12 décembre 2009

Ghani Yalouz à Val-de-Reuil pour inaugurer la halle d'athlétisme

Bernard Laporte, ancien secrétaire d'Etat chargé des sports, avait officialisé le 30 mars dernier, en accord avec Bernard Amsalem, président de la fédération française d'athlétisme ( FFA), la nomination de Ghani Yalouz au poste de directeur technique national (DTN) de la fédération française d'athlétisme.

Ghani Yalouz (41 ans) possède une forte expérience du milieu sportif français et international. Il a été successivement sportif de haut niveau, médaillé olympique, médaillé mondial, double champion d'Europe, directeur des équipes de France de lutte, puis DTN de la fédération française de lutte. Ainsi, ses compétences et ses grandes qualités humaines constituent, à coup sûr, une forte plus-value pour l'athlétisme français de demain.

Ghani Yalouz était présent, aujourd'hui, à Val-de-Reuil, à l'occasion de l'inauguration officielle de la halle d'athlétisme. Bernard Amsalem avait tenu à cette présence symbolique à plus d'un titre. Car au-delà des discours et des mondanités, cette salle servira avant tout aux sportifs qui vont bénéficier d'un lieu idéal pour l'entraînement et la compétition. La présence du directeur technique national devait aussi être un encouragement pour les athlètes présents et appelés à concourir en démonstration. Il s'avère que les installations répondent réellement aux espoirs des promoteurs, le conseil général, la Région, l'Agglomération Seine-Eure et la ville de Val-de-Reuil.

Nous ne ferons pas la campagne du maire de Louviers

Jean-Michel Apathie, journaliste, commentateur au grand journal de Canal plus s'est demandé, en interrogeant Cécile Duflot, tête de liste Europe Ecologie en île de France lors des prochaines élections régionales « comment la gauche pouvait se dire la gauche lorsqu'elle soutient Georges Frèche dans la région Languedoc-Roussillon quand la Gauche n'est plus la Gauche. » L'ancien hiérarque socialiste qui a un bilan (mais ce n'est pas une excuse) s'est distingué à deux reprises : lorsqu'il a traité les harkis de « sous-hommes » et lorsqu'il a jugé que la France devrait honte d'avoir tant de Noirs dans l'équipe de France de football et si peu de Blancs.

J'ai été à l'initiative d'une motion adoptée à l'unanimité de la section socialiste de Louviers et demandant l'exclusion de Georges Frèche d'un parti dont la défense des droits de l'homme est une des valeurs essentielles. La fédération de l'Eure ne nous a pas suivis mais finalement Georges Frèche a été exclu. Il vient d'être à nouveau désigné par les socialistes locaux pour prendre la tête de la liste PS au mois de mars ce qui provoque de nombreux remous. Cécile Duflot a été très claire : La liste Europe-Ecologie ne fusionnera pas avec celle de Georges Frèche au second tour de l'élection. Elle a conscience des risques que cette attitude peut créer mais elle ne veut pas transiger avec ses principes. « C'est la seule région dans laquelle nous avons décidé d'agir ainsi. Ailleurs, l'Union de la Gauche sera privilégiée. »

Cela fait du bien d'entendre cela. Car les risques de perdre la majorité à Gauche en Languedoc Roussilon ne sont pas négligeables. Toutes proportions gardées, nous avons connu la même situation à Louviers lors des municipales. Bien sûr, on ne peut pas comparer Georges Frèche et Franck Martin et malgré toutes les préventions qu'on peut avoir à l'égard du maire de Louviers, il n'a pas atteint le degré d'infamie de l'ancien maire de Montpellier. Nous n'avons pas voulu, nous non plus, transiger avec des valeurs jugées essentielles telles que la délibération collective, le respect de la dignité des individus, la prise en compte de la représentativité des « alliés », non sans oublier le devoir de d'abord servir les populations qui attendent beaucoup de la Gauche sur les plans social et économique.

Nous aussi nous avons pris des risques. Totalement assumés. Bien sûr, comme le dit le maire de Louviers, nous avons perdu des postes d'adjoints, des vice-présidences à la CASE, les indemnités qui vont avec. Et alors ? Nous avons préservé des valeurs bien plus importantes. Le combat que nous menons actuellement pour un retour en régie publique de l'eau et de l'assainissement au niveau de la CASE n'est pas encore unanimement partagé par les élus de Gauche. Nous allons avancer pas à pas. Déjà, la révélation de l'arrêt du Conseil d'Etat peut éclairer certains esprits plus ouverts que d'autres. Nous finirons par convaincre les plus hésitants d'entre eux car ils comprendront où se situe l'intérêt général.

Voilà pourquoi nous ne cesserons d'affirmer ce en quoi nous croyons. Voilà pourquoi nombre de socialistes lovériens, en responsabilité, ne feront pas la campagne de Franck Martin s'il est présent en position éligible sur la liste de nos camarades socialistes.

11 décembre 2009

C'est clair comme de l'eau de roche

Je me félicite du résultat du sondage affiché sur ce blog et rassure d'emblée un méchant détracteur qui se demandait comment j'allais bourrer les urnes. Que lui ait eu cette pensée, cela le regarde.
Je profite de l'occasion pour répondre à quelques commentateurs faussement naïfs qui m'interrogent avec raison sur la décision du conseil d'Etat concernant l'arrêt Olivet.

La décision lue le 8 avril 2009 après sa décision de jugement du 3 avril est résumée ainsi dans le communiqué de presse visible sur le site du Conseil d'Etat. Elle dit expressément ceci : « Le Conseil d'Etat juge que les dispositions de la loi Sapin qui encadrent la durée des conventions de service public s'appliquent aux contrats signés avant l'entrée en vigueur de cette loi. Une telle application n'entraîne pas pour autant la nullité des contrats de durée supérieurs conclus avant cette entrée en vigueur ou une obligation de la renégocier pour en réduire la durée. Elle a pour effet d'empêcher que ces contrats puissent être régulièrement exécutés au-delà de la durée maximale fixée par la loi Sapin. »

Autrement dit, pour ce qui nous concerne, les 20 ans de délai de la loi Sapin sur les contrats d'eau et d'assainissement (signés en 1989 ou 1994) prendront fin en février 2015. Si j'ai indiqué 2014-2015 dans un article récent, c'est évidemment parce qu'il faudra pour la CASE renégocier avant la fin du contrat et que l'année 2014 devra être mise à profit pour étudier toutes les solutions : délégation de service public à une société privée ou retour en régie publique et sous quelle forme ?

Christian Renoncourt, lors de la réunion publique de Val-de-Reuil, mercredi, a annoncé la couleur : dans le programme politique d'une liste de la gauche unie, le retour en régie publique figurera noir sur blanc ce qui nous différenciera de la liste Martin ou de celle que ce dernier aura inspirée.

La commune d'Olivet avait passé un contrat de 99 ans avec la Compagnie générale des eaux en 1933. L'échéance devait donc arriver en 2032. Le Conseil d'Etat précise dans son arrêt : « S'agissant d'une concession dans le domaine de l'eau, cette exécution devra prendre fin au plus tard en 2015 soit vingt ans à compter de l'entrée en vigueur de la loi du 2 février 1995. »

Autrement dit, quand Franck Martin nous bassine les oreilles avec l'échéance inévitable et non négociable de 2024, ou il est ignorant de la loi ou il ment effrontément. C'est au choix mais pour moi, c'est clair comme de l'eau de roche.

10 décembre 2009

Débat sur l’identité nationale en préfecture : Manoeuvre de diversion et logique xénophobe !

Un des débats initiés par M. Besson, Ministre du chiffre et des expulsions, a lieu ce jeudi 10 décembre à Bobigny dans le salon d’honneur de la préfecture. La Ligue des Droits de l’Homme et sa Fédération de Seine Saint-Denis ne participeront pas à cette initiative. Par principe, nous sommes favorables au débat. A sa liberté, à sa pluralité, à son utilité. C'est pourquoi nous refusons le « grand débat sur l'identité nationale » organisé par le pouvoir : parce qu'il n'est ni libre, ni pluraliste, ni utile.

Il n'est pas libre car c'est le gouvernement qui le met en scène, qui pose les questions et qui contrôle les réponses. Il n'est pas pluraliste car sa formulation réduit d'emblée notre diversité nationale à une identité unique. Il n'est pas utile car cette manoeuvre de diversion est une machine de division entre les Français et de stigmatisation envers les étrangers. Accepter que l'Etat entende définir à notre place ce qui nous appartient, dans la variété de nos itinéraires, de nos expériences et de nos appartenances, c'est ouvrir la porte à l'arbitraire, à l'autoritarisme et à la soumission. La République n'a pas d'identité assignée, figée et fermée, mais des principes politiques, vivants et ouverts. C'est parce que nous entendons les défendre que nous refusons un débat qui les discrédite.

De plus ce débat est orchestré par un ministère qui associe gestion de l’immigration et défense de « l’identité nationale », un ministère dont l’action et le discours renforcent les stéréotypes xénophobes qui font de l’étranger une menace, un ministère dont les priorités sont la gestion policière des flux migratoires et la politique du chiffre bien plus que l’accueil et l’intégration.

La LDH ne saurait donc cautionner en aucune manière cette prise en charge officielle de la « lepénisation des esprits ». Elle serait par contre la première à participer à un débat public sur les moyens que devrait se donner l'Etat pour renforcer les politiques publiques en faveur de l'ensemble des populations les plus défavorisées (école, logement, santé…), en Seine Saint-Denis et ailleurs. Elle est partie prenante de tout ce qui contribue à promouvoir une France de la liberté des opinions, de l'égalité des droits et de la fraternité des peuples.

Communiqué de la Ligue des droits de l'homme de Seine-Saint-Denis, le 10 décembre 2009

Officiel : le contrat passé entre la CASE et Véolia prend fin en 2014-2015 !

Est-ce par esprit de dissimulation ? Est-ce par volonté de taire une vérité inavouable ? Il est un fait indéniable et disons-le regrettable : le président de la CASE nous ment. Il affirme en boucle, depuis des mois, que le contrat eau et assainissement passé entre la CASE et Véolia expirera en 2024 et qu'il est impossible d'y déroger sous peine de compensations excessives financièrement. Tout cela est totalement faux.

La loi Sapin du 29 janvier 1993 oblige « à une remise en concurrence périodique la liberté d'accès des opérateurs économiques aux contrats de délégation de service public et la transparence des procédures de passation ». S'agissant de l'eau, la durée maximum des contrats a été fixée à 20 ans. Le Conseil d'Etat, dans un arrêt du 3 avril 2009 (commune d'Olivet) oblige les communes, communautés à respecter la loi du 2 février 1995 qui a précisé que « dans les contrats de l'eau, l'assainissement, les ordures ménagères, les délégations de service public ne peuvent avoir une durée supérieure à vingt ans. » C'est écrit noir sur blanc. Le contrat Véolia-CASE prendra donc fin dans cinq ans et nous y veillerons.

Voilà enfin révélée une vérité collective grâce à l'action de « l'Association pour l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement » dont les membres prennent une part active dans le travail d'investigation. Elle organisait, hier soir à Val-de-Reuil, en présence d'une soixantaine de personnes, une rencontre avec Jean-Luc Touly (photo JCH) président de l'ACME (1) qui, pendant 45 minutes a expliqué en détails les « arnaques » des grands groupes (2) et la passivité complice de nombre de collectivités de Gauche comme de Droite. Jean-Luc Touly est un ancien cadre de Véolia, il connaît, en interne, les mécanismes dont la révélation au grand public lui a valu son licenciement (3). Ayant en main le rapport annuel de l'eau et de l'assainissement pour l'année 2008 sur le territoire de la CASE, il a disséqué des comptes analytiques extrêmement bizarres : les abonnements et entretien de compteurs, les frais de siège (local, régional, national) l'opacité sur les marges (« si vraiment Véolia ne fait que 2,8 % de résultat net, rendons leur service en reprenant tout de suite en régie publique un service si peu gratifiant et tellement philantropique ! »)Il est évident que les marges réelles sont bien supérieures. C'est si vrai que le retour en régie publique est souvent synonyme de : baisse du prix de l'eau, augmentation des investissements, amélioration du rendement (Sur le territoire de la CASE, sur 100 litres d'eau pompés, 20 litres sont gaspillés).

Les interventions du public ont été nombreuses. On sent bien qu'il existe un courant de citoyens désireux de s'emparer de sujets sensibles habituellement réservés à quelques spécialistes. Le témoignage de Stéphane Connan qui succédait à la prise de parole d'un dirigeant régional de Véolia en a plus dit que toutes les fanfaronnades du président de la CASE et, surtout, ce témoignage émouvant, circonstancié, a bien montré combien la réalité dépasse la seule communication du maire de Louviers qui ne peut tenir lieu d'information. La récente réunion du conseil municipal était une vraie caricature !

A la fin de la soirée, les présents en savaient beaucoup plus sur le fonctionnement des grands groupes : GDF-Suez, bientôt « EDF-Véolia ». La logique est toujours la même : agrandir le périmètre d'intervention, organiser un lobbying intense auprès des décideurs, s'abriter derrière un savoir-faire que les régies publiques possèdent aussi puisqu'il s'agit souvent des mêmes agents (4) et opacité des comptes.

Les orateurs ont pris soin de faire supporter les responsabilités principales aux élus qui sont les vrais décideurs. Les entreprises privées agissent en entreprises privées et profitent de la faiblesse d'analyse des maires, de leur paresse intellectuelle ou de la complaisance de présidents de communautés trop heureux de « déléguer » des compétences pour lesquelles ils se déclarent…incompétents ou favorables idéologiquement. Ce n'est évidemment pas la position de l'association (5) que j'ai l'honneur d'animer. Nous aurons maintes occasions de le prouver.

(1) ACME : association pour un contrôle mondial de l'eau. Cette association, avec l'UFC Que choisir, milite pour la transparence dans la passation des marchés publics.
(2) Les grands groupes sont : Véolia, La Lyonnaise des eaux (Suez) et la SAUR…
(3)« L'eau des multinationales, les vérités inavouables » Roger Lenglet et Jean-Luc Touly (éditions Fayard).
(4) JL Touly rassure ceux qui ont peur : en cas de retour en régie publique, le code du travail oblige les collectivités à reprendre le personnel en place qui fait preuve du même professionnalisme.
(5) Pour prendre contact avec l'Association : Jean-Charles Houel, 8 bis route de Pacy, 27400 Louviers. ou rpseine.eure@yahoo.fr

Courez vite sur le site « Le Post », les ministres UMP s'y trémoussent

Merci à BFM-TV d'avoir anticipé sur la sortie prévue par l'appareil UMP. Grâce aux valeureuses équipes de BFM-TV (merci à tous !), le Sarko-info a diffusé, dès hier soir, une version piratée de cette vidéo ! Un vrai régal. On y voit les Raffarin, Lagarde, Dati, Darcos, Pécresse, dans le lip dub des jeunes de l'UMP, toutes ces seigneuries de la Sarkozie se trémoussent et c'est franchement ridicule. Ils fêtent sans doute leur victoire contre le chômage et l'injustice fiscale !
C'est de la com à 100 % mais de la com miséreuse comme pas une homme ou une femme politique digne de ce nom n'oserait en faire. Remercions le conseiller du cabinet spécialisé qui a permis la réalisation de ce projet. Trop drôle.
Et si vous voulez vous tordre de rire, courez immédiatement sur BFM-TV ou sur Le Post pour admirer cette version piratée du Sarko-Info.
http://www.lepost.fr/article/2009/12/09/1832784_le-lip-dub-des-jeunes-de-l-ump.html

9 décembre 2009

A trois mois des régionales, petit état des lieux

Nul, à Gauche, ne peut se satisfaire du flou qui règne actuellement autour de l'attitude des différents partis et mouvements qui souhaitent se présenter aux prochaines élections régionales.

Au NPA (Nouveau Parti anticapitaliste) certains désirent — et le pourcentage est significatif — un accord avec le Parti de Gauche et le Parti communiste. D'autres, majoritaires avec Olivier Besancenot, préfèrent une liste solitaire « car nous refusons tout accord de gestion avec le PS au second tour. » Le NPA n'est plus la LCR. Des militants peu au fait des anciennes pratiques veulent se faire entendre et faire prendre en compte leurs opinions ou stratégies.

Côté Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon est en colère. Sur son, blog, il juge déplorable le report du rendez-vous prévu ce jour avec Cécile Duflot, tête de liste Europe-Ecologie en Île de France. Il souhaitait discuter programme et sans doute préparation du second tour mais Cécile Duflot préfère travailler sur son intervention de dimanche prochain à Copenhague. Les Verts boudent ostensiblement tout rapprochement avec les autres partis de gauche avant le premier tour. Peut-être exagèrent-ils leur future influence « marsienne » ?

Au Parti socialiste, qui peut nier que l'offre de Ségolène Royal au MODEM dès le premier tour de scrutin, a troublé plus d'un responsable national ou régional. La présidente de la Région Poitou-Charentes, s'amuse à provoquer. C'est ainsi qu'elle existe. Elle a construit son image là-dessus et n'entend pas rentrer dans le rang c'est-à-dire suivre les consignes du bureau national du PS. Ce dernier vient de rappeler qu'au premier tour, on favorise le rassemblement à Gauche et qu'au second on élargit à ceux qui veulent constituer des majorités pour gouverner sur la base d'un programme. Les compétences des régions sont telles qu'il ne sera pas bien difficile d'obtenir un accord sur 90 % des questions à débattre.

A droite, c'est plus simple. L'UMP domine tout, possède tout. Hervé Morin (Nouveau Centre) gesticule mais ses prétentions ne sont pas proportionnelles à son temps de présence au conseil régional de Haute-Normandie dont il est l'élu. En cinq ans, Morin a été présent une heure au grand maximum. On a donc à peine entendu le son de sa voix et les élus régionaux n'ont pas pu apprécier la qualité de ses oppositions ou propositions. Espérons qu'il n'aura pas l'impudence de se présenter à nouveau devant les électeurs de l'Eure ! Voilà le danger de la proportionnelle : faire élire des apparatchiks atteints par le cumul des mandats ou des fonctions.

A l'extrême-droite, la tête de liste du Front national est un conseiller municipal de Sartrouville. C'est dire l'influence du vivier local. Ce parachuté aura en face de lui un certain Car Lang que nous connaissons bien en Haute-Normandie. Il anime un « Parti de la France » qui fera comme Nicolas Sarkozy : des digressions sur « identité nationale et Islam » puisque le débat semble se concentrer sur les rapports de la nation à cette religion. Une religion comme les autres en France aujourd'hui.

Eric Besson a donc raté son coup. Il voulait polluer la campagne électorale des régionales à l'avantage de l'UMP. En fait, il oblige le président de la République à la publication d'un texte de Guaino écrit en catastrophe pour corriger le tir. Besson aggrave son cas puisqu'aussi bien à Droite qu'à Gauche, ce débat semble partir en quenouille. On comprend mieux maintenant pourquoi le ministère de Besson s'intitule « ministère de l'immigration et de l'identité nationale. » Ou du dérapage national !

8 décembre 2009

Nicolas Sarkozy, président de la République ou ministre…du culte ?


« Je veux l’Église chez elle et l’État chez lui ». (Victor HUGO)

« Le Président de la République doit être le garant des institutions et des valeurs qui fondent notre République : séparation du politique et du religieux, renvoi du religieux à la sphère strictement privée, protection de la liberté individuelle, neutralité vis à vis des cultes. Or, depuis le début de son mandat, Nicolas Sarkozy a manifestement confondu la fonction présidentielle avec celle de «chef des croyants», bafouant publiquement et régulièrement le principe laïc comme valeur et comme système.

Déjà en 2004, il dissertait sur la « nécessité » pour la République de déléguer certaines missions aux religions, et il avait évoqué la possibilité de revenir sur la Loi de 1905 dite de séparation des Églises et de l’État.

Les expressions de Nicolas Sarkozy sur la République et la sphère religieuse n’ont été que surenchères et provocations : le 5 décembre 2007, à Constantine, il réduisait les civilisations aux religions, la civilisation arabe à l’Islam, la civilisation occidentale à la chrétienté, disait «nous» en parlant…des chrétiens…

À Latran, le 20 décembre 2007, il affirmait : « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur ». Depuis quand les instituteurs et les curés rivalisent-ils pour la transmission des valeurs aux enfants ? On déduit également du propos présidentiel que le rôle de l’instituteur est apparemment mince et bien inférieur à celui du curé. Le faible rôle des enseignants justifie donc probablement la suppression de milliers de postes dans le cadre du budget de l’Etat…

En 2008, Nicolas Sarkozy s’emballait sur la prétendue suprématie de la spiritualité et des valeurs religieuses sur toutes autres formes de valeurs ; ceci au mépris des populations ne se réclamant d’aucune religion, créant ainsi une discrimination inacceptable. Dans le contexte actuel de montée des extrémismes religieux, il est allé jusqu’à dire que les malheurs du 20ème Siècle étaient dus à la «redoutable absence» de l’idée de Dieu ! C’est le Président de la République française qui le dit, niant plus de deux siècles de combat républicain…..

Plus récemment, depuis le décret du 19 avril 2009, l’Etat reconnaît les diplômes délivrés par les institutions d’enseignement catholique, abandonnant le monopole de délivrance des diplômes par l’Etat, et par suite, rompant l’égalité entre les étudiants (on peut légitimement s’interroger sur la valeur de tels diplômes délivrés par des établissements dont l’habilitation repose sur des critères non scientifiques).

Dernièrement, notre Président a fait adopter par sa majorité la Loi Carle (votée le 28 septembre dernier par l’Assemblée nationale) qui confirme l’obligation du financement public des écoles privées. Cette nouvelle attaque à l’encontre de la laïcité constitue une remise en cause sans précédent d’un des piliers de notre République. C’est en réalité un système d’enseignement inégalitaire et communautariste, une école de ségrégation sociale qui cherche à forcer le passage !

La « rupture » promise par M. Sarkozy, c’est d’abord aujourd’hui celle du «pacte républicain», censé garantir le respect de la liberté absolue de conscience et de toutes les religions par l’élaboration d’un espace public démocratique préservé de toute influence religieuse.

Par leur attachement à la séparation des Églises et de l’État régie par la Loi de 1905, les hommes et les femmes du Parti socialiste réitèrent avec insistance au Président de la République leur vive opposition à toutes les tentatives de voir les Églises dogmatiques s’ingérer dans les affaires de l’État. »

(communiqué du Parti socialiste)

7 décembre 2009

Qui trouvera la véritable identité du vilain gauchiste ?

Pas besoin de quarteron pour être gauchiste ! En fouillant dans mes archives et les archives d'un ami, j'ai trouvé un quatre pages de novembre 1989 (cela ne fait pas tout à fait vingt ans) et un éditorial fumant et fameux. Je vous le livre brut de décoffrage mais à une condition : que vous m'adressiez votre commentaire en me livrant (Ah la délation !) le nom de l'auteur, un vilain gauchiste assurément, et le nom du journal. Allons-y.

« C'est fait. La régie municipale des Eaux (NDLR : l'auteur a mis une capitale à eaux) n'existe plus. Grâce à cette régie, l'eau de Louviers était la moins chère de la région. Le raccordement au réseau coûtait 3400 F. Avec les bénéfices dégagés, la Ville pouvait, sans impôt ni emprunt, réaliser des travaux utiles à la collectivité. Ainsi la somme versée par l'abonné lui était indirectement remboursée sous forme de services-rendus — gratuitement — par la mairie.
Aujourd'hui, le prix du branchement atteint couramment 10 000 F ! Au lieu d'alimenter le budget de la ville, les bénéfices tombent dans la poche d'actionnaires anonymes. Nous perdons sur tous les tableaux. Alors, pourquoi avoir vendu ce qui fonctionnait bien et bénéficiait à tous ».

Oui, pourquoi avoir vendu ce service et surtout pourquoi ne pas être revenu en régie publique quand le vilain gauchiste en avait les moyens ?

Et ce dernier conclut brillamment : « la logique est celle de l'échec financier. » Si c'est lui qui le dit.

Quand les bornes sont franchies, il n'y a plus de limites !

La phrase du sapeur Camembert est d'une profondeur inouïe. Elle s'applique parfaitement à l'attitude du maire de Louviers qui continue de confondre son blog et celui de la ville, comme il confond un vulgaire tract de propagande et le journal d'informations municipales. Cet homme-là ose tout. Déjà, pendant la campagne électorale municipale, il tirait certains de ses journaux sur la photocopieuse de la mairie, alors…

Le dernier numéro du journal « Allez Louviers » consacre, comme d'habitude, une pleine page à l'expression des différents groupes politiques présents au sein du conseil municipal. S'y expriment le groupe majoritaire, le groupe UMP, le groupe PS-PC et le groupe NPA. Les propos tenus par ces groupes sont évidemment libres et le plus souvent liés à l'actualité locale. Ils n'engagent que leurs auteurs et s'il arrive à ces derniers de polémiquer ou de critiquer la gestion du maire, ils le font dans un espace prévu à cet effet. Il s'agit d'une règle du jeu tout à fait acceptable. D'ailleurs, la loi n'a-t-elle pas prévu ces tribunes libres pour empêcher les élus au pouvoir d'accaparer à leur seul bénéfice le contenu du journal municipal ?

Mais comme le maire se croit tout permis — seize ans de pouvoir, ça use et on en oublie les convenances — il utilise non seulement l'espace politique affecté à son groupe mais, en plus, il « canarde » une partie de l'opposition dans un éditorial agressif qui n'a vraiment pas sa place au sein d'une page considérée comme noble. Quand les bornes sont franchies, il n'y a plus de limites !

6 décembre 2009

Les listes socialistes pour les élections régionales

Alain Le Vern et Marc Antoine Jamet ont tenu une conférence de presse à Evreux pour présenter les listes socialistes qui doivent être modifiées compte tenu des discussions en cours avec les radicaux de Gauche et des membres de la société civile.

Liste présentée par le PS
Seine-Maritime : Alain Le Vern, Bénédicte Martin, Guillaume Bachelay, Emmanuele Jeandet-Mengual, Laurent Logiou, Muriel Toscani, Dominique Gambier, Catherine Troallic, Nicolas Mayer-Rossignol, Charlotte Lemoine, Valérie Auvray, Sophie Molle, Thierry Levasseur, Laurence Tison, Kader Chekhemani,Charlotte Goujon, Djoudé Mérabet, Elyssa Kraiem, Didier Reigner, Frédéric Noël, Najwa El Haïte-Confaits, Guillaume Coutey, Bénédicte Poutrain, Benoît Haudrechy, Marie-Claude Mazurier, Barkissa Sonoko-Diologent, Jean-claude Branchereau, Isabelle Riquier, Manou Fondard, Didier Bouteiller, Nadia Mezrar, Jacques Follet, Matthieu Brasse.

Eure : Marc-Antoine Jamet, Anne Mansouret, Yves Léonard, Mélanie Mammeri, Michel Ranger, Hélène Segura, Richard Jacquet, Catherine Brochard, Jérôme Pasco, Nathalie Villedieu, Gilles Launay, Sophie Buquet-Renollaud, David Vedie, Martine Seguela, Yves-Marie Rivemale, Bénédicte Le Risbe-Leho, Patrice Adam, Janick Leger-Lesoeur, Jean Louis Destans

Légende photo : lors d'une réunion récente des militants socialistes à Val-de-Reuil