4 juin 2009

La goujaterie de la présidence de la République n'a pas de limites

Les différents «passes» nécessaires (en 2004) pour que François Loncle, député, invité par Jacques Chirac, puisse accéder aux plages du débarquement. (photo JCH)
Le 65e anniversaire du 6 juin 1944 sera fêté sur les plages normandes sans la présence de la Reine Elisabeth, seul chef d'état survivant de la guerre 1939-1945 ! Nicolas Sarkozy a volontairement omis de l'inviter pour que personne ne lui fasse d'ombre quand il se pavanera aux côtés de Barack Obama, président des Etats-Unis, et que les flashes crépiteront même si c'est du numérique. Après l'étonnement des autorités américaines, le Prince Charles fera tout de même le déplacement. Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement a osé dire que cet anniversaire était avant tout une affaire « franco-américaine ». Merci pour les 17 000 soldats britanniques de Sa Majesté et les 5 000 Canadiens qui ont laissé leur peau sur notre sol durant ces jours capitaux pour la victoire finale.
François Loncle, député socialiste, m'indiquait, ce matin, que les parlementaires de Gauche de la Région n'étaient pas, eux non plus, conviés à la fête de samedi prochain : « François Mitterrand et Jacques Chirac n'avaient pas fait preuve d'une telle mesquinerie lorsqu'ils avaient invité les chefs d'Etat à célébrer, respectivement, les 50e et 60e anniversaire du Débarquement. Parlementaires, élus locaux et régionaux, de Droite et de Gauche, anciens ministres des affaires étrangères, présidents, premiers ministres français et étrangers, tous étaient invités pour saluer le courage et le succès des alliés dont l'arrivée sur notre sol marquait le début de la fin de l'occupation nazie. »
En cette veille d'élection européenne, M. Sarkozy veut tirer la couverture à lui. Attention à l'effet boomerang. Il n'est pas certain que les Français apprécieront cette manœuvre aussi médiocre que piteuse.

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