2 février 2009

45 000 chômeurs en plus en décembre 2008

Pas de quoi se réjouir. Pas de quoi pavoiser. 45 000 chômeurs en plus au mois de décembre 2008. Les suppressions d'emplois, les délocalisations boursières (comme chez Tyco à Val-de-Reuil) les CDD qu'on efface, les emplois à temps partiel qu'on gomme…tout cela compose un mélange explosif.
En plus des chômeurs, ce sont des familles entières qui sont atteintes dans leur dignité, dans leur niveau de vie, dans leurs relations personnelles puisqu'on connaît bien tous les drames humains déplorés à la suite d'un licenciement pour des motifs n'ayant rien à voir avec la compétence ou la disponibilité des travailleurs.
« Les marges de manœuvre (1) découvre François Fillon, doivent être consacrées à l'emploi et à l'activité économique. » Pauvre François Fillon, complètement sous l'éteignoir et qui ne peut plus justifier son « job » comme dirait sa majesté-ancien-avocat-d'affaires, qu'en s'agitant et en gesticulant. La gesticulation n'a jamais fait une politique et tant que Fillon ne reviendra pas sur le paquet fiscal (15 milliards d'euros chaque année) sur le bouclier fiscal, sur la suppression des heures supplémentaires («travailler plus pour gagner plus», quel piège à c…) ses marges de manœuvre seront d'une pauvreté affligeante.
Le contre plan de relance du Parti socialiste a certainement quelques défauts mais il a un gros avantage : il ne s'intéresse pas seulement à l'offre mais aussi à la demande. Si on n'aide pas les salariés et leur pouvoir d'achat, on ne réussira pas à remettre en marche le moteur économique. Cette évidente banalité finira par s'imposer. Au risque de voir Sarkozy changer encore une fois de discours et de politique.
(1) Quelles marges de manœuvres quand le président affirmait que les caisses sont vides ? Qui les a vidées ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Alors que le chômage bat son plein, dans sa loi de finance 2009, le gouvernement par soucis d'économie de budget a décidé de supprimer l'AFF (allocation de fin de formation)dispositif d'aide de l'état dont l'assédic était chargée de la redistribution. Vous êtes chômeur, l'ANPE vous propose un reclassement, vous décidez de suivre une formation qualifiante une vraie à savoir celle d'infirmier. projet mûrement réfléchi depuis plusieurs années. Votre dossier est accepté d'autant que la Région finance le coût fort élévé de cette formation. Enfin, un objectif de reconversion, utile à tous. Cependant, cette formation dure 38 mois et la durée maximum d'indemnisation des Assédic est de 24 mois, donc vous n'aurez aucun revenu durant 14 mois, alors qu'auparavant l'AFF permettait une rémunération jusqu'au dernier jour de la formation. Vous avez des enfants, des charges comme tout le monde, alors comment faire?
simple, vous abandonnez votre projet au risque d'être considéré par ces messieurs enfermés dans leurs bureaux parisiens bien dorés comme un fainéant qui ne veut pas s'en sortir et de mauvaise volonté, qui mériterait la suppression de ses allocations de chômage.
Des milliers de Chômeurs en formation sont concernés par cette mesure ou le seront.
Encore une décision gouvernementale passée sous silence, dont personne ne parle et qui risque à l'échelle nationale de précariser encore un peu plus des dizaines de milliers de famille.
Merci Monsieur le président