7 mars 2010

Voter socialiste pour battre la droite

« La bataille politique se mène aussi par la divulgation des « bons » sondages. A défaut d'en trouver qui donneraient la droite gagnante au second tour des régionales, les grands médias qui lui sont acquis s'attardent, l'air de rien, sur les sondages qui donnent l'UMP en tête au premier tour, dans l'espoir que cette projection fera trébucher la dynamique qui permettrait à la gauche de réaliser le grand chelem.

Il manquait à la gauche l'Alsace et la Corse, or des sondages indiquent que la gauche pourrait l'emporter dans ces deux régions. C'est une nouvelle indication du discrédit croissant de la droite dont l'électorat est divisé, pris par le doute et peine à se mobiliser. Dans le même temps, des luttes se développent sur l'emploi ou les salaires plus offensives qu'il y a un an. Progression de la gauche dans les sondages, progression des luttes, ce sont des signaux qui convergent.

Si la droite est battue dans toutes les régions ou presque, Sarkozy tentera de cacher que cette défaite sanctionne sa politique en prétextant que les élections régionales n'intéressent pas les électeurs et qu'il va réformer tout ça. Mais, si 55 % des électeurs ayant l'intention de voter indiquent que c'est l'enjeu régional qui les motive, 42 % précisent qu'ils sont motivés par l'enjeu politique national : celui-ci pèsera donc lourdement et invalidera l'excuse préparée par Sarkozy. Si la droite est battue nettement, ce sera un encouragement pour le mouvement social et notamment pour la mobilisation unitaire à construire sur les retraites.

Plus la mobilisation des électeurs de gauche tranchera avec la démobilisation de ceux de droite, plus la victoire de la gauche sera nette et plus elle servira de tremplin pour 2012, puisque ces régionales sont les dernières élections générales avant la présidentielle et les législatives.
Plus haut sera le score des listes socialistes dès le premier tour, plus dure sera la sanction contre l'UMP et plus fortement sera affirmée l'exigence de listes d'unité de la gauche au second tour. »

(communiqué de démocratie et socialisme)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

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1 -
Pour battre la Droite, point n’est besoin de voter socialiste dès le premier tour. Je ne souscris pas du tout à la conclusion simpliste de ce billet. Il sera bien temps de voter au second tour pour les listes socialistes arrivées en tête au premier tour, afin de barrer à la droite sarkozyste – la pire qui soit – l’accès aux régions. Car, ne nous y trompons pas, ce dont le peuple français a aujourd’hui besoin, c’est d’espoir. Et je ne vois pas en quoi, aujourd’hui, le Parti socialiste est porteur d’espoir. Depuis le temps qu’il accueille en son sein des socio-démocrates comme Dominique Strauss-Kahn, président du FMI, Pascal Lamy, directeur de l’OMC, et tant d’autres encore, fidèles soutiens des politiques néolibérales que nous imposent les États-Unis d’Amérique et son alliée l’Union européenne ; depuis le temps qu’il joue le rôle d’hôpital de campagne du marché pour ramasser les morts et les blessés que laissent sur le bord du chemin la soi-disant concurrence libre et non faussée et la liberté totale accordée aux banques et au monde de la finance profitant à une infime minorité de riches, de plus en plus riches, le Parti socialiste n’est plus crédible pour représenter les victimes passées, présentes et à venir de ce système qui a mené le monde à la plus grave crise qu’il a connu depuis 1929.

C’est d’une nouvelle gauche dont a besoin le peuple français. Une vraie gauche. Une gauche qui n’a pas peur de dire qu’il faut instaurer dans ce pays un salaire maximum et un bouclier social. Une gauche affirmant qu’il faut en grande partie renationaliser le secteur bancaire qui depuis longtemps ne joue plus son rôle. Une gauche qui exige qu’il ne soit accordé aucune aide publique aux entreprises sans un contrôle draconien de leur utilisation. Une gauche capable d’imposer un partage équitable des richesses produites. Une gauche qui défende réellement les services publics, les acquis sociaux issus du Conseil National de la Résistance : la Sécurité sociale, le droit à une retraite décente, la santé, l’éducation, l’accès pour tous à la culture. Une gauche qui refonde une fiscalité progressive et équitable à laquelle chaque citoyen contribue en rapport de ses moyens. Une gauche qui propose autre chose que des incantations au retour de la croissance comme solution à la crise et au chômage. Produire, toujours produire, n’importe quoi, n’importe où, n’importe comment sans se préoccuper de l’impact sur la planète comme l’envisagent encore de trop nombreux socialistes mène les générations futures au désastre. Une gauche, enfin, qui soit capable de dire à M. Barroso et à ses sbires que cela suffit comme ça de l’Europe asservie aux lobbies capitalistes, de l’Europe sans les peuples européens.
.../....

Anonyme a dit…

2 -
Le Parti socialiste d’aujourd’hui ressemble à s’y méprendre à la vieille SFIO qu’acheva en 1969 le congrès d’Issy-les-Moulineaux. Depuis 1997, et l’arrivée à sa direction de François Hollande, il a cessé de travailler et de réfléchir à des idées nouvelles, faisant taire en son sein tous ses meilleurs esprits et les décourageant. Il s’est éloigné de ses militants pour devenir un parti de professionnels de la politique dont le principal souci est la conservation de leurs mandats et de leur pouvoir. La constitution de la liste alliant le Parti socialiste et le Parti Radical de Gauche aux Régionales en Haute-Normandie est de ce point de vue très instructive. Ce n’est donc pas une victoire, même totale, aux élections régionales qui changera fondamentalement la donne. Gageons que s’il en est ainsi, faute de programme et d’idées nouvelles, la querelle fratricide que se livrent en son sein depuis plusieurs années déjà ses principaux dirigeants repartira de plus belle. Comme au congrès de Reims.

Pour ma part, je ne vois pas ailleurs que dans le Parti de Gauche, au travers du Front de gauche, se dessiner un renouveau et une alternative crédible alliant action politique et action environnementale, au plan national comme au plan international, et proposant d’ores et déjà un projet fédérateur capable d’offrir aux Français les perspectives à même de leur redonner espoir.

Un autre monde est possible. Il faut seulement avoir la volonté de le construire. La dégradation inéluctable de la situation sociale des populations au plan européen comme au plan mondial si rien ne bouge va fédérer les énergies au cours des prochaines années et nous y aidera. Regardons ce qui ce passe déjà en Amérique latine.

Reynald Harlaut
Parti de Gauche

leroux a dit…

@Reynald
une fois n'est pas coutume et je sais que tu ne m'en voudras pas ,je partage ton analyse;lePs sortira gagnant mais pas vainqueur. l'élection reste à 2 tours et ne représente en rien la carte électorale du pays.
on oublie et passe trop rapidement sur l'abstention et enfin des triangulaires dans de nombreuses régions avec le Fn nous renvoient 15 ans en arrière.
salutations
max de beuzeville