7 avril 2009

Nouveau retournement de veste de Bernard Kouchner

Peut-être Bernard Kouchner préférait-il Goerges W. Bush à Barack Obama ?
Sacré Kouchner. Il n'en rate pas une. Le ministre français des Affaires étrangères devient le spécialiste des retournements de veste et des changements de pied. Passé du Parti socialiste au gouvernement de droite de Nicolas Sarkozy, très dubitatif sur la création d'un secrétariat d'Etat aux droits de l'homme qu'il avait appelé de ses vœux, il vient de se renier une fois de plus en assurant que depuis le sommet de l'OTAN, il était devenu hostile à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne alors qu'il y a quelques mois encore, il y était favorable.
Pour justifier ce nouveau changement d'opinion, il invoque l'attitude hostile du premier ministre turc à la candidature au poste de secrétaire général de l'OTAN de M. Rasmussen, premier ministre du Danemark, qui avait refusé de condamner les caricatures de Mahomet parue dans la presse de son pays. Est-ce la vraie raison ? Ne s'agit-il pas, plutôt, pour lui d'accorder son violon avec l'alto de Nicolas Sarkozy qui a contredit Barack Obama, lundi, après que le président américain avait souhaité l'entrée d'Ankara dans l'Union européenne. D'ailleurs, Kouchner joue les matamores du genre « ce n'est pas au président des USA à dicter notre conduite. On est chez nous tout de même ! »
Certes, certes. Mais, du point de vue américain, la Turquie joue un rôle non négligeable dans l'OTAN dont la France vient de réintégrer le commandement opérationnel…sous la tutelle américaine. Allez comprendre. Dominique de Villepin, Alain Juppé, le Parti socialiste, ont d'ailleurs argumenté pour que le Parlement français rejette ce retour dans le commandement intégré. Rien n'y a fait. François Fillon a même posé la question de confiance pour que certains députés UMP ne votent pas non. Je me demande, avec le temps, si je ne me suis pas trompé au sujet de Pierre Péan et du contenu de son livre récent « Le monde selon K.» J'étais réservé. Il doit être plus près de la vérité que je ne l'ai cru de prime d'abord.

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