6 juin 2009

Les services publics en danger par Alain Bocquet

Alain BOCQUET, Député du Nord, déclare à la tribune de Lens (meeting du Front de Gauche le 29 mai 2009) : « S'abstenir c'est laisser sa voix et les mains libres à la droite et à tous ceux qui ont voté le traité de Lisbonne. Or ce qui se prépare est très grave pour les peuples européens et le peuple français. On ne nous dit pas tout ! On vous cache, Sarkozy en tête, un document confidentiel du Conseil de l'Union Européenne datant du 28 avril 2009 (document 8250/09-ECOFIN257) qui intime à la France d'aller plus loin et plus vite dans "son programme national de réformes, de renforcer la concurrence dans les secteurs de l'énergie et du fret ferroviaire, ainsi que dans les professions réglementées pour moderniser le marché du travail».
Quelques lignes plus loin, on notifie à la France de "poursuivre l'amélioration du cadre général de la concurrence dans les secteurs des services". Autrement dit de privatiser plus vite!
"Ces problèmes doivent être réglés, poursuit le texte, tout en respectant l'objectif d'encadrement des coûts annoncés par le gouvernement, à savoir une croissance zéro des dépenses publiques"
Ainsi, c'est très clair, le Conseil Européen réclame plus de concurrence, d'attaques contre les secteurs et services publics et de nouvelles diminutions des dépenses publiques et sociales, alors que l'argent coule à flot pour les banquiers et les multinationales sans aucune contrepartie pour l'emploi et les salaires. Il faut réclamer la transparence en exigeant que ce document sorte de la confidentialité.

Les Radicaux de Gauche parlent pour ne rien dire

Les Radicaux de Gauche ne présentent pas de listes aux élections européennes. La raison en est simple. Ils ne sont pas certains de dépasser 3 % des suffrages, condition nécessaire pour être remboursés des frais de campagne. Mais les Radicaux de Gauche ont tout de même un temps de parole télévisé qu'ils utilisent…pour ne rien dire ou presque.
J'ai écouté avec attention Jean-Michel Baylet, hier soir, pendant deux minutes. Il a trouvé le moyen d'accuser l'UMP et le PS d'être animés par la tentation hégémonique et d'appeler les citoyens qui lui accordent une certaine confiance à voter blanc. Et on voudrait mobiliser les électeurs ! Et on voudrait que le taux d'abstention n'atteigne pas 60 % demain ! Avec des consignes aussi motivantes…
On imagine les millions de radicaux de Gauche (en France) et les milliers d'autres (à Louviers) prenant la position du penseur de Rodin : « Que faire ce 7 juin ? Pique-niquer, jouer à la pétanque, aux cartes…» A Louviers, le responsable départemental du PRG est demeuré (étrangement) muet. Voilà une élection sur laquelle il n'a pas d'avis (1). Ce qu'il sait faire c'est oublier qu'il a été membre de Désirs d'Avenir (l'association fondée et animée par Ségolène Royal) et fustiger l'ancienne candidate frappée du syndrome de « victimisation et devenue une pleurnicharde ». La gratitude n'a jamais effleuré cet homme de la race des vainqueurs. Ce poids lourd de la politique (4,6 % aux législatives) trouve quand même le moyen de perdre (aux cantonales) devant des candidats classés dans les poids plumes. Harlem Désir, tête de liste PS en Île de France, demande à la direction du PS de réviser son attitude à l'égard du PRG qui, selon lui, ne peut plus être considéré comme un allié naturel. A Louviers, il y a belle lurette qu'on sait tout cela.

(1) Finalement, après mûre réflexion, le maire PRG de notre ville appelle à voter pour les Verts malgré José Bové « le mouton noir », malgré des préventions idéologiques, mais à Louviers, les Verts sont alignés donc ce sont de bons Verts. Voilà comment on construit l'Europe !

5 juin 2009

François Bayrou a besoin d'une bonne leçon

De nombreux observateurs et responsables de partis politiques en lice pour les Européennes tombent (Martine Aubry s'est montrée remarquablement digne) à bras raccourcis sur François Bayrou. Le chef du MODEM, lors de l'émission « à vous de juger » sur France 2, hier soir, s'en est pris à Daniel Cohn-Bendit, tête de liste d'Europe Écologie (Verts) en Ile-de-France, l'accusant d'être pour le moins un supporter de la pédophilie. Dany le Rouge a explosé. A son tour il a traité Bayrou de «minable» assurant au passage qu'avec des comportements pareils, il ne serait jamais président de la République ! ( j'invite les devins du suffrage universel à se montrer prudents).

A quelques heures du scrutin, il faut raison et calme garder. Le MODEM et les Verts se disputent la 3e place du classement général. Personnellement, je préférerais que les Verts soient devant. Les Verts sont ouvertement de Gauche ce qui n'est pas le cas de François Bayrou. Le chef du MODEM a montré un visage qu'on devinait mais qu'on ne connaissait pas publiquement : intolérant, arrogant, fat. N'oublions pas que sa famille politique démocrate-chrétienne a eu, dans le passé, des positions très rigides sur les mœurs (IVG, PACS) sur l'école (loi Falloux) sur la famille…François Bayrou n'est pas classé à droite par hasard.

Autant la gifle adressée au gamin qui lui faisait les poches a satisfait les téléspectateurs lors d'une campagne plus ancienne, autant l'insulte adressée à un homme et une liste qui ont le vent en poupe ne pourra que les renforcer. Sur le fond, d'ailleurs, Daniel Cohn-Bendit n'a eu aucun mal à justifier ce qu'il avait écrit il y a trente ans. Une époque où il aimait provoquer le bourgeois et où son image de leader de mai 68 lui collait encore à la peau. Qu'il en fît trop, très certainement. Qu'il fût maladroit, bien sûr. Depuis, ses actions et ses engagements plaident pour lui. Bayrou et les siens ont besoin d'une leçon. Les électeurs sont là pour la leur administrer. En votant pour les Verts ou le PS puisqu'il parait que certains de ses sympathisants avaient la tentation Bayrou…
(photo DR)

4 juin 2009

La goujaterie de la présidence de la République n'a pas de limites

Les différents «passes» nécessaires (en 2004) pour que François Loncle, député, invité par Jacques Chirac, puisse accéder aux plages du débarquement. (photo JCH)
Le 65e anniversaire du 6 juin 1944 sera fêté sur les plages normandes sans la présence de la Reine Elisabeth, seul chef d'état survivant de la guerre 1939-1945 ! Nicolas Sarkozy a volontairement omis de l'inviter pour que personne ne lui fasse d'ombre quand il se pavanera aux côtés de Barack Obama, président des Etats-Unis, et que les flashes crépiteront même si c'est du numérique. Après l'étonnement des autorités américaines, le Prince Charles fera tout de même le déplacement. Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement a osé dire que cet anniversaire était avant tout une affaire « franco-américaine ». Merci pour les 17 000 soldats britanniques de Sa Majesté et les 5 000 Canadiens qui ont laissé leur peau sur notre sol durant ces jours capitaux pour la victoire finale.
François Loncle, député socialiste, m'indiquait, ce matin, que les parlementaires de Gauche de la Région n'étaient pas, eux non plus, conviés à la fête de samedi prochain : « François Mitterrand et Jacques Chirac n'avaient pas fait preuve d'une telle mesquinerie lorsqu'ils avaient invité les chefs d'Etat à célébrer, respectivement, les 50e et 60e anniversaire du Débarquement. Parlementaires, élus locaux et régionaux, de Droite et de Gauche, anciens ministres des affaires étrangères, présidents, premiers ministres français et étrangers, tous étaient invités pour saluer le courage et le succès des alliés dont l'arrivée sur notre sol marquait le début de la fin de l'occupation nazie. »
En cette veille d'élection européenne, M. Sarkozy veut tirer la couverture à lui. Attention à l'effet boomerang. Il n'est pas certain que les Français apprécieront cette manœuvre aussi médiocre que piteuse.

Bernard Amsalem chef de mission pour les Jeux olympiques de 2012 à Londres

Nous apprenons avec plaisir la nomination de Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme, membre du Comité olympique national, au poste de chef de la mission française pour les Jeux Olympiques de Londres qui auront lieu en 2012. Cette nomination exprime la confiance du nouveau président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) en la personne de notre ami Bernard. Denis Masseglia a composé, mercredi, une équipe politique très œcuménique réservant des places de choix à ses fidèles soutiens sans oublier ses rivaux d'hier qui héritent de postes stratégiques.
Le rôle du chef de mission débutera dans deux ans environ. Avec une équipe spécialisée, il sera chargé de préparer l'accueil des athlètes de toutes les fédérations, des équipes d'encadrement, techniques et administratives, de trouver un lieu pour l'équipe de France. « Je vais passer beaucoup de temps à Londres, commente Bernard Amsalem, je suis heureux de ce choix du nouveau président. Il représente un rêve pour nombre de responsables sportifs. C'est aussi une vraie marque d'estime et de reconnaissance pour mon travail à la tête de la FFA. » N'oublions pas que l'athlétisme est toujours considéré comme le premier sport olympique d'été. (photo JCH)

Un message de Jacques Delors : “Donnez aux socialistes européens les moyens de changer l’Europe”

A quatre jours d’un scrutin déterminant pour l’avenir, Jacques Delors, ancien président de la commission européenne, rappelle qu’aujourd’hui, seuls les socialistes européens peuvent incarner l’Europe, solidaire, juste, puissante, exemplaire, telle que l’ont imaginée et voulue ses pères fondateurs…

« Après 50 ans de vie commune, on peut parler de notre Europe, de votre Europe…votre Europe telle que depuis 50 ans, les pères de l’Europe et vos aînés l’ont imaginée et voulue. Fruit de la réconciliation entre les peuples, pierre angulaire de la paix et de la compréhension mutuelle entre les peuples, de l’extension de la sphère de solidarité à tous les peuples. Votre Europe, telle que vous l’aimez, a permis à nos économies de se reconstruire après guerre et de se moderniser, à développer des possibilités d’échanges et la connaissance de nos différents peuples, à stimuler la croissance et à développer l’emploi. Par exemple de 1985 à 1992, cette Europe a créé quinze millions d’emplois. Pourquoi ne le ferait-elle pas demain ?

Malheureusement, votre Europe vous a délaissés ces dernières années parce qu’elle a été séduite par « le Dieu finance ». Elle subit la tyrannie du court terme, alors que le projet européen est fondé sur la mémoire et le long terme. Au nom du marché, elle a cédé aux faux attraits de l’économie de casino, gains rapides et faciles pour les uns, licenciements et pertes d’emplois pour les autres. Et ce, avec la complicité ignorante ou voulue des gouvernements de droite.

Alors, il faut un nouvel espoir pour votre Europe. Finis les divisions, les ignorances et les non-dits entre les socialistes des 27 pays. Un programme dynamique et commun face à la crise, une réaction coopérative de l’Europe et non pas comme c’est le cas aujourd’hui avec les gouvernements de droite, une simple addition des plans nationaux. La perspective encourageante, enthousiasmante, d’un nouveau modèle de développement sortira de la crise avec comme dominante le respect de la nature, le respect de chaque homme, l’épanouissement de toutes les personnes. Une Europe plus exemplaire qui fera entendre sa voix et défendre ses intérêts dans le monde. C’est la chance que vous offre le mouvement socialiste. Donnez-lui les moyens de gagner.

Votre vote, c’est un acte de citoyen solennel. Ce n’est pas un moment banal. Et c’est un vote solidaire, solidaire de tous les Européens qui souffrent de la crise, d’une société injuste, effrayés par la mondialisation.

Votre vote, c’est un vote utile avec la garantie que vos élus auront la dimension nécessaire pour être représentés au Parlement. Le vote utile et le vote citoyen pour peser sur ce Parlement, qui avec des pouvoirs croissants, deviendra, j’en suis sûr, le lieu du renouveau de l’idéal européen. »

Rappel : Let's make money ce soir au Forum cinéma


LOUVIERS le 4 juin à 20h15 au Grand Forum
GAILLON le 5 juin à 20h au Cin’évasion

« Let’s Make Money » ou « Que font les banques de notre argent ? » Un film d’ Erwin WAGENHOFER. Dans ce film, le réalisateur autrichien (auteur de We Feed the World, que vous avez pu voir il y a un an et demi sur les écrans de la région) nous conduit sur les circuits de l’argent, souvent scabreux, voire totalement illégaux. De l’usine allemande de fabrication de chaudières industrielles délocalisée en Inde, en passant par les plantations de coton en Afrique pour aboutir à Jersey, île Anglo-normande et célèbre paradis fiscal, ce « film dénonce l’inégalité flagrante d’une machine à spolier » (Télérama).
Documentaire rude et sans concession, mais véritable œuvre de salubrité économique et publique, Let’s Make Money mérite d’être salué pour les questions qu’il pose, le constat insensé qu’il dresse, la réflexion collective qu’il appelle et les solutions que l’on doit tous trouver afin de voir notre monde changer.
A la veille des élections européennes, c’est le moment de bien choisir.
Synopsis : Les banques introduisent notre argent dans le circuit monétaire international, si bien que toute personne ayant un compte bancaire participe sans le savoir au système financier mondial. À travers les témoignages des différents acteurs de ce système, le réalisateur nous révèle les risques d’une économie sans garde-fou : paradis fiscaux, chantage économique, investissements fictifs, etc. Ce film impressionnant montre les dérives du système libéral et ses conséquences humaines, démographiques et écologiques. Un documentaire implacable prévoyant une crise inévitable.
A savoir : 3% des hommes de la planète s’enrichissent au détriment des 97% autres. 11 500 milliards de $ (soit 1650$ par habitant de la planète) sont cachés dans les « paradis fiscaux », soit une perte d’impôts de 250 milliards de $/an. Ces dollars seraient immédiatement utilisables pour les biens publics mondiaux destinés à l’ensemble de l’humanité, tels que l’accès à l’eau, à la santé, à l’éducation.
Il y a une dizaine d’année, dans le monde, le nombre de personnes souffrant de la faim était de 850 millions, aujourd’hui il est proche du milliard. Contrairement aux engagements pris par les chefs d’état à l’ONU en 2000 de réduire ce nombre de moitié à l’horizon 2015.
Nous contacter : tel : 02 32 40 33 32 courriel : louviers@attac.org

3 juin 2009

Des abeilles par poignées à Ailly

Photo prise au cours d'une émission télévisée sur la disparition des colonies d'abeilles.

Ce message se suffit à lui-même : « Hier après-midi, à Ailly, les champs derrière chez nous ont été traités : c'est par poignées que nous avons ramassé des abeilles complètement groggy, incapables de voler et qui ont toutes fini par crever. Une vraie saloperie ! »
A et E.
Qu'on ne vienne pas nous dire que les Gaucho, Cruiser et autre Régent n'ont aucun effet sur les colonies d'abeilles…

2 juin 2009

Le PS gagne un point dans les intentions de vote

Dans une enquête pour SFR, Le Point et 20 minutes, les listes UMP restent en tête avec 26% d'intentions de vote. Le PS gagne un point à 21% d'intentions de vote devant le MoDem (12%, -1) et des listes Europe Écologie (11%, +0,5).
Le total de la gauche atteint 46%, dont 7% pour le NPA, 5,5% pour le Front de Gauche et 1,5% pour Lutte ouvrière, et le total droite 38%, dont 6% pour le MPF, 5,5% pour le Front National et 0,5% pour Debout la République.
A remarquer : les électeurs de Ségolène Royal sont de plus en plus nombreux à vouloir voter le 7 juin (+13 %). Le PS en tire logiquement les bénéfices.
Le festival de l'humour et du dessin de presse est supprimé. Il coûtait 60 000 euros au budget de la ville de Louviers. Par mauvais temps, il valait mieux en effet que Monsieur 9 % taille dans les dépenses somptuaires ou pas indispensables. Le mouvement engagé s'avère timide et la plupart des contribuables considèrent qu'il est encore très insuffisant.

Pour encourager le maire à accentuer la chasse au gaspi, nous avons décidé de poursuivre le festival de l'humour afin que Louviers conserve son titre de "première ville culturelle" comme aime à le répéter à l'envi le maire de Louviers. Ce n'est pas parce que la mairie met les pouces sur l'humour qu'on doit faire abstinence !
(Dessin JPR droits réservés)

Un fakir peut en cacher un autre…

Fakir PRG charmeur d’électeurs : C’est un fakir européen. Étonnant, non, pour un fakir ? Européen convaincu, il est totalement acquis au traité de Lisbonne (Mais il avait voté NON au traité de Maastricht !) dont le p’tit Nicolas revendique la paternité. Antisocialiste primaire, il n’est pas Vert pour autant ; il l’a été par le passé mais ne l’est plus, sauf de rage contre certains. Si vous parvenez à lui faire dire clairement quelle liste européenne il soutient et pour laquelle il va voter (celle du MODEM ?) vous avez gagné un tour de Marité gratuit sur la Seine à Pont-de-l’Arche à la fête à Neuneu… ! (Dessin JPR droits réservés)

« Si vous n’avez pas d’argent pour l’acheter, volez-le ! » disait le fameux slogan de feu Hara-Kiri. Indispensable à votre information avant de vous rendre dans l’isoloir pour voter le 7 juin prochain aux élections européennes, il ne vous reste que quelques jours pour lire le premier numéro national du Fakir. Il vous en coûtera 2,80 €. C’est un peu cher j’en conviens. Il aurait pu coûter 30% de moins. Il suffisait pour cela que sa direction accepte de le faire imprimer en Pologne. Car juste derrière le plombier polonais, il y a… devinez… l’imprimeur polonais, ou plus exactement des imprimeurs français qui ont délocalisé leur production en Pologne.

Créé en Picardie il y a dix ans par le journaliste François Ruffin – collaborateur régulier de Daniel Mermet pour son émission « Là-bas si j’y suis » sur France-Inter (tous les jours à 15 heures) et du Monde diplomatique –, et une bande de copains, le Fakir, sur sa lancée picarde, tente à présent une percée nationale. Rien d’anormal à cela. Avoir largement contribué à défaire Gilles de Robien dans son fief d’Amiens lui a donné des ailes et de nouvelles ambitions. Totalement indépendants des puissances financières, (Fakir n’est lié à aucun parti, aucun syndicat, aucune institution), ses journalistes proposent une information différente, roborative et rafraîchissante, telle qu’on n’en entend plus depuis longtemps, à de très rares exceptions près, sur les grands médias, télévisions, radios et presse écrite.

Sur l’Europe et sur ce qui se passe réellement à Bruxelles et à Strasbourg, les journalistes du Fakir ont longuement enquêté et travaillé. Et les résultats ne sont pas tristes. Entre l’Europe démocratique, sociale et protectrice des citoyens que veulent nous vendre la plupart des grands partis politiques de droite comme de gauche et la véritable Union européenne telle qu’elle existe réellement, il y a un fossé, que dis-je, un précipice. Un abîme même qui se traduit concrètement dans l’orientation politique ultra libérale de la Commission, dans les directives communautaires et dans les traités. Qu’il s’agisse du Traité constitutionnel européen (TCE) de 2005 auquel ont majoritairement et démocratiquement dit non les Français, les Néerlandais et les Irlandais, ou de son petit frère le Traité de Lisbonne qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Demandons leur comment on peut dans le même temps protéger les citoyens et programmer l’anéantissement des services publics, remparts contre les inégalités ? Comment on peut déclarer vouloir moraliser le capitalisme à Paris et interdire à Bruxelles la moindre limitation à la libre circulation des capitaux ? Etc.

On en apprend de belles sur la démocratie et les lobbies, sur le rôle véritable que joue l’Union européenne dans la lutte contre le changement climatique et dans les rapports économiques Nord-Sud. On en apprend aussi beaucoup sur les parcours antérieurs de celles et ceux qui, région par région, vont se présenter à nos suffrages. Et on en apprend encore sur bien d’autres sujets liés à cette Europe là. Cette Europe qui n’a pour seule obsession que d’accroître partout et dans tous les domaines la concurrence, et par voie de conséquence la précarité et l’insécurité. La première des insécurités dont souffrent aujourd’hui les Français comme tant d’autres Européens, ce n’est pas celle dont Nicolas Sarkozy nous rebat à nouveau les oreilles, c’est l’insécurité sociale due à la crise du capitalisme et derrière elle sa cohorte de misère et de drames humains. Alors, citoyens informés et éclairés, vous voterez en toute connaissance de cause et vous ne pourrez pas dire après cela que vous ne saviez pas.
Reynald Harlaut

Le Fakir, le seul le vrai, c’est un mensuel de 35 pages d’information en vente dans toutes les bonnes Maisons de la presse.
www.fakirpresse.info
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1 juin 2009

Christian renoncourt bas son précédent record : il a marché 160 km en 24 heures !

Pour sa 3e participation aux 24 heures de Rouen, Christian Renoncourt (dont la belle-sœur Kora Boufflert a remporté deux fois Paris Colmar la plus renommée des courses de grand fond à la marche, est championne de France des 24 heures de course à pied) a prouvé qu'il en avait sous la semelle. Alors que son record était de 144 kilomètres parcourus en marchant pendant 24 heures, il faut croire que le décor de l'île Lacroix lui a bien réussi puisqu'il a magnifiquement explosé ce record en terminant 2ème de la course toutes catégories confondues (20 au départ).
Il est vrai que Christian a de l'expérience. Il sait maintenant quand et comment s'alimenter, s'étirer... mais aussi planifier ses efforts pour dépasser les fameux caps de résistance : « après sept heures de marche, raconte-t-il, ça commence à faire mal. Savoir supporter la douleur fait partie du jeu. Ensuite, la courbe redescend et le corps s'adapte. Les trois dernières heures sont également difficiles mais on sait qu'on ira au bout. »
Ces partisans de l'effort patient, tenace, obstiné sont des gens très honorables. Ils ne sont pas dans le frivole, le futile. Ils se fixent un objectif et l'atteignent tôt ou tard. Une vraie leçon de vie.

La photo a été prise par son épouse Christine qui a assisté Christian Renoncourt durant 24 heures. Elle non plus n'a pas beaucoup dormi.

L'émission Ripostes disparaît de la grille de rentrée de France 5

La direction de France 5 a annoncé le 25 mai dernier, la fin de l'émission Ripostes animée et produite par Serge Moati. Depuis une décennie, je suivais de temps à autre cette émission. Avec le temps, Serge Moati en faisait trop et surtout, il n'arrivait plus à diriger les débats de manière à ce que les téléspectateurs puissent entendre et comprendre les arguments des uns et des autres.
L'émission de dimanche dernier, entièrement réservée aux candidats à l'élection européenne représentant les principales listes, fut caricaturale. Devedjian interrompait Weber, la tête de liste d'alternative libérale ne laissait pas parler Eva Joly. La nouvelle responsable nationale de Lutte ouvrière avait du mal à en placer une tandis que Nihous, colistier de Villiers, répétait les arguments développés en 2004, en 1999…«Chasse pêche et traditions» reste dans la tradition.
Faut-il pleurer, faut-il en rire ? Fait-il envie ou bien pitié ? Serge Moati est, en tout cas, invité à créer un magazine multiculturel le samedi. La direction de France 5 affirme " n'avoir rien à reprocher à Serge Moati, qui réalise une des meilleures audiences de France 5 chaque semaine ". Ce dernier conteste pourtant "la méthode" consistant à prévenir les intéressés au dernier moment. "La grille de France 5 va être profondément changée dès la rentrée et je souhaite que Serge Moati reste sur la chaîne", a déclaré au Monde Philippe Vilamitjana, directeur général de France 5 qui, prochainement, annoncera le nom de celui qui remplacera Serge Moati pour l'animation d'une nouvelle émission politique.

« Le 7 juin, ni dispersion, ni abstention »

A sept jours du scrutin, Martine Aubry vient d'écrire à tous les militants socialistes. Elle souligne que pour la première fois de l'histoire de l'Europe, les partis socialistes et socio-démocrates des 27 pays de l'Union européenne sont unis pour défendre le Manifesto, un autre modèle de société que celui défendu par la Droite qui fait de l'Europe un grand marché mettant en concurrence les biens mais aussi les services publics, les territoires ainsi que les hommes et les femmes.
Ce qui se profile, si la droite gagne avec l'appui de l'UMP et du MODEM, ce sont de nouvelles remises en cause des services publics, la privatisation de la santé et une nouvelle vague de libéralisation du travail. Faut-il rappeler que l'UMP a approuvé la directive portant à 65 heures le nombre d'heures travaillées par semaine !
La droite prépare un nouveau tour de vis fiscal après le 7 juin. L'amendement Lefebvre sur le travail (à la maison !) des malades et des femmes enceintes en dit long sur les objectifs de Fillon-Sarkozy. D'autyres mesures vont suivre : hausse du coût de la santé, fermeture des bureaux de poste, baisse des effectifs dans la fonction publique, allongement de la cotisation retraite…
Il faut donc une Gauche forte pour empêcher l'application de ces mesures. Ce que propose la Gauche PS-socio-démocrate c'est : un plan de relance de 100 milliards d'euros, la création de 10 millions d'emplois verts, un bouclier social de reconquête des services publics.
L'unité des socialistes est maintenant réalisée. Ce fut lent et difficile mais comme l'a dit Ségolène Royal « Unis, tout est possible, divisés, tout est perdu ». Les sondages évoluent, le PS remonte. Mais les commentaires sur les sondages ne peuvent remplacer un vrai débat sur quelle Europe nous voulons. Deux dangers menacent : « la dispersion des voix de Gauche et l'abstention ». Près d'un Français sur deux n'a pas décidé s'il allait voter ou non, ni fait définitivement son choix. Des marges de progression existent : « Tout confirme, indique Martine Aubry, que dans une élection comme celle-ci, tout se décide dans la dernière semaine. Une élection à un seul tour, à la proportionnelle, et avec des listes régionales, démontre que ceux et celles qui obtiendront moins de 8 % des voix n'auront aucun élu. » Il reste 7 jours pour convaincre, 7 jours pour être au rendez-vous historique du changement en Europe.

Un médecin pro-avortement assassiné au Kansas par un fanatique

Depuis l'adoption de la loi sur l'interruption volontaire de grossesse par le Parlement français sur proposition de Simone Veil, des centaines de milliers de femmes y ont eu recours. Pour que ces interruptions soient rendues possibles, il a fallu que les établissements publics de soins mettent en place des consultations prévues par la loi et fassent appel à des équipes médicales volontaires puisqu'une clause de conscience permet aux médecins de ne pas pratiquer d'IVG.
C'est ainsi que la plupart des villes de notre pays sont dotées de centres de planification familiale, de centres d'orthogénie, où les femmes « en détresse » ou ne désirant pas mener à terme leur grossesse obtiennent des informations sur la contraception et sur les aspects psychologiques et techniques d'une IVG.
Actuellement, le nombre d'IVG pratiquées en France est d'environ 220 000 par an, parmi lesquelles entre 156 000 et 172 000 sont déclarées. Depuis que la pratique est légale en France, le nombre d'IVG pratiquées annuellement a diminué et la part des interventions déclarées s'est accrue. En 1976 on comptait 250 000 IVG. En France, le débat sur l'IVG ne provoque plus de réelle violence même si des groupuscules et des religieux continuent de la combattre.

Aux Etats-Unis, l'IVG suscite toujours des débats agités. Les centres de planification et les hôpitaux pratiquant les IVG sont constamment harcelés. Les personnels y subissent des pressions morales, des agressions physiques parfois. Ainsi, on apprend qu'un médecin qui pratiquait les IVG depuis des décennies a été assassiné, ces jours derniers, alors qu'il participait à un office religieux dans une église située près de chez lui au Kansas.
Malheureusement, l'église catholique joue un rôle négatif. On a entendu, ces derniers jours, un évêque affirmer que ce qui s'était passé en Irlande pendant 60 ans dans les collèges privés (abus sexuels répétés et généralisés sur les enfants) n'était rien à côté des millions d'avortements pratiqués sur la planète. Ceux qui lisent ou entendent ces affirmations peuvent se sentir encouragés à redoubler d'hostilité à l'égard de l'IVG et de ceux et celles qui la pratiquent. Barack Obama, le président américain s'est dit « choqué et indigné » après l'assassinat du Dr George Tiller. il a ajouté : «Quelles que soient nos divergences profondes en tant qu'Américains par rapport aux questions difficiles que suscite l'avortement, elles ne peuvent se régler par de haineux actes de violence».

31 mai 2009

L'UMP stagne et le PS remonte

Dans un sondage paru aujourd'hui dans Le Parisien libéré, on constate que l'UMP baisse à 25 % (-1) des intentions de vote, le PS confirme à 21 %, le MODEM perd un point à 13 % tandis que les autres partis en lice maintiennent à peu près leurs positions. Europe écologie est stable à 9 %, le FN est à 8 % (+1) le Front de Gauche à 6 % (+1) La liste Villiers à 6 %, le NPA à 5 % (-1) les autres listes se partageant les miettes restantes. Le taux d'abstention s'élève à 55 % !
Un constat : la campagne anti-Sarkozy commence à porter ses fruits et risque bien de s'amplifier dans la dernière semaine de réflexion de la part des électeurs. Le PS est autour de 20 à 22 %, à lui d'accroître ses efforts pour ne pas décrocher. Aux militants et sympathisants de mouiller le maillot et de faire connaître le programme du PSE : emprunt de 100 milliards d'euros pour réaliser des grands travaux, harmonisation sociale et fiscale avec SMIC généralisé, défense des services publics, lutte prioritaire contre le réchauffement climatique, juste répartition des revenus, lutte contre les délocalisations…dimanche 7 juin, votez !

Le samedi des papillons lovériens

C'est maintenant devenu une habitude. Le samedi, les papillons, quel que soit le temps, sont attirés par les pare-brise des voitures stationnées dans la rue du 8 mai. Hier, comme il faisait beau, les papillons étaient encore plus nombreux qu'à l'habitude. Il faut dire que la police municipale avait reçu les renforts de la police nationale. Bruno Canivet, l'adjoint à la tranquillité (quel euphémisme !) l'a déclaré : il sera intransigeant avec les auteurs des contraventions.
A sa décharge, il faut bien reconnaître que la circulation, le samedi, dans la rue du 8 mai est un vrai gymkhana. Alors proposons une idée neuve (qui doit bien avoir vingt ans d'âge) : mettons la rue du 8 mai en sens unique dans sa totalité. Les automobilistes qui attendront 10 minutes pour s'engager sur le boulevard Jules Ferry ou la Place du Champ de ville chercheront sans doute une autre solution. Un maire de mes amis avait mis l'ensemble de la rue du Matrey en voie piétonne. Cette solution fut abandonnée. Et si on y réfléchissait à nouveau ? La mairie ne peut pas se contenter de verbaliser.