2 mai 2009

Franck Martin vire à droite et c'est là qu'il finira

Aux Européennes prochaines, Franck Martin, maire de Louviers, « choisira entre les Verts et le MODEM. » Entre les deux (les Verts de Gauche et le MODEM de Droite) son cœur balance. Il vient même de faire part de ses hésitations sur Caméradiagonale, le site de son ami José Alcala.
Le président départemental du PRG dit ne plus avoir les réponses qu'il attendait de la part du PS. Ayant maintenant la certitude que le clivage « Droite-Gauche » est « un clivage bloquant mais qui structure encore le corps électoral français » l'orphelin de liste PRG aux européennes se sent à l'aise dans la liberté qu'il a d'aller et venir à droite à gauche « pour faire bouger les lignes. »Et faire en quelque sorte son marché des idées.

J'ai le souvenir d'un Franck Martin candidat aux cantonales dans les années quatre-vingt dix avec le soutien des Verts et de quelques autres. J'ai le souvenir d'un Franck Martin invitant des dirigeants du Mouvement des citoyens de Jean-Pierre Chevènement auquel il voulait adhérer. J'ai le souvenir d'un Franck Martin menaçant de partir aux régionales avec Hervé Morin (Nouveau Centre) au cas où le PS ne cèderait pas à ses exigences. J'ai le souvenir récent d'un Franck Martin se présentant contre François Loncle (PS) au premier tour des législatives, et essuyant une cuisante défaite. J'ai aussi le souvenir d'un homme membre de « Désir d'avenir » (Ségolène Royal) qui maintenant fait la cour à Corinne Lepage et donc à François Bayrou (MODEM). Mais jusqu'où ira-t-il ? Cantonales, régionales…que d'étiquettes en perspective !

Comme l'homme est joueur de Go et d'échecs, cela veut dire que, dans l'instant, il pense que François Bayrou pourrait être la roue de secours politique du maire de Louviers qu'il est. Il a bien compris qu'à Gauche son avenir était maintenant bouché. Le terrain est sérieusement occupé à Louviers par le PS, le vrai PC, le NPA ainsi que le Front de Gauche. Le recentrage…centriste se poursuit donc à vive allure et on a compris ce que voulait dire « faire bouger les lignes. » Franck Martin vire à droite et c'est là qu'il finira. Les radicaux de Droite et de Gauche vont se PACSER, participer à la recomposition du centre (donc de la droite) et voler au secours de la victoire du Béarnais si celui-ci est en mesure de gagner la présidentielle. Au Go ou aux échecs, les coups de préparent de loin. Je parie que le PRG choisira le MODEM…D'ailleurs sur son site, Corinne Lepage ne se prive pas pour vanter l'heureuse discussion qu'elle a eue avec son collègue du PRG et des non moins joyeuses conséquences qu'elle en tire. Il aura fallu attendre quelques mois mais la situation politique s'éclaircit sérieusement. Quant aux Verts (de Gauche) ils en rougissent de honte.

Dalongeville exclu du PS : c'est bien le moins que la Fédération du Nord-Pas-de-Calais puisse faire

Mardi dernier, la Fédération socialiste du Nord-Pas-de-Calais a pris la décision d'exclure le maire d'Hénin-Beaumont et plusieurs autres élus membres du Parti socialiste, après que le maire a été mis en examen pour faux en écritures et divers autres délits qui auraient coûté à la collectivité près de quatre millions d'euros !
L'histoire de ce maire est intéressante. Il s'était présenté en opposant au candidat officiel du PS et avait constitué une liste d'union (il fut réintégré ensuite) après que Marie-Noëlle Lienemann avait « obtenu » des garanties sur le poste financier et le nom du responsable du budget. Tout cela a volé en éclats en quelques mois. Un rapport de la Chambre régionale des comptes a pointé des dysfonctionnements et des illégalités flagrantes. Le budget 2009 a été rejeté par une partie des membres de la majorité de gauche que le maire a démis de leurs fonctions d'adjoints. Puis la justice s'en est mêlée et voilà que M. Dalongeville est dans la panade. Lui et quelques amis proches qui l'auraient aidé à détourner des fonds publics. Il n'est pas le premier élu (et de Gauche !) à avoir des ennuis avec la justice. Dalongeville est jeune (36 ans) il a la tête comme un chou-fleur tellement elle a enflé depuis les élections et comme le pouvoir n'est pas un élément modérateur, il a confondu les caisses de la ville avec sa bourse personnelle malgré la vigilance des autorités de l'Etat.
Que ce Monsieur Dalongeville soit exclu du PS, c'est bien le moins que la fédération du Nord-Pas-de-Calais puisse faire. Elle doit aller plus loin encore en se constituant partie civile et se considérer comme diffamée par Dalongeville à qui elle doit demander des dommages et intérêts. Ces soi-disant hommes de Gauche qui mettent la main dans la caisse font du tort à la politique, à la Gauche et sont du pain bénit pour Marine Le Pen, conseillère municipale d'Hénin-Beaumont (Front national) qui considère même avoir une autoroute devant elle lors des prochaines élections municipales. Attention, aucune messe n'est jamais dite avant que la porte de l'église soit close. Marie-Noëlle Lienemann (photo) me paraît avoir toutes les qualités : intelligence, culture politique, probité, pour défaire celle qui doit succéder à papa à la tête du premier parti xénophobe de France.

Pour 66 % des Français, une crise sociale va exploser !

« Nous tous qui sommes au coeur du militantisme, nous n'avons pas besoin de sondage pour voir ce qui est écrit par UFAL dans le tract de défense des services publics :
L’Union des Familles Laïques dénonce la déconstruction méthodique des services publics, de la santé, de la protection sociale et de toutes les organisations mutualistes et solidaires construites pour satisfaire les besoins des citoyens et de leur famille. Il est urgent, il est vital, de faire obstacle à la loi Bachelot et à la privatisation de la Poste. En défendant leur emploi, en exigeant le rétablissement des postes et services supprimés, tous les salariés, quel que soit leur statut, défendent leur droit de vivre, celui de leurs enfants et de leurs anciens. Ils défendent une société humaine pour aujourd’hui et pour demain.
et par Eric Tollenaere dans son appel au premier mai :
"En occupant les entreprises qui licencient, les salariés ne font que se défendre et défendre leur droit. La prééminence dans la loi du contrat à durée indéterminée compense l’inégalité du contrat de travail. Travailler est vital pour le salarié et sa famille. Licencier, c’est porter atteinte à la vie du salarié dépourvu de l’assurance de retrouver un emploi. Le droit à l’emploi signifie l’interdiction de licencier (1). Ce droit est supérieur par essence au droit de propriété.
Il est temps, il est urgent que la loi le réaffirme et renforce la protection des salariés contre les licenciements, que les postes soient rétablis dans les services publics, que les milliards financent les emplois plutôt que les banquiers, que les partis fassent leurs propositions et les soumettent au suffrage universel. Il est temps que des élections générales soient convoquées, les précédentes ayant été antérieures à la crise. »
Christian Berthier
NDLR : Le PS propose l'linterdiction des licenciements dits boursiers.

1 mai 2009

Le dopage de Rashid Ramzi : Bernard Amsalem pas étonné

Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil, Bernard Amsalem, président de la FFA et Richard Jacquet, maire de Pont-de-l'Arche à l'arrivée du Marathon Seine-Eure. (photo JCH)
Si le dopage à l'EPO retard de Rashid Ramzi, champion olympique du 1500 mètres est confirmé le 8 mai prochain, le Français Mehdi Baala sera classé 3e de la finale olympique et recevra la médaille de bronze, sa première médaille aux JO. Notre ami Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme, est évidemment dans l'attente fébrile des résultats de l'analyse du fameux flacon B mais il ne faut pas se réjouir trop rapidement car certains athlètes ont plus d'un tour dans leur poche et Rashid Ramzi a une réputation sulfureuse depuis ses victoires aux 800 et 1500 mètres des championnats du monde.
A l'occasion d'une interview donnée à un confrère (je suis toujours journaliste) Bernard Amsalem déclare : « Evidemment, dès que la Fédération recevra les résultats, elle demandera que la médaille de bronze soit remise à Mehdi Baala, il la mérite. Ce n’est que justice après tout. Cette décision, si elle va au bout, est salutaire pour l’athlétisme. C’est bien pour Mehdi qui était quatrième à quelques centièmes du podium. Ce sera sa première médaille olympique. C’est de bon augure pour les championnats du monde au mois d’août à Berlin. Cela va sans doute le stimuler. »
Mais Bernard Amsalem, qui a fait de la lutte antidopage l'une de ses priorités va plus loin. Il souhaite que tous les pays qui participent aux épreuves athlétiques soient soumis aux mêmes règles et aux mêmes contrôles inopinés. Il sait que l'EPO 3e génération n'est que l'avant-garde d'un produit de 4e génération ou d'un tout autre produit nouveau encore indétectable. Il y a tant d'argent en cause, tant d'intermédiaires douteux et tant de soi-disant médecins prêts à tout. C'est ainsi qu'on apprend que des équipes cyclistes allemandes ont marché (ou couru plutôt) à la dope pendant des années sans se faire prendre.
Souhaitons bon courage à Bernard Amsalem dans son combat collectif et espérons qu'il pourra honorer Mehdi Baala le 17 juillet au Stade France. Nous y serons.

1er mai côté manif

Au PS, les jeunes et les anciens manifestent ensemble. (photo JCH)
Le 1er mai côté manif a rassemblé à Evreux entre 2000 et 2500 syndicalistes, politiques, citoyens, venus témoigner de leur solidarité d'abord et de leur opposition, ensuite, à la politique antisociale conduite par le gouvernement Fillon. Après les grands rassemblements récents, la déception était visible sur le visage de certains responsables mais ce 1er mai (férié pendant les vacances solaires) avec grand pont à la suite pouvait donner des tas d'excuses aux absents. Comme je l'ai confirmé à mon ami Jacques Dorival, militant exemplaire, « ceux qui comptent, ce sont ceux qui sont présents. » Et qui, dans les rues du centre-ville d'Evreux, ont donné le la de la chanson protestataire sous les regards amusés des marchands de muguet occasionnels.

A Paris Martine Aubry a déclaré : « le PS se devait d'être "aux côtés des Français qui souffrent". "C'est une grande journée parce que les Français disent collectivement, avec l'ensemble des organisations syndicales pour la première fois unies depuis 1947, au président de la République : 'Nous ne pouvons pas rester les bras ballants face à la crise, vous devez réagir, vous devez interdire les licenciements financiers, les inégalités dans les salaires et surtout relancer l'économie'."

1er mai côté jardin...

L'UMP sombre dans le jeunisme de manière grotesque

Inénarrable séquence, hier soir, dans le Grand journal de Canal Plus ! Le petit journal de Yann Bartès (il était très bon hier) a consacré quelques secondes au… 4e lancement de la campagne européenne de l'UMP. Celle-ci n'en finit plus de démarrer puisque les listes ne sont toujours pas bouclées. Les caméras indiscrètes (mais visibles) se sont attardées sur le choix des invités composant le panel destiné à être filmé pendant l'intervention des cadors, Fillon et les autres.
Tout ce qui avait plus de 35 ans, hommes et femmes, venus de tous horizons, était relégué en fond de salle, loin des photographes et des caméscopes. Ne devaient apparaître à l'écran que des jeunes : d'origine asiatique, blacks, blancs, beurs, disposés dans une mise en scène orchestrée pendant plus d'une heure par les jeunes UMP devant lesquels, on s'en souvient, Rachida Dati avait fait non pas UN mais LEUR malheur en répondant « par-dessus la jambe » aux questions pourtant préparées.

Cette séquence de Yann Bartès en dit plus que tout sur les méthodes maintenant utilisées par certains publicitaires politiques. Il ne s'agit plus de convaincre, de distiller des idées, il s'agit de paraître, de sombrer dans le jeunisme pour faire croire que la France de demain est dans le mouvement. Quelle tristesse.
Je pense a contrario à Pierre Mendès France et ses causeries radiophoniques. A la qualité de ses textes et de sa langue, à la haute portée des idées qu'il souhaitait faire partager et surtout faire comprendre. A l'importance qu'il accordait à la jeunesse, son éducation, sa culture, sa participation à la vie de notre société.
D'un côté image, mépris, une forme d'obscénité. De l'autre, confiance, reconnaissance, le pari de l'avenir. Deux époques, deux mondes.

30 avril 2009

Piqure de rappel

Petite piqure de rappel pour tous ceux et toutes celles qui désirent s'opposer activement à la politique de Sarkozy-Fillon. Demain 1er mai, fête du travail et du muguet, manifestation unitaire et intersyndicale à 10 heures à Evreux. Rendez-vous au pré du Bel-ébat. N'oubliez ni vos banderoles, nis vos drapeaux, ni vos convictions.

Abstention, piège à cons ! Par le M'PEP

Pour imprimer ou accéder à l’ensemble du texte, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article1248
Les sondages sont convergents : si rien ne change dans les quelques semaines qui viennent, l’abstention battra un nouveau record lors des élections européennes du 7 juin. Depuis 1979, date de la première élection du Parlement européen au suffrage universel, l’abstention en France est allée de record en record : 39 % en 1979 et 57 % en 2004. On nous annonce pour 2009 une abstention supérieure à 60 %. La situation est encore pire dans la plupart des autres pays de l’Union européenne.
Dans les pays qui faisaient partie des six membres du Marché commun du départ, les résultats sont particulièrement médiocres. Aux Pays-Bas, 42% d’abstentions aux élections européennes de 1979 ; 61% en 2004. En Allemagne, 34% d’abstentions en 1979 ; 57% en 2004. Le Royaume-Uni, qui a rejoint l’Union européenne plus tard, fait figure d’exception. L’abstention, en effet, connaît une remarquable stabilité. Mais à quel niveau ! Elle était de 60% en 1979, et elle est toujours de 60% en 2004 !
On nous avait dit que l’adhésion à l’Union européenne, dans les pays qui venaient d’y entrer, avait suscité l’enthousiasme des citoyens. Il n’en est strictement rien. Le record d’abstentions, toutes catégories, est détenu par la Slovaquie avec 83%. Deuxième, la Pologne, avec 79%. Troisième, l’Estonie, avec 73%. Etc.
Faut-il se réjouir ou s’inquiéter de la montée de l’abstentionnisme aux élections européennes ? Il faut s’en inquiéter et il faut donner un contenu très politique au vote du 7 juin, allant bien au-delà de la seule question du Parlement européen.
Dix raisons pour ne pas s'abstenir car s'abstenir c'est voter Sarkozy
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Pour lire la suite, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article1248

Dominique Paillé chargé de dézinguer François Bayrou

Dominique Paillé, devenu un ponte de l'UMP, ancien collaborateur de François Bayrou, sort un pamphlet attaquant ce dernier le jour même où le chef du MODEM rend public « Abus de pouvoir » livre destiné à tailler des croupières au locataire de l'Elysée. Paillé a le sens de la formule en disant de Bayrou qu'il est « imbu de pouvoir » ce qui n'est pas faux.
On assure que Nicolas Sarkozy a donné des ordres à ses sbires afin qu'il mitraille sans cesse Bayrou considéré comme un adversaire autrement dangereux que Ségolène Royal au second tour. L'objectif est de le discréditer, de prouver que le centrisme est uniquement soluble dans le libéralisme et non pas dans le socialisme. Paillé assure que Bayrou n'a pas de programme, pas de projet, qu'il n'est à la disposition que de sa seule ambition personnelle : « ce qu'il veut c'est plumer la volaille socialiste. » Décidément les éléphants socialistes sont devenus des volatiles depuis que Paillé et bien d'autres veulent tuer le PS sous prétexte qu'il n'a pas de leader incontesté. Royal, Peillon, Hamon, Valls, Aubry, Delanoë, Strauss-Kahn, Fabius, Moscovici, Cambadélis, Hollande…n'en jetez plus la cour est pleine. Sarkozy a assuré à son entourage qu'en 2012, trois candidats seulement pourront concourir au second tour : sa Majesté soi-même, Bayrou ou le (ou la) socialiste. Sarko fera tout pour tuer Bayrou…politiquement évidemment. D'autres pamphlets sortiront, d'autres officines se mettront au travail pour enquêter sur les tracteurs et les chevaux de Bayrou. A-t-il touché une subvention de Bruxelles ? Quel PACtole ? Quant au (ou la) socialiste, souhaitons qu'il s'agisse d'un(e) candidat(e) aux larges épaules, à la tête bien faite et bien pleine et à la hauteur de la fonction. La bravitude, ça va cinq minutes.

A lire toutes affaires cessantes

Je viens de lire un article sur le blog à l'adresse ci-dessous. Allez-y toutes affaires cessantes. Un commentaire : qui au PS regrettera le départ du trop célèbre Eric Besson ? Pas moi.
http://sanspapiers.blogs.liberation.fr/sans_papiers/2009/04/les-m%C3%A9faits-du-ministre-du-trou-de-serrure-et-de-la-vertu.html

Salon fleurs et jardins du Vaudreuil : un don du sang, une entrée gratuite

Béatrice Prieux a beaucoup d'idées. La cheville-ouvrière (avec tout une équipe évidemment) du Salon fleurs et jardins du Vaudreuil (voir ci-dessous) a tenu à ce que les trois jours de fête soient aussi un moment de solidarité. Elle a donc pris l'initiative (pas simple à réaliser) d'inviter l'Etablissement français du sang pour qu'il envoie l'une de ses équipes au Vaudreuil où ils espèrent recueillir plus de 50 pochettes.
Le pari est tenable. Il faut savoir que le camion ne sera présent que le samedi 9 mai de 10 heures à 17 heures. Béatrice Prieux a prévu d'offrir une entrée gratuite au salon (et un bouquet de fleurs) à tous ceux et toutes celles qui feront preuve d'une générosité bienvenue puisque l'on sait combien ces dons sont importants pour venir en aide à des malades qui, sans ces dons, verraient parfois leur vie menacée.
Le salon comprend 130 exposants. L'entrée est de quatre euros. Gratuite pour les moins de quinze ans. (Tel 02 32 59 02 74). Diverses animations sont prévues.
8 mai : après-midi de 14 à 18 heures.
9 et 10 mai : de 10 à 18 heures.

29 avril 2009

Le Marité a la poisse : endommagé lors de sa remise à l'eau

Franck Martin était radieux mais bien petit sous la poupe du voilier.
Un article de Ouest-France relate l'incident qui s'est produit lors de la remise à l'eau du Marité, après trois ans de travaux et trois millions d'euros engagés. Il faudra en trouver deux autres pour terminer le travail. Lorsque le voilier Terre-neuva a retrouvé la mer « Franck Martin était radieux » précise la journaliste du quotidien régional qui indique aussi que Granville sera son port d'attache. Et Fécamp ? L'article n'en parle pas.
Les lecteurs de ce blog qui souhaitent en savoir plus sur les malheurs et les bonheurs futurs du Marité peuvent se connecter à l'adresse indiquée ci-dessous.
http://www.cherbourg.maville.com/actu/actudet_-Le-Marite-endommage-lors-de-sa-remise-a-l-eau-_loc-914749_actu.Htm

La vraie redistribution de l'impôt c'est la progressivité de l'impôt sur le revenu

La redistribution de l'impôt : m'est revenu en mémoire un article écrit par Laurent Mauduit de Mediapart en juin 2008. Il y rappelait que depuis les années 1980, l'antifiscalisme fait des ravages en France. « Sous la droite comme sous la gauche, écrivait-il, le moins d'impôt est devenu la pierre angulaire de toutes les politiques fiscales. Au point que le système français des prélèvements obligatoires est devenu au fil des ans un champ de ruines sur lequel ont fleuri, comme du chiendent, inégalités et passe-droits. »
Préconisant une révolution fiscale que personne n'a le courage d'engager (surtout pas Nicolas Sarkozy) Laurent Mauduit citait des rapports de la Cour des comptes : « pour les seules années 2005, 2006 et 2007, les impôts d'Etat ont été réduits au total de 22 milliards d'euros. A coups successifs de baisse de l'impôt sur le revenu, de détaxation des droits de successions, de plafonnement de l'impôt de solidarité sur la fortune et autres dispositions diverses pour l'essentiel à l'avantage des hauts ou des très hauts revenus, les allègements ont donc atteint près de la moitié des déficits publics français en 2007 soit 50,6 milliards d'euros. » Le déficit dépasse, cette année, les 100 milliards d'euros.
Laurent Mauduit n'est tendre ni avec la Droite ni avec la Gauche. Il leur reproche des mesures d'allègement encore dans toutes les mémoires : abaissement de la TVA (et ça continue) réduction de l'impôt sur les sociétés, démantèlement de la fiscalité de l'épargne, abattements à n'en plus finir. « La légitimité de l'impôt, qui a longtemps été au cœur du pacte républicain, s'est érodée. L'antifiscalisme était dans le passé le monopole des courants populistes. Il a maintenant et depuis longtemps contaminé la Droite et assez largement les cercles dirigeants de la Gauche. »« L'impôt progressif sur le revenu est devenu dégressif ! Cet impôt qui est l'impôt citoyen par excellence a progressivement perdu son âme. Car non seulement les baisses d'impôts se sont multipliées mais par surcroît, elles sont intervenues au détriment d'un autre vieux principe républicain, celui de l'égalité devant l'impôt. »
Et c'est, bien sûr, là que le bât blesse à Louviers. Il n'y a aucune égalité devant l'impôt local. Les bases locatives sont fantaisistes, les prélèvements du Trésor public sont proportionnels aux bases, pas au travail fourni par les employés des finances, le classement de certains quartiers est ubuesque et on voudrait nous faire croire que lutter contre des augmentations d'impôts dans ces conditions c'est être d'extrême-droite ! Poujadiste ! La majorité municipale peut argumenter sur notre piètre niveau. Il sera toujours supérieur à celui qu'engendrent l'inégalité et l'injustice !

Mme Véronique Jullien-Mitsieno se pousse du col

L'avantage de la conseillère municipale (ou du conseiller) appartenant à la majorité communale lovérienne, c'est qu'elle (il) connaît le contenu des textes de l'opposition avant d'écrire le sien c'est-à-dire celui qui paraît dans le bulletin « Allez-Louviers ».
Sans en avoir l'air, l'élu(e) désigné par Franck Martin, maire, répond donc implicitement ou explicitement, aux trois textes des différentes oppositions.
Dans le numéro d'Allez Louviers N° 102, l'élue qu'on a chargée de monter au front est Mme Véronique Jullien-Mitsieno. Il faut dire quelques mots de cette élue. D'abord, elle n'habite pas à Louviers mais rue Musarde à Val-de-Reuil, commune où elle était conseillère municipale de Marc-Antoine Jamet lors de la dernière mandature. Son adresse lovérienne est une adresse amicale provisoire comme il en existe trop, malheureusement, dans certaines assemblées. Le maire rolivalois lui ayant fait savoir qu'il ne désirait pas poursuivre sa collaboration avec elle et Mme Jullien (Verts) conseillère régionale, désirant être membre du conseil d'agglomération Seine-Eure, elle s'est livrée avec l'aide de Franck Martin, à une sorte de tour de passe-passe politicien du genre « un coup je te vois, un coup je ne te vois pas. »
Dans le numéro d'Allez-Louviers, elle signe un article destiné à fustiger les oppositions, voire à les ridiculiser. « A Louviers, les oppositions se piègent elles-mêmes dans des postures mal ajustées... Il s'agit de numéro d'acrobatie voire de contorsionniste... Des rôles et des acteurs rarement à la hauteur des enjeux. » Dans le genre méprisant, on fait difficilement mieux !

Evidemment toutes ces attaques sont destinées à prouver, a contrario, que la majorité est supérieurement intelligente, fait les bons choix et ne possède que des qualités. On croirait même qu'il s'agit d'une texte écrit par Franck Martin mais je ne ferai pas l'injure à Mme Jullien de lui ôter ses droits d'auteur et la hauteur de sa pensée.

J'ai assisté à de nombreuses réunions auxquelles participait Mme Jullien-Mitsieno. Je n'ai pas souvenir de l'avoir entendu développer des thèses aussi novatrices, aussi originales que la « redistribution par l'impôt. » Je me demande qui a pu lui souffler une idée pareille. Le seul vrai impôt redistributif c'est l'impôt sur le revenu, pas l'impôt local, injuste, vieillot, dépassé sans son calcul. D'ailleurs, dans le même journal, la municipalité répond à un habitant des Monts qui se plaint du niveau de ses impôts « sans bénéficier des mêmes équipements que les autres lovériens. » La justification du maire est claire : « La ville n'est absolument pas maître du montant des impôts aux Monts. Aux Monts, les bases sont fixées depuis longtemps et peuvent apparaître comme une injustice. »

Je préfère que cette affirmation sorte de la bouche du maire. Mme Jullien-Mitsieno aurait cependant tort de ne pas prendre connaissance des spécificités lovériennes et des nombreuses injustices fiscales locales. Les Monts, Chalandon, etc. Mais alors, qu'elle ne vienne pas nous donner des leçons de démocratie et un cours sur la fiscalité. Les 9 % d'augmentation d'impôts à Louviers pouvaient être évités. Ce sont ses explications qui sont alambiquées, pas les nôtres.

Peut-être l'entendra-t-on un jour, lors d'une séance de conseil municipal, zombi extrait de la masse assoupie et silencieuse ?

28 avril 2009

L'UMP paiera 30 000 euros pour piratage

L'UMP s'est mise d'accord avec le groupe MGMT après que le parti majoritaire a piraté une chanson de celui-ci sans en avoir demandé les droits. Il est amusant d'apprendre cette information au moment même où l'UMP-NC s'apprête à adopter (si tout va bien chez les députés sarkozystes) la loi HADOPI…contre le piratage sur Internet : Fais ce que je dis mais ne fais pas ce que je fais.
Cette initiative française risque d'être inscrite dans nos lois alors que le Parlement européen (Gauche et Droite confondues sauf les eurodéputés UMP) va, de son côté, approuver un amendement d'origine socialiste interdisant toute coupure d'une liaison Internet et reconnaissant le droit absolu pour chacun d'être connecté à la Toile. Autrement dit, Nicolas Sarkozy a fait une promesse intenable juridiquement puisque le droit européen s'imposera au droit français.

Les constructeurs de voitures françaises joueraient un drôle de jeu

Discussion ce matin avec un concessionnaire de voitures de toutes marques et notamment de voitures françaises : « Nous avons toutes les peines du monde à obtenir des voitures neuves. La crise nous affecte peu ou même pas du tout. Seule l'occasion est un peu touchée. Les Français sont toujours demandeurs de voitures neuves : Renault, Peugeot, Citroën. Mais comme les constructeurs ont écoulé leur stock et qu'ils ont mis leurs salariés en chômage technique, ils ne sont pas capables de faire face à une demande que je juge soutenue. C'est un paradoxe incroyable. Une Laguna ? Trois mois de délai. Une Twingo ? Cinq mois de délais. Une C4 idem. Je me pose des questions. Les constructeurs devraient plus écouter la base et moins des dirigeants qui sont trop loin de la réalité du marché. »
J'avoue que j'«hallucine». L'Etat aide les constructeurs français à coups de milliards d'euros. On se plaint de la léthargie du marché de l'automobile et en même temps, j'apprends de la bouche d'un professionnel que les-dits constructeurs sont incapables de passer la surmultipliée. Si quelqu'un peut m'expliquer clairement ce que cela veut dire, je suis preneur.

« L'Insurrection qui vient » : ses lecteurs en liberté plus que surveillée

Julien Coupat dort toujours en prison. Accusé d'être l'auteur (ou au moins le complice) de la pose de fers sur les caténaires d'une ligne électrique de TGV, il est le seul du groupe dit des neuf de Tarnac à continuer de croupir en prison depuis huit mois sans qu'aucun aveu, aucun indice matériel ne puissent être mis à l'actif de l'accusation.
En réalité, les policiers le soupçonnent d'être l'un des auteurs d'un livre « l'Insurrection qui vient » dont l'éditeur a été interrogé à plusieurs reprises dans le cadre de l'enquête en cours. Ce livre rédigé par un comité invisible est un brûlot. On connait l'éditeur (La Fabrique) mais on ne sait rien des rédacteurs d'un texte considéré comme subversif par le pouvoir. Coupat possédait ce livre dans les rayons de sa bibliothèque et c'est l'une des causes de son maintien en prison.

Il y a pire. Je viens d'avoir la confirmation, de la part d'un ami libraire à Paris, que des policiers lui ont suggéré de dresser la liste de ceux et celles qui achéteront ce livre. Et évidemment de la leur faire connaître. J'ai confiance dans cet ami libraire. Les faits sont donc avérés. Je propose à un député socialiste — pourquoi pas François Loncle ? — d'interpeller le gouvernement à l'occasion d'une question orale pour que la ministre de l'Intérieur «justifie» si elle le peut cette atteinte à la liberté intellectuelle et à la liberté tout court.

Pourquoi ce livre est-il si dangereux ? Voilà la réponse de l'éditeur : «Le Comité invisible croit au contraire que tous les remous qui agitent la surface du présent émanent d'un craquement tectonique dans les couches les plus profondes de la civilisation. Ce n'est pas une société qui est en crise, c'est une figure du monde qui passe. Les accents de fascisme désespéré qui empuantissent l'époque, l'incendie national de novembre 2005, la rare détermination du mouvement contre le CPE, tout cela est témoin d'une extrême tension dans la situation. Tension dont la formule est la suivante : nous percevons intuitivement l'étendue de la catastrophe, mais nous manquons de tout moyen pour lui faire face. « L'insurrection qui vient » tâche d'arracher à chaque spécialité le contenu de vérité qu'elle retient, en procédant par cercles. Il y a sept cercles, bien entendu, qui vont s'élargissant. Le soi, les rapports sociaux, le travail, l'économie, l'urbain, l'environnement, et la civilisation, enfin. Arracher de tels contenus de vérité, cela veut dire le plus souvent : renverser les évidences de l'époque. Au terme de ces sept cercles, il apparaît que, dans chacun de ces domaines, la police est la seule issue au sein de l'ordre existant. Et l'enjeu des prochaines présidentielles se ramène à la question de savoir qui aura le privilège d'exercer la terreur ; tant politique et police sont désormais synonymes. »

27 avril 2009

Sa majesté Nicolas Premier par Dominique Jamet

Dominique Jamet, le père de qui vous savez, est écrivain et journaliste. Il vient d'éditer (chez Balland) « Le Roi est mort, Vive la République » livre dans lequel il compare notre monarchie républicaine d'aujourd'hui à la royauté d'hier (ou plutôt d'avant-hier). Le Président de la République française, s'il bénéficie d'une majorité à l'Assemblée nationale, possède tous les pouvoirs : exécutif et législatif. Le responsable du groupe majoritaire (UMP-NC) est en effet aux ordres du gouvernement, donc du président puisque le Premier ministre n'existe plus. François Fillon est. Mais le personnage qu'il joue n'est plus incarné.
Dominique Jamet est aussi un fin polémiste. Il a fait appel à Keniz, dessinateur, pour illustrer son ouvrage classé dans les bandes dessinées. J'ai écouté Dominique Jamet, ce soir, sur France Culture. En quelques minutes, il a décrit avec précision et humour les grands traits de Nicolas Premier et de notre République qui ne peuvent être comparés à à la France de Louis XIV pour une raison simple : la France et l'Europe, la France dans l'Europe, ne sont plus ce qu'elles étaient.
Evidemment, Dominique Jamet évoque De Gaulle, Giscard d'Estaing, Mitterrand et Chirac…tous avaient pris des engagements et fait des promesses pour remettre en cause cette monarchie républicaine qui a tout de même fêté ses 51 ans. Aucun d'entre eux ne s'est fait hara-kiri. Et ne comptons pas sur Sarko pour cette rupture absolument improbable.
Photo: Arnaud Fevrier/ Flammarion

Manifestation du 1er mai

Je vous rappelle que la manifestation unitaire du vendredi 1er mai partira à 10 heures du Bel Ebat à Evreux. Venez nombreux-ses !

Polémique sur les pistes de redécoupage des circonscriptions législatives d’Alain Marleix

Lu cet article dans la Gazette des communes :
« Un article du journal Le Monde daté des 12 et 13 avril a lancé la polémique à propos du projet de redécoupage électoral. Le quotidien du soir affirmait que 23 des 33 circonscriptions supprimées par le projet en cours sont détenues actuellement par la gauche. Le jour même, le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Alain Marleix, annonçait d’autres chiffres : 18 de chute à gauche et 15 pour la majorité UMP-NC.
Parmi les circonscriptions contrôlées par l’opposition, 16 le sont par un socialiste, une par un Verts, et une par un apparenté PCF. En métropole, elles sont situées dans l'Allier, la Charente, l'Indre, la Moselle, la Nièvre, le Nord et le Pas-de-Calais (deux circonscriptions dans chacun de ces départements), le Puy-de-Dôme, les Hautes-Pyrénées, la Saône-et-Loire, deux à Paris (un socialiste et un apparenté PCF), les Deux-Sèvres et la Haute-Vienne.
La majorité verra des circonscriptions en moins notamment en Corrèze, en Lozère, dans la Manche, la Marne, en Meurthe-et-Moselle, dans le Nord, le Haut-Rhin, la Haute-Saône, à Paris, en Seine-Maritime, dans le Tarn et le Val-de-Marne. La Creuse est un cas particulier car les deux secteurs regroupés sont de couleurs différentes.
Ces informations sont à prendre avec prudence, a prévenu Alain Marleix, en soulignant que le travail n'était "pas terminé". Le projet de redécoupage est le résultat de plusieurs centaines d'heures de travail avec les députés de la majorité et de l'opposition et la procédure continue.

Bilan défavorable
A gauche, le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, avait tiré dès le 8 avril la sonnette d'alarme sur cette question du découpage électoral, en interpellant le secrétaire d'Etat lors de la séance des questions au gouvernement.
Le 11 avril, il a expliqué avoir eu connaissance d'éléments sur les intentions du gouvernement, lui faisant craindre "un bilan plus favorable à la droite qu'actuellement" après le découpage. "Nous avons voulu agir de façon préventive, pour éviter tout déséquilibre, car une fois dans la procédure officielle (avec la commission, etc...) il sera moins facile de le faire. Nous sommes pour l'équité", a ajouté Jean-Marc Ayrault.

"On a l'impression que la droite est en train de chercher à sanctuariser 200 à 250 circonscriptions pour elle avec l'intention de rendre extrêmement difficile l'alternance", s'est exclamé Pierre Moscovici, le 12 avril lors du "Grand rendez-vous" Europe 1/Le Parisien/TV5Monde. Pour lui, c'est surtout "la confirmation de la volonté de Nicolas Sarkozy de conserver le pouvoir envers et contre tout et envers et contre la démocratie s'il le faut". Et de dénoncer "l'appropriation du pouvoir par un homme, par un clan, par une équipe". "Là, on est dans l'Etat Sarkozy", a-t-il jugé.

De son côté, le président d'honneur du PRG, Roger-Gérard Schwartzenberg, a brocardé une "absence manifeste d'impartialité" de la part d’Alain Marleix, "juge et partie", selon lui, dans cette affaire. Il a observé que le secrétaire d'Etat avait été "de 2005 à 2008 secrétaire national aux élections à l'UMP et a même cumulé ces deux fonctions de mars à octobre 2008, alors même qu'il était chargé du découpage électoral".
Enfin, Martine Aubry, première secrétaire du PS, a demandé le 14 avril "solennellement" au gouvernement de "reprendre" ses propositions jugées "inacceptables" et constituant un "bouclier électoral pour l'UMP".

Equilibre respecté
"La gauche ne sera absolument pas pénalisée" par le prochain redécoupage électoral, avait répondu Alain Marleix dans un entretien publié le 13 avril par Le Figaro. "Trois sièges de différence sur 577 circonscriptions ! On peut tout de même reconnaître que c'est assez neutre", a-t-il dit en annonçant que "l'équilibre sera aussi respecté pour les sièges crées". "Le redécoupage est conduit selon des critères démographiques encadrés par les règles édictées par le Conseil constitutionnel, a-t-il ajouté, on ne découpe pas en fonction des desiderata des uns et des autres".

Avant le 8 janvier 2010
La commission de contrôle des opérations de découpage présidée par Yves Guéna sera mise en place le 21 avril par le Premier ministre François Fillon. Les projets d'ordonnance ne lui seront communiqués qu'ensuite. La commission aura deux mois pour rendre ses avis. Le Parlement devra se prononcer définitivement avant le 8 janvier 2010.
Le découpage doit se faire à nombre de sièges constant à l'Assemblée (577), avec un député pour 125.000 habitants contre 106.000 actuellement. Parmi les 33 sièges supprimés, 19 seront répartis à 14 départements métropolitains et à La Réunion, 11 devront représenter les Français de l'étranger, trois reviendront aux collectivités d’outre-mer dont la population s’est accrue.
Un remodelage du découpage de dix départements est aussi au programme afin que leur population ne dépasse plus l’écart maximal de plus ou moins 20% par rapport à la moyenne du département. Le dernier découpage des circonscriptions avait été réalisé par Charles Pasqua en 1986.

Ordures ménagères : pataquès dans les jours de ramassage

Cette carte est la bonne. Tenez-en compte pour sortir vos poubelles.
Nous sommes nombreux à avoir découvert la nouvelle organisation concernant le ramassage des ordures ménagères et le tri sélectif à Louviers. Ce matin, un «flyer» a été distribué dans ma boîte aux lettres (voir ci-dessus) et en comparant la carte des jours de ramassage avec celle parue dans La Dépêche, j'y ai découvert des différences sensibles. Un exemple : pour les quartiers Est où j'habite, La Dépêche indique «collecte des ordures ménagères et tri sélectif : lundi, collecte du verre : lundi». Sur le document de la CASE on lit : « collecte…mardi, collecte du verre : lundi. »
J'ai téléphoné aux services de la CASE (02 32 50 85 64) et une personne m'a répondu qu'il y avait un problème de compréhension avec La Dépêche. Je crois plutôt que le journaliste a reproduit la carte qu'on lui a donnée et que depuis, des changements ont été apportés. Ce que je retiens : seule la carte distribuée aujourd'hui dans les boites est valable. Si ce blog rend ce service, il se sera montré, une fois de plus, bien utile.

26 avril 2009

François Loncle classé 58e député sur 577 !

J'ai déjà évoqué sur ce blog le cas des députés fantômes. Un site dont je publie l'adresse ci-dessous, indique le classement des députés dont certains sont totalement absents du Palais Bourbon ou ne font que des apparitions épisodiques. A Gauche Jack Lang est un champion de l'absentéisme, à droite, il y a pléthore.
Je n'avais pas, alors, le classement exact des députés qui travaillent et je découvre avec satisfaction que François Loncle, le député PS de la 4e circonscription de l'Eure, est classé 58e sur 577. On peut dire que ce classement est tout à fait honorable. François Loncle comptabilise, à ce jour, et sous cette mandature, 81 interventions, 27 en séance, 54 en commission, il est l'auteur de trois rapports parlementaires et a posé 38 questions, un domaine où il peut encore améliorer ses positions.
L'une des causes de l'absentéisme, d'après le responsable du site, c'est le cumul des mandats. Cette plaie démocratique devra bien, un jour, faire les frais d'une vraie réforme des institutions.
http://lesinfos.com/2009/04/16/exclusifdeputes-fantomes-voici-la-liste-nominative/

Les Islandais votent à Gauche

Les Islandais se sont dotés d'une majorité de Gauche comprenant les socio-démocrates et les Verts. Le premier ministre par intérim — suite à la démission des conservateurs — voit enfin triompher ses idées et ses propositions parmi lesquelles l'adhésion à l'Union européenne et l'adoption de la monnaie unique.
Cette victoire est symbolique. La défaite des conservateurs sonne le glas (provisoire ?) des adeptes du libéralisme échevelé et des marchés sans règles. Les électeurs français devraient s'inspirer de cet exemple pour donner une leçon aux conservateurs UMP-Nouveau Centre lors des prochaines élections européennes.

Le maire actuel de Louviers n'est pas député

François Loncle avec Laurent Fabius et Marc Antoine Jamet à la permanence du PS d'Evreux. (photo JCH)
« Honorer sa mémoire est une action naturelle et évidente de notre part », a déclaré l'élu devant une nombreuse assistance composée de Franck Martin, député de l'Eure et maire de Louviers, Valérie Gibert-Thieulent, conseillère générale, Daniel Lesueur, président départemental du PRG, Mathieu Brasse, secrétaire du Parti socialiste et de nombreux sympathisants…» C'était à l'occasion de l'inauguration du local Pierre Mendès France du PRG du Havre.
Le maire actuel de Louviers n'est pas responsable de cet article paru récemment dans Paris-Normandie Le Havre. Il a pourtant ému nombre de correspondants qui m'en ont fait part aussitôt. Si le journaliste de service est approximatif, ce n'est pas la faute du président du PRG de l'Eure. Je note, d'ailleurs, que le secrétaire du Parti socialiste (secrétaire de section sans doute ?) était présent à l'inauguration de la nouvelle permanence du Parti radical de Gauche du Havre, ce qui démontre que les relations entre le PRG et le PS sont à la fois plus courtoises et peut-être plus fondamentalement politiques que dans notre bonne ville. Le ton du texte du responsable PRG est d'ailleurs sans ambiguïté.
Revenons à l'erreur du journaliste. Franck Martin n'est pas député de l'Eure et personne ne l'accusera de s'être prévalu d'un mandat qu'il ne possède pas. La confusion est sans doute venue de l'hommage rendu à Pierre Mendès France, ancien député et maire de Louviers, radical-socialiste, dont l'action et l'intégrité morale ont marqué durablement la vie politique française. De là à conclure que tous les maires de Louviers sont aussi députés, c'est aller vite en besogne. Devenir député n'est pas donné à tout le monde. Il y faut de l'engagement, des convictions, une action reconnue sur le terrain, une personnalité couvrant un vaste champ politique pour rassembler au second tour…C'est si vrai que lorsque les électeurs (de Gauche ou de Droite) ont le choix, ils préfèrent voter pour le (la) candidat(e) d'un grand parti de gouvernement dont on sait qu'il (elle) soutiendra clairement la politique de la majorité ou s'opposera aussi clairement s'il (elle) est dans l'opposition.
Les élections législatives de 2007 ont montré que le maire de Louviers, malgré une présence sur le terrain indéniable, avait mal calculé la portée de sa candidature, trop précoce ou trop tardive. Face à François Loncle, il savait n'avoir aucune espérance et, pourtant, il s'est lancé dans la course avec tous les risques inhérents pour lui-même et pour la Gauche. Si le journaliste de «Paris-Normandie Le Havre» s'était un tant soit peu informé, il aurait pris connaissance des résultats du vote et évité sa gaffe. L'erreur est humaine, n'est-ce pas ?

La réprimande du juge Burgaud

Le juge Burgaud a été réprimandé par le CSM (conseil supérieur de la magistrature). Sur une échelle de neuf sanctions possibles, le CSM lui a infligé la moins douloureuse. Question de corporatisme ou question de complicité ? Quand on apprend qu'un des membres du CSM n'était autre qu'un magistrat de la Cour d'appel de Douai qui avait refusé la remise en liberté provisoire d'un des acusés de l'affaire dite d'Outreau, il est peut-être plus simple d'expliquer ce verdict que M. Burgaud juge «méprisable» mais que nous sommes nombreux à trouver très indulgent ou pour le moins déconnecté.
Rappelons que des familles entières ont été vilipendées, montrées du doigt, que certains de leurs membres ont passé des mois en détention provisoire, que des avocats de la défense ont été ignorés, certains de leurs courriers ne recevant pas de réponse, qu'un des mis en examen s'est suicidé. Le juge d'instruction Bourgaud (pas seul d'ailleurs) n'en a fait qu'à sa tête instruisant à charge sans instruire à décharge.
Le juge Burgaud peut faire appel de cette décision. Qu'il le fasse. C'est le privilège de notre droit de permettre aux personnes condamnées de souhaiter remettre en cause un verdict. Mais le mal est fait. Du début de l'affaire jusqu'à cette réprimande du CSM, rien n'a fonctionné comme les textes le prévoyaient. Elisabeth Guigou, ancien garde des Sceaux interpelle Rachida Dati, actuel ministre de la Justice, pour qu'elle réponde sur la présence de l'ancien magistrat de Douai au sein du CSM. Le président de la Cour de Cassation a convoqué le juge en question. Que vaut cette «réprimande» si elle sert à minimiser les actes commis au mépris du droit et des libertés individuelles ?