5 août 2009

Le malaise vagal : la clé de la popularité

Je suis inquiet. Inquiet de lire que les Français trouvent Nicolas Sarkozy plus sympathique et plus proche d'eux depuis qu'il a fait son malaise vagal. Rien de tel qu'un bon petit malaise du au surmenage ou à la course à pied pour rendre plus sympathique le président de la République. Et pour lui faire une confiance accrue de 15 points, excusez du peu.
Qu'on éprouve de la compassion pour n'importe quelle personne souffrante de n'importe quel malaise, je suis d'accord. Le président l'a dit : « je suis un être humain comme les autres ». Au cas où on ne s'en serait pas aperçu. Mais que les Français s'appuient sur un accident (un incident) de santé pour accorder une confiance « politique » nettement plus sensible à un homme chargé de tant de responsabilités, moi, j'avoue que ça me dépasse et que ça me choque.
Entre son malaise et son départ au Cap Nègre, chez belle-maman (dont les problèmes d'eaux usées ne sont toujours pas réglés comme elle le souhaite) Nicolas Sarkozy a présidé un Conseil des ministres. Que s'est-il passé au cours de cette séance hebdomdaire ? Il a demandé aux membres du gouvernement de ne pas s'éloigner à plus de deux heures d'avion. M. Lefebvre qui n'est plus député, pas encore sous-ministre mais est toujours le porte-parole de l'UMP, est parti en Californie. La parole présidentielle ne s'impose pas aux dirigeants du principal parti présidentiel.
Mais le gouvernement a, surtout, approuvé le projet de redécoupage des circonscriptions électorales, un projet qui désavantage sérieusement la Gauche, et un projet de changement de statut de La Poste. Ce dernier inquiète tous les supporteurs du service public à la française et tous ceux et toutes celles qui souhaitent conserver leur bureau de poste et la distribution du courrier le samedi.
Et on ferait confiance à ce gouvernement-là ? Non merci.

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