21 novembre 2009

Je n'ai que mépris pour les mouchards…

On doit admettre une fois pour toutes que José Alcala, journaliste, ancien adjoint d'Odile Proust, maire RPR de Louviers, n'est pas un ami des socialistes. Il vient de le prouver une fois encore en se faisant le « greffier » (1) de la réunion du conseil fédéral du Parti socialiste de l'Eure et en publiant sur son blog le contenu — grosso modo — de certaines délibérations des membres du conseil. A priori, on pouvait penser que les membres de ce conseil sauraient respecter une discrétion nécessairement utile quand une campagne électorale n'en est qu'à ses balbutiements et que les négociations avec les partenaires éventuels sont en cours. C'est sans doute trop demander à des gens qui ne méritent que mépris.

J'ai été moi-même journaliste. Je connais toutes les ficelles du métier. José Alcala, à qui je ne reproche rien dans la forme, tente ainsi de noyer son unique source dans une multiplicité de récits et, qui sait, de la dédouaner en la mettant (peut-être ?) en cause dans l'article paru sur son blog. L'histoire nous le dira puisque la vérité parvient toujours à être connue par maladresse, vantardise ou aveu. Passons rapidement sur le comportement de celui qui parle sans langue de bois mais qui ne s'interdit pas la langue de vip.

Je suis plus intéressé par le (ou la) personnage du (de la) soi-disant militant-te socialiste qui crache le morceau. Dans quel but, à quel prix ? S'agit-il d'un introverti mélancolique ou d'une déçue de la vie militante ou d'un (ou d'une) allié(e) du maire de Louviers pratiquant un entrisme forcené et jouant le double-jeu.
Je peux me tromper. Il peut s'agir aussi, tout bêtement, d'un élu narcissique, dont les talents ne sont pas reconnus à leur valeur et qui se venge en faisant le malin.

Cela dit, je maintiens absolument que la grande majorité des socialistes de Louviers (et autour de Louviers) ne comprendraient pas que Franck Martin (PRG) soit candidat sur la même liste que Marc Antoine Jamet. On ne peut pas dire du mal de quelqu'un (2) pendant sept années et se coucher pour obtenir une place, un mandat, une indemnité. Un peu de dignité tout de même, un peu de respect pour soi-même et pour les électeurs ! Voilà ce que j'ai dit devant le conseil fédéral et puisque M. Alcala me cite, je lui indique qu'il ne s'agit pas de haine. Il s'agit d'une certaine cohérence. Les socialistes de Louviers ont rompu avec le maire de Louviers en 2007 pour des choix, des comportements ou des actions politiques qu'ils contestaient. Rien n'a changé. Ou plutôt, tout a changé, mais en pire. On le verra encore lors du vote du prochain budget avec une nouvelle augmentation des impôts injuste et inadmissible.

(1) Tout ce que raconte José Alcala n'est pas vrai. Michel Ranger n'a jamais été salarié du conseil général de Seine-Maritime. C'est grave et éventuellement passible de poursuites pénales d'affirmer que l'ancien premier secrétaire fédéral de l'Eure est « salarié du Conseil Général de la Seine-Maritime, aujourd'hui membre, salarié, du Cabinet de Jean-Louis Destans, président du Conseil général de l'Eure. » Michel Ranger n'est pas, non plus, membre du cabinet de Jean-Louis Destans. Deux erreurs en une seule phrase, cela fait beaucoup pour un seul journaliste !

(2) Depuis son arrivée à Val-de-Reuil, Marc Antoine Jamet est l'objet d'attaques incessantes de la part du président de la CASE.

20 novembre 2009

Quelques réflexions au débotté

Conférence de la SED samedi 21 novembre à 16 h, "Vauban, l'imagination au devoir" par M. Alain Monferrand, salle Mendès France à la Mairie de Louviers. « Alain Monferrand, président fondateur de l'association Vauban, a contribué au premier chef à l'inscription de douze des plus beaux ouvrages fortifiés créés par celui-ci au patrimoine mondial de l'humanité. Nul n'était plus qualifié pour présenter les multiples facettes de ce personnage à la fois connu et méconnu ; le militaire, le bâtisseur de forteresses, mais aussi le politique et le visionnaire qui s'opposa à la révocation de l'édit de Nantes en 1685 et qui, constamment en quête d'innovation, alla jusqu'à proposer, avec son projet de dîme royale, l'instauration d'un véritable impôt sur le revenu dans la France de l'Ancien Régime; »
Des reproductions de sites et de documents accompagneront et illustreront la conférence d' Alain Monferrand.

Michel Denisot au grand journal de Canal plus : « Raymond Domenech demande la main d'Estelle quand la France perd et celle de Thierry Henry quand la France gagne ». La main volontaire du capitaine de l'équipe de France restera aussi célèbre que le coup de boule de Zinedine Zidane lors de la finale de la coupe du monde contre l'Italie. Les moins courageux invoquent les aléas de l'arbitrage, les plus téméraires demandent que le match soit rejoué. Les Irlandais qui ont archi-dominé ce match de barrage sont les dindons de la farce puisque la FIFA a décidé ce matin que le match ne serait pas rejoué.
Si cela avait été le cas, les 876 000 euros accordés à Domenech pour la qualification et les 120 millions d'euros engagés par TF1 se seraient retrouvés dévalués. Il ne faut pas s'y tromper. La FIFA avait intérêt à ce que la France gagne. Sinon, de quoi aurait-elle eu l'Eire ?

Le grand emprunt de 35 milliards d'euros proposé par Michel Rocard et Alain Juppé sera négocié sur les marchés. Les Français moyens n'auront donc pas la possibilité de vider leurs compte de Caisse d'épargne pour faire la bonne affaire. Comme dirait Martine Aubry, toute cette histoire de grand emprunt, c'est de l'esbroufe car la France emprunte chaque jour des sommes colossales sur les marchés financiers.

C'est un vrai bonheur que nous avons partagé collectivement avec la famille Dramé, sur le point d'être régularisée par une décision discrétionnaire de la préfète de l'Eure. M. Keba Dramé, son épouse, et leurs quatre enfants ont été aidés et soutenus par le comité de soutien, François Loncle et Marc Antoine Jamet qui, en élus de gauche responsables, ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour empêcher leur expulsion du territoire français. Mais le combat continue, si j'ose dire, car ils vivent à six dans une pièce sans eau courante et il faudra, le plus tôt sera le mieux, leur trouver un logement décent. Si chacun faisait sa part de travail, le monde tournerait plus rond.

Au chapitre des événements anecdotiques, je relève l'adhésion au PRG (combien de divisions m'a écrit un correspondant ?) de Véronique Jullien, conseillère régionale (ex-verte donc) adjointe au maire de Louviers, vice-présidente de la CASE, domiciliée à Val-de-Reuil mais lovérienne par la grâce de Pascal Labbé, élu lovérien qui, en l'occurrence a joué les bons samaritains. Sans lui et une domiciliation opportune, Mme Jullien serait restée rolivaloise. Restait une autre solution : que Franck Martin la domicilie chez lui, rue au Coq : cocorico !

Marc Antoine Jamet a été confirmé, jeudi soir, comme premier de la liste socialiste dans l'Eure aux prochaines élections régionales, et à une très confortable majorité. Il va donc pouvoir se lancer dans les grandes manœuvres permettant de présenter, si possible, une liste de large rassemblement à gauche et ouverte à la société civile. On attend avec impatience le résultat des négociations qui pourraient durer jusqu'au dépôt des listes. Il est vrai que l'union est toujours un combat : pour des idées, pour des valeurs…et pour des places. Bon courage Marc Antoine !

Pour rester dans le registre de la politique, je signale l'article (excellent) paru dans Le Monde Diplomatique d'octobre sur la professionalisation de la vie politique qui conduit au népotisme, au cumul des mandats (pour toucher les indemnités attenantes) aux pratiques « entre amis ». Evidemment, cette façon de faire, assez répandue, ne permet pas toujours l'émergence de talents nouveaux ou de faire de la place à des candidats de la diversité (comme on dit aujourd'hui). Faudra-t-il en passer par les quotas comme on l'a fait pour la parité ?

Le conseil municipal de Louviers se réunira lundi 23 novembre à une heure inhabituelle puisque les élus sont convoqués à 20 h 30 dans la salle Pierre Mendès France. A l'ordre du jour, les rapports annuels sur les délégations de service public concernant l'eau, l'assainissement, les transports, les ordures ménagères et les déchets…
L'association que je préside écoutera avec attention les commentaires du maire de Louviers qui, toujours installé dans ses certitudes, rejette tout retour à des régies publiques pourtant moins chères et plus efficaces. Une façon comme une autre de refuser tout débat démocratique.

19 novembre 2009

L’eau n’est pas à vendre, pour une gestion publique de l’eau en France

Après avoir remis hier soir à Mme Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat à l’écologie, un appel pour la création d’une Autorité Mondiale de l’Eau à Copenhague, Danielle Mitterrand a créé l’actualité à l’ouverture du Congrès des Maires de France.

Entourée de Daniel Breuiller, maire d’Arcueil, Philippe Kaldenbach, maire de Clamart, Jean-pierre Saez, maire de Venelles, Jérôme Royer, maire de Jarnac, Anne Hidalgo, première adjointe à la mairie de Paris et de membres de sa Fondation, Danielle Mitterrand a remis aux maires un appel pour une gestion publique de l’eau en France. À l’heure ou Paris s’engage dans la voie de la re-municipalisation il est important de faire entendre la voix de ceux qui se battent pour une gestion publique de l’eau.

C’est une question de droit : l’eau est un bien commun qui ne peut être géré selon les règles du marché. Pourtant, sa gestion, sa répartition et son accès sont source d’inégalités, de conflits, de commerce. Autour du slogan « Eau : Paris libérée » la Fondation a mobilisé les maires sur les questions de l’accès à l’eau, de son prix qui varie de 1 à 7 en France, de sa qualité et de l’état du réseau de distribution. En France, les fuites d’eau représentent en moyenne 25% de l’eau mise en distribution ! Danielle Mitterrand a rappelé aux élus leur responsabilité dans la gestion de l’eau. En France, celle-ci est de la responsabilité des collectivités locales depuis la Révolution française ! 60 % des communes françaises représentant 80 % des usagers soit près de 51 millions de personnes ont délégué la distribution de l’eau aux trois grands groupes privés Veolia- CGE, Suez-Lyonnaise des Eaux ou la Saur se privant de la maîtrise de cette ressource.

Or le rapport du 22 mai 2001 de l’Assemblée Nationale montre que lorsqu’une société privée gère l’eau potable d’une commune, les usagers paient une facture en moyenne 27 supérieure à celle d’une régie publique et jusqu’à 44 % de plus dans une intercommunalité. De nombreux élus et institutions s’engagent sur tout le territoire français, en faveur d’une « autre » gestion de l’eau, démocratique et soutenable.

Paris, l’agglomération Rouennaise, Cherbourg, Chatellerault, Castres, Venelles, Digne-les-Bains, Embrun, Neufchateau, Tournon, Grenoble ont fait le choix de la re-municipalisation avec des résultats incontestables : baisses de prix, amélioration nette des investissements, réduction des fuites d’eau, tarification sociale et progressive, transparence par la présence des associations dans l’exécutif.

Au Congrès des maires de France, Danielle Mitterrand a invité les élus à faire, ensemble, la démonstration que le retour en régie du service public de l’eau est la seule garantie d’une gestion rigoureuse et de qualité, garantissant à tous un accès à l’eau potable. Elle a appelé les élus à soutenir cette action en signant l’appel des Porteurs d’eau sur le site www.france-libertes.fr.
Contacts presse : L’Agence Verte Sophie Nunziati : 01 53 00 11 06 ou 06 07 12 12 77, snunziati@agenceverte.com
Fondation Danielle Mitterrand : Rita Cristofari, 01.53.25.10 40 ou 06 67 09 46 41, rita.cristofari@france-libertes.fr

Alain G. LEPAGE

François Loncle et l'équipe de France de foot

« L'équipe de France de football est malheureusement à l'image de ceux qui nous gouvernent. C'est une équipe de nuls, hormis quelques éléments de qualité. Leur chef, l'entraineur, est détesté par un nombre de plus en plus élevé de Français. Et lorsqu'elle remporte une victoire à la Pyrrhus, c'est en trichant!»
François LONCLE,
député de l'Eure

Danielle Mitterrand milite pour le retour en régie publique du service de l'eau…

Le journal Libération d'hier raconte comment Danielle Mitterrand, 85 ans, l'épouse de l'ancien président de la République, attendait les maires à l'entrée de la salle de congrès de la porte de Versailles. Elle était là pour leur distribuer des tracts en faveur du retour en régie municipales de la distribution de l'eau potable en France. Pour elle, la délégation de service public aux grands groupes privés que sont Véolia, la SAUR, Suez, génère des factures supérieures de 27 % à celles des régies publiques.

De nombreux contrats arriveront à échéance en 2015. Elle invite donc les maires, les présidents de communauté d'agglomération à se pencher, dès maintenant, sur le dossier des délégations de service public pour préparer le retour en régie publique.
A Louviers et dans l'agglomération Seine-Eure, une prise de conscience a saisi nombre de citoyens et des élus notamment du PS, du PCG, du Parti de Gauche et du NPA. Ce sont les membres de ces partis qui sont à l'origine du redémarrage de l'Association pour la protection de l'environnement et du cadre de vie. Notre objectif est identique à celui de Danielle Mitterrand : le retour en régie publique des grands services tels que l'eau, l'assainissement, les ordures ménagères, les transports etc. dans les mains du groupe Véolia dirigé par M. Proglio qui fait beaucoup parler de lui.

Lundi prochain, 23 novembre, à 20 h 30, le conseil municipal de Louviers examinera les rapports annuels relatifs à ces grandes compétences déléguées. Le maire annonce la diffusion en direct des séances de l'assemblée. Raison de plus pour que les habitants écoutent les arguments des uns et des autres et se fassent une idée plus précise des enjeux qui sont avant tout les leurs.

18 novembre 2009

La faim dans le monde n’est pas une priorité pour les pays riches

C’est la conclusion que l’on tirera du sommet de la FAO (Food and Agriculture Organization) à Rome qui vient de se terminer. A ce sommet étaient conviés tous les chefs d’État et de gouvernement de la planète. Les dirigeants du G8, à l’exclusion de M. Silvio Berlusconi, Premier ministre de la puissance invitante, y ont tous brillé par leur absence.

En dépit des chiffres dramatiques rappelés par M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU, d’une situation qui s’aggrave en raison de la crise financière internationale et des premières manifestations tangibles du réchauffement climatique, il ne restera de ce sommet que des vœux pieux sur la volonté une fois de plus exprimée d’éradiquer la faim dans le monde. De surcroît, aucun calendrier n’a été fixé pour parvenir à ce résultat.

Car la faim dans le monde, c’est, écrivait en 2008 Jean Ziegler, ex rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation, dans son dernier livre « L’Empire de la honte », “923 millions d’êtres humains qui ne mangent pas chaque jour à leur faim ; c’est un enfant qui meure toutes les 5 secondes et 100.000 personnes qui meurent chaque jour, ou de la faim, ou de ses conséquences immédiates. Sans parler des ravages que font les carences alimentaires sur le développement physique et intellectuel des enfants malnutris.”

Aujourd’hui, ils sont désormais plus d’un milliard d’êtres humains à souffrir de ce fléau dont les enfants sont les premières victimes. Il fallait dix ans à raison de trois milliards de dollars par an pour venir à bout de ce drame insupportable. Autrement dit, quasiment rien en regard de ce qui a été accordé aux banques pour les sauver de la faillite. C’était encore beaucoup trop.

Et pendant ce temps là, notre président était dans les préparatifs de son voyage semi-privé (comprenez par là qu’il est en vacances, mais que c’est le contribuable français qui paye les frais du déplacement) en Arabie saoudite, accueilli à bras ouverts par le roi Abdallah dans un de ses palais des mille et une nuits en plein désert. Alors les pauvres et les affamés… ils peuvent attendre !

Reynald Harlaut
Parti de Gauche

Les droits de l'enfant avec la Ligue des droits de l'homme le 1er décembre au cinéma Forum de Louviers

A l’occasion de la commémoration du 20ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, la section LDH (ligue des droits de l'homme) de Louviers a le plaisir de vous inviter à la projection du film « CAMERA KIDS » suivie d’un débat-échange autour des droits de l’enfant. Cette séance aura lieu au cinéma le Grand Forum à Louviers, le mardi 1er décembre 2009 à 20 heures. (tarif spécial pour la séance : 5 €)

Documentaire « Camera Kids » sur les enfants des rues de Calcutta, réalisé par Ross Kauffman, Zana Briski.

17 novembre 2009

Des papiers pour la famille Dramé

Le comité de soutien a fêté avec la famille Dramé cette régularisation tant attendue

« Le comité de soutien à la régularisation de M. et Mme Keba Dramé et leurs enfants est heureux de faire savoir que la préfète de l’Eure, par lettre du 2 novembre dernier adressée à M. François Loncle, député, a décidé de délivrer « à titre exceptionnel une carte de séjour valable un an, renouvelable, portant la mention « vie privée et familiale. » La préfète, Mme Fabienne Buccio, ajoute : « M. et Mme Keba Dramé seront prochainement convoqués par mes services pour constituer leur dossier de carte de séjour…»

Cette décision est le fruit des actions suivies des membres du comité de soutien à la régularisation de ces « sans papiers ». Ils souhaitaient que cette famille parfaitement intégrée dans notre pays puisse continuer à y vivre et à y travailler : ils se félicitent donc du succès de leurs efforts entrepris sous le contrôle permanent de la famille. Elle récompense aussi la mobilisation des élus, MM. François Loncle, député et Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil qui, à leur niveau, ont fortement contribué à cette solution positive.

Rappelons le texte de notre pétition signée par plus de 1000 personnes : « Les parents Dramé ont actuellement quatre enfants à charge, âgés de 6 à 1 an. Tous sont nés sur notre sol et auront à ce titre vocation à devenir nos concitoyens, soit à leur majorité, soit à partir de l’âge de 13 ans si leurs parents en font la demande. Ces enfants ne comprennent et ne parlent que la langue française. Ce n’est que faute d’information et d’assistance suffisantes que Monsieur Dramé n’a pu en temps opportun, alors que la réglementation le lui aurait permis, faire valider l’ancienneté de son séjour dans notre pays qui aurait débouché sur une régularisation de droit. » Le comité n’oublie pas, non plus, le vote unanime du conseil municipal de Louviers (tous groupes confondus) en faveur de cette pétition.

Aujourd’hui, la famille Dramé vit à Louviers dans une seule pièce d’un immeuble désaffecté où elle ne bénéficie même pas de l’eau courante ! La régularisation de leur situation administrative ouvre évidemment de nouvelles perspectives. Le comité de soutien, unanime, a décidé de poursuivre son action pour que la famille Dramé, logée dans des conditions précaires et inadmissibles, puisse bénéficier d’un logement décent apte à accueillir les six membres de ce foyer devenu pleinement Lovérien. »

Le comité de soutien est composé de : Amnesty International-France (Evreux)- Artisans du Monde (Evreux / Louviers) – ATTAC (Louviers / Gaillon / Val de Reuil) – Collectif Etrangers Français pour l’Egalité des Droits (CEFED 27) – Collectif de l’Eure de soutien à Wei-Ying et Ming, aux mineurs et jeunes majeurs scolarisés sans papiers (RESF 27) – CCFD Terre Solidaire (Louviers) – Délégués Départementaux de l’Education Nationale (Louviers) – Ligue des droits de l’Homme (Louviers) – Personnel enseignant et élus du Conseil des Parents d’Elèves école maternelle J. Prevost (Louviers) – Secours Catholique (Louviers) - SNUipp 27 (FSU) – N.P.A. – P.S. – P.C.F. – Parti de Gauche (Sections de Louviers).

Sondages de l'Elysée : la belle trouille de l'UMP

Illustration Lemonde.fr

« Le budget « sondages » de l'Elysée s'est élevé à 3,281 millions d'euros en 2008, à 1,989 million en 2009 et il est estimé à 1,424 million pour 2010, assure un rapport du député Jean Launay (PS) sur les crédits de l'Elysée publié il y a dix jours. »
C'est la raison pour laquelle le groupe PS de l'Assemblée nationale a demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire pour comprendre pourquoi et comment l'Elysée se gave de sondages et aussi pourquoi et comment, MM. Buisson et Giacometti, notamment, profitent d'un système opaque heureusement mis au jour par la Cour des comptes et que la représentation nationale a le droit de mieux connaître encore.

La Commission des lois (président UMP-NC) a conclu ce matin à l'irrecevabilité de la demande du groupe PS bien que le président de l'Assemblée nationale, M. Accoyer ait souhaité la poursuit du mécano législatif. Il appartiendra à ce dernier, dans les jours qui viennent, en accord avec la conférence des présidents de donner suite (ou pas) à la demande des socialistes.

On peut comprendre que la présidence de la République ne souhaite pas que la lumière soit faite sur ces sondages à répétition et sur la manière dont ils sont commandés et utilisés à des fins partisanes. Ces millions d'euros ne sont pas perdus pour tout le monde : cabinets de conseils, instituts, analystes politiques, journaux (Le Figaro surtout) amis du pouvoir profitent de cette manne et souhaitent que « cela doure » comme aurait dit la maman de Napoléon qui, question Empire, s'y connaissait bien.

Après le reportage diffusé sur France 3, hier soir, consacré aux paradis fiscaux, on est incité à se montrer vigilants sur toutes les dépenses engagées par l'Etat sur les fonds publics. Lionel Jospin a mis fin à la pratique des fonds secrets mais celle du secret continue de fonctionner. L'Assemblée nationale n'a «caïment» rien à voir avec les îles Bahamas ou même celle de Guernesey. Tout devrait y être clair, limpide, transparent. Comme de l'eau de roche coulant de l'Elysée.

Un vent de fronde souffle chez les élus

Le gouvernement doit faire face à la colère des élus, maire, conseillers généraux et conseillers régionaux. De Gauche, pour la majorité d'entre eux, de droite aussi, ces derniers protestent véhémentement contre les projets du Président de la République. En supprimant la taxe professionnelle, Nicolas Sarkozy veut avantager les entreprises et amputer les collectivités locales d'une ressource précieuse. En présentant un mode de scrutin à un tour, il veut tout simplement rayer la Gauche de la carte des régions et des départements.

La première question est simple : Comment résister ? Suivie d'une seconde : Comment empêcher ce coup de force contre la démocratie locale et contre la recentralisation des pouvoirs puisque les préfets redeviendraient incontournables ? L'accueil réservé aujourd'hui à François Fillon par les maires réunis en congrès nous en dira un peu plus sur la mobilisation des élus de base. La bronka devrait être entendue de la Porte de Versailles jusqu'en Arabie Saoudite où le président fait du tourisme pétrolier.

Quant à nous, militants de base, nous allons devoir nous préparer. Nous préparer à manifester dans la rue, à distribuer tracts et journaux, à populariser la grogne des maires, des conseillers généraux et régionaux. Il va de soi que seul un grand mouvement de masse peut permettre de faire reculer le gouvernement. Nous y sommes prêts.

16 novembre 2009

Laurent Fabius mobilise la fédération du Nord du PS contre les réformes du gouvernement

Les militants socialistes du Pas-de-Calais sont d'accord avec les idées émises hier à Lens par l'ancien Premier ministre. « La République est en danger ! » Les termes sont de Jean-Pierre Kucheida à propos de la réforme des collectivités territoriales et de la fiscalité locale qui va pénaliser les mairies, les communautés d'agglomération et, en premier lieu, les départements et les régions. Invité hier matin à l'assemblée générale du Parti socialiste, Laurent Fabius a apporté son soutien aux élus.

Par Frédéric Camus
« La Fédération départementale des élus socialistes avait choisi pour thème, hier matin à la salle Richart de l'hôtel de ville de Lens, la réforme des collectivités territoriales. Autour de Frédéric Cuvillier, président, le débat a pris une tournure constructive avec un Laurent Fabius pointant du doigt « la volonté du gouvernement de pénaliser au maximum la fiscalité locale ».

Et l'élu de Seine-Maritime d'entreprendre un discours mobilisateur : « Avec la suppression de la taxe professionnelle qui ne sera pas compensée complètement, ce sont encore les ménages qui vont en subir la charge. Au Parti socialiste, nous ne devons pas accepter ce postulat de départ qui va pénaliser les contribuables. Certes, une petite partie sera récupérée par les intercommunalités, mais nous ne pouvons pas admettre cet état de fait. Nous le dirons haut et fort ces jours-ci lors de la réunion des conseillers généraux à Paris et du congrès des maires de France, en présence du Premier ministre que nous recevrons comme il se doit. »

Daniel Percheron, président de la Région, est allé dans ce sens : « Chaque année, la Région investit environ 700 millions d'euros, soit deux à trois fois plus que l'État. Comment ferons nous après ? » Le sénateur Michel Sergent a mis en garde les élus de la région : « Il ne faut pas faire de surenchère et se monter l'un contre l'autre ! » Et Jean-Pierre Kucheida, député-maire de Liévin, a ressorti son cheval de bataille : « Les communes minières sont déjà victimes du système de fiscalisation. Avec cette réforme, elles seront dans un état pitoyable... C'est ici qu'il faudra mener un combat avec force. » Pour atténuer la tendance voulue par le gouvernement, Dominique Dupilet, président du conseil général, menace de prendre des mesures : « La suppression de la taxe professionnelle fera perdre 275 millions au Département, alors que 280 millions d'investissement sont prévus. Ce qui veut dire que les impôts vont augmenter. En réaction, si on nous suit en France, on peut déclencher une opération "Département mort" en arrêtant les transports scolaires et les cantines et en se contenant de nos compétences en faveur des routes et des collèges. » Alain Wacheux, maire de Bruay-La Buissière, a peur « pour la cohésion nationale avec un Fillon qui ne manque pas de culot en jetant la responsabilité sur les collectivités locales ». Quant à Guy Delcourt, il a brandi avec fermeté un document intitulé « Les services publics en danger ».

Tous les militants du PS sont d'accord pour faire passer le message lors des prochaines cérémonies des voeux avec, en toile de fond, un travail de sape avant les régionales de mars prochain. Pour Laurent Fabius, « face aux coups bas du gouvernement contre la démocratie locale, c'est un combat à mener et à gagner. Pour l'équilibre de notre société, nous demanderons que cette réforme des collectivités territoriales soit soumise à un référendum ».
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lens/actualite/Secteur_Lens/2009/11/

15 novembre 2009

Bruno Le Maire exagère, on n'est pas sous l'empire tout de même !

Avec le pouvoir sarkozyste, il ne faut s'étonner de rien mais tout de même. Bruno Le Maire, le ministre de l'Agriculture et de la pêche, est très présent en Haute-Normandie où il trouve le temps d'inaugurer ici un monument aux morts, là une salle des fêtes. Le ministre, conseiller municipal d'Evreux, n'est pas vraiment dans son rôle de membre du gouvernement mais plutôt dans la peau du candidat tête de la liste UMP-Nouveau Centre aux prochaines élections régionales.
Si j'étais Alain Le Vern, je comptabiliserais ses déplacements haut-normands non justifiés par ses fonctions de ministre de l'Agriculture et les ferais imputer à son compte de campagne. Il n'y a pas de raison que Bruno Le Maire bénéficie de sa voiture de fonction, de son chauffeur et de la présence des préfets en gants blancs. On a déjà connu cela, c'était sous Napoléon 3 mais le régime d'alors s'appelait l'Empire et non la République. Dans la République, l'égalité de traitement entre les différents candidats et les différentes listes s'impose. Bruno Le Maire ne semble pas s'en émouvoir. Quant à Hervé Morin…

Vidéo-surveillance : on aura tout vu

Le gouvernement et nombre de collectivités territoriales se lancent à fonds perdus dans l'installation de la vidéo-protection, vidéo-vigilance, vidéo-surveillance au choix des amateurs de sémantique. Un récent article du journal Le Monde était consacré à cette vidéosurveillance que les élus invoquent pour conjurer le péril de la délinquance de voie publique.
On y lit qu'il est, une fois de plus, admis que la vidéosurveillance est surtout un élément psychologique dans la panoplie des outils de lutte contre la délinquance (ou plutôt contre le sentiment d'insécurité) mais en aucun cas un instrument efficace permettant d'identifier tel ou tel malfaiteur.
Autrement dit, des sommes faramineuses d'argent sont englouties dans un système de flicage (comme dirait Marie N'Diaye, prix Goncourt) dont l'objectif est de « rassurer » la population. Un maire socialiste l'avoue sans ambages : « ça ne sert à rien mais je suis obligé d'en passer par là. » Il aurait pu ajouter : si je veux être réélu ! On aura tout vu.

« Le gaspillage de l’eau, c’est le pillage par le privé » un point de vue du Parti de Gauche

Le débat sur le retour en régie publique de l'eau et de l'assainissement fait rage à Louviers. En relançant l'Association de protection du cadre de vie et de l'environnement, nous ne pensions pas que les citoyens s'empareraient si rapidement d'un dossier très important. Ils ont raison car à bien regarder dans les tranchées ouvertes par Véolia, on découvrira des choses étonnantes. Et les discours pontifiants n'y changeront rien. Le Parti de Gauche apporte sa pierre à l'édifice.
« La presse vient de révéler l'incroyable scandale du délabrement du réseau d'eau potable en France, entraînant un gaspillage évalué à 2 milliards d'euros. Feignant de découvrir le problème, le gouvernement, par la voix de Chantal Jouanno, secrétaire d'État chargée de l'Écologie, s'empresse de rejeter la faute sur « Les collectivités [qui] ont l'obligation par la loi de rechercher les fuites », en menaçant « de leur demander de ramener leur taux de perte à 15 %, voire moins dans les zones urbaines denses ».
Mais ce gaspillage est avant le résultat du véritable pillage par les entreprises privées de ce bien commun de l'humanité qu'est l'eau.
Aujourd'hui, en effet, près des trois quarts des communes font le choix de déléguer la gestion du service de l'eau aux multinationales Véolia, Suez, ou Saur, qui réalisent, comme l'ont démontré plusieurs fois des enquêtes menées par les associations de consommateurs, des marges bénéficiaires inouïes dans la plus totale opacité. Évidemment, les services de communication de ces compagnies du Cartel de l'eau ont immédiatement réagi pour dire leur accord avec la ministre sarkozyste, et « renvoient la responsabilité aux élus locaux », selon le JDD, en poussant la provocation jusqu'à prétendre - sans craindre les contradictions - que les réseaux français sont « en meilleur état qu'ailleurs » (Véolia) ou que leur rendement se situe « dans la moyenne européenne » (Suez)... il faudrait savoir !
C'est avant tout à cause de ces prédateurs, à qui des élus acceptent de déléguer leur mission de service public, que l'eau est aujourd'hui en France non seulement gaspillée, mais aussi de plus en plus marchandisée. Dans le monde, l'eau est en train de devenir un enjeu stratégique comparable au pétrole, sous la pression du modèle financier et productiviste, générant parfois des conflits armés.
Le Parti de Gauche considère que seule la gestion intégralement publique de l'eau, conçue et défendue à l'échelle mondiale et appliquée à l'échelle locale, est le seul modèle qui permet de garantir une exploitation raisonnée et la préservation de ce bien commun de l'humanité. Contrairement à ce que dit le gouvernement Sarkozy, il ne s'agit donc pas de faire payer aux usagers et aux contribuables la remise en état d'un réseau que continueraient à exploiter sans vergogne les compagnies privées. L'eau doit redevenir publique !
Dans son manifeste pour les élections régionales, le Parti de Gauche déclare que « le droit à l'eau, la promotion de modes de consommation plus sobres sont également incompatibles avec une gestion privée qui pousse au contraire à la consommation irraisonnée et qui tire profit de l'inégalité d'accès croissante à cette ressource. » Le Parti de Gauche propose « que les régions mettent en place des structures régionales de gestion de l'eau. Ce afin d'inciter les communes à gérer ce bien commun en régie publique et de leur en fournir les moyens. De nouvelles politiques pourront alors être mises en œuvre, notamment sur le plan tarifaire : premiers mètres cubes gratuits afin de garantir le droit d'accès à ce bien commun, tarif progressif afin de décourager la surconsommation d'eau et la péréquation tarifaire afin de garantir l'égalité des citoyens. »