30 mai 2009

Eric Besson est une flèche brisée

Cliché Solers : Manifestation contre la venue d'Eric Besson à Evry.
« La Cimade n'exercera plus seule l'assistance juridique aux étrangers en rétention, comme elle le fait depuis 1984. Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a signé dimanche soir le texte attribuant la responsabilité de cette mission à six associations différentes : la Cimade, l'Ordre de Malte, Forum Réfugiés, le Collectif Respect, France Terre d'Asile et l'Assfam. Une décision contestée par la Cimade, qui dénonce «un véritable bras d'honneur à la justice». Car l'association, très critique à l'égard de la politique gouvernementale en matière d'immigration, avait décidé de porter l'affaire devant les tribunaux. »
Voilà ce qu'on pouvait lire sur le site du Figaro, il y a quelques jours. Le tribunal administratif de Paris, dans un jugement en référé pris aujourd'hui, donne raison à la Cimade et interdit l'application de l'arrêté pris par Eric Besson, ministre de l'Identité nationale etc. « Eric Besson est une flèche » dit de lui Nicolas Sarkozy qui en a fait son chouchou. Non seulement Besson est un socialiste défroqué mais, en plus, il a été promu secrétaire général adjoint de l'UMP, c'est dire dans quelle estime le tient le président et combien est importante son image pour l'action du gouvernement.
A une semaine du scrutin européen et alors que la Droite reprend ses antiennes : insécurité, Turquie, immigration, le tribunal administratif de Paris donne un coup d'arrêt à une flèche brisée. Dans leur requête, les associations soulignaient que les contrats désignant les associations compétentes pour intervenir dans les centres de rétention ont été signés trois jours avant l'audience prévue pour étudier une requête en référé pré contractuel introduite par la Cimade, "alors que le juge des référés avait explicitement demandé au ministre de l'immigration de ne pas signer avant la tenue de l'audience".
Eric Besson a justifié sa précipitation en arguant du fait que le 2 juin prochain, les précédentes conventions arrivent à échéance. Le voilà contraint de tout reprendre à zéro ou de faire appel de la décision du juge administratif. De toute façon, il ne sera pas prêt le 2 juin. C'est bien fait pour lui.

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