14 novembre 2009

Marie-Pierre Lamy expose ses « Météores » à la galerie Complément d’Objet à Martot

Avec l’automne a repris le cycle des expositions que propose Denis Goudenhooft dans sa galerie Complément d’Objet, à Martot. Après les œuvres du verrier Jean-Pierre Umbdenstock, Marie-Pierre Lamy, céramiste, y expose des terres polies enfumées, qu’elle a baptisées Météores.

Étymologiquement, les météores sont des manifestations naturelles telles que le tonnerre, la foudre, la pluie, la neige et la grêle. Et c’est dans la pluie, et plus précisément dans l’infinie multitude des gouttes d’eau qui la compose qu’il faut aller chercher les formes globuleuses à l’origine du thème de cette très belle exposition.

Leur mise en scène nous fait pénétrer dans un univers onirique et apaisé. L’enfumage et le polissage permettent l’obtention de surfaces satinées d’une très grande douceur, qui jouent délicatement avec la lumière. Un instant de rêve et de calme qu’il ne faut surtout pas manquer dans la vanité du tumulte ambiant.

Jusqu’au 22 novembre; Galerie Complément d’Objet, Les Fiefs – 27340 MARTOT
ouvert du jeudi au dimanche de 14h30 à 19h00
Tél. 02 35 87 18 25
contact@denis-goudenhooft.com
www.denis-goudenhooft.com

Pour se rendre à la galerie, quand on vient de Louviers en direction d’Elbeuf, prendre à droite dans le village de La Vallée, direction Martot ; traverser la forêt de Bord ; la galerie Complément d’Objet est le premier bâtiment sur la gauche, au milieu des terrains maraîchers, après avoir laissé à droite la ferme des Fiefs à la sortie de la forêt.

Marcel Uderzo à l'Orielle…

Marcel UDERZO, Didier RAY et Cédric PEREZ seront en dédicace pour la parution du tome 2 des Histoires et Légendes Normandes (ainsi que l'ensemble de leur œuvre) ce samedi 21 novembre à la librairie L'Orielle à partir de 14 heures.
10 rue Borville Dupuis, 27000 Evreux.
e-mail: orielle.librairie@cegetel.net
Web: http://librairie-lorielle.blogspot.com/

Quelques corrections s'imposent

LÉGENDE PHOTO : LE MOUTON DE LA FONTAINE SAINT-MICHEL À PARIS
Lu dans Paris-Normandie : « Pierre Aubinais, vice-président de la Case, en charge de l'eau et de l'assainissement, estime qu'en matière d'eau, « l'association pour l'amélioration du cadre de vie fait de la politique caniveau. Nous aussi, nous travaillons à l'amélioration du cadre de vie des habitants. Penser que nous sommes vendus à Véolia et que nous ne nous soucions pas de l'environnement et du bien-être des gens est particulièrement déplacé. »

Je conseille à Pierre Aubinais de mesurer ses propos. Dire que l'Association que je préside fait de la politique caniveau c'est confondre eau potable et eaux usées. Utiliser le terme de « vendus à Véolia » c'est nous prêter des propos que nous n'avons jamais tenus car nous n'affirmons jamais rien sans preuves.

Je conseille donc plus de prudence à M. Aubinais qui s'est fait « enbobinais » par le président de la CASE. Le maire de Poses court le risque de se retrouver Grosjean comme devant car il n'a visiblement pas en mains tous les éléments du dossier. S'appuyer sur une expertise réalisée en 1995 pour affirmer en 2009 qu'on ne peut rien changer à un contrat signé en 1992, c'est faire preuve d'un amateurisme coupable. J'avais bien raison d'affirmer que les élus peuvent se tromper même s'ils conservent la légitimité due au suffrage universel. Eh oui, il faut travailler les dossiers.

PS : la NASA a vu de l'eau sur la lune. Véolia sera peut-être intéressé ?

Une citation du général De Gaulle

J'aime beaucoup cette citation du général De Gaulle entendue sur France Inter, aujourd'hui : « Il y a deux sortes de Français, ceux qui pensent qu'il y a deux sortes de Français et les autres. » Le débat sur l'Identité nationale, c'est simple comme une citation du général De Gaulle.

13 novembre 2009

« Marche mondiale pour la paix » : restons à l’écart

« Le discours était généreux et généraliste, plein de belles et bonnes idées. La réalité se révèle toute autre. Derrière le discours, apparaît tout un plan de communication d'une seule organisation, le Mouvement humaniste.
Dans ce moment de l'histoire politique, où la recherche d'un développement durable et alternatif au tout productif et au tout armé, il pouvait être séduisant de se laisser persuader que toutes les filles et tous les gars du monde pouvaient se donner la main.
Las ! Malgré une tripotée de prix Nobel comme parrains et la signature trop rapide de nombre d'organisations, dont celle malencontreuse de la LDH, l'offensive apparaît enfin derrière l'écran de fumée. Il s'agit bien de la volonté de se faire reconnaître d'une nébuleuse précédemment nommée « Parti humaniste », et devenue le Mouvement du même nom.
Les premières indications négatives sont venues de nos sections, qui confrontées aux nécessités d'organiser localement le passage de ladite marche, et interpellées par des membres des associations qui se battent contre les dérive sectaires, ont fait savoir leur réticence et leur refus de collaborer avec de prétendus adhérents locaux du mouvement.
La confirmation est venue de la constatation dimanche dernier que c'est bien le seul mouvement humaniste qui est à la manoeuvre derrière cette opération.
La LDH n'est donc plus partie prenante de la marche mondiale. Elle remercie toutes celles et tous ceux qui ont légitimement exprimé leurs doutes et l'ont ainsi amené à enquêter sérieusement sur l'événement lui-même. La LDH recommande à ses sections et structures locales de rester en dehors de toute participation.
En ce qui concerne les sectes en général, la LDH rappelle que sa constante position est de refuser l'établissement de listes qui n'ont qu'un lointain rapport avec une procédure judiciaire. La lutte à mener est contre les dérives sectaires, quand elles constituent un délit, un préjudice, voire un crime s'il y a atteinte aux personnes. Mais c'est de la justice que doit venir la procédure. Le doute envers l'organisation en question est clairement présent dans la mesure où pour certaines personnes, momentanément ou structurellement en difficulté, l'insistance mise sur le développement personnel peut les amener à une certaine forme de dépendance. Le mouvement nous semble aussi avoir une propension à nuire au fonctionnement correct de la démocratie, en dévoyant le processus électoral par la présentation de candidats qui n'ont qu'un lointain rapport avec la politique. Enfin, le fait de camoufler son existence derrière des paravents ne permet pas de croire en une conception saine de l'action politique.

Dominique Guibert
Sécrétaire général de la Ligue des droits de l'homme

12 novembre 2009

« L'armée du Crime » au Cinéma Forum le 19 novembre

Le 19 novembre, cinéma à Louviers: le comité NPA de Louviers organise la projection de "L'ARMEE DU CRIME" de R.Guediguian le jeudi 19 novembre à 20H au Forum. La présentation sera faite par Monique Georges, auteur de "Le Colonel Fabien était mon père" (Mille et une Nuits) qui animera le débat. Entrée 5€

Dans Paris occupé par les troupes nazies, le parcours d'un groupe de résistants internationalistes et communistes dirigé par l'ouvrier poète Missak Manouchian. Jeunes juifs, Hongrois, Polonais, Roumains, Espagnols, Italiens, Arméniens, les attentats de ces partisans étrangers vont harceler les nazis et leurs collaborateurs. Alors, la police française va se déchaîner, multiplier ses effectifs, utiliser filatures, dénonciations, chantages, tortures... 22 hommes et une femme seront condamnés à mort en février 1944.
Ils seront présentés comme une Armée du crime, leurs visages en médaillon sur un fond rouge placardés sur les murs de toutes les villes du pays. Ces immigrés entrent dans la légende.
Dans ce film beau et tragique, on voit les personnages résistants aux prises avec leurs contradictions : peut-on par exemple accepter de faire des victimes innocentes dans le but de réveiller les masses ? Le film pose ainsi des questions toujours actuelles comme l’importance de l’internationalisme, les diverses formes que peut prendre la résistance et les liens entre l’intime et le politique.

« Si dur avec ceux qui subissent la crise »

légende : Texte du maire paru dans un de ses journaux en mars 2008 !

Nous tremblons. Nous vivons dans la peur. Mossieu 9 % est colère. Dans La Dépêche de ce jour, voilà-t-il pas qu'il éructe, menace…retenez moi ou je fais un malheur ! Depuis le temps qu'il s'essaie à intimider les gens, les adversaires et tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui, le voilà tel qu'en lui-même : arrogant et méprisant. Comme d'habitude.

Je suis assuré sur le sens du combat que nous menons. Cette saillie dans la presse et sur le blog de la ville en dit long sur le danger que nous représentons, non pas pour la collectivité, mais pour les choix de plus en plus pernicieux du maire, président de l'agglomération. Certains nous ont fait le reproche lors des municipales et des cantonales, d'avoir choisi l'indépendance et l'autonomie. Aujourd'hui, ces Lovériens au demeurant respectables doivent bien s'apercevoir de leur erreur de jugement. Ils n'ont pas réélu celui qu'il croyait qu'il était mais un faiseur de rêves, au mieux, un bonimenteur, au pire…

Je pense à l'article paru dans les journaux du maire où il annonçait le démarrage imminent « dès la prochaine réunion du conseil municipal » de l'école Jules Ferry (voir photo). Tout était prêt, le dossier d'architecte, les financements…Lovériens allez voir dans quel état demeure cette école et il n'est pas prêt de changer. Rien n'a bougé depuis mars 2008.

Même chose sur le dossier de l'eau. Le maire affirme, réaffirme, confirme…des contre-vérités. Il a même eu besoin d'un petit coup de main médiatique de Mme Nicole Cornier, ancien maire d'Incarville et de M. Pierre Aubinais, maire de Poses, chargé de l'eau à la CASE. Quant à nous, nous n'allons évidemment pas tomber dans le piège qui nous est tendu. Nous allons prendre notre temps pour examiner les contrats, rencontrer des experts, des avocats, des financiers et nous ferons connaître nos conclusions à notre rythme (nous avançons bien) en étant le plus rigoureux possible. J'ai dit à mes amis de l'Association pour la protection du cadre de vie et de l'environnement que, contrairement aux élus, nous n'avions pas le droit à l'erreur. Un élu qui se trompe possède toujours la légitimité du suffrage. Une association qui se trompe perd toute crédibilité et entame son capital moral. Nous n'allons pas dilapider si vite notre richesse qui n'est rien d'autre que la délibération collective et l'échange de points de vue argumentés.

Enfin, l'annonce d'une nouvelle augmentation des impôts ne nous surprend pas. Dès le vote du budget 2009 nous avions prévu une catastrophe financière redondante. Ce budget était insincère, déséquilibré non pas au chiffre près mais dans sa logique même. Comme les corrections indispensables n'ont pas été entamées, il était inéluctable d'assister à ce nouveau spectacle affligeant d'une municipalité aux abois qui équilibre ses budgets avec des primes d'assurances occasionnelles ou toujours plus d'impôts contre les Lovériens.

J'ai lu cette phrase de Lionel Jospin, aujourd'hui, qui s'adresse à François Fillon. Je la reprends à mon compte à l'adresse du maire de Louviers : « Certes, le pouvoir brandit la crise comme une excuse. Mais ses échecs et ses travers sont antérieurs à la crise, ou sans rapport avec elle. Et il ne sert à rien de l'invoquer, puisqu'on reste si indulgent avec ceux qui l'ont provoquée, et si dur avec ceux qui la subissent. »

11 novembre 2009

Eric Raoult devrait faire preuve de réserve

Eric Raoult, député, demande à Marie N'Diaye, prix Goncourt 2009, de faire preuve de retenue dans ses déclarations publiques. Il l'invite à observer je ne sais quel « droit de réserve » dont devraient faire preuve les écrivains primés. On aura tout vu. l'UMP et ses représentants commencent sérieusement à nous gonfler, comme ne l'écrirait pas Marie N'Diaye. Elle a dit que La France de Nicolas Sarkozy était monstrueuse et que ses ministres Hortefeux et Besson ne valaient guère mieux (1) Elle a même quitté la France avec son mari écrivain et ses trois enfants pour vivre à Berlin : le président tu l'aimes ou tu le quittes. Elle s'est donc offert le luxe d'aller vivre ailleurs, sa façon à elle de régler le problème de l'identité nationale tout en recevant le prix le plus prestigieux de la littérature française actuelle (s'agissant du roman s'entend).

Eric Raoult ne fait pas dans la dentelle. Il est brutal, vulgaire et excessif. Il est vrai qu'il a demandé le rétablissement de la peine de mort en France et qu'il est vice-président du MIL, ce mouvement qui inonde, à la veille de chaque élection, la France d'affiches venues tout droit de la droite extrême. Souvenons nous également que le maire du Raincy a été le premier à instaurer le couvre feu dans sa commune lors de la crise des banlieues alors qu'il n'y avait pas d'incident sur son territoire.
Interpellé, Frédéric Mitterrand, ministre de la culture, s'est pour l'instant bien gardé de répondre à Eric Raoult…

(1) Marie N'Diaye écrit : « Je trouve cette France-là monstrueuse. Le fait que nous (avec son compagnon, l'écrivain Jean-Yves Cendrey, et leurs trois enfants - ndlr) ayons choisi de vivre à Berlin depuis deux ans est loin d'être étranger à ça. Nous sommes partis juste après les élections, en grande partie à cause de Sarkozy, même si j'ai bien conscience que dire ça peut paraître snob. Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité... Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux.
Je me souviens d'une phrase de Marguerite Duras, qui est au fond un peu bête, mais que j'aime même si je ne la reprendrais pas à mon compte, elle avait dit : "La droite, c'est la mort". Pour moi, ces gens-là, ils représentent une forme de mort, d'abêtissement de la réflexion, un refus d'une différence possible. Et même si Angela Merkel est une femme de droite, elle n'a rien à voir avec la droite de Sarkozy : elle a une morale que la droite française n'a plus. »
Aujourd'hui, elle a déclaré sur Europe N° 1 que ses propos du mois d'août parus dans les Inrockuptibles « étaient excessifs. »
(photo vingt minutes.fr)
Il est maintenant établi que Nicolas Sarkozy n'était pas, contrairement à ce qu'il affirme, à Berlin le 9 novembre 1989. Et pourtant, sur le site Facebook, il offre une multitude de détails, il évoque une rencontre impromptue avec Fillon (qui confirme ce fait alors qu'un compte rendu du journal officiel évoque une question posée par celui-ci à Pierre Bérégovoy le 9-11-1989)…il apparaît que la mémoire de Sarkozy est sérieusement défaillante et celle de certains de ses amis se trouve dans le même état. Le malaise vagal du président aurait-il laissé des traces collectives ?

Je ne le pense pas. Nicolas Sarkozy veut être tout et partout. L'hyperprésident hyperactif et hyperstressé ne supporte pas qu'un événement survienne ou soit survenu sans qu'il en ait pris une part réelle ou rêvée. Quel mal y a-t-il pourtant à avouer qu'il n'était pas à Berlin le 9 novembre mais le 16 novembre 1989, une semaine après la chute symbolique du mur ?

Le 9 novembre 1989 l'Histoire se faisait mais le 16 novembre 1989, Sarkozy, membre du RPR, n'était plus qu'un touriste politique. Là est la différence. Ce mensonge présidentiel pourrait être considéré avec une certaine bienveillance. Après tout, à huit jours près, est-ce bien important ? Dans les faits, cela ne l'est pas mais Nicolas Sarkozy est devenu président de la République et il a une façon de gouverner bien à lui : autoritaire, populiste, touche à tout et, on le voit, peu regardant sur la vérité.

En affirmant qu'il était à Berlin le 9 novembre 1989, il veut s'attribuer une partie du mur démoli, démontrer qu'il avait compris le sens de l'histoire, qu'il était là où il fallait être. Comment a-t-il pu imaginer une seconde qu'en 2009, ce mensonge ne serait pas mis au jour ? Manque de professionalisme…ou mode de gouvernance ?

10 novembre 2009

Plus dure sera la chute…d'eau !

Sur le journal électronique de la ville de Louviers (1) qui n'est autre qu'un blog (bis) de Franck Martin, le président de l'agglomération Seine-Eure a eu besoin d'aller chercher de l'eau au moulin de Pierre Aubinais, maire de Poses et Nicole Cornier, ancien maire d'Incarville. Le but de la manœuvre : démontrer aux quinze lecteurs de ce blog que la gestion de l'eau est à la fois géniale et irréprochable avec Véolia ! De l'eau gratuite mais payante quand même. Un contrat signé par Odile Proust mais devenu martiniste. Tellement martiniste qu'il en coûterait des sommes faramineuses si l'on voulait revenir en régie publique.

Pour faire pleurer dans les chaumières (celles qui ont de l'eau) le président de l'agglomération se fait le porte-parole des salariés de Véolia. Les pauvres, ils se sont sentis attaqués, blessés irréparablement. Pourquoi ? Pour avoir dit que l'épandage de déchets liquides à La Haye-Malherbe était illégal et surtout que ce n'était pas la première fois.

« Revenir en régie publique » mais vous n'y pensez pas affirme ce grand défenseur du prix de l'eau. « D'ailleurs c'est impossible juridiquement, tout le monde vous le dira. » Contre-vérité absolue. Sans entrer dans les détails (nous aurons évidemment l'occasion de revenir sur ce point sensible) nombre de communes courageuses ont pris le taureau par les cornes et la fontaine par le robinet pour dénoncer des contrats passés dans des conditions surtout avantageuses pour les grandes multinationales de l'eau.

Jean-Luc Touly, le 9 décembre prochain à 20 heures à Val-de-Reuil, se fera un plaisir de tailler en pièces les affirmations du président de l'agglomération Seine-Eure. S'il se sentait si solide sur ses pieds, il n'aurait pas éprouvé le besoin de s'afficher si vite flanqué de ses deux acolytes…

(1) Un problème éthique est posé. Le président de l'agglomération peut-il utiliser un site public à des fins partisanes ? Il avait déjà son blog de cancans, source si je puis dire, d'une vraie ivresse…que ne s'en contente-t-il ?

L'auditorium se situe dans l'ancien collège Alphonse Allais de Val-de-Reuil

Je réponds à ceux qui ne savent pas où se situe l'auditorium de l'école de musique de Val-de-Reuil (et c'est bien normal) où se tiendra le débat avec Jean-Luc Touly le 9 décembre prochain à 20 heures.
L'auditorium se situe 5 voie de la Palestre, dans l'enceinte de l'ancien collège Alphonse Allais et tout près du nouveau collège du même nom. Il suffit de se diriger vers cet établissement scolaire pour tomber sur l'auditorium.

9 novembre 2009

Démocratie asphyxiée, autorités indépendantes asphyxiées ?

La majorité parlementaire, à l’occasion du débat budgétaire, s’apprête à réduire massivement les moyens d’autorités indépendantes en charge de la protection des droits et libertés. Après avoir programmé la suppression de la CNDS et de la Défenseure des enfants, « coupables » de prendre au sérieux la défense des droits contre l’arbitraire dans leurs domaines de compétences, le pouvoir actuel cherche à présent à porter un coup décisif à la plupart de ces contre-pouvoirs indépendants.

Ainsi, alors que des dizaines de fichiers de police ont été créés dans les dernières années, la Cnil, dont les moyens sont déjà très inférieurs à ceux de ses homologues allemandes ou britanniques, verrait ses crédits réduits de 15 %.
La LDH, sans partager nécessairement toutes les positions prises par ces autorités indépendantes, considère leur existence et leur développement comme essentiels à la préservation des droits et libertés.
Elle appelle la représentation nationale à ne pas sacrifier la séparation des pouvoirs et la garantie des droits à des règlements de compte partisans à courte vue.
(communiqué de la LDH)

Jean-Luc Touly à Val-de-Reuil le 9 décembre prochain : l'eau, bien commun ou marchandise ?


L'Association pour l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement que j'ai l'honneur et le plaisir de présider depuis le 22 octobre dernier invite Jean-Luc Touly, président de l'ACME (Association pour un Contrat Mondial de l'eau lutte sur la planète pour l'accès libre par tous à l'eau, potable et à l'assainissement sans contrepartie) et membre de la fondation Danielle Mitterrand (1) à animer un débat sur le thème : « L'eau, bien commun ou marchandise ? »

Après la parution du dossier spécial consacré par le JDD (Journal du Dimanche) au rendement des réseaux des grandes villes et au « scandale » de toute cette eau pompée, traitée et perdue, il est très important que les citoyens se saisissent de ce dossier de l'eau et approfondissent la nature des relations entre les collectivités locales et les grandes multinationales qui gèrent 80 % des réseaux d'eau et d'assainissement.

Comment des élus, de Gauche et de Droite, en sont-ils arrivés à un tel avachissement de la pensée politique pour tenter de nous faire croire que le privé est mieux placé pour réaliser les investissements et faire payer les prix les plus justes aux usagers ? Pourquoi des élus ou des responsables associatifs, de Gauche et de Droite, décident-ils d'emprunter la voie judiciaire pour revenir en régie publique et obtiennent des juges de diviser par dix les prétentions financières des sociétés délégataires ? Pourquoi la plupart des élus ne lisent-ils pas le rapport annuel « sur le prix et la qualité du service public d'eau potable et d'assainissement » ?

Pour répondre à toutes ces questions, Jean-Luc Touly partagera avec toutes les personnes présentes le 9 décembre à 20 heures à l'auditorium de l'école de musique de Val-de-Reuil ses préoccupations et ses espoirs. Venez nombreux avec vos factures d'eau. Préparez vos questions, nous essaierons d'y répondre avec le plus de pertinence possible.
http://www.acme-eau.org/

(1) Porté par la fondation Danielle Mitterrand, le mouvement des porteurs d'eau a pour objectif de sensibiliser la population à l'urgence de la question de l'accès à l'eau potable afin que chaque citoyen puisse participer au mouvement international de protection de cet élément vital.

8 novembre 2009

Jacques Prévert écrit à Eric Besson (fiction)

Dans le cadre du débat sur l'identité nationale, Jacques Prévert écrit à Eric Besson :

Étranges étrangers

Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel
hommes des pays loin
cobayes des colonies
Doux petits musiciens

soleils adolescents de la porte d’Italie
Boumians de la porte de Saint-Ouen
Apatrides d’Aubervilliers
brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris
ébouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied
au beau milieu des rues
Tunisiens de Grenelle
embauchés débauchés
manœuvres désœuvrés
Polacks du Marais du Temple des Rosiers

Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone
pêcheurs des Baléares ou bien du Finisterre
rescapés de Franco
et déportés de France et de Navarre
pour avoir défendu en souvenir de la vôtre
la liberté des autres

Esclaves noirs de Fréjus
tiraillés et parqués
au bord d’une petite mer
où peu vous vous baignez

Esclaves noirs de Fréjus
qui évoquez chaque soir
dans les locaux disciplinaires
avec une vieille boîte à cigares
et quelques bouts de fil de fer
tous les échos de vos villages
tous les oiseaux de vos forêts
et ne venez dans la capitale
que pour fêter au pas cadencé
la prise de la Bastille le quatorze juillet

Enfants du Sénégal
dépatriés expatriés et naturalisés

Enfants indochinois
jongleurs aux innocents couteaux
qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés
de jolis dragons d’or faits de papier plié
Enfants trop tôt grandis et si vite en allés
qui dormez aujourd’hui de retour au pays
le visage dans la terre
et des bombes incendiaires labourant vos rizières

On vous a renvoyé
la monnaie de vos papiers dorés
on vous a retourné
vos petits couteaux dans le dos

Étranges étrangers
Vous êtes de la ville
vous êtes de sa vie
même si mal en vivez
même si vous en mourez.

Jacques PRÉVERT Grand bal du printemps
(La Guilde du Livre,1951 ; Éditions Gallimard,1976 )