8 décembre 2010

« Sale temps pour les 736 salariés de de Sealynx » par Pierre Vandevoorde

« La direction de Sealynx à Charleval (Eure) veut se déclarer en cessation de paiement. Le tribunal de commerce de Nanterre se prononce mardi. Il devrait nommer un administrateur provisoire avec redressement judiciaire, ou encore prononcer la liquidation. Sale temps pour les 736 salarié(e)s, auxquels s'ajoutent les 80 de Villers la Montagne (Meurthe-et-Moselle)

Cela fait déjà un moment que cette entreprise de joints d’étanchéité, sous la pression des constructeurs automobiles, a engagé la délocalisation des savoir-faire et de certaines productions vers des pays «à moindre coût».

Après plusieurs mois de chômage partiel à répétition le salaire de novembre n’a déjà pas été versé, de très nombreuses familles n’ont plus d’autre choix que d’accepter ce qu’on veut leur donner en particulier le Secours Populaire.

Les « acteurs institutionnels» de la Vallée de l’Andelle, du département et de la Région, très « PS-PCF », ont accompagné cette dégringolade progressive. Rien que sur les 2 dernières années, 250 emplois ont encore été supprimés malgré 10 millions d’euros d’aides publiques.
Maintenant que l’épée de Damoclès peut tomber, c’est à qui en appellera avec le plus d’ardeur au gouvernement pour qu' il « prenne en main ce dossier » et à «un vrai contrôle sur l'usage des aides publiques ».Il est vrai que de son côté, le député UMP Gilard est comme à l’accoutumée aux abonnés absents, occupé à lorgner vers le FN pour en appeler à davantage de « sécurité ». Mais la première des sécurités, c’est bien celle de ne pas craindre pour son boulot !

Pour les militant(e)s du NPA, présent(e)s auprès des travailleurs de Sealynx (ex-Metzeler, ex-Mesnel) depuis bien des années, si la résignation est compréhensible, c’est bien la volonté de mobilisation et de coordination qui doit l’emporter : exigeons le paiement des salaires dûs, le remplacement des dirigeants faillis, la prise de contrôle de l'entreprise et plus largement du secteur des équipements automobiles par l'Etat (toujours actionnaire de Renault), l'obligation pour Renault et Peugeot de se fournir chez Sealynx et Cooper, tous deux fabricants régionaux étranglés par leurs donneurs d'ordre, ainsi évidemment que l'interdiction de tout nouveau licenciement. »

Pierre Vandevoorde NPA

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