, qui enquêtait dans l'affaire Bettencourt a également été victime de son ordinateur portable. Je ne crois pas du tout à une coïncidence. Parions que la police judiciaire…ne trouvera pas les auteurs.

25 octobre 2010

Un million pour le moratoire sur les OGM

La Commission Européenne a récemment autorisé la culture d'organismes génétiquement modifiés (OGM) pour la première fois depuis 12 ans, plaçant les profits du lobby OGM avant les préoccupations sanitaires des citoyens. Pourtant 60% des Européens estiment que nous avons besoin de plus d'informations avant de cultiver des plantes qui pourraient menacer notre santé et l'environnement.

Une nouvelle initiative donne à 1 million de citoyens européens une chance unique de déposer officiellement des propositions de lois à la Commission Européenne. Rassemblons un million de voix pour obtenir une interdiction des cultures OGM tant que la recherche n'a pas abouti. Signez la pétition ci-dessous et faites suivre cet appel à tous vos amis et vos proches.

Note importante: l'Initiative Citoyenne Européenne est un mécanisme légal avec des obligations formelles strictes. Vous devez saisir votre prénom, nom, adresse postale, email, nationalité et date de naissance, pour être signataire de la pétition. Si vous avez signé auparavant sans indiquer toutes ces informations, merci de signer à nouveau la pétition, votre signature ne sera comptée qu'une seule fois.

pour signer la pétition, rendez-vous sur le site suivant : https://secure.avaaz.org/fr/eu_gmo/

Quand un préfet trahit son devoir de neutralité

Le 18 octobre dernier, Madame Catherine Delmas-Comolli, préfète du Cher, a créé un incident. À l’inauguration du Musée de la Résistance et de la Déportation à Bourges, elle n’a pas supporté la lecture qu’a faite un représentant de salariés en grève d’un communiqué des anciens du Conseil de la Résistance. Elle a alors, en signe de désapprobation, ostensiblement quitté la salle en pleine cérémonie à la surprise générale des invités parmi lesquels se trouvaient d’anciens combattants britanniques et la BBC.

Pour mémoire, rappelons que c’est le Conseil national de la Résistance (CNR) qui a élaboré à partir de 1943 le programme qu’il baptisa « Les Jours heureux », appliqué dès la libération. Ce programme institua le pacte social sur lequel nous vivons encore aujourd’hui : la Sécurité sociale, les Allocations familiales, la retraite par répartition, les ordonnances à prendre pour garantir la liberté et l’indépendance de la presse, etc.

Voici l’extrait du communiqué qui a provoqué l’ire de la préfète : « Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales alors que la richesse a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie ».

Cette attitude inacceptable de la part d’un représentant de l’État a soulevé l’indignation de nombreuses personnes, qui se déclarent de la sorte insultés par le comportement antirépublicain de Madame Delmas-Comolli. Oui, le sarkozysme et les dérives qu’il engendre, menace aujourd’hui gravement notre république.

Reynald Harlaut
Parti de Gauche


Sources :
Le blog de Jean-Pierre Gilbert, Gilblog :
http://www.gilblog.fr/berry_blog/

24 octobre 2010

Factures d'électricité…attention à la loi Nome, une loi scélérate !

Dans quelques jours, ce ne sera plus un projet mais une véritable loi scélérate avec application au 1er janvier 2011. Quand nos factures augmenteront, on ne pourra plus dire qu'on ne savait pas.

Après France télécom, La Poste, la SNCF, etc…EDF : les fameux compteurs qui devraient être installés bientôt et devraient nous être facturés au prix très très fort (vers les 300 € ) et qui, de surcroit, ne seraient pas fiables : il ne faudra rien signer.
On ne peut pas refuser à EDF d’accéder aux compteurs, et de les changer : par contre comme nous n’avons rien demandé, nous n’avons aucune obligation de signer quelque document que ce soit, et, du moment que nous n’aurons rien signé, EDF ne pourra pas nous obliger à payer ces compteurs….Attention aux signatures : aucune, même pour la réception de travaux etc…

Les tarifs d'électricité vont augmenter pour permettre la concurrence ! A terme, l'usager peut s'attendre à des hausses substantielles de sa facture comme cela s'est déjà produit pour le gaz. ne laissons pas faire !

C'est la loi Nome, soit la Nouvelle Organisation du Marché de l’électricité, concoctée par le gouvernement. Le principe en est simple : constatant que la concurrence ne fonctionne pas :
- plus de 96 % des Français restent fidèles à l’opérateur historique (EDF) le gouvernement a décidé de la créer… artificiellement.
La loi étant passée dans une relative indifférence, à partir du 1er janvier 2011, EDF aura obligation de revendre à ses concurrents jusqu’à 25 % de sa production d’électricité. Un véritable hold-up !
Les fournisseurs d‘électricité vont se voir offrir un quart de la production, que les Français ont déjà payé avec leur facture, pour qu’ils puissent réaliser des profits, au seul bénéfice de leurs actionnaires.
C’est une première que d’obliger une entreprise, dans le monde de la "concurrence libre et non faussée", à céder une partie de ses atouts à des concurrents qui produisent peu ou pas du tout d’électricité.
www.poursavoir.fr http://www.monde-diplomatique.fr/2004/06/ANTOINE/11276 (article de 2004 )

Autres exemples de privatisations :
http://www.sudptt44.org/e107_files/public/1217412610_1_FT0_page3.pdf
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article7886
http://www.partagedeseaux.info/article300.html

Si vous êtes scandalisé, diffusez au moins ce message ! Une fois livré à la concurrence et surtout au " privé " ce sera trop tard. Le prix de l'électricité sera fixé par des groupes privés qui en fait seront des filiales d'un seul et unique groupe ! Vous n'y croyez pas ? Alors remettez vous dans le contexte de nos chères autoroutes Françaises que nos parents et grands parents ont payées avec leur impôts et qui ont été vendues et bradées à de grands groupes privés..Cela profite à qui ? Et le prix à payer pour y circuler ? N'est-ce pas scandaleux ? Mais c'est trop tard, car ce réseau routier n'appartient plus en totalité à l'état ! Et pour le reste ce sera pareil !

Aujourd'hui le service public coûte cher, mais ce n'est rien face à ce qui nous attend si nous le bradons à des groupes privés ! Si vous pouvez faire circuler sans modération autour de vous ce message et cette adresse du site, alors n'hésitez pas !!