21 mars 2009

Les socialistes en ordre de marche pour les élections européennes

Yves Léonard, premier secrétaire fédéral et Estelle Grellier, seconde sur la liste socialiste pour les prochaines élections européennes dans la région Nord-Ouest. (photo JCH)
La convention nationale du Parti socialiste qui a eu lieu ce samedi à Paris, a approuvé à l'unanimité (moins cinq abstentions) la totalité des listes socialistes candidates aux prochaines élections européennes. Un changement à la marge s'est produit sur la liste du grand centre même si Henri Weber conserve la tête de la liste adoptée par 10 départements sur 13.
Martine Aubry, première secrétaire, a donc réussi son premier pari : mettre le PS en ordre de marche avec deux objectifs : participer à une éventuelle majorité de gauche au Parlement européen sur la base du Manifesto approuvé à Madrid, contester la politique du gouvernement Sarkozy qui revendique une politique libérale, destructrice des emplois, à l'origine de la crise financière et sociale qui frappe les salariés français de plein fouet.
Martine Aubry a également bien compris que les Français avaient d'autres idées en tête, actuellement, que celle d'envoyer tel ou telle siéger à Strasbourg. A deux mois et demi du scrutin, les électeurs français sont préoccupés par des problèmes plus concrets : conserver son emploi, boucler les fins de mois, assurer l'avenir de ses enfants. Et Nicolas Sarkozy a beau marteler qu'il n'a pas été élu pour « augmenter les impôts », il faudra tout de même qu'il nous dise comment vont être financés les déficits abyssaux des budgets de l'Etat et de la sécurité sociale. Il ne m'étonnerait pas qu'il transférât, une fois encore, des charges aux collectivités locales qui, elles, devront augmenter leurs impôts…ce serait à la fois malhonnête et machiavélique.
En attendant, Estelle Grellier (1) seconde sur la liste socialiste du Nord-Ouest, était présente dans l'Eure, cette semaine, pour rencontrer les membres de la convention fédérale du PS animée par Yves Léonard, premier secrétaire. Elle a été à l'écoute des militants et annoncé que le dernier meeting de la campagne pour les européennes aurait lieu à Rouen à quelques jours du scrutin fixé le 7 juin. J'aurai évidemment l'occasion de revenir sur les thèmes avancés par le PS au cours des prochaines semaines.
(1) Agée de 35 ans, Estelle GRELIER est, depuis 2001, Première Adjointe au Maire de Fécamp en charge du Développement Durable et Présidente de la Communauté de Communes de Fécamp. Elle est actuellement deuxième Vice-Présidente de la Région Haute-Normandie, en charge de l’Enseignement.
http://estellegrelier.typepad.fr/

Les quatre élus de Gauche du conseil municipal s'opposeront à l'augmentation des impôts

Les quatre conseillers municipaux de l'opposition de Gauche, Christian Renoncourt et Michel Doucet (PS) Claudine Dutheuil-Batard (PC) et Sophie Ozanne (NPA) ont donné une conférence de presse ce samedi pour faire connaître publiquement leur position à l'égard des propositions budgétaires (du moins celles qui ont été rendues publiques) de la municipalité lovérienne.
Ils ont rappelé que la majorité municipale actuelle s'est fait élire sur la base d'un contrat moral passé avec la population : « dire ce qu'on fait faire ce que l'on dit » et que dans ce contrat, toute augmentation du taux des taxes était bannie. Depuis l'élection, le maire a donc changé de discours.
Prenant prétexte de la crise et profitant de l'effet d'aubaine que procurent les lendemains d'élection, il a annoncé une augmentation des impôts locaux malgré le constat dressé par lui-même des difficultés accrues des ménages lovériens ! Les quatre élus de Gauche s'opposent de toutes leurs forces et de toute leur conviction à cette augmentation des impôts à la fois injustifiée et évitable (1). Christian Renoncourt n'a eu aucune peine à démontrer que certaines augmentations (personnel, inflation etc…) n'étaient pas du tout justifiées par la crise mais par des phénomènes mécaniques annuels. Michel Doucet, spécialiste des finances locales constate même que le taux d'intérêt de l'Euribor (qui sert de base au calcul des annuités des emprunts à taux variable) était passé en quelques semaines de 5 % à 1,90 % réduisant d'autant le remboursement communal.
Compte tenu des maigres informations distillées par la majorité municipale qui, visiblement, est sur la défensive pour annoncer la vraie couleur et la douloureuse, les quatre élus de Gauche ne sont pas rentrés dans les détails. Ils réservent leurs observations pour le 30 mars prochain. D'ailleurs le document dit « débat d'orientations budgétaires » est une somme de platitudes et de généralités sans beaucoup d'intérêt. La municipalité a dû faire de nombreux efforts pour « envelopper » ses intentions dans un épais brouillard qui n'est, finalement, que la résultante météorologique de la tactique conduite depuis des semaines : en dire le moins possible. Mais c'est déjà trop puisque notre expert, Michel Doucet, sait lire dans le marc de café et surtout, entre les lignes. Il fera des propositions chiffrées et précises permettant de ne pas augmenter les impôts sans diminuer la qualité des services publics apportés à la population. Nous dirons, par exemple, pourquoi supprimer les postes d'ATSEM dans les écoles maternelles accueillant les enfants de 2 ans est une grave erreur sociale.

(1) Nous invitons tous les Lovériens intéressés par les affaires municipales à être présents, dès 18 heures, le 30 mars prochain, au rassemblement que nous organisons (PS-PC-NPA) dans la cour de l'Hôtel de ville pour dire non aux augmentations d'impôts.
(2) Le maire a osé nous insulter en nous traitant de « poujadistes ». L'encyclopédie Wikipédia définit ainsi l'idéologie du poujadisme : « Le poujadisme peut être considéré comme une des dernières expressions d'un mouvement de révolte des classes moyennes. On compte parmi les députés poujadistes des bouchers, des boulangers, des épiciers, des libraires. Les méthodes musclées sont monnaie courante durant les manifestations poujadistes. Le mouvement dispose d'un service d'ordre qui n'hésite pas à faire le coup de poing. Jean-Marie Le Pen, député poujadiste après les élections législatives de janvier 1956, s'inscrit dans cette lignée. Il a intégré dans l'idéologie de son Front national à la fois la protestation contre les élus, les partis dominants, l'État prévaricateur, les parlementaires corrompus et l'affirmation d'une identité française contre tout ce qui la menacerait : l'immigration, l'Europe, le fisc. En 1958, le parti gaulliste lamine ce qu'il reste du groupe des députés poujadistes. Seuls deux députés seront réélus, dont Jean-Marie Le Pen. »
Cette comparaison est donc à la fois idiote, blessante et totalement à côté de la plaque. Nous la mettons sur le compte d'une certaine amertume et aussi d'une certaine propension à l'insolence à l'égard de tous ceux et celles qui ne pensent pas comme le maire.

20 mars 2009

Le président s'obstine, il ne veut pas toucher au bouclier fiscal

Après l'immense succès de la manifestation nationale du 19 mars (notre photo pris à Evreux) Nicolas Sarkozy et son premier ministre font ceux qui n'ont rien vu ni entendu. Ils comprennent la souffrance des chômeurs et l'inquiétude des familles mais ils n'en tirent aucune conclusion positive dans le sens d'un meilleur pouvoir d'achat et d'une plus grande protection des salariés.
Face au déferlement de plans sociaux qui atteignent des multitudes de secteurs de l'activité, les prévisions déjà pessimistes du gouvernement vont se trouver totalement dépassées en fin d'année. Qu'il s'agisse des chiffres du chômage, du déficit budgétaire, de la récession du PIB, des impôts qui ne doivent pas augmenter puisque le président s'est faire élire là-dessus, on peut assurer que tout l'échafaudage va s'effondrer.
Alors quoi faire ? Il est bien évident que les solutions ne sont pas seulement franco-françaises. Il faudra attendre le G20 de Londres pour apercevoir un début de concertation mondiale et européenne. Mais en attendant qui empêche Sarkozy et les députés UMP de revenir sur le bouclier fiscal ? Qui les empêche de retrouver 15 milliards d'euros, une somme bien utile pour soutenir la recherche, la formation, l'investissement public ? Ce qui les en empêche : leur idéologie et leur logique ultra-libérale. Les Français(e)s qui sont descendu(e)s dans la rue, hier, tenaient à faire savoir en haut lieu que la grève, l'occupation des usines, les manifestations ne sont pas une partie de plaisir mais une nécessité collective. La balle demeure dans le camp des syndicats et des partis politiques de Gauche appelés à prendre le relais de la contestation.

28 et 29 mars 14e Foire aux livres au lycée Marc Bloch organisée par le groupe Amnesty International

Lors d'une campagne de signatures à la mairie de Val-de-Reuil par le groupe local 176 d'Amnesty International. (photo JCH)
Depuis quatorze ans grâce au soutien apporté par la médiathèque Boris Vian de Louviers, le groupe local d’Amnesty International collecte les livres dont vous voulez vous séparer.
C’est ainsi que près de 10 000 ouvrages (romans, policiers, livres pour enfants, géographie, histoire etc.) seront mis en vente à bas prix (de 1 à 4 euros le plus souvent). Quant aux collectionneurs, ils trouveront un rayon livres anciens.
Que vous soyez un habitué de cette manifestation ou un nouveau venu, vous trouverez de quoi satisfaire vos envies de lecture et de découverte. Vous aiderez notre association, Prix Nobel de la Paix, à poursuivre son travail de défense des Droits de l’Homme, en toute indépendance et impartialité.
Dates et horaires : samedi 28 mars de 14 à 18 heures, dimanche 29 mars de 10 à 18 heures. Rendez-vous au lycée Marc Bloch de Val-de-Reuil. (entrée libre)
Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez appeler le 02 32 50 25 78 ( secrétaire du groupe Annick Quéré)

19 mars 2009

20 000 manifestants dans les rues d'Evreux

Hubert Zoutu, Leslie Cléret et Richard Jacquet vont porter haut la banderole socialiste. (photo JCH)
Ce fut une grande, une belle, une roborative manifestation populaire. 15 000, 20 000 personnes peut-être, ont déambulé dans les rues d'Evreux pour protester contre la politique du gouvernement sur l'emploi, le pouvoir d'achat, les services publics. Tous les syndicats étaient représentés, tous les partis politiques de Gauche aussi. Le Parti socialiste que j'ai la faiblesse et le plaisir de soutenir, était là en force avec élus, Yves Léonard, premier secrétaire fédéral, militants, tous unis derrière la banderole de la fédération de l'Eure.
Contrairement à l'habitude, le cortège a débuté ses pérégrinations en passant devant la préfecture avec retour dans le centre-ville sans qu'il y ait le moindre incident. José Alcala avait sa caméra à la main comme tous les journalistes du département invités à cette grande fête populaire et printanière. Les « Glaxo » ouvraient le ruban multicolore, oriflammes et drapeaux brandis bien haut. Le privé et le public unis dans un même mouvement ont envoyé un signal d'alerte à Nicolas Sarkozy et François Fillon. Et je sais qu'Evreux n'a pas été une exception aujourd'hui.

La compagnie du deuxième souffle au Moulin les 28 et 29 mars

Le samedi 28 mars à 20 h 30 et le dimanche 29 mars à 15 heures, au Moulin, rue des Anciens combattants en Afrique du Nord, la Compagnie théâtrale du deuxième souffle jouera « nous ignorions que la mort pouvait être aussi belle » d'après la supplication de Svetlana Alexievitch (éditions JC Lattès). Cette adaptation dramatique a été réalisée par Jean-Claude Mary et Jean-Pierre Vernizeau qui en assurera la mise en scène.
« Ce texte devait être au départ une lecture publique de la Supplication. Cette lecture devait même servir de support à un débat sur les risques du nucléaire. » Le potentiel théâtral du texte est apparu…Léna est une des voix des suppliciés, une femme banale traversée par l'histoire. »
Svetlana Alexievitch a recuilli la parole des survivants du drame de Tchernobyl et leur a permis de raconter ce qu'ils ont vu et les sentiments qu'ils ont ressentis. Chaque témoignage est une leçon de dignité et de force morale. Avec Maud Delescluse, Claude Desnoyers, Jean-Pierre Vernizeau et Fabienne Videcoq.
Compagnie du 2e souffle : l.endehors@wanadoo.fr
Le spectacle sera suivi d'un débat avec l'association « Sortir du nucléaire ».

Budget 20009 : elle est où la démocratie participative ?

Le maire de Louviers annonce la fin du festival du dessin d'humour et de presse dont il avait délégué la gestion à l'association Portemine, présidée par son premier adjoint, Roland Liénard. Ce festival annuel coûtait 60 000 euros au budget communal et commençait sérieusement à s'essoufler. S'il y avait des économies à faire, c'était bien dans ce domaine qu'il fallait sabrer. On peut donc considérer comme une bonne nouvelle la fin de cette animation qui, d'ailleurs, ne correspondait plus vraiment au projet d'origine. Au fil du temps, l'état d'esprit du festival avait évolué. On retrouvait, chaque année, les mêmes (ou quasiment les mêmes) signatures et donc les mêmes traits. La dernière campagne électorale, où le dessin d'humour avait occupé une place non négligeable, n'avait pas eu l'heur de plaire à nos édiles. Il est vrai qu'il est plus facile de rire aux dépens des autres que de se moquer de soi-même…

Tout cela pour dire que l'augmentation des taux des taxes préoccupe sérieusement le maire puisqu'il retarde au maximum l'annonce publique du pourcentage d'augmentation qu'il va imposer aux Lovériens. Jour après jour, il finasse, joue les matois, pour empêcher (ou tenter d'empêcher) l'opposition de communiquer avant la date fatidique du 30 mars, jour du vote du budget auquel nous convions le maximum d'habitants.
Les documents budgétaires ne seront distribués aux conseillers municipaux qu'après la réunion du conseil consacrée au débat d'orientations…budgétaires qui a lieu le 23 mars à 18 h 30. C'est ridicule. Et mesquin. Puisque l'augmentation des impôts est programmée, décidée, pourquoi ne pas dire franchement et honnêtement à quoi vont devoir faire face les contribuables ? Elle est où la démocratie participative ? Elle est où l'information ? Qu'on affronte 5, 7 ou 9 % d'augmentation des impôts, de toute façon, c'est injuste, inapproprié…le maire dit vouloir faire appel à l'intelligence des Lovériens. Alors, qu'il organise une réunion publique et associe tous les Lovériens aux choix budgétaires pour connaître leur opinion ? Alors, qu'il n'écrive pas que nous rejetons l'école de musique, la villa Calderon, la Maison de l'emploi…ce que nous rejetons, ce sont des procédés, des moyens, l'opportunité, pas la finalité des projets.

Comment peut-on être, par exemple, contre une école de musique ? Ne peut-on, pourtant, être dubitatif face au projet actuel du maire (5 millions d'euros !) avec une rénovation en centre-ville, sans parkings, sans accès facile, sans possibilité d'extension ? Ne valait-il pas mieux chercher à construire une école de musique intercommunale avec Pont-de-l'Arche et Val-de-Reuil ? Rappelons-nous l'affaire du commissariat de police : l'absence de travail concerté, de réponse municipale adaptée, a conduit l'Etat à abandonner Louviers au bénéfice de Val-de-Reuil. Ce fut la sanction d'un laisser aller coupable. Quoiqu'on fasse, il faut payer la note !

18 mars 2009

Tous au grand « meetinge » d'Evreux ce jeudi 19 mars

La grande manifestation organisée par les forces syndicales et soutenue par la Gauche a lieu ce jeudi 19 mars. Le rendez-vous départemental est fixé à 14 heures à Evreux, devant la salle omnisport. Je souhaite que Michel Champredon, maire, invite sa police municipale à faire preuve de mansuétude à l'égard des automobilistes qui se gareraient, disons, de manière quelque peu improvisée. S'ils ne créent pas de danger, s'ils ne gênent personne, peut-on exceptionnellement admettre que l'objectif poursuivi est une belle cause qui mérite la clémence ? (1)
Le 29 janvier, nous étions 15 000 dans les rues d'Evreux, il sera difficile de faire mieux mais faisons au moins aussi bien. Depuis le mois de janvier la situation sociale et celle de l'emploi ne vont pas mieux. Les 800 suppressions de postes annoncées chez Glaxo en ont glacé plus d'un, ces suppressions venant s'ajouter à celles déplorées dans de multiples entreprises de l'Eure.
Il faut adresser un nouveau message de défiance au gouvernement qui, par la voix de François Fillon, a d'ores et déjà annoncé qu'il n'y aurait pas plus de grain à moudre. S'il avait voulu mettre la France dans la rue, il ne s'y serait pas pris autrement.

(1) Le 29 janvier dernier j'ai « chopé une prune » pour un stationnement « limite » sur délation d'un riverain spécialisé dans les appels à la police municipale. Dix minutes après mon départ pour la manifestation, les policiers m'ont verbalisé.

Impôts locaux : tout doux avant le scrutin, à fond la caisse après…

La lecture régulière du Canard enchaîné est un pur bonheur. Ceux qui ne peuvent l'acheter le trouveront à la Médiathèque de Louviers où il est consultable gratuitement. Cette semaine, le Canard nous apprend que les impôts locaux, selon les prévisions du ministère de l'Intérieur, vont augmenter pour deux raisons : primo parce que les bases locatives vont croître du taux décidé par le Parlement, secundo parce que les maires vont profiter de la crise et de l'année post-électorale pour matraquer le contribuable.
A Louviers, nous sommes exactement dans ce cas de figure. Avant et pendant la campagne électorale, le maire a juré ses grands Dieux que les taux des taxes n'augmenteraient pas. Il l'a même répété au cours d'une séance de conseil municipal assez récente mais il a aussitôt oublié qu'il avait dit ce qu'il avait dit. Et comme par hasard, l'année 2009 (qui succède à 2008, cela ne vous aura pas échappé) la municipalité va augmenter les taux des taxes sous les prétextes maintenant bien connus et largement expliqués dans le dernier bulletin municipal transformé, pour l'occasion, en outil d'auto-justification…avant l'autopunition.
On lira avec attention et amusement le tableau publié par Le Canard enchaîné. La légende est un article à elle toute seule. Bonne lecture et bon rire. Même jaune.

« Le CAC 40 s’est transformé en COUAC 40 » par Reynald Harlaut

Liberté, égalité, fraternité : c’est la devise de la République et les trois mots qui s’inscrivent au fronton de nos mairies ou, plutôt, qui s’y inscrivaient. Car aujourd’hui, combien de mairies dans nos cantons, parmi celles récemment construites, réaménagées ou agrandies portent-elles encore sur leur façade ces trois mots qui contribuèrent largement à faire de la France, avant bien d’autres, le pays des « droits de l’homme et du citoyen » ? Pourquoi cet oubli ?

A l’époque toute récente de l’économie néolibérale toute puissante, de la mondialisation inéluctable, du CAC 40 flamboyant, d’un président de la République allant d’une soirée au Fouquet’s à un séjour sur le yacht de Bolloré, Rolex bien visible au poignet, il paraissait évident pour beaucoup qu’elle fût archaïque, comme ils se plaisaient à le répéter. Cette devise, à l’heure du bling-bling, de la réussite individuelle, du chacun pour soi et de l’argent roi, vite pris, vite gagné, aussi vite dépensé, c’était d’une ringardise ! Pour un peu, on en aurait eu honte tant sa désuétude semblait affligeante. L’enseignait-on encore aux enfants des écoles ? N’avait-on rien d’autre à leur apprendre qui ne leur fut bien plus utile dans le monde d’aujourd’hui ? C’était faribole à remiser au grenier de l’histoire avec le communisme, le socialisme, l’instituteur hussard de la République et la Princesse de Clèves. L’instituteur – pardon, le professeur des écoles – il ne vaudrait jamais le curé, disait-il !

Mais le vent a tourné. Le CAC 40 s’est transformé en COUAC 40. Rendez-vous compte : les plus riches familles de France comme les Mulliez propriétaires des supermarchés Auchan, par exemple, ont semble t-il perdu un tiers de leur immense fortune ! Et on voudrait leur faire payer plus d’impôts ! Dans quel monde serions-nous alors si on écoutait des ultra-gauchistes comme Pierre Méhaignerie ?

En vérité, je vous le dis, comme disait l’autre, un sacré révolutionnaire qu’il a fallu stopper net et mettre dans les clous, cette devise admirable que nous ont laissée nos ancêtres sans-culottes il y a deux cents ans, au sortir de siècles et de siècles d’asservissement à l’aristocratie et au clergé, elle est brûlante d’actualité. Comme l’a remarquablement dit en substance le syndicaliste allemand Fritz Schmalzbauer (responsable de Die Linke en Bavière) le samedi 31 janvier 2009 au congrès constituant du Parti de Gauche à Limeil-Brévannes : « Ne vous posez pas de questions inutiles, ne cherchez pas midi à quatorze heures, votre programme vous l’avez, il est là, il figure en trois mots et en toutes lettres au fronton de vos mairie : Liberté, Égalité, Fraternité ; il suffit de le faire appliquer ».
Reynald Harlaut

Le pape aurait mieux fait de se taire

En se rendant au Cameroun, le pape Benoit XVI a eu le temps d'énoncer une énormité conforme aux propos de ses prédécesseurs. Pour ce spécialiste catholique de la sexualité, le préservatif masculin « n'est pas efficace ». Mieux vaut, selon lui, pour ne pas avoir d'enfant non désiré, l'abstinence. Mais comme l'homme et les femmes ne sont pas en bois, l'abstinence ne semble pas être le moyen le plus efficace. Ainsi, les femmes africaines ont-elles des enfants qu'elles ne désirent pas forcément et le risque (pour les partenaires) d'attraper le virus HIV (SIDA) est forcément plus important.
L'ancien cardinal Ratzinger ignore le progrès et l'évolution des mœurs. La méthode Ogino appartient à un passé qu'on espère révolu, le coït interrompu aussi. Aujourd'hui, les hommes et les femmes ont à leur disposition des moyens sûrs, sans danger, qui leur permettent de faire l'amour pour le plaisir et pas pour la procréation. Mais le pape infaillible, qui règne sur quelques milliards d'ouailles interrogatives, ne doit pas se faire d'illusion. L'abstinence c'est bien pour manger moins de viande. C'est nettement moins bien quand il s'agit du plaisir des hommes et des femmes.

17 mars 2009

Déclaration de la Gauche avant la grève du 19 mars

« La victoire des Guadeloupéennes et des Guadeloupéens en appelle d’autres. Face à Sarkozy et au MEDEF amplifions la mobilisation ! 90 000 chômeurs de plus le mois dernier, 350 000 supplémentaires déjà pronostiqués par les statistiques officielles, pas une semaine sans l’annonce de nouveaux plans de licenciements… Chaque jour qui passe confirme l'ampleur et la gravité de la crise qui pèsent sur la population à commencer par les salariés du public et du privé, les chômeurs et les retraités.
Chaque jour qui passe confirme aussi le danger qu'il y aurait à laisser se poursuivre la mise en œuvre des choix du gouvernement actuel qui, loin de combattre les racines de cette crise, continue au contraire de l'alimenter, continue de nous la faire payer et s'enfonce dans une dérive autoritaire pour imposer ses choix !
L'argent, par milliards d'euros, continue de circuler à sens unique : tout pour les financiers et les grands patrons, les miettes pour le monde du travail ! Les robinets sont grands ouverts pour éponger les pertes des Caisses d'Epargne et des Banques populaires sur les marchés financiers spéculatifs et financer leur fusion en nommant un PDG sous contrôle de l'Elysée. Ils le sont encore pour renflouer les groupes automobiles en les laissant continuer à licencier et à développer le chômage partiel (20 000 suppressions d’emplois annoncées !) mais ils sont fermés pour l'université et la recherche, l'hôpital et la santé, le logement social, les salaires et les retraites, l’ensemble des services publics.

Cela suffit ! C'est socialement intolérable, économiquement inefficace et politiquement inadmissible. Ce n'est pas au monde du travail, à la population de payer la crise! La journée du 29 janvier comme le mouvement aux Antilles, en Guyane et à la Réunion portent clairement ce message et l'exigence d'un changement de cap, notamment sur les questions des salaires, de l'emploi et des services publics.
Les mobilisations imposent de premiers reculs au gouvernement. Nous saluons la victoire des Guadeloupéens notamment sur l'augmentation de 200 euros pour les bas salaires et sur les mesures contre la vie chère. Nous saluons le mouvement à l'université qui a obtenu le gel, pour deux ans, des suppressions de postes d'enseignants-chercheurs.

Plus légitime que jamais, l'exigence de choix politiques, économiques, écologiques et sociaux différents grandit dans le pays, en Europe et dans le monde. Elle conteste et combat les logiques de la mondialisation capitaliste, les appétits de profits et de rendements financiers exorbitants et la mise en concurrence basée sur le dumping social et fiscal.
Des mobilisations importantes continuent de se déployer et de se renforcer. C’est vrai dans l'université, la recherche, la santé, la poste et d’autres secteurs publics. C’est vrai dans de très nombreuses entreprises privées où les plans de licenciement, de chômage partiel et de compression salariale frappent quotidiennement. Tout cela confirme le besoin d’unité pour construire le rapport de force le plus large. Si la grève en Guadeloupe a fini par être entendue, la surdité du Président de la République, du gouvernement et du Medef à l’égard des revendications que la journée d'action unitaire du 29 janvier et les grèves dans l’ensemble des Antilles et à l’île de la Réunion ont portées, continue. Dans ces conditions, les organisations syndicales ont unanimement confirmé la tenue d'une grande journée de grèves et de manifestations le 19 mars prochain.

Conscientes que l'unité est une force essentielle face à l'obstination gouvernementale et patronale, comme le montre le mouvement des Antilles, les organisations de gauche signataires de ce texte appellent à soutenir et à amplifier ces mobilisations, à réussir le 19 mars une très grande journée de protestation et de propositions, plus forte encore que celle du 29 janvier.
Elles souhaitent contribuer, dans la diversité de leurs positions, à amplifier dans ces mouvements, le débat et l'action sur les nouveaux choix politiques alternatifs aux logiques actuelles nécessaires et utiles pour répondre aux mobilisations sociales.

Cela concerne notamment l’opposition aux suppressions d’emplois et à la précarisation, dans le privé comme dans le secteur public, l'augmentation des salaires, du SMIC, des minimas sociaux et des retraites; la défense et le développement des services et de l'emploi publics ; la réorientation des richesses du pays vers le développement de productions et de services susceptibles d'engager notre pays dans un tout autre mode de développement fondé sur la satisfaction des besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques.

Signataires du texte :
Les Alternatifs, le NPA, le PCF, le PCOF, le Parti de gauche, le Parti socialiste, le MRC, la Coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU), Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolos-Ecologie Solidaire, Association des communistes unitaires (ACU).

Européennes : la Gauche plus mobilisée que la Droite ?

Alain Rey m'a adressé le communiqué ci-dessous. Il indique que les Français ne sont pas très sensibilisés par les élections européennes :
« Traditionnellement marquées par un fort niveau d'abstention (53% en 1999, 57% en 2004), les élections européennes pourraient connaître un nouveau record d'abstention cette année. En 2004, à trois mois du précédent scrutin, 69% des électeurs déclaraient avoir l'intention de voter. Cette année, ils ne sont plus que 49% selon l'intention de vote Ipsos-Le Point réalisée ce week-end. La crise économique semble donc, pour l'instant, avoir un effet plutôt démobilisateur que l'inverse. Cette très faible mobilisation n'est cependant pas identique quel que soit l'électorat. Ainsi 58% des électeurs de Ségolène Royal au second tour de l'élection présidentielle ont l'intention de se rendre aux urnes le 7 juin prochain contre seulement 43% de ceux de Nicolas Sarkozy. »

Une mesure fiscale qui doit entraîner une levée de boucliers

14 000, C'est le nombre de foyers fiscaux ayant bénéficié d'un remboursement en 2008 au titre du bouclier fiscal plafonnant l'impôt à 50% des revenus. Le coût total est de 458 millions d'euros, selon un bilan du dispositif réalisé par le ministère de l'économie, cité par Les Echos et le Figaro. On comprend que Pierre Méhaignerie, centriste « social », et d'autres dans la majorité jugent cette mesure fiscale trop onéreuse pour le budget de l'Etat et surtout injuste dans une période de crise qui nécessite des efforts évidents de la part des familles les moins favorisées. Pourquoi les plus riches seraient-ils épargnés ?
Ce bouclier fiscal, ce rempart contre l'impôt, cette protection de 14 000 foyers fiscaux, a été combattu par la gauche (le PS surtout) mais vainement. Quand on cherche l'opposition, on la trouve à condition d'être attentif, vigilant et objectif. Entendre, aujourd'hui, des parlementaires UMP et centristes réclamer la fin du bouclier fiscal ou un aménagement, c'est bien mais c'est quand même surprenant. Il ne fallait pas être grand clerc pour déplorer un avantage pour si peu de foyers fiscaux mais pour une somme très importante. 458 millions d'euros. Cela ne se trouve pas sous le pied d'un cheval ! Nombre de députés de la majorité le savaient bien !
Le désormais célèbre (trop célèbre) Frédéric Lefevre, porte-parole de l'UMP, jamais avare d'une gaffe annonce qu'il n'est pas question de toucher au bouclier fiscal. C'est le même qui avait évoqué la fusion « prochaine » des départements et des régions avec le bonheur que l'on sait dans la mesure où la commission Balladur et ses propositions ont été envoyées (provisoirement ?) dans les cordes. En temps de crise, l'idéologie libérale n'a pas la cote. Le bouclier fiscal doit entraîner…une levée de boucliers, moyen dont disposaient les soldats romains pour contester les décisions du général qui les commandait.

16 mars 2009

La Ligue des droits de l'homme soutient la manifestation du 19 mars

« Le 29 janvier dernier, à l’appel des organisations syndicales, des millions de salariés ont manifesté pour signifier qu’ils entendaient ne pas payer la crise financière et lui opposer des alternatives sociales et solidaires.
Alors même que le gouvernement semble ne pas vouloir modifier substantiellement ses priorités politiques, que le Medef s’arc-boute sur des postures idéologiques sans rapport ni commune mesure avec les problèmes posés à la population, la journée du 19 mars entend rassembler à nouveau contre l’accaparement des richesses, les privilèges destructeurs des marchés financiers et boursiers, les injustices sociales toujours plus nombreuses et cruelles qui en découlent.
Les manifestations de colère qui ont traversé les Antilles et la Réunion, les mobilisations multiples et durables que connaissent les champs de l’éducation et de la recherche, la multiplication des appels émanant de travailleurs intellectuels pour le respect de leur éthique professionnelle, dans une société où « vivre ensemble » se décline en termes d’intérêt général, souligne l’ampleur des attentes.
Il faut une autre politique, fondée sur la défense et le développement de l’emploi, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, la lutte contre les inégalités et les injustices, la défense des services publics qui protègent les plus vulnérables en assurant l’accès aux droits fondamentaux, une politique fondée sur le respect du lien social, des droits et des libertés.
C’est pourquoi la Ligue des droits de l'homme est partie prenante et appelle à participer largement aux actions et aux manifestations du 19 mars partout en France. »
(communiqué de la Ligue des droits de l'homme)
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16 mars : grand jour pour Les Guignols sur Canal+

Je suis un fan des Guignols. Je suis aussi un lecteur assidu du Canard enchaîné. J'aime les images, les textes, les sons qui décoiffent. L'insolence est un signe de bonne santé pour ceux qui la pratiquent et surtout pour ceux qui en sont victimes et en rient. Pas le genre Dominique Staruss-Kahn, quoi.
Ce soir de lundi 16 mars, soirée spéciale sur Canal+ avec les Guignols qui fêtent le vingtième anniversaire de leur création. On doit beaucoup à Alain de Greef et Pierre Lescure qui ont, contre vents et marées, toujours soutenu les auteurs des textes et les créateurs des marionnettes. Jacques Chirac a pesté contre sa « figure », certains assurent aujourd'hui, que son personnage de traître a beaucoup fait pour son élection en 1995 face à Edouard Balladur. Nicolas Sarkozy déteste sa marionnette pleine de TOC (troubles obsessionnels compulsifs) et de TIC. Moi, je l'adore. C'est tellement vraisemblable. Tellement drôle.
Les Guignols dépassent-ils les bornes ? Question sans réponse puisque, finalement, cette réponse n'appartient qu'à eux. Et ils ne la rendront pas publique. En tout cas pas ce soir.

L'augmentation des impôts n'est pas inéluctable : il s'agit de manœuvres pour faire de la marge

La crise de l'immobilier retarde les investissements comme ici sur la place de la demi-lune. (photo JCH)
La dernière livraison du bulletin municipal de Louviers est éclairante. Le maire y répand, au fil des pages, les arguments qu'il développera lors de la séance de conseil municipal consacrée au débat d'orientations budgétaires et de celle réservée au vote du budget. Sans qu'elle dévoile ses batteries, la municipalité est contrainte d'indiquer quelques pistes. On sait que l'augmentation du taux des taxes ne dépassera pas les deux chiffres. Le maximum sera donc de 9,99 % !

Le montant du trou à boucher est confirmé : il s'élève à un million d'euros ! Le maire estime qu'un point d'impôt rapporte 75 000 euros, il est donc facile de faire le compte du besoin de financement. Pour justifier l'augmentation, la municipalité avance un argument : pas question de toucher au programme d'investissements prévu (financé majoritairement par emprunts…à rembourser) et pas question, non plus, de toucher aux services mis en place. A une condition toutefois, que la recherche systématique d'économies soit engagée. C'est si vrai qu'on n'a plus d'argent pour acheter un marteau ou un ballon. C'est si vrai que des postes sont supprimés comme ceux des ATSEM chargés de l'accueil en école maternelle des enfants de deux ans. C'est si vrai que l'incendie de la crèche Beaulieu pose d'énormes problèmes d'accueil des enfants…

Franck Martin a raison, cependant, quand il déplore la diminution des recettes dues au versement des droits de mutation. Le conseil général comme les communes sont victimes de la crise du marché immobilier. Il a également raison quand il déplore les transferts de charges de l'Etat sur les communes, sans compensation totale, et son désengagement (1). Les conclusions qu'il tire de ces faits ne sont pas identiques à notre analyse et nos propositions. Quand une famille a des rentrées moindres, son niveau de vie baisse et elle doit s'en accomoder. Il en va de même pour la ville. Si elle a moins de recettes, elle doit aussi s'en arranger sans recourir à cette facilité qui consiste à pénaliser le contribuable. Telle est notre position : en période de crise, on n'augmente pas les impôts car les augmenter c'est accroître les difficultés des ménages. pour nous l'augmentation des impôts n'est pas « inéluctable ».
Dans son éditorial, Franck Martin écrit : « je vois des familles qui se demandent comment elles vont rembourser leurs emprunts, payer leurs factures en fin de mois, élever leurs enfants…» ce sont ces mêmes familles qui se demandent comment elles vont pouvoir faire face à une augmentation des impôts locaux déjà très élevés à Louviers. Je vois là, moi, de l'hypocrisie ou du « foutage de gueule » comme on dit vulgairement. En fait d'augmentation des impôts et de « marges de manœuvre » il s'agit plutôt de manœuvres pour faire de la marge. C'est ce que nous soutiendrons.
(1) Franck Martin évoque le déficit de l'Etat qu'il chiffre à plus de « 100 millions d'euros ». Malheureusement, il s'agit de plus de 100 milliards d'euros. L'erreur est humaine.

15 mars 2009

Laurent Fabius offensif contre le gouvernement

Invité, ce dimanche, de Serge Moati dans son magazine Ripostes sur la 5, Laurent Fabius était en colère. En colère contre le gouvernement, en colère contre le président Sarkozy, en colère contre le groupe Total qui porte gravement atteinte à la situation de l'emploi dans le département de Seine-Maritime et dans la région Haute-Normandie.
Son diagnostic est simple : la crise financière et économique est internationale (1) mais la France, malgré les mots, ne prend pas les mesures fiscales, financières, sociales permettant d'éviter aux plus modestes et aux plus démunis d'être épargnés. L'ancien Premier ministre pronostique un printemps chaud qu'il dit « redouter » mais il s'empresse de préciser que le 19 mars il sera dans la rue aux côtés des centaines de milliers de Français mécontents du gouvernement et des mesures qu'il prend.

Le sondage paru dans le JDD ( Journal du Dimanche) n'est pas bon pour le PS. Autant le parti socialiste apparait comme un opposant crédible (mais moins pugnace qu'Olivier Besancenot) autant les Français sont près de 75 % à penser qu'il ne ferait pas mieux que le gouvernement actuel s'il était au pouvoir. C'est pour le moins un manque de confiance évident qui doit « interpeller » Martine Aubry, première secrétaire, à l'œuvre dans la reconstruction du seul grand parti de Gauche et de gouvernement.
« Olivier Besancenot est sympathique,
affirme Laurent Fabius, mais en affirmant qu'il ne gouvernera jamais avec le PS il est le meilleur allié de la droite. » Cette vision, peut-être un peu caricaturale, contredit les propos de Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP qui affirme : « le PS court après le NPA, il devient un groupuscule d'extrême gauche. » Laissons M. Lefebvre faire son numéro de provocateur en chef. Il n'a, d'ailleurs, pas su répondre aux remarques pertinentes d'Edwy Plenel, (Mediapart) lequel a listé les passages en force de Nicolas Sarkozy : sur l'audiovisuel, la justice, les droits et les pouvoirs du Parlement, le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN : « le Président gouverne seul. Comme un monarque. L'Assemblée nationale va voter cette semaine sur l'OTAN alors que le président a annoncé sa décision la semaine dernière. » Et pourtant. La crise nécessite plus que jamais des espaces de libertés, de paroles et de dialogues.
Les socialistes ont listé les atteintes aux libertés dans un opuscule édité ces jours derniers. On ne se rend pas bien compte que, depuis près de deux ans, le gouvernement Fillon-Alliot-Marie-Dati a fait reculer l'état de droit et régresser les libertés publiques. L'accroissement du nombre des fichiers, de celui des gardes à vue, la multiplication des contrôles…notre société sous surveillance devient un contre-exemple dans les démocraties avancées.
(1) Selon Laurent Fabius, cette crise est due à « la cupidité, la complexité des circuits et le manque de contrôle et de régulation. »

Ce n'est pas beau de mentir : les taux des impôts ont augmenté de 5 % depuis 1995

« Décidément Franck Martin s’entête dans ses mensonges ! Hier, sur son blog il continue de prétendre : « depuis mon arrivée à la mairie de Louviers les impôts n’ont pas augmenté ». On notera le ton personnel du propos...mais nous sommes habitués à ce qu’il ramène tout à lui !
Surtout on notera le culot et la constance dans le mensonge, comme si un mensonge répété devenait une vérité. Déjà, encore dans la majorité, j’avais eu l’occasion, en plein conseil municipal, alors qu’il émettait cette affirmation mensongère, de lui en faire la remarque. Mais il continue !
Alors soyons précis. A notre arrivée (la sienne donc) le taux de taxe d’habitation était de 15,10% et le taux de taxe sur le foncier bâti de 28,84%. Aujourd’hui, chacun peut facilement vérifier sur sa feuille d’impôts que les taux ont changé à la hausse, étant passé à 15,85% pour la taxe d’habitation et à 30,27% pour le foncier bâti, soit une augmentation de 5% !

J’avais déjà noté dans un tract, au cours de la campagne électorale, l’incapacité crasse de Franck Martin en matière de calcul…mais là je crois que c’est pire : il s’agit bel et bien d’un refus d’admettre la réalité, d’une volonté délibérée de nous prendre pour des « abrutis » ! Pour compléter cette courte mise au point je note qu’au niveau qu’ils ont atteint, nos taux sont supérieurs à la moyenne de 39% (sur la base de 2007) le taux de TH étant supérieur de 9,7% à la moyenne et surtout le taux de foncier bâti…supérieur de 63,4% à la moyenne !
Et ça suffit comme ça ! Nous aurons l’occasion de lui rappeler cette vérité au cours du conseil municipal du 30 mars et invitons les habitants (et contribuables) à se joindre à nous ce soir-là. »
Michel Doucet
Conseiller municipal
ancien adjoint aux finances

Note : Je ne comprends pas comment le maire de Louviers peut prendre le risque d'affirmer de telles contre-vérités. Il doit bien se douter que nous sommes (et allons être) très vigilants et très attentifs à ses déclarations et qu'en opposants responsables nous allons évidemment corriger ses erreurs, ses interprétations, ses contre-vérités. Le double avantage de notre groupe d'opposition ? La mémoire et la compétence.
JCH