20 mars 2010

Demain chaque voix va compter

Marc-Antoine Jamet et Janick Lesœur, conseillère générale de Val-de-Reuil, distribuent sur le marché de Louviers ce samedi. (photo JCH)

« Dimanche 21 mars, chaque voix comptera pour faire barrage à l'extrême droite, pour faire reculer l'abstention, pour travailler à l'avenir de la Haute-Normandie, pour construire le futur de la Gauche.

Chaque voix et un peu plus, car deux mille bulletins de plus en notre faveur sur le département, c'est l'assurance que notre liste verra un candidat supplémentaire, qu'il soit socialiste, vert ou du front de Gauche, élu, la certitude d'une présence plus forte, à Gauche, de notre département à Rouen, d'un lien plus solide, plus direct, plus fort avec nos collectivités euroises.

Votre engagement, votre solidarité, votre enthousiasme ont permis, dès le premier tour, que la liste "Alain Le Vern, j'aime ma région" obtienne un score historique dans l'Eure alors que deux ministres du Gouvernement Sarkozy/Fillon agissaient pour la droite. Au nom de mes 18 camarades, je vous en remercie. Mais nous devons amplifier ce résultat le 21 mars en votant et en faisant voter massivement pour la liste conduite par notre ami Alain Le Vern. »

Marc-Antoine Jamet

Quand la vidéosurveillance rend suspects des innocents

Des agents de l'ETA (le groupe terroriste basque espagnol) sont à l'origine de la mort du policier français de Dammarie-les-Lys. L'un des membres du commando a été arrêté et mis en examen. Ses comparses, auteurs de vols de voitures, se sont évanouis dans la nature. La police les recherche activement.

Il se trouve qu'un témoin a entendu des hommes parlant l'Espagnol et qui faisaient leurs courses dans une grande surface de la région. Il se trouve que les policiers, visionnant des images de vidéosurveillance, ont reconnu ces hommes-là comme étant les auteurs du vol de voitures et de l'assassinat du policier. Il se trouve que les télévisions ont diffusé, sur réquisition, ces images servant d'appel à témoin.

Les cinq hommes du supermarché n'étaient autres que des pompiers espagnols en vacances dans la région et qu'il y avait donc erreur sur les personnes. Il n'empêche que leur image a été diffusée nationalement sur les grandes chaînes de télévision et qu'ils ne sont pour rien dans l'affaire. Voilà ce que la vidéosurveillance peut induire. Voilà ce à quoi aboutissent un manque de précaution et un excès de précipitation.

L'outil de la vidéosurveillance ne peut rien contre les terroristes. Il peut, à la rigueur, permettre leur identification après que les attentats ou crimes ont été commis. Il peut aussi porter atteinte à la réputation, l'anonymat, la discrétion, la liberté de circuler que tout citoyen doit exiger d'un pays démocratique. Voilà pourquoi nous nous battons contre cet outil extrêmement dangereux pour les libertés individuelles. Et dont les terroristes se moquent du tiers comme du quart.

19 mars 2010

"C'est une politique purement démagogique, qui ne marche pas, même si elle se vend bien à l'opinion publique"

Interview - Le magistrat Christophe Régnard dénonce sur TF1 News la "démagogie" de Nicolas Sarkozy lorsqu'il demande une peine automatique de 30 ans contre les meurtriers de policiers. Une mesure aussi "inapplicable qu'inefficace", explique-t-il.(extraits)

TF1 News : Porter la peine à 30 ans serait-il dissuasif, comme le laisse penser le chef de l'Etat ?
C.R. : Cette mesure n'aura aucune efficacité réelle. Quand un terroriste décide de tirer mortellement sur un policier, comme cela a été le cas à Dammarie-Lès-Lys, est-ce que vous pensez vraiment qu'il se pose d'abord la question de savoir quelle peine de prison il encourt ? C'est toujours cette croyance un peu folle de Nicolas Sarkozy en l'effet dissuasif de la peine pour lutter contre la délinquance. On nous vend ce principe depuis 2002, or ça ne marche pas. Aux Etats-Unis, il y a la peine de mort qui non seulement est prononcée et est appliquée, et c'est le pays où il y a la violence la plus grave. En France, depuis 2002, on voit bien que les violences aux personnes n'ont cessé d'augmenter. Encore près de 14% l'année dernière. C'est une politique purement démagogique, qui ne marche pas, même si elle se vend bien à l'opinion publique.

TF1 News : Que faudrait-il faire alors ?
C.R. : Déjà, on n'a pas besoin de nouvelles lois en la matière. Pour lutter contre la délinquance et la récidive, on a surtout besoin de moyens pour la police et pour la justice. Mais quand on dit cela, on a l'impression de prêcher dans le désert. On a déjà eu 12 ou 15 lois sur la récidive et sur la grande criminalité. Et on est encore en train de nous parler d'une énième modification du code pénal à cause d'un fait divers. Cela n'a aucun sens. Un terroriste qui tue un policier, c'est dramatique, mais il n'y a pas de loi qui puisse interdire cela. C'est ça aussi qu'il faudrait dire à l'opinion publique.

18 mars 2010

Sarkozy, Fillon et les ministres sont aux abois

« La belle machine qui avait permis à Sarkozy et sa clique de conquérir le pouvoir est en train de dérailler. Déniant la réalité du résultat du premier tour des Régionales, le président finit par prendre pour la réalité les sondages commandés par l’Élysée, manipulés pour tenter d’accréditer l’idée d’une UMP arrivant en tête le soir du 14 mars. C’est la panique ; le pouvoir se débande et la cacophonie de ses déclarations suivies de démentis s’accélère.

Le pathétique le dispute à l’odieux lorsque Fillon annonce à tort la mort d’un policier blessé lors d’une altercation pour tenter de reproduire le réflexe de peur lié à l’insécurité qui fait voter à droite comme à la veille du premier tour des présidentielles de 2002. Rappelez-vous, ce vieillard, Paul Voise, soi-disant lâchement agressé par deux voyous (mais en réalité par un proche) et dont le témoignage tourna en boucle plusieurs jours sur TF1.

Les Français ne sont pas tous, loin s’en faut, les imbéciles auxquels ils croient avoir affaire et ils ne seront pas dupes de ces manœuvres de caniveau qui avilissent leurs auteurs. Au contraire, ils jubilent, parce qu’ils sentent bien qu’ils ont enfin au bout des doigts, avec leur bulletin de vote, une réponse opportune aux humiliations que leur fait subir depuis trois ans ce pouvoir aux ordres de l’argent et des puissants.

Humiliation de tous ceux qui subissent de plein fouet le chômage de masse ou la précarité, résultat de la crise financière dont ils ne sont en rien responsables ; humiliation de ceux qui ayant encore un travail ne parviennent plus à se loger et à nourrir correctement leur famille ; humiliation de tous ces sans-papiers travaillant depuis des années en France, exploités, pourchassés, désignés comme boucs émissaires – sinistres pratiques qui rappellent une autre époque –, humiliation des chercheurs, des enseignants, des magistrats, du personnel hospitalier comme du corps médical, des fonctionnaires en général désignés comme des privilégiés ; humiliation de ces centaines de milliers de personnes qui, pour un oui pour un non, se sont retrouvés l’an passé en garde à vue, menottés, déshabillés, fouillés jusque dans leur intimité.

Et ils redoublent d’audace pour moquer ceux qui nous gouvernent. L’humour est une arme terrible, indissociable de la liberté d’expression. Quel bonheur d’écouter sur France Inter, mardi matin la chronique de Stéphane Guillon et ce jeudi matin, celle de Didier Porte. On dirait qu’il leur pousse des ailes à l’imagination !

Reynald Harlaut


Pour réécouter la chronique « L’humeur du jour » de mardi matin de Stéphane Guillon intitulée « Mission impossible » :
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/lhumeurde/index.php?id=89523

Pour réécouter la chronique « L’humeur du jour » de jeudi matin de Didier Porte intitulée « Faut pas rester là, Nicolas ! »
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/lhumeurdedidierporte/

Fillon redonne de la vie au Front national

François Fillon a présenté ses excuses à la famille du policier qu'il avait, à tort, annoncé comme mort. C'est bien le moins qu'il pouvait faire. Il s'est même fendu d'une lettre adressée à l'épouse et aux enfants du brigadier agressé par une bande.

Annoncer la mort de quelqu'un qui vit, c'est la terreur des journalistes. Ce devrait être le même effroi chez les politiciens. Surtout chez ceux qui font campagne et veulent récupérer des voix à tout prix. Il se pourrait que les électeurs s'indignent de cette légèreté venant de la part d'un premier ministre présenté comme présidentiable ! Il parait que ses conseillers l'ont induit en erreur. L'excuse n'est pas recevable dans la mesure où Fillon manie des arguments très limites. Ne font-ils pas ressortir les écueils du débat sur l'identité nationale ? Sur le voile ? Sur la Burqa ? Tous ces mécanismes visant à caresser les frontistes dans le sens du poil.

Même Mme Boutin reconnaît aujourd'hui que le débat sur l'identité nationale était mal venu quand les Français sont inquiets pour leur emploi, l'avenir de leurs enfants, l'endettement du pays, les déficits qui se creusent. Fillon n'a pas fait que ressusciter un policier qu'il avait donné pour mort, il a redonné de la vie au Front national. Lamentable.

Aubry accuse Fillon de "récupération"
"C'est vraiment effrayant, la droite est tellement prête à récupérer tous les problèmes d'insécurité qu'elle en est à annoncer un décès qui n'a pas eu lieu", a déclaré Martine Aubry lors d'un point presse dans un café parisien avec Cécile Duflot, d'Europe Ecologie, et Marie-George Buffet, du Parti communiste.
"Je suis profondément choquée du discours de M. Fillon au-delà de cette dramatique erreur. Il ne pense qu'à récupérer, après avoir échoué sur l'identité nationale, des actes de violence et des drames à des fins politiques en nous parlant d'insécurité","M. Fillon se déshonore en faisant cela", a encore estimé Mme Aubry, évoquant une "récupération lamentable du gouvernement".

Fillon perd les pédales : il annonce à tort la mort d'un policier

A vouloir forcer le trait, on déborde et on s'emmêle les crayons. François Fillon que la Droite considère comme un éventuel sauveur en 2012, a décidé de ressortir du placard les éternelles ritournelles sur l'insécurité et ainsi d'aller à la pêche aux voix des électeurs du Front national. Chacun d'entre nous a encore en tête les images de ce vieillard orléanais « agressé » avant le premier tour de la présidentielle de 2002 et qui avait fait tant de tort à Lionel Jospin ! Fillon espère susciter le même réflexe en annonçant la mort d'un policier…qui, heureusement pour lui et sa famille, n'est pas mort.

Les services de Matignon parlent de confusion. Les syndicats de policiers de manipulation. Mais les statistiques globales restent les statistiques et elles sont mauvaises pour le gouvernement. Parmi ses échecs, la lutte contre la criminalité organisée et les mauvais résultats de la prévention de la délinquance prouvent qu'un discours sécuritaire n'est pas synonyme de résultats. Quand Fillon propage de fausses nouvelles, cela devient franchement très inquiétant.

On peut comprendre l'état de panique dans lequel se trouve la Droite. Jamais la cote de popularité de Nicolas Sarkozy n'a été aussi basse. Jamais un pouvoir n'a été autant discrédité. Les Villepinistes se frottent les mains car ils voient dans le second tour a priori catastrophique pour la Droite, des raisons d'espérer un avenir meilleur pour leur mentor.

L'union de les Gauches sociale, écologique et républicaine, ainsi que l'appelle Martine Aubry, avance à grands pas vers une victoire annoncée. De son ampleur dépendra la crédibilité des partenaires à agir ensemble et à préparer de concert les deux années qui nous séparent de la présidentielle.
Marc Antoine Jamet et Jean Louis Destans ont permis à la liste d'Alain Le Vern d'être largement en tête au premier tour dans leur ville. (photo JCH)

17 mars 2010

Bouclier social de Gauche contre bouclier fiscal de Droite


«les responsables d'Europe Écologie viennent de vendre leur âme pour des places et des postes.» Et c'est le sinistre Frédéric Lefebvre qui le dit ! Le porte parole de l'UMP est obligé d'assurer le service minimum même au prix de contorsions sémantiques vaseuses. Il a oublié que bien des socialistes (en peau de lapin) ont vendu leur âme pour des places et des postes au gouvernement alors que l'alliance régionale de second tour du PS, d'Europe-Ecologie et du Front de Gauche se fait sur un projet corrigé en fonction des rapports de forces politiques et donc en toute démocratie.

On dit que Sarkozy a demandé, ce matin, à ses ministres d'être sur le terrain. Tant mieux. L'action du gouvernement qu'il préside est tellement discréditée que les ministres sont considérés comme les envoyés spéciaux du président et à ce titre doivent supporter le mécontentement des Français. Plus Bruno Le Maire se montrera en Haute-Normandie, plus il cristallisera l'opposition et incitera les électeurs de gauche, abstentionnistes du premier tour, à se rendre aux urnes pour mettre la pâtée à l'UMP-NC.

Car c'est bien ce qu'attendent les Français. Que l'UMP prenne la pâtée. Les sondages de second tour vont tous dans le même sens. Les électeurs veulent adresser un double message : de soutien aux présidents sortants et à leurs équipes de Gauche, de rejet de la politique gouvernementale de Droite. Les Français opposent le bouclier social des régions de Gauche au bouclier fiscal de la Droite.

16 mars 2010

La Gauche à 55 % dans un sondage de second tour


"Nous disons à nos amis socialistes: « faites un effort culturel pour mieux nous comprendre, comprendre notre projet. Sortez de vos vieilles logiques et de vos vieilles lunes du XXe siècle. »Ce style me rappelle quelque chose et quelqu'un. Ce quelqu'un qui veut incarner la gauche moderne mais a besoin de la gauche archaïque pour bénéficier d'un siège au conseil régional. Ainsi va la vie.

Noël Mamère, que par ailleurs j'estime à la fois comme ancien journaliste et comme député courageux dans bien des domaines, est l'auteur de cette phrase. Avec 12 % des suffrages, il s'adresse aux responsables d'un parti qui en a obtenu près de 30 %. Les vieilles logiques et les vieilles lunes du XXe siècle ont décidément du bon quand elles vont permettre aux écologistes de conserver des vice-présidences, d'accroître le nombre de leurs conseillers régionaux et par conséquent d'accroître aussi leur influence idéologique. Ce qui ne me chagrine pas.

Martine Aubry a opté pour l'application d'accords mathématiques plus que politiques alors que les deux devraient aller de pair. Elle a souhaité traiter ses partenaires comme des alliés de confiance. On verra au fil du temps si cette confiance est bien placée. Comme d'habitude on appréciera la qualité des attelages par gros temps puisque des tempêtes ne manqueront pas de se lever même si le mandat n'est que de quatre années.

Les sondages effectués lundi (CSA) annoncent une gauche à 55 %, une Droite à 37 % tandis que le Front national avoisinerait 7 %. L'attente ne devrait donc pas être insupportable pour les candidats et les militants ainsi que pour les électeurs(trices) qui souhaitent une victoire de la Gauche, dimanche prochain. Malheureusement, l'abstention continuerait d'être élevée : autour de 54 % !

La liste « Alain Le Vern J'aime ma région »

Les socialistes, les écologistes et le Front de Gauche ont signé l'accord de second tour. Dimanche prochain, trois listes s'affronteront : la liste d'Alain Le Vern, celle de Bruno Le Maire et celle du Front national. Autant le dire très nettement, la liste d'union à Gauche a 99 % de chances de gagner.

Les candidats dans l'Eure : 1, Marc-Antoine Jamet, 2,Anne Mansouret, 3, Yves Léonard, 4, Perrine Hervé-Gruyer, 5, Franck Martin, 6, Mélanie Mammeri, 7, Jean-Luc Lecomte, 8, Hélène Ségura, 9, Jérôme Bourlet de la Vallée, 10, Simone Chargelègue, 11, Michel Ranger, 12, Catherine Brochard, 13, Richard Jacquet, 14, Sandrine Boulard, 15, Jérôme Pasco, 16, Christine Fillâtre, 17, Régis Louvion, 18, Alice Albertini, 19, Jean-Louis Destans.

La liste PS de premier tour a, notamment, été modifiée pour intégrer deux candidats d'Europe-Ecologie et un candidat du Front de Gauche en position éligible. On remarquera que six candidats sont originaires de la 4e circonscription législative (Louviers) dont trois en position éligible.

15 mars 2010

Ne faisons pas parler les abstentionnistes

Les électeurs qui s'expriment font passer un message et indiquent un choix. (photo JCH)

Il est de bon ton de «justifier» l'abstention : l'inquiétude, le désintérêt, la non compréhension des enjeux régionaux, la lassitude à l'égard des politiques, que sais-je encore. Evidemment, chaque parti défavorisé par le vote considère que l'abstention a nui à ses résultats et donc à ses intérêts.

Je ne suis pas de cet avis. Je ne partage pas le point de vue de ceux et celles qui veulent faire parler les abstentionnistes. Quelles que soient les raisons de l'abstention, elle ne doit pas peser sur la nature et le sens des résultats du vote. Ceux et celles qui ne votent pas sont, comme on dit, d'accord avec ce que décident les autres, ceux qui votent.

J'entends les chefs de l'UMP affirmer qu'on ne peut considérer les résultats de dimanche comme une sanction contre le pouvoir car trop de gens n'ont pas voté. Excuse facile et fallacieuse. Langue de bois parfaite, surtout quand l'orateur est le célèbre Frédéric Lefebvre, caricature de mauvaise foi et de mensonge.

Le seul résultat qui vaille c'est le nombre de suffrages exprimés. Seuls les votants qui s'expriment font passer un message et indiquent un choix. Il se trouve que, dimanche dernier, ils ont porté haut le Parti socialiste et réduit l'influence de l'UMP-NC. Tout le reste n'est qu'un point de détail pourrait-on écrire s'il ne s'agissait de réveiller les vieux démons lepénistes ! Car s'il est un parti qui sait faire parler les chiffres, c'est bien le Front national qui se maintiendra dans douze régions ! Douze régions de trop !

Marc Antoine Jamet lance un appel à la mobilisation pour ce dimanche 21 mars

Marc-Antoine Jamet distribue le journal PS sur le marché de Louviers (photo JCH)

« C'est votre engagement, votre solidarité, votre enthousiasme qui nous ont conduits au beau résultat du premier tour. Du fond du coeur, avec tous nos candidats qui n'ont pas ménagé leur peine, je vous en remercie comme de ces chiffres très positifs qui nous viennent de l'Eure entière.

Mais il reste encore six jours avant la victoire. Pour qu'elle soit la plus large possible, pour faire reculer l'abstention cette maladie honteuse de la démocratie, dresser un barrage républicain, avec tous les hommes et toutes les femmes de progrès, face au Front national, pour faire vivre le rassemblement de la Gauche et son bel avenir, il nous faut, dans ce laps de temps, continuer à être présents sur les marchés, dans les rues, par des réunions. Il faut discuter, argumenter, convaincre.

C'est pourquoi je compte évidemment sur chacun d'entre vous, notamment, pour être présent et entraîner avec nous militants, sympathisants, électeurs, demain mardi, au Théâtre des chalands à Val-de-Reuil, à 20 heures, pour le premier meeting de l'entre deux tours avec, je l'espère, tous nos alliés réunis derrière notre tête de liste Alain Le Vern qui prendra la parole, pour la première fois, après la constitution de notre liste de second tour. »

Marc-Antoine JAMET

Reste à gagner le second tour

M. Priollaud (à droite sur la photo) nouveau venu sur la scène politique lovérienne, a du souci à se faire.

Avec 14 % des suffrages, Marie-Luce Penchard, la ministre qui promettait tant de crédits et de subventions à la Guadeloupe a bu la tasse dès le premier tour. La liste socialiste est élue avec 56 % des voix ! Il ne suffit pas de promettre pour gagner. L'UMP en sait quelque chose puisqu'en métropole, ce parti devient le second parti national alors qu'il est composé de l'UMP, du nouveau centre, du MPF, des chasseurs et des traditionnels comme dirait M. Longuet.

A quelques variantes près, les sondeurs avaient raison. Ils se sont trompés sur le score du Front national, sous-estimé, et sur celui des écologistes, surestimé. Pour le second tour, l'équation est simplissime puisque Martine Aubry demande une application proportionnelle des rapports de force. Il n'y a, en effet, pas plus simple même si ce n'est pas très politique. Il est vrai que la règle mathématique permet d'évacuer d'autres éléments plus discutés tels que les projets ou les objectifs ce qui intéresse tout de même les électeurs(trices) des différentes régions.

Ainsi en Haute-Normandie, Alain Le Vern a les mains libres pour fixer ses conditions. Ni les écologistes, ni le Front de Gauche n'ont atteint les 10 % qui leur auraient permis de discuter avec une menace de maintien. Alain Le Vern aurait pourtant tort de pratiquer l'hégémonisme quand bien même ses anciens-nouveaux partenaires ont souhaité faire bande à part au premier tour. Je suis sûr que le président sortant saura se montrer conciliant avec Europe-Ecologie et le Front de Gauche et leur donnera leur juste place.

L'hypothèque MODEM, tant pis pour José Alcala, n'existe plus. Les listes de François Bayrou sont laminées. La position mi-chèvre mi-chou ne passe pas et ne rentre pas dans les schémas des électeurs. L'extrême Gauche, également, a souffert du vote d'adhésion aux sortants et de l'antisarkozysme. Nos camarades du NPA, notamment, ne parviennent pas à cristalliser le mécontentement dans la mesure où ils n'offrent pas de perspective de pouvoir. Ils vont devoir réviser leur stratégie s'ils veulent être écoutés.

Marc-Antoine Jamet, à Val-de-Reuil, d'abord, et dans le département ensuite, obtient un excellent résultat. Le PS dans l'Eure est en tête et le score obtenu doit être porté à son compte et au compte de l'action régionale ainsi qu'à celui de Martine Aubry, devenue un chef de parti efficace, porteur d'avenir. Mais attention, je précise à nouveau (comme je l'avais fait au lendemain des Européennes) que le score d'une élection ne peut être transposé pour la suivante. Chaque scrutin est doté d'une logique différente. Reste à gagner le second tour. Chacun, à Gauche, doit s'y employer.

14 mars 2010

L'UMP KO debout aux régionales

Il est 21 h 40 et les résultats affinés des élections régionales sont maintenant quasi définitifs. Lourde défaite pour l'UMP et ses alliés au plan national et belle victoire du Parti socialiste. Une abstention considérable nuit à notre plaisir de même que le score du Front national autour de 11,5 %. Eric Besson et son débat sur l'identité nationale, suggéré par Nicolas Sarkozy, ont poussé des électeurs sarkozystes de la présidentielle dans les bras des Le Pen.

Pour le second tour, l'évidence est au rassemblement de la Gauche. PS, écologistes et Front de Gauche doivent se retrouver pour transformer ce magnifique essai du premier tour. Les rapports de forces vont établir, région par région, l'influence respective de chacun dans les programmes et dans les responsabilités.

S'agissant de la Haute-Normandie, Alain Le Vern (PS) va virer en tête et très largement. A lui de composer une liste de second tour équilibrée et audacieuse.