19 octobre 2010

Plus de 1000 manifestants dans les rues de Louviers contre la réforme des retraites

Les manifestants se sont retrouvés dans la cour de la mairie pour écouter les interventions des représentants syndicaux. (photo JCH)

Une belle et grande manifestation comme Louviers en vit une tous les dix ans. Des salariés du privé et du public unis comme jamais contre la réforme des retraites imposée par le gouvernement. Une foule joyeuse, jeune, vieille, salariés, retraités, chômeurs tous rassemblée pour adresser un signe au pouvoir en place. Et surtout une intersyndicale motivée, rassurée par ce mouvement de la base qui ne s'essouffle pas et ne renonce pas.

Après le rendez-vous sur le parvis de l'église Notre-Dame, les manifestants ont emprunté les rues de Louviers de manière bon enfant et avec la conviction de la justesse des slogans égrenés selon les partis, syndicats, mouvements présents dans le cortège. Tous se résument en une phrase : depuis le Front populaire de 1936, la réforme des retraites de Sarkozy est la première réforme à mettre à mal un acquis social gagné de haute lutte et grâce à la présence de la gauche au pouvoir !

La retraite à 60 ans est emblématique, symbolique des acquis considérés comme inamovibles car il s'agit d'une victoire sur la pénibilité, il s'agit aussi d'une conquête pour une nouvelle vie, de loisirs, de temps consacré aux autres, de liberté donc d'absence de contraintes. Le prinicpal problème du nouveau projet de loi c'est qu'il éreinte toutes les catégories de femmes et d'hommes. Il ne laisse aucune marge à une liberté de choix et va condamner des dizaines de milliers de salariés au chômage eu égard à la vilaine place réservée aux séniors dans notre société.

Les jeunes lycéens ont parfaitement compris, non pas toutes les subtilités de la réforme, mais le sens de l'histoire. A terme, ce sont eux qui paieront les pots cassés et subiront la loi des fonds de capitalisation. Car le vrai objectif de Sarkozy est de briser le système par répartition pour introduire le loup dans la bergerie et donc favoriser les fonds de pension. Il s'agirait alors d'une autre société, d'une autre démocratie. La majorité des Français n'en veut pas. Ils le disent à Louviers et partout en France. Sans s'essouffler.

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