16 mai 2009

Quel avenir pour Jean-Pierre Nicolas, député de l'Eure ?

On ne l'a peut-être pas noté suffisamment. Jean-Pierre Nicolas (député UMP de l'Eure) n'a, semble-t-il, pas participé au vote de la loi HADOPI dite loi création et Internet. Cette décision indique que M. Nicolas n'a pas le doigt sur la couture du pantalon et qu'il est capable de passer outre la volonté de Jean-François Copé, président du groupe UMP. Un acte d'autonomie.
On me dit aussi que Jean-Pierre Nicolas n'a plus d'avenir politique et que dans l'Eure, Bruno Le Maire (conseiller municipal d'Evreux, secrétaire d'Etat aux affaires européennes) l'aurait déjà sacrifié eu égard à son âge. D'où des relations difficiles avec l'appareil UMP et les élus UMP qu'ils soient députés ou sénateurs et ce n'est pas ce qui manque dans l'Eure.
Alfred Recours, ancien député PS et ancien candidat contre M. Nicolas, n'avait été battu que de quelques centaines de voix lors des dernières élections législatives. Michel Champredon a même gagné la municipale face à M. Nicolas, maire sortant d'Evreux, dans des conditions pour le moins extraordinaires. Voilà donc une circonscription qui a déjà été tenue par la Gauche et qui pourrait très légitimement retomber dans son escarcelle. Evidemment, dans ce domaine, rien n'est écrit mais tout est ouvert. Et possible.

15 mai 2009

Ne nous désintéressons pas des élections européennes

Est-il exact que ni les politiques, ni la presse, ni les électeurs ne s'intéressent aux élections européennes ? Si oui, alors à quoi bon aller voter le 7 juin ? Reynald Harlaut, sur ce blog, a dit tout le mal qu'il pensait de l'abstention qui pourrait atteindre des sommets. La démocratie, en effet, requiert, pour être efficace et efficiente, la participation des citoyens. Il est de la responsabilité des partis politiques de favoriser cette participation. En les informant (Internet, journaux, tracts, réunions publiques) en leur expliquant les enjeux de ces Européennes, en essayant de leur faire comprendre les différents rôles remplis par la Commission, le conseil des chefs d'Etats, le conseil des ministres, le parlement européen.
Alors que cette mécanique est compliquée, lointaine, et que les citoyens n'ont pas encore intégré la géographie européenne, ils savent aussi que des industriels délocalisent en Hongrie, en Roumanie, en Tchéquie etc. que les licenciements programmés dans nombre d'entreprises françaises ne sont pas tous liés à la crise économique. Comment protéger les salariés français ? Voilà la première question qu'il faut se poser dans cette campagne sans sombrer dans le protectionnisme. Comment lutter contre le dumping social et fiscal alors que la Pologne et les autres pays de l'Est n'ont pas le même niveau de vie que les occidentaux ? Comment poursuivre la lutte contre le réchauffement climatique et les dommages écologiques sans remettre en cause une certaine croissance condition de la création d'emplois ? Et surtout, comment empêcher la remise en cause des services publics si nécessaires pour assurer une égalité des chances dans l'éducation, la santé, la justice…
Le parlement européen n'aura pas la même influence si une majorité libérale est reconduite ou si la gauche socialiste et sociale-démocrate devient la force la plus importante. On nous assure avant le vote que M. Barroso sera reconduit à la tête de la Commission alors que chacun a pu juger son incompétence lors de l'éclatement de la crise financière à l'automne 2008 ? C'est aussi pour peser sur ces choix qu'il faut voter le 7 juin prochain.
Il est évident que le mode de scrutin en France est une catastrophe. Définir huit grandes régions totalement « construites » artificiellement sans lien avec les territoires, contraindre les partis politiques à choisir leurs candidats en fonction de critères obscurs, désigner des têtes de listes totalement inconnues au bataillon sauf dans un périmètre restreint, voilà qui ne peut pas susciter un grand élan. Alors, entre pratiquer l'antisarkozysme systématique et avancer des propositions, le parti socialiste hésite. Les électeurs aussi bien sûr. Martine Aubry doit donc montrer le chemin. C'est ce qu'elle fera à Rouen le lundi 25 Mai en tenant un grand meeting interrégional à Rouen à 19 heures au parc Expo. Laurent Fabius, Gilles Pargneaux et Estelle Grelier seront également présents.

14 mai 2009

Agression raciste de la part de militants du Front national à Marseille

La direction du Front national peut bien indiquer qu'elle a exclu de ce parti trois des agresseurs du « Noir » qui a eu le malheur d'être là et…Noir, il n'empêche que le fait divers relaté hier par des journaux et agences de presse ne laisse pas d'inquiéter. Après un meeting de Jean-Marie Le Pen, à Marseille, cinq fanatiques «éméchés » (quelle excuse !) s'en sont pris à une personne qui avait le seul tort de ne pas avoir la même couleur de peau qu'eux et l'ont tabassée à coups de pied et de poing justifiant une incapacité de travail de plusieurs jours. Heureusement, des témoins se sont interposés et ont appelé les gendarmes. Les auteurs de cette violence raciste ont été interpellés quelques minutes après les faits et, présentés à la victime, reconnus sur le champ.

On comprend l'embarras de la direction du FN qui tente de présenter une face propre aux électeurs. Malheureusement pour elle, les vrais ressorts d'une adhésion à ce parti réapparaissent tôt ou tard et ce n'est pas franchement reluisant. Après le renouvellement du « détail » de l'histoire de la seconde guerre mondiale que serait la Shoah, démontrant un esprit révisionniste absolu chez Le Pen, les actes racistes de ses admirateurs démontrent bien que la xénophobie et la violence demeurent des constantes que Marine Le Pen ne parvient pas à faire oublier. La future chef du parti d'extrême-droite tente tout ce qu'elle peut pour devenir respectable mais il y a toujours des petits malins pour exprimer sincèrement et concrètement l'idéologie de ce parti. Si Sarkozy est parvenu à réduire l'influence du Front national en quantité de voix, il n'a pas réussi à éradiquer ses idées (1) auxquelles les instituts de sondage accordent entre 7 et 8 % aux prochaines élections européennes.

On sait bien que le FN est sous-estimé (malgré les corrections des sondeurs) dans les enquêtes d'opinion. Je n'ose imaginer qu'il pourrait atteindre 10 % lors du scrutin du 7 juin. Les parlementaires européens ont dû modifier le règlement intérieur de leur assemblée pour éviter le discours (éventuel) du doyen Le Pen. Il existe un autre moyen d'éviter pareille menace : voter pour le Parti socialiste ou tout autre parti républicain.

(1) L'annonce, pendant la campagne présidentielle, de la création d'un ministère de l'identité nationale, de l'immigration et de l'intégration n'avait pas d'autre but que d'aller pêcher les voix des électeurs de Le Pen.

Grand meeting socialiste et républicain à Val-de-Reuil le 26 mai

Lors de la manifestation de soutien aux licenciés de Tyco à Louviers. (photo JCH)
Les élections européennes auront lieu le dimanche 7 juin. Il n'y aura qu'un seul tour. L'Europe ne semble pas mobiliser l’opinion et pourtant les décisions qui seront prises à Bruxelles seront déterminantes pour l'emploi, le social, l'environnement, la santé, pour notre avenir. La campagne se fait en catimini et cela bénéficie au tandem Sarkozy-Baroso. Ils préfèrent qu'il n'y ait aucun débat sur leurs échecs, la crise financière, la montée du chômage. Au contraire, avec la liste « Changeons l’Europe maintenant », les socialistes avancent des propositions.
Le 26 mai à 20 heures, au théâtre des Chalands de Val-de-Reuil, Yves Léonard, le premier secrétaire de la fédération de l'Eure, les militants et les sympathisants invitent toutes les forces de Gauche, les femmes et les hommes de bonne volonté et de progrès à se réunir pour un grand meeting républicain.
Avec Pervenche Bérès, présidente de la commission Economie du parlement de Strasbourg, saluée pour son travail, sa présence et ses combats, qui éclairera notre discussion ainsi que le lui a demandé Marc-Antoine Jamet , maire de Val-de-Reuil et membre du Conseil national du PS, avec Gilles Pargneaux, tête de liste des socialistes pour la grande région Nord-Ouest, et Estelle Grelier, présidente de la communauté de communes de Fécamp, candidate des Haut-Normands et des Eurois aux élections européennes, seconde de notre liste, nous avons besoin ce soir-là de votre présence active, personnelle et de tous ceux que vous pourrez contacter et convaincre. Nous avons besoin de vous pour défendre nos idées et nos valeurs en Europe.
Nous comptons sur vous. Vous pouvez confirmer votre présence à l'adresse mail suivante : psvaldereuil@yahoo.fr.

13 mai 2009

Val à Radio-France : tremblez gens de la maison ronde !

Il ne m'est pas possible de laisser passer l'arrivée de Philippe Val à un poste (à définir) au sein de la direction de Radio-France sans en dire quelques mots. J'ai connu Philippe Val quand il faisait l'histrion chanteur avec Font. Il est passé par Louviers, à la salle des fêtes, pour amuser le public, ce qu'il fit avec brio et un talent certain. Quand il a pris la tête de Charlie Hebdo, nous étions nombreux à apprécier sa marginalité insolente et son journal anticonformiste. Il y avait les lecteurs du Canard Enchaîné et d'autres qui lisaient Charlie Hebdo, les soixante huitards ou leurs enfants formés au même esprit satirique et animés d'une joie iconoclaste.
Malheureusement pour lui, Val a surgi sur les écrans télé. On le vit ici, on le vit là, on l'entendit dans « N'ayons pas peur des mots » avec Samuel Etienne. Au fil des jours, Val se prit la tête, il devint l'un des journalistes systématiquement invités à donner « son avis sur tout et surtout son avis » comme disait Coluche. Alors, il s'est mis à railler, à dérailler, à traiter Laurent Fabius de « criminel » parce qu'il préconisait de voter non au projet de traité constitutionnel. L'avantage des fous du roi, c'est qu'ils sont fous sans être rois. Ils n'assument pas les conséquences de leurs propos ou de leurs actes. Val est alors devenu un fidèle de la cour. Nicolas Sarkozy l'a pris sous son aîle. L'affaire des caricatures de Mahomet a achevé le processus d'aliénation. Val s'est transformé en valet…un journaliste de plus dans la valetaille sarkoziste déjà bien fournie.
On savait, affirme Siné, depuis décembre dernier, que Val allait atterrir à Radio-France, la radio de la France. Hissez les couleurs. L'internationaliste est devenu godillot. Tremblez, gens de la maison ronde !

Reynald Harlaut : « abstention piège à cons »

« Dans notre culture républicaine, il est très mal vu de soutenir l’abstention. Voter est un devoir civique. L’abstention n’est pas perçue en France comme un signe de bonne santé pour la démocratie. Et nous sommes toujours surpris de constater que les États-Unis qui se pensent comme la démocratie la plus avancée au monde sont un des pays à avoir le plus fort taux d’abstention à leurs élections. Alors en France, on n’appelle pas ouvertement à l’abstention. Mais de semaine en semaine on abreuve les médias de sondages annonçant comme une certitude inévitable un taux d’abstention record aux prochaines élections européennes autour de 65%. C’est là en quelque sorte un message subliminal envoyés aux électeurs qui leur dit : « vous voyez bien, voter aux prochaines élections européennes ne servira à rien puisque deux Français sur trois ne se rendront pas aux urnes ». On voudrait les dissuader d’aller voter qu’on ne s’y prendrait pas autrement. D’autant qu’on ajoute : « Que voulez-vous, ce n’est pas étonnant, les Français ne comprennent rien à l’Union européenne ». Ce sont les mêmes qui après le référendum de 2005 sur le Traité constitutionnel européen (TCE) auquel les Français ont dit non, avaient expliqué la participation record par un « vote de la peur ».

La mise en pièces des services publics

Ce qu’il faut dire aux Français qu’ils comprendront, c’est qu’aujourd’hui, 80% des textes de lois votés par l’Assemblée nationale sont la transposition de directives européennes. Car, s’ils ne s’occupent pas de politique, la politique, elle, s’occupe d’eux. La mise en pièces des services publics appelés dans le jargon européen Services d’Intérêt Général (SIG) tels que ceux de La Poste, de France Télécom, de l’énergie avec la privatisation de GDF et bientôt celle d’EDF, l’ouverture à la concurrence dans les transports ferroviaires qui va mettre à genoux la SNCF et qui à terme verra la disparition de ce qui reste des réseaux secondaires pas assez rentables, toutes ces mesures d’essence libérale sont le résultat des décisions prises par les instances de l’Union européenne avec l’accord des gouvernements des pays membres, qu’ils soient de droite ou de gauche.

 La concurrence libre comme obsession et jusqu’à la folie

Au nom de cette même idéologie libérale imposée par l’Union européenne, dans deux ans, en France, on pourra en toute légalité fabriquer du vin rosé en mélangeant du vin rouge et du vin blanc. On pourra planter de la vigne ici ou là sans autorisation. Et l’on pourra ajouter dans les vins, de l’eau, du sucre et des copeaux de bois pour leur donner le goût du fût, toutes pratiques jusqu’à présent strictement interdites. S’en sera donc terminé avec la notion de terroir et les appellations contrôlées. C’est ce modèle de consommation et de société que la folie libérale de l’Union européenne met chaque jour, pas à pas, en place. Laisserons-nous faire cela ? Si c’est ainsi que nous voulons vivre, laissons faire l’Union européenne et tous ceux qui nous gouvernent en la soutenant et n’allons pas voter. L’abstention, ils ne peuvent rêver mieux.

 La pérennisation de ces politiques par la ratification du Traité de Lisbonne

Tout ce que nous venons d’écrire sur les services publics et la libre concurrence, éclairé par ce dernier exemple, c’est, on le comprend aisément, ce que n’osent nous dire en face tous les grands partis politiques de droite comme de gauche, ralliés volontairement ou tacitement à la politique libérale de l’Union européenne mais tous favorables à la signature du Traité de Lisbonne, abusivement qualifié de traité simplifié, mais copie quasiment conforme, embrouilles en sus, du Traité constitutionnel européen. La concurrence libre, l’interdiction d’instituer la moindre entrave à la circulation des capitaux dans l’Union européenne et dans le monde, favorisant ainsi le dumping social, la libre circulation des marchandises dans le monde en contradiction totale avec l’impérieuse nécessité écologique de réduire l’empreinte carbone, l’interdiction de procéder à l’harmonisation sociale en partant des acquis sociaux existants dans les pays membres de l’Union européenne, tout cela figure en toutes lettres dans le Traité de Lisbonne dont toutes les grandes formations politiques françaises et européennes réclament la ratification.

La vision de Pierre Mendès France en 1957

Pour conclure, méditons cet extrait du discours que fit Pierre Mendès France devant la Représentation nationale le 18 janvier 1957 à propos du Traité de Rome dont il craignait les effets néfastes : « Le projet du marché commun tel qu’il nous est présenté est basé sur le libéralisme classique du XXème siècle selon lequel la concurrence pure et simple règle tous les problèmes. L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, elle recourt soit à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle au nom de la technique exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique au sens le plus large du mot, nationale et internationale. » Refusons d’abdiquer ! Reprenons en main dès demain notre destin. Et pour cela, votons ! »

Reynald Harlaut

 

12 mai 2009

Européennes : un sondage IFOP donne le MODEM et le PS à la baisse

Un sondage IFOP du 11 mai (le plus récent à être publié) concernant les intentions de vote à l'occasion des prochaines élections européennes donne les résultats suivants : Lutte Ouvrière (2 %) Nouveau Parti anticapitaliste (7 %) PCF et Parti de Gauche-Mélenchon (6,5%) Parti socialiste (21,5 %) Verts (7 %) Modem (13,5 %) UMP-NC (27 %) MPF de Villiers (5 %) Front national (7,5 %) etc.
Le premier constat à faire est que le Parti socialiste est en baisse d'un point et demi par rapport au dernier sondage du même institut. L'UMP gagne un demi-point, le PCF-Parti de Gauche progresse aussi tandis que les Verts perdent quelques plumes. Le MODEM perd un point également. Le NPA et le FN restent à leur étiage du 24 avril. Second constat : malgré la politique désatreuse conduite par Fillon-Sarkozy, l'UMP-NC conserve le cap des 27 % également avancés par d'autres instituts.
Face aux sondages il ne faut surtout pas paniquer mais les résultats des élections présidentielles et législatives nous ont appris que les méthodes utilisées offrent une «certaine» fiabilité et je ne suis pas de ceux qui honnissent les sondages sous prétexte qu'ils ne sont pas favorables (provisoirement ?) au parti que je soutiens.
Deux attitudes possibles : la résignation ou la réaction. Je suis évidemment enclin à encourager le Parti socialiste, ses adhérents, ses élus, ses sympathisants, à redoubler d'efforts pour marcher vers les 25 % des suffrages, un objectif difficile mais atteignable si la campagne prend du nerf et fait preuve d'une certaine audace. Ne nous laissons pas enfermer dans les discours simplistes. Rappelons que la campagne des candidats PS se décline selon deux chapitres essentiels : le grand plan de relance économique de l'ampleur de celui de Barack Obama et le pacte de progrès social qui doit soutenir la consommation populaire, principal moteur de la reprise.
Il serait quand même catastrophique que les Français placent en tête les listes de ceux et celles qui, depuis deux ans, mènent une politique injuste, antisociale ou se contrefichent du Parlement de Strasbourg à l'image de Rachida Dati qui, assure Daniel Cohn-Bendit, ne siègera pas.
Le suivi des sondages d'intentions de votes au élections européennes du 7 juin 2009 en France.

(1) Un sondage Opinionway est également sorti aujourd'hui : A la question "si les élections européennes avaient lieu dimanche prochain, pour laquelle des listes suivantes y aurait-il le plus de chances que vous votiez?", 27% des personnes interrogées répondent UMP (-1% par rapport au précédent baromètre d'avril) et 22% PS (-1%). Le MoDem arrive 3ème avec 13% (+1), suivi d'Europe Ecologie, 9% (-1%).
Le NPA recueille 7% des intentions de voix (inchangé), autant que le Front national (+1). Ils sont suivis du Front de Gauche (PC-Parti de Gauche) et de Libertas (MPF-CPNT), 5% chacun (inchangés). Lutte ouvrière obtient 2% des intentions de voix, l'Alliance écologique indépendante et Debout la République 1%. L'ensemble des autres listes totalise 1%.

Vous pouvez accéder à cette infographie en ligne sur lemonde.fr.
http://www.lemonde.fr/elections-europeennes/infographie/2009/05/11/intentions-de-vote-aux-elections-europeennes_1191696_1168667.html

Les socialistes à Evreux : Changeons l'Europe maintenant !

De gauche à droite : Jean-Louis Destans (président du conseil général de l'Eure) Gilles Pargneaux, Alain Le Vern (président de la Région Haute-Normandie) Laurent Fabius, Clotilde Valter, Michel Champredon (maire d'Evreux) Estelle Grelier, Bruno Detourné (président national du MJS et candidat) et Yves Léonard (Premier secrétaire de la fédération de l'Eure du PS).
La première bonne surprise de la réunion organisée à Evreux, ce lundi, par la fédération de l'Eure du PS ce fut la présence de Michel Champredon, maire de la ville, heureux de retrouver des visages familiers et ravi de cotoyer ses ex-nouveaux (bientôt ?) camarades. La seconde bonne surprise ce fut l'intervention de Gilles Pargneaux, tête de la liste PS aux Européennes dans la région du grand Nord-Ouest (1). Je comprends, maintenant, pourquoi Martine Aubry en a fait l'un de ses proches. L'homme est concret, dynamique, convaincu et convaincant. Il sera un bon député européen. La troisième bonne surprise, ce fut la prestation d'Estelle Grelier, « la locale » de l'étape puisqu'Estelle est vice-présidente du conseil régional de Haute-Normandie et fécampoise. Estelle prend de l'assurance, rôde son argumentation, solidifie son discours. Retenons les passages sur l'Europe sociale et l'harmonisation fiscale, le débat sur l'enseignement supérieur, après que Gilles Pargneaux avait mis en avant les cinq points essentiels du programme (le Manifesto) des 27 partis socialistes et socio-démocrates : Europe juste, Europe créatrice d'emplois, Europe solidaire, Europe modèle de développement durable, Europe forte plus proche des citoyens « qui protège des délocalisations et des dérives du capitalisme financier. »
Laurent Fabius, lui, n'est plus une surprise. Il maîtrise son sujet avec le talent du sculpteur peaufinant son œuvre. Il résume l'élection à quelques points essentiels : donner une bonne tape à Sarkozy en plaçant le PS largement en tête : « sinon, au soir de l'élection, il se glorifiera d'un résultat l'incitant à poursuivre sa politique. » Il s'étonne que la presse ne relève pas ce paradoxe extraordinaire : « Après avoir fait toute la campagne électorale présidentielle contre le modèle social français, la droite nous assure aujourd'hui que grâce à ce modèle social, les effets de la crise financière et sociale sont atténués dans notre pays. »

Pour Laurent Fabius, l'élection européenne, qui ne passionne pas les foules, peut être la première occasion d'envoyer un message fort de défiance au pouvoir sarkozien en place : « Ce message ? Nous voulons une autre politique économique et sociale. » Qui peut incarner cette autre politique en France et en Europe, ce sont les socialistes et les membres de la gauche sociale démocrate ! La majorité d'alternance sera là « même si les autres votes sont respectables mais ils iront dans les nuages…» Qu'on le veuille ou non, les deux grandes forces européennes sont la droite libérale et la gauche socialiste et sociale-démocrate…« et avec des socialistes français un peu plus à gauche que d'autres, ce qui n'étonnera personne. »
Sur les délocalisations et les licenciements boursiers, Laurent Fabius avance une proposition qu'il faudra vendre à toute la Gauche européenne : « plutôt que d'interdire les licenciements, proposition irréaliste, je suggère de frapper les entreprises là où ça fait mal : au portefeuille. Il faut convaincre la future majorité de gauche d'obliger les patrons à verser deux ans de salaire à tout licencié et à payer deux ans de taxes aux collectivités. Je pense qu'ils y regarderont à deux fois avant de supprimer les emplois. »

Prochaine étape locale, le 26 mai. Je reviendrai en détail prochainement sur cette journée qui verra Estelle Grelier et quelques autres aller sur le terrain à la rencontre des habitants de Pont-de-l'Arche, Louviers et Val-de-Reuil.
(1) La région du grand nord-ouest compte les régions suivantes : le Nord, le Pas-de-Calais, la Picardie, les Haute et Basse-Normandie.
Une réunion est prévue jeudi aux Andelys. Information sur http://www.ps-lesandelys.org/

La chorale d’adultes de l’École de musique de Louviers fête ses dix ans

Lors d'un concert de Sainte-Cécile
Le mardi 19 mai, à 20 h 30, à Louviers, salle du Grand Forum, la chorale d'adultes de l'École municipale de musique Maurice Duruflé de Louviers offre un concert gratuit pour fêter ses dix années d'existence.
Née en septembre 1999 et dirigée depuis sa création par Lydia Morvan-Vincent, la chorale d’adultes rassemble bon an mal an dans ses quatre pupitres : soprani, alti, ténors et basses, une cinquantaine de chanteurs, preuve s’il en était besoin du succès qu’elle rencontre et de sa vitalité. Nombreux aujourd’hui sont ceux parmi ses membres qui faisaient partie des fondateurs. Nul doute que le talent, le dynamisme et la générosité de son chef de chœur n’y sont pas étrangers. Forte de ce succès, Lydia Morvan-Vincent a pu quelques années plus tard mettre en place l’Atelier vocal, composé d’une vingtaine de chanteurs afin de s’ouvrir à un répertoire plus intimiste de musique de chambre. Il participera au concert.
Autour du thème du cinéma et des musiques de films, il sera proposé un répertoire varié, allant du classique à la variété en passant par le jazz, ainsi que les coups de cœur des uns et des autres, en solistes ou en petits groupes.
Deux formations accompagneront musicalement les chanteurs. D’une part, l’orchestre à cordes de l’École de musique pour le célèbre Hallelujah du Messie de Haendel pour lequel, rejoints par les choristes de l’École municipale de musique de Val-de-Reuil, ils seront plus de 80 chanteurs sur scène. D’autre part l’Harmonie municipale dirigée par Éric Boyer, avec laquelle la chorale interprétera les musiques de films d’Enio Morricone (Il était une fois dans l’Ouest) et d’Andrew Lloyd Webber (Le Fantôme de l’Opéra). Lully, Haendel, Mozart, Farinelli, Verdi, Léo Delibes, Éd. Di Capua, Léonard Bernstein, Vangelis, Michel Legrand, etc… seront au programme. Une belle soirée en perspective à ne pas manquer.
L'entrée est libre sur réservation à l'École de musique : Tél. 02 32 25 23 89.

11 mai 2009

Kouchner vote UMP et Allègre fait des avances à Sarkozy

Après un suspense insoutenable qui a mis en transes la France entière, passionnée, attentive, émue, Bernard Kouchner a finalement décidé, après maintes hésitations, de faire savoir publiquement qu'il apporterait sa voix à la liste UMP Ile-de-France lors des prochaines élections européennes.
Ce suspense était dû, selon les propos du ministre des Affaires étrangères, au fait qu'il disait devoir attendre la publication des programmes des uns (l'UMP) et des autres (le PS) avant de se déterminer. Aucun des deux programmes n'a été publié depuis cette annonce, ce qui n'a pas empêché Kouchner de prendre sa décision ô combien importante…pour lui.
Parce que franchement, si quelqu'un se moque du choix de Kouchner, ce sont les Français. Je dirais même plus, Les Français s'en tapent complètement. Ils sont 40 % à être à peu près certains d'aller voter le 7 juin alors, imaginez l'importance du vote de ce personnage radical de gauche puis socialiste, puis radical de gauche à nouveau puis UMP…maintenant.

Passons à autre chose de plus gai. Claude Allègre, ancien ministre de Lionel Jospin, a fait ses offres de services à Nicolas Sarkozy. Le scientifique qui nie le réchauffement climatique se propose de prendre la tête d'un grand ministère de l'industrie et de la recherche. Il se dit que Claude Allègre a laissé de tels souvenirs dans la mémoire des enseignants français que ses relations avec les enseignants chercheurs vont en être excellentes. On avait Darcos et Pécresse, on aura Allègre. De quoi se réjouir pour animer la rue et les manifs.

Loi dite « Hadopi » : menaces sur les libertés fondamentales

« La Ligue des droits de l'homme dénonce les menaces d’atteintes aux libertés fondamentales contenues dans le projet de loi « création et Internet. » Les œuvres de l’esprit doivent être protégées contre leur diffusion sans autorisation, sur internet comme sur tout média. Le droit d’auteur est un droit de l’Homme, et la DUDH a su créer un équilibre entre la protection des auteurs et le droit du public à accéder à la culture (article 27).
Cet équilibre est menacé par le projet de loi « création et Internet » qui doit être voté aujourd’hui à l’Assemblée nationale, car celui-ci contient des dispositions qui menacent les libertés fondamentales, comme la suspension par une autorité administrative de l’accès à Internet, hors du contrôle du juge judiciaire, gardien des libertés fondamentales.
La « riposte graduée » a été critiquée par le Contrôleur européen de la protection des données, préconisant le recours au juge plutôt qu’à la sanction administrative. C’est aussi le point de vue de la Commission européenne, qui a fait savoir au gouvernement français en novembre 2008 que le projet notifié n’était pas compatible avec la directive 2002/22/CE du Parlement européen et du Conseil du 7 mars 2002 concernant le service universel et les droits des utilisateurs au regard des réseaux et services de communications électroniques (directive « service universel ») qui garantit un ensemble minimal de services, y compris un accès fonctionnel à Internet, un raccordement en position déterminée au réseau téléphonique public. Cela concerne non seulement les appels téléphoniques mais aussi les communications de données, à des débits suffisants pour permettre un accès fonctionnel à Internet. La Commission prône d’abandonner la suspension de l’accès pour le passage en bas débit, pour que l’internaute puisse conserver la messagerie. Elle note que l’internaute, contrairement à ce que dit le gouvernement français, sera soumis à une double peine, pénale et administrative : la suspension de la connexion n’est donc pas instaurée en lieu et place de la pénalisation.
Enfin, le Parlement européen a adopté le 6 mai dernier une disposition avec laquelle le projet de loi est en contradiction : « aucune restriction ne peut être imposée aux droits et libertés fondamentaux des utilisateurs finaux sans décision préalable des autorités judiciaires ».
Le projet de loi qui doit être voté aujourd’hui s’exposerait donc, s’il était adopté, à de nombreuses critiques : cumul de sanctions, suppression d’Internet et de la messagerie hors contrôle du juge, fichage des internautes, surveillance de et par les fournisseurs d’accès, sanction collective (la connexion Internet bénéficie le plus souvent à un foyer) en opposition avec le principe de la sanction d’un auteur identifié… Le gouvernement français a choisi ainsi le meilleur moyen de rendre le droit d’auteur impopulaire, en France et en Europe. »