6 décembre 2008

La réunion de la gauche molle avec le centre dur


Le maire de Louviers, président de l'agglomération Seine-Eure, est également vice-président de l'association pour la réunification de la Normandie. Suite aux propos tenus par le Président de la République sur l'organisation administrative et territoriale française (« les Français n'y comprennent rien ») et sa remarque sur l'existence de deux Normandie alors qu'il serait souhaitable, selon lui, qu'il n'y en ait qu'une, un débat a été organisé sur le plateau de France 3 Caen.
L'émission « La voix est libre » donnait la parole, l'autre samedi, à des élus bas et Hauts-Normands dont Franck Martin, invité pour son appartenance au Parti radical de Gauche.
Une fois faite la présentation des invités, un tour de table a été organisé. Le journaliste présente alors brièvement Franck Martin dont la première parole est la suivante : « il m'arrive aussi d'être de gauche. » Quel aveu ! Cela veut-il dire que la plupart du temps il est de droite ? Souvenons-nous de sa campagne électorale législative. Il écrivait : « Comme Ségolène je veux construire une coalition arc-en-ciel du PC au centre contre la droite. » Une phrase qui n'a aucun sens puisque le centre c'est la droite.
Maintenant on a compris pourquoi il s'acharne tant contre ceux qu'il qualifie d'archaïques. Les « modernes » de gauche veulent gouverner avec le centre donc la droite. Le renouvellement qu'il préconise tant, c'est : « pour gagner il faut retrouver les électeurs qui ont fui vers le centre ». Bernard Leroy, candidat du centre, chouchouté par Franck Martin à la CASE, s'est dépêché, au second tour, de rejoindre Françoise Miquel, la candidate de l'UMP. Franck Martin veut gouverner « avec des gens d'opinion différente, sans sectarisme politique ».
Alors ? Méfiance. La réunification de la Normandie est peut-être un rideau de fumée qui cache une autre réalité : la réunion de la gauche molle avec le centre dur.

L'émission est évidemment visible sur France 3 Basse-Normandie (Postcast pendant trois semaines)
http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=e14a_voixlibre

Rue du Rempart ou rue du Flambard ?


La rue du Rempart telle qu'elle est aujourd'hui. Page du catalogue de promesses du maire lors de la campagne municipale de février-mars 2008. (photo JCH)
Dans son programme électoral, l'actuel maire de Louviers, président de l'agglomération Seine-Eure avait annoncé un énorme programme de rénovation de la voirie. Ce programme de 18 millions d'euros sur six ans (une année est passée) avait évidemment séduit les Lovériens, témoins malheureux de l'état de nombreuses rues de Louviers.
L'une d'entre elle, la rue du Rempart pour la nommer, est un axe fort. Décisif même puisqu'elle fait le lien entre les quartiers Est de Louviers et le centre ainsi que le nord de la ville. Cette rue est dans un état lamentable. Voire dangereux. Je suis de ceux (comme tant d'autres) qui l'utilisent plusieurs fois par jour. A chaque passage, je peste contre les trous sur la chaussée, les flaques d'eau (et il pleut souvent en cette fin d'automne) et je mesure la grogne des riverains dont les murs des propriétés et les fenêtres sont systématiquement arrosés au passage des voitures et des poids lourds.
Je sais bien que Paris ne s'est pas fait en un jour et que le programme est tel qu'il faudra l'étaler sur plusieurs années. Mais je me demande pourquoi la rue du Rempart n'est pas classée dans les axes prioritaires à restaurer, pourquoi elle est à l'abandon depuis si longtemps. Certains l'ont même surnommée la rue du flambard en faisant allusion aux promesses du maire et de sa majorité intenables financièrement. Dans la plaquette électoraliste distribuée par le maire (voir photo) on lit en effet : « la rue du Rempart n'attend plus que la fin du chantier du site des Grelots pour être rénovée et embellie. » Au rythme où va ce chantier, on imagine que la rue du Rempart sera rénovée dans deux, trois, voire quatre années ! Est-ce si indispensable de lier les deux chantiers ? Ou est-ce la facilité de ne rien faire…pour ne rien payer.

5 décembre 2008

Rachida dati désavouée par Fillon

Rachida Dati est dans la déveine. François Fillon a déclaré aujourd'hui que le gouvernement n'avait aucun projet pour abaisser à 12 ans le seuil de la détention possible pour les mineurs. Alors que Rachida Dati avait affirmé qu'il s'agissait d'une mesure de bon sens, le Premier ministre pense qu'il s'agit d'une belle connerie et met un terme aux supputations. Quelle pagaïe dans ce gouvernement ! Heureusement que Patrick Devedjian vient de l'intégrer. Il pourra « relancer » sa crédibilité…

Pas d'unanimisme de façade au Parti socialiste

Martine Aubry fait ce qu'elle a dit qu'elle ferait. S'appuyant sur les 71 % des suffrages des militants obtenus lors du vote des motions, autrement dit sur les lignes politiques de Bertrand Delanoë, Benoit Hamon et la sienne, elle a rédigé un texte d'orientation qu'elle a soumis aux amis de Ségolène Royal et à Ségolène Royal elle-même. Elle a conditionné la présence des « royalistes » dans les instances dirigeantes du parti à leur approbation de la ligne politique ainsi définie. Vincent Peillon, l'un des principaux conseillers de Ségolène Royal a regretté de ne pas avoir été associé à la rédaction du texte mais il a précisé que le refus de tout accord avec le MODEM (contenu dans le texte) empêcherait les royalistes d'approuver cette ligne politique. Par conséquent, ils s'abstiendront samedi lors du vote du conseil national.

Pour une fois, le PS ne va pas adopter une ligne mi-chèvre, mi-chou. Avec Martine Aubry, il fallait s'attendre à ce qu'elle agisse conformément à ses déclarations d'il y a quelques semaines : « c'est la ligne politique qui conditionne les alliances, ce ne sont pas les alliances qui conditionnent la ligne politique. » Les socialistes, dans leur grande majorité, ont adopté une ligne refusant tout accord national avec le MODEM. Bien sûr qu'il y aura ouverture, bien sûr qu'il y aura un renouvellement mais pas dans la confusion. C'est le premier message que je retiens de l'abstention des royalistes.
Le second message, corollaire de leur attitude, est le positionnement à gauche de Martine Aubry et de la future direction. Elles n'iront pas par quatre chemins : opposition claire et nette à Nicolas Sarkozy et sa politique, question sociale au cœur du projet socialiste, réarmement de la puissance publique, relance par l'amélioration du pouvoir d'achat et des salaires et non pas relance par les cadeaux aux entreprises sans obtenir de contreparties solides.
Le troisième message s'adresse aux militants socialistes. Martine Aubry veut un parti de militants, pas un parti de godillots ou de fans. Pas un parti d'admirateurs béats forts pour faire exploser l'applaudimètre au Zénith. Un militant c'est un homme ou une femme, un jeune ou un vieux, un salarié du privé ou de la fonction publique, un cadre ou un ouvrier, un étudiant ou un chômeur. C'est quelqu'un qui prend de son temps pour distribuer des tracts, coller des affiches, participer aux réunions de sections et au débat d'idées. C'est quelqu'un qui apporte sa générosité, son désintéressement, son envie d'apprendre et d'échanger ce qu'il sait. C'est beaucoup plus qu'une machine à voter.

Légende photo : Les salariés de Tyco ont reçu le soutien officiel du Parti socialiste, samedi dernier, lors de la manifestation dans les rues de Louviers. Martine Aubry souhaite que les militants socialistes retrouvent le chemin des manifestations et se rangent derrière des banderoles aux textes non équivoques.

Une première en Isère : des enfants raflés à l'école

La responsable de Réseau sans frontières de l'Isère nous a adressé le texte suivant qui en dit long sur les pratiques de M. Hortefeux (nouveau secrétaire général de l'UMP) et de ceux qui sont sous les ordres du ministre de l'Intérieur, Mme Alliot-Marie. Parfois, souvent même, on se demande dans quel pays nous vivons ! J'ai même appris avec effroi qu'une dictature avait sollicité les services de renseignements français pour l'aider à s'inspirer du fichier EDVIGE (1 ou 2) ! Comme quoi ce fichier ne répond pas, mais alors pas du tout, aux exigences d'une démocratie telle que nous la concevons.

« Hier s'est produit un fait très grave à l'école du Jardin de Ville, à Grenoble. A 15h45, un père de quatre enfants (un de moins de trois ans, deux scolarisés en maternelle et un en CE1 à l'école du Jardin de Ville) est venu, accompagné de deux policiers en civil, chercher ses enfants, pour "un rendez-vous en préfecture", ont compris les enseignants. A 19h, on apprenait que la famille au complet était au centre de rétention de Lyon.
Ils y ont dormi. Ils étaient injoignables hier soir. On a réussi à les joindre tôt ce matin aux cabines téléphoniques du centre de rétention (qui, rappelons-le, est une prison). Ils étaient paniqués. On a prévenu le centre que la CIMADE, seule association ayant le droit d'entrer dans
les centres de rétention, irait voir la famille ce matin. Arrivés au centre,les militants de la CIMADE les ont cherchés, sans succès : la famille était en route pour l'aéroport, leur avion décollant une demi-heure plus tard.
Nous n'avons rien pu faire, nous attendions que les militants des la Cimade comprennent la situation de la famille, afin de pouvoir les aider en connaissance de cause. Ils ont été expulsés ce matin. Leurs chaises d'école resteront vides.
C'est une première en Isère : la traque des étranger-e-s pénètre dans les écoles. Les seuls enfants en situation irrégulière sont ceux qui ne sont pas à l'école. Nous vous demandons de bien vouloir faire circuler cette information le plus largement possible. Personne ne doit pouvoir dire "on ne savait pas".
Merci.
Emmanuelle, pour le Réseau Education Sans Frontières 38

Un amendement parlementaire rédigé par les conseillers de M. Bouygues, l'ami du président

Que François Loncle ait traité hier en séance publique M. Boyon de « valet de Chambre » du président Sarkozy n'est pas surprenant après que le président du CSA venait d'approuver le projet de réforme de l'audiovisuel actuellement soumis à l'examen du Parlement. Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale l'a d'ailleurs appelé à démissionner de ses fonctions dans la mesure où M. Boyon est évidemment sorti de la réserve qui sied à un président du CSA. Visiblement, cet appel n'a pas ému M. Boyon qui, en bon sarkozyste, se moque comme de sa dernière liquette des remarques de l'opposition. Ces gens-là se croient tout permis et ils ont un maître qui leur donne l'exemple.

Je souhaite revenir dans ce court article sur un aspect horrible de ce qui se passe à l'Assemblée nationale. Je rends grâce au « Canard enchaîné » de nous avoir révélé que si le pourcentage du chiffre d'affaires de publicité prélevé sur les chaines privées pour financer les chaines publiques était passé de 3 % à 1,5 % c'est tout simplement parce que M. Bouygues a fait rédiger par ses conseillers financiers un amendement repris mot pour mot par le rapporteur UMP de la loi et ensuite approuvé en séance par les députés de la majorité ! Le lobbying des patrons de presse est très intense. Que des députés (UMP) se laissent influencer à ce point est tout simplement révoltant et montre l'étroitesse de la marge de liberté individuelle qui leur reste.

« Darcos t'es foutu, les lycéens sont dans la rue »

Plusieurs dizaines de lycéens et lycéennes des Fontenelles ont fait grève ce vendredi, pour protester contre la réforme de l'Education nationale préparée par Xavier Darcos. Cette réforme vise à supprimer des filières (Economique et social) options artistiques, et à supprimer des heures de cours d'où un amoindissement des moyens éducatifs et la suppression de nombreux postes d'enseignants.
Ils ont défilé en bon ordre dans les rues de la ville pour se rendre jusqu'au lycée Decrétôt, où ils ont appelé leurs collègues du secteur professionnel à la rejoindre. Haut-parleur à la clé, les jeunes manifestants ont fait preuve d'une belle détermination et d'un bon entrain. Le Parti socialiste est évidemment à leurs côtés pour empêcher la casse du système éducatif remis en cause de la maternelle à l'université par un gouvernement animé d'une farouche idéologie anti-novatrice et anti-progressiste.

4 décembre 2008

« De Sarkozy, par Sarkozy, pour Sarkozy…»

Laurent Fabius sur grand écran au congrès de Reims (photo JCH)
L
e Collectif baptisé «Libertés, Egalité, Justice» vient de se constituer qui promet « des initiatives pour s'opposer à la mise en oeuvre des préconisations du rapport telle que l'incarcération des mineurs à partir de 12 ans ainsi qu'au démantèlement déjà à l'oeuvre de la justice des mineurs ». Le collectif regroupe notamment la Ligue des droits de l'Homme, le Syndicat de la magistrature, l'association française des magistrats de la jeunesse et de la famille (l'AFMJF), le Syndicat des avocats de France (SAF), le syndicat étudiant UNEF, la CGT-pénitentiaire, la CGT-PJJ, le PCF, la LCR. J'espère que le Parti socialiste rejoindra très bientôt ce comité.

Une centaine d'experts de l'enfance ont, d'autre part, signé un manifeste intitulé « emprisonner n'est pas éduquer » lancé par le magazine PsychoEnfants (http://www.psychoenfants.fr). Le magazine et les experts veulent « attirer l'attention des pouvoirs publics sur les dangers d'un tout répressif, réaffirmer le rôle majeur de l'éducatif et souligner l'importance d'une réflexion approfondie sur la réalité psychologique de l'enfant ».

Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, a fait savoir, aujourd'hui, qu'elle était réservée sur l'incarcération possible des mineurs à partir de 12 ans. C'est simple, au gouvernement, vous avez les gentils et les méchants. Quand ils ont fini de se chamailler (ouverture des commerces le dimanche, agression contre les villepenistes, loi sur l'audiovisuel etc. etc.) le Président siffle la fin de la récréation et dit ce qu'il faut penser et faire. A Reims, L'aurent Fabius avait trouvé une superbe formule pour qualifier ce qui se passe à la tête de l'Etat : « La démocratie en France aujourd'hui, c'est le gouvernement de Sarkozy, par Sarkozy, pour Sarkozy. »


Nous pouvons faire reculer ce pouvoir cynique et liberticide

S'il faut descendre dans la rue pour défendre la liberté d'information à la télévision, comme les salariés de Tyco l'ont fait pour tenter de conserver leur emploi, nous appelerons les Français à protester contre les menaces sérieuses que fait peser le gouvernement actuel sur le pluralisme. (photo JCH)

Roger Karoutchi, ministre chargé des relations avec le Parlement et François Fillon, Premier ministre, ne l'ont pas caché. Pour écourter les débats à l'Assemblée nationale sur la réforme du paysage audiovisuel français, le gouvernement va utiliser l'une des procédures prévues par la Constitution et qui permet, par le vote bloqué ou l'application de l'article 49-3, d'imposer ses vues à une assemblée réticente.
Tous les députés socialistes, communistes, Verts, radicaux, sont opposés à cette réforme de la loi qui nous ramène 30 ans en arrière quand le gouvernement avait encore un ministre de l'information. Celui-ci ne se privait pas de faire pression sur les chaines de télévision et tentait d'orienter le contenu de l'information. Nicolas Sarkozy rêve d'avoir dans sa main les présidents des chaines publiques (puisqu'il les nommera lui-même) et aussi les responsables de l'information. En privé, les députés UMP affirment que « 80 % des journalistes des chaines publiques sont de gauche. » Ne cherchons pas ailleurs la volonté de mainmise du gouvernement sur France télévisions.
François Loncle, député de Louviers, est intervenu dans le débat pour affirmer que « des licenciements d'origine politique avaient eu lieu sur France 24 (la chaine internationale) et RFI (Radio France Internationale) ». Il s'est dit « très gêné que la directrice générale déléguée de France 24 soit l'épouse du ministre des affaires étrangères. » Ne nous leurrons pas. Le combat mené au Parlement par l'opposition de gauche n'est pas un combat d'arrière garde. Il s'agit de conserver un acquis extrêmement précieux, conforme à une démocratie adulte et respectueuse du pluralisme : une information libre et honnête ne dépendant que de la conscience des journalistes.
Réfléchissons un instant à ce que va devenir le Paysage audiovisuel français quand TF1 et M6 vont crouler sous les millions d'euros de publicité et quand France 2, France 3, et les autres vont dépendre des « bonnes » (ou des mauvaises) grâces de l'Etat pour obtenir des financements durables. Je suis d'accord avec ceux qui suggèrent de mener une campagne identique à celle qui fit reculer Dominique de Villepin sur le CPE. Par la mobilisation des parlementaires, des élus locaux, des Partis politiques (PS, PCF, Verts, PRG, MODEM) des Français sans parti mais attachés à un bien collectif précieux, nous pourrons faire reculer ce pouvoir cynique et liberticide.

Cuisson d'automne à la Galerie Complément d'objet


Jean-Paul Azais, "Cuisson d'Automne", du 6 décembre au 28 décembre, vernissage le samedi 6 décembre, Les Fiefs à Martot. Galerie Complément d'objet ouverte de 14h30 à 19 heures du jeudi au dimanche. Contact@denis-goudenhooft.com tel: 02 35 87 18 25

Le Parti socialiste est de retour

Les sondages n'ont que l'importance qu'on leur accorde. Et on n'a pas fini d'en connaître avec les élections européennes qui se profilent en juin prochain. Paris-Match vient de publier le premier sondage (sérieux ?) des intentions de vote au niveau national : le PS et l'UMP sont à 22 %, le MODEM à 12 %, les Verts de Daniel Cohn-Bendit et José Bové à 11 %, le NPA d'Olivier Besancenot à 8 %, le Front national à 7 %, le PC à 4 %, Le MPF à 3 %, les autres listes se partageant les miettes restantes.
Première remarque : comment accorder du crédit à un sondage national alors que les électeurs vont voter dans huit grandes régions avec des têtes de listes pas forcément très médiatiques excepté en Ile-de-France ?
Seconde remarque : les analystes prévoient que les Européennes risquent de servir de « défouloir » aux électeurs qui vont se permettre quelque fantaisie en pénalisant les grands partis de gouvernement de droite et de gauche.
Troisième remarque : le PS et l'UMP sont au coude à coude alors que Martine Aubry vient d'être désignée comme première secrétaire, que le Président de la République, le gouvernement, la majorité parlementaire occupent tous les écrans et monopolisent toutes les ondes. Laissons le temps à Martine Aubry de prendre ses marques, de nommer la direction du PS et de lancer une campagne qu'elle a annoncée comme décisive pour ce dernier.
Elle est celle qui a rassemblé sur sa motion les défenseurs du OUI et du NON sur le traité constitutionnel européen, elle est donc celle qui saura engager une campagne forte, sociale et moderne. Au diable les archaïques, les éléphants et autres amateurs de zoolâtrie, Le Parti socialiste est de retour.
(Photo Gérard Colombat, document personnel)

75 % des salariés obtiennent pourtant gain de cause devant le tribunal des Prud'hommes

Demande de renseignements au bureau d'information installé dans le gymnase Anatole France, rue Pampoule. (photo JCH)
La participation des salariés aux élections prud'homales a été faible. Avec 25,5 % de votants, les Français ne se sont pas bousculés aux urnes pour désigner les représentants syndicaux appelés à siéger au sein des tribunaux paritaires chargés de régler les conflits du travail. 50 % de ces conflits concernent les licenciements, 40 % des problèmes de salaires et 10 % d'affaires diverses. La justice prud'homale est une originalité française. Il est vraiment dommage que les salariés ne se soient pas investis dans ces élections surtout en cette période de crise économique et sociale. Les responsables de la CFDT ont mis en cause le manque d'informations nationales sur ces élections : « ce n'est pas deux jours avant le vote qu'il faut en parler, a assuré M. Chérèque, de la CFDT, c'est deux mois avant. »
Comme on peut malheureusement prévoir une augmentation sensible des plans sociaux, des suppressions d'emplois et donc des licenciements, une baisse de pouvoir d'achat donc une demande d'augmentation des salaires, les conflits vont sans doute croître en 2009. D'où la necessité de disposer de juges compétents, disponibles, capables de rendre une justice équitable et si possible pas trop tardive. Quand on sait que 75 % des salariés qui estent devant le tribunal des prud'hommes obtiennent gain de cause sur tout ou partie de leurs revendications, on se rend compte de l'importance de cette justice.
Au niveau national, la CGT progresse avec 33,8 % des suffrages, suivie de la CFDT qui baisse avec 22,1 % des voix. Le syndicat (plus protestataire) SUD voit son nombre de voix multiplié par deux pour atteindre 3,8 %.

3 décembre 2008

Les Prud'homales ne font pas recette

Les élections prud'homales avaient lieu aujourd'hui mercredi 3 décembre. A midi, 10 % des électeurs du collège salariés qui votaient au Gymnase Anatole France de la rue Pampoule (notre photo JCH) avaient rempli leur devoir électoral. Zahir Mechkour, ancien président salarié du tribunal de Louviers, regrettait cette faible participation dans une période de crise dont on aurait pu croire qu'elle mobiliserait les travailleurs en faveur des organisations syndicales représentatives. Il faut dire que les électeurs avaient le choix : CGT, CFDT, CFTC, CGC, SUD, UNSA etc. Le dépouillement était programmé à 18 heures, heure de fermeture des bureaux.

Entre quinze et vingt mineurs par an !

M. Varinard, l'auteur du rapport préconisant l'incarcération possible des jeunes à partir de l'âge de 12 ans, reconnaît que cette mesure ne concernerait que quinze à vingt mineurs par an ! Et on va changer la loi pour une infime minorité de délinquants pour lesquels des réponses éducatives positives doivent être recherchées dans le cadre des lois existantes ? L'ordonnance sur les mineurs a le mérite d'exister depuis 1945. Depuis, tous les gouvernements de droite et de gauche ont reconnu qu'il ne fallait surtout pas y toucher ! Que cherche Rachida Dati ? A faire parler d'elle ? C'est fait. A Complaire au président ? C'est trop tard. A conserver son poste de ministre ? N'en parlons plus.

62 % des sympathisants socialistes font confiance à Martine Aubry

Ce n'est qu'un sondage et il n'a que la valeur d'un sondage, une photographie instantanée à l'instant T, sans qu'on puisse tirer d'autre conclusion que celle-ci : une large majorité de sympathisants du Parti socialiste ont une bonne image de Martine Aubry. Ce n'est pas vraiment suprenant. Martine Aubry a laissé le souvenir d'une femme de conviction qui se bat, qui affirme ses valeurs, qui ne renonce pas, qui sait rassembler et agir collectivement.
Si j'osais je dirais qu'elle a des traits communs avec Barack Obama : l'intelligence, la sérénité, le sang-froid, la compétence, et il sait (la preuve vient d'être donnée par la composition des membres essentiels de son équipe) s'entourer de gens expérimentés et avisés.
Martine Aubry va affirmer sa ligne politique (rédigée après discussion avec Bertrand Delanoë et Benoit Hamon et une entrevue avec Ségolène Royal) et autour de cette ligne, constituer l'équipe appelée à mettre le PS en mouvement ou en ordre de marche, comme on veut. Déjà, à Madrid, Martine Aubry a fait forte impression sur l'ensemble des animateurs des partis socialistes et socio-démocrates européens en affichant sa fibre sociale et…européenne. Elle a été ovationnée. Comme dirait Bernard Tapie (une personnalité que je ne peux pas souffrir (1)) « J'étais à côté d'elle quand nous étions ministres de Pierre Bérégovoy. Elle n'arrête pas de travailler. Elle va en étonner plus d'un. » Pour l'ami de Sarkozy, on ne sait si c'est un compliment ou un truisme.

(1) J'ai rencontré Bernard Tapie une fois dans ma vie à l'occasion de son rachat de Wonder. Il est venu à Louviers tenir une conférence de presse expliquant comment l'usine aurait un avenir radieux tandis que Jean-Edern Hallier distribuait « l'Idiot International » aux portes de l'usine Saint-Jean. Quelques semaines après sa visite, Wonder fermait ses portes. Je retiens de Tapie son cynisme et son indifférence totale au sort des salariés Lovériens.

Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie désavouées

François Fillon s'est dit choqué, hier à l'Assemblée nationale, par les conditions de l'interpellation de Vittorio de Filippis, le journaliste de Libération, ancien PDG, mis en cause dans une affaire de diffamation sur le site web du journal. Le président Nicolas Sarkoy a désavoué les ministres de la Justice et de l'Intérieur quelques heures après qu'elles ont affirmé que la procédure avait été respectée. Il est vrai que Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie ne sont plus en odeur de sainteté et qu'elles seront vraisemblablement « virées » de leur ministère au prochain remaniement ministériel.

Tout de même, il est pour le moins étrange d'entendre des ministres responsables venir au secours d'une juge et de policiers zélés sortant le grand jeu avec arrestation d'un homme au petit matin devant deux enfants de 14 et 10 ans, menottage, double fouille au corps, passage par l'immonde dépôt du palais de justice de Paris, présentation devant le juge…d'un journaliste qui n'aurait pas obtempéré aux convocations du magistrat alors que numéro de téléphone et adresses des avocats du journal figurent en bonne place dans le dossier.
Cette affaire est, en plus, une histoire de corne-culs. Un internaute anonyme dont le message échappe au modérateur du site de Libération, publie un commentaire mettant en cause un certain M. Niel, lequel poursuit en diffamation le responsable juridique du site (le PDG du journal de l'époque) considéré par la loi comme l'auteur principal des propos lequel, trois ans après les faits, se retrouve à poil devant les gendarmes qui auscultent son rectum pour découvrir ce qu'il y cacherait avant de le présenter à un juge d'instruction qui n'instruit rien puisque la loi permet au mis en examen de garder le silence afin qu'il développe son argumentation au procès.

Comme l'a bien dit M. Filippis, notre confrère, « je n'étais pas inquiet parce que j'ai une carte de presse et que je savais qu'une caisse de résonnance me permettrait de faire savoir ce que je subissais. » Et tous ceux qui, par milliers chaque jour, sont interpellés, menottés, fouillés au corps…sans carte de presse ? C'est malheureusement le sort des anonymes, des oubliés, des victimes d'un système dans lequel la liberté individuelle est bafouée. Même les syndicats de policiers considèrent que l'application du code pénal est laissée à l'appréciation des magistrats et des policiers en fonction de la nature du délit et de la proportionnalité entre la peine encourue et les actes des autorités.

Nicolas Sarkozy annonce que la diffamation ne sera bientôt plus un délit et donc ne sera plus correctionnalisée. Je ne sais pas si c'est bien ou pas bien. La loi sur la presse de 1881 impose déjà de considérables garanties de protection pour les journalistes et les personnes mises en cause, rarement appliquées je le concède. Ce que je sais c'est que Rachida Dati avait promis de faire approuver un texte protégant les sources des journalistes, assurant que les perquisitions ne pourraient plus être conduites comme elles le sont aujourd'hui…paroles, paroles puisqu'on ne voit rien venir.

Un dernier mot : j'apprends que Jean-Luc Mélenchon, responsable du Parti de Gauche, vient de s'en prendre avec une certaine acrimonie à une journaliste de l'AFP qui a estimé le public présent à la création officielle de son parti à « un bon millier de personnes. » J.L. Mélenchon affirme qu'elles étaient 3000 ! Ce qui est manifestement exagéré. J.L. Mélenchon démarre mal. Il nous avait habitués à mieux.

Grand et beau moment pour le concert de la Sainte-Cécile

Photo Cécile Pauzat
Grand et beau moment samedi dernier au Grand Forum pour le concert de la Sainte-Cécile offert par l’école municipale de musique Maurice Duruflé que dirige Éric Boyer.
Devant une salle comble se sont successivement produits l’harmonie des débutants puis l’harmonie junior dirigées toutes deux par Christophe Lion, la chorale d’adultes dirigée par Lydia Morvan-Vincent, l’harmonie municipale dirigée par Éric Boyer, et enfin, réunis sous la baguette du même, l’harmonie municipale et la chorale d’adultes.
Musiciens, chanteurs et spectateurs ont communié dans l’amour commun qu’ils portent à la musique pour le bonheur de tous.
Prochains rendez-vous, toujours au Grand Forum, les mardi 16 et mercredi 17 décembre pour les traditionnels concerts de Noël dont je vous donnerai en temps utile le détail.

2 décembre 2008

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

J'ai publié en commentaire un texte d'Alain Lefeez mais j'ai eu tort. Je considère que ses remarques et le poème de Jacques Prévert méritent une meilleure vitrine. Il écrit à la suite des propos de Frédéric Lefebvre, le porte-parole de l'UMP :
« Très choquant en effet. Inadmissible. Je me souviens avoir étudier "La chasse à l'enfant" de Prévert quand j'étais en primaire. Prévert avait écrit ce poème pour protester contre les autorités suite à la noyade d'un enfant qui s'était enfui du bagne de Belle-Île. La maîtresse d'école nous avait pourtant assuré que ces temps là n'existaient plus. »

CHASSE À L'ENFANT

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Au-dessus de l'île on voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau
Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Qu'est-ce que c'est que ces hurlements
Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant
Il avait dit j'en ai assez de la maison de redressement
Et les gardiens à coup de clefs lui avaient brisé les dents
Et puis ils l'avaient laissé étendu sur le ciment
Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Maintenant il s'est sauvé
Et comme une bête traquée
Il galope dans la nuit
Et tous galopent après lui
Les gendarmes les touristes les rentiers les artistes
Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant
Pour chasser l'enfant, pas besoin de permis
Tous les braves gens s'y sont mis
Qu'est-ce qui nage dans la nuit
Quels sont ces éclairs ces bruits
C'est un enfant qui s'enfuit
On tire sur lui à coups de fusil
Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Tous ces messieurs sur le rivage
Sont bredouilles et verts de rage
Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Rejoindras-tu le continent
Rejoindras-tu le continent !
Au-dessus de l'île on voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau.

JACQUES PREVERT

« Matin brun » par Reynald Harlaut

C’est à la nouvelle de Franck Pavloff que j’emprunte le titre de ce billet. Car ce matin, à lire et à entendre les nouvelles, j’ai le vague à l’âme. La semaine passée, c’était l’entrée en débat à l’Assemblée nationale de la future loi sur l’audiovisuel public avec, entre autres pour objectif, la nomination du président de France-Télévisions par le président de la République. Une régression abyssale de la liberté de l’information.

Il y a quelques jours, c’était la décision prise d’abaisser de 13 à 12 ans l’âge minimum d’incarcération des mineurs, après celle de ramener la majorité pénale de 18 à 16 ans. Avant-hier, c’était l’arrestation dans des conditions inadmissibles d’un journaliste de Libération, pourtant pleinement justifiées par Mmes Alliot-Marie et Dati.
Hier c’est Daniel Mermet qui consacrait son émission « Là-bas si j’y suis » à la résurgence à peine déguisée du fascisme en Italie, en Padanie précisément. Ne cherchez surtout pas la Padanie sur une carte : elle n’existe pas. C’est le nom donné à un territoire d’Italie du Nord, centré sur la plaine du Pô, formé des régions du Piémont, de la Lombardie, de l’Émilie-Romagne et de la Vénétie. Sous l’inspiration d’Umberto Bossi, le leader des Ligues Lombardes, des habitants de plus en plus nombreux militent pour la sécession de ces régions, les plus riches de l’Italie, au motif qu’ils rejettent en bloc le transfert des richesses vers les régions moins favorisées comme l’Italie du Sud et la présence des étrangers : albanais, roumains, roms, etc…

Déjà des milices se sont constituées, l’hymne existe : c’est le Chœur des esclaves de Nabucco de Verdi et ils revendiquent leur ascendance celte qui leur garantit ce teint clair. Imaginons-nous en France que la région Île-de-France, la plus riche, déclare qu’elle en a assez de financer la Creuse et la Lozère et qu’elle entend désormais garder son argent pour elle ? Comment aurions-nous pu réaliser la Communauté européenne avec des raisonnements pareils si la solidarité entre pays riches et pays pauvres, à l’époque, à l’exemple de l’Espagne, du Portugal, de la Grèce et de l’Irlande, ne s’était exercée pour leur offrir les moyens de leur développement ?

Et ce matin, c’est le député Frédéric Lefebvre, porte-flingue du président de la République qui remet sur le tapis l’idée du déterminisme génétique à la délinquance et l’idée de ficher et de surveiller les enfants dès l’école maternelle.

Jusqu’à quand allons-nous nous taire et supporter cela ? Vers quel type de société pensez-vous que nous mène la clique qui aujourd’hui gouverne la France ?

« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus chercher les juifs, je n’ai pas protesté, je n’étais pas juif. Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté, je n’étais pas catholique. Puis ils sont venus me chercher. Et il ne restait personne pour protester. »Martin Niemöller (1892-1984)

Reynald Harlaut

Frédéric Lefebvre est un provocateur (suite)

« C’est une idée qui est extraordinairement choquante pour quiconque considère que l’enfance doit être respectée. On ne peut pas prétendre qu’à trois ans la vie d’un enfant soit ainsi jouée». Voilà ce qu'a déclaré François Bayrou, ce matin, en apprenant la suggestion du député Lefebvre (lire ci-dessous) de détecter les délinquants potentiels et les troubles du comportement chez les enfants de trois ans. Je souhaite que le Parti socialiste monte au créneau rapidement pour couper l'herbe sous le pied de cette proposition révoltante.

Marie-Laure Guerrier à la Galerie Complément d’Objet


Pour terminer l’année 2008, Denis Goudenhooft a choisi de présenter les œuvres récentes de Marie-Laure Guerrier. C'est à la fin de ses études d'histoire de l'art et de psychologie que Marie-Laure Guerrier découvre la terre. "Je n'avais jamais touché la terre. Je me suis prise au jeu." Auprès de Jean Girel et de Daniel de Montmollin, elle a appris son métier de céramiste.
Ses sources d'inspiration sont variées et semblent parfois éloignées de la céramique : design, nature, littérature religieuse... Pour elle, l'art doit avant tout servir à essayer d'éclairer ce que c'est que d'être homme. Il existe pour humaniser davantage le monde.
Marie-Laure Guerrier travaille la porcelaine pour ses qualités tactiles et pour son aptitude, grâce à sa transparence, à capter et à réfléchir la lumière. Ce sont ces spécificités alliées à la dureté, qui, au long des siècles, fascinèrent les Occidentaux confrontés au secret de la porcelaine chinoise.
Matériau complexe, il est le plus exigent pour le céramiste, car il réclame la plus haute température de cuisson (autour de 1400°C). Il peut "casser" à chaque stade de l'élaboration d'une pièce : au séchage, au biscuitage, à l'émaillage, à la cuisson et au sortir du four...
Cherchant elle-même ses propres émaux, l'artiste reconnaît la difficulté de sa technique.
En quête de pureté, de sensibilité, les créations de Marie-Laure Guerrier défient l'équilibre et les proportions par leur extrême délicatesse. Semblable à une forme de recueillement, son travail s'effectue dans la solitude, le silence et le dépouillement .
Marie-Laure Guerrier vit et travaille en Bourgogne, entre Cluny et Châlon-sur-Saône.
Reynald Harlaut

Exposition du 30 novembre au 28 décembre 2008
Complément d’Objet, Les Fiefs – 27340 MARTOT
ouvert du jeudi au dimanche de 14h30 à 19h00
contact@denis-goudenhooft.com

M. Lefebvre est un immense provocateur

M. Frédéric Lefebvre, député UMP, est un immense provocateur. Ne vient-il pas de réactiver le débat qui avait mis les psychiatres, enseignants, parents en émoi lorsqu'il était question d'agir « préventivement » à l'école maternelle pour identification des futurs délinquants.
Ce gouvernement et cette majorité ne sont pas raisonnables. Non seulement, ils veulent mettre les enfants de 12 ans en détention mais en plus, ils voudraient qu'à partir de trois ans (voire moins !) on enquête sur la personnalité de bambins jugés (par qui ?) inadaptés à une vie en société, la société des enfants de la crêche ou de l'école maternelle. Je ne connais pas beaucoup d'enfants qui se laissent faire quand on leur prend le jouet qu'ils aiment ou qu'ils ne veulent pas prêter. Je ne connais pas beaucoup d'enfants qui, à un moment ou un autre de la journée, ne se « frottent » pas à un autre bambin parce que ceci ou parce que cela. Sont-ils des criminels en puissance ? Sont-ils condamnés à la marginalité définitive ? Comme le dit avec un humour consommé un lecteur du journal le Monde : « l'enfant que porte ma femme dans son ventre lui a donné un coup de pied, comment dois-je faire pour le dénoncer anonymement ? »
Mais où vit-on ? Dans quel pays sommes-nous ? Quels sont ces gens qui nous gouvernent et qui ne savent pas eux-mêmes se gouverner ? Je souhaite que les paroles de M. Frédéric Lefebvre ne restent pas sans réponse. Un immense mouvement de colère doit se lever. Il faut faire taire ces pré-fascistes. Ils nous annoncent un monde sans pitié.

1 décembre 2008

Dominique de Villepin est-il clair ?

Dans une interview qu'il a donnée au Parisien-Aujourd'hui en France, Dominique de Villepin met sévèrement en cause Nicolas Sarkozy. Il l'accuse d'être juge et partie. Il lui reproche d'être le maître du tempo judiciaire. Il va jusqu'à affirmer que rien dans le dossier ne met directement en cause l'actuel président de la République, qu'on y trouve seulement le nom de son père et que Nicolas Sarkozy n'a subi aucun préjudice. Selon l'ancien Premier ministre, la justice a été instrumentalisée pour lui nuire et le réduire politiquement avant les élections présidentielles.

Si je m'intéresse à cette interview, comme tout citoyen ordinaire, c'est parce qu'il s'agit de tout autre chose que de choisir la première secrétaire d'un parti politique que j'accompagne dans son évolution. Les télévisions, la presse écrite, les radios, en ont fait des tonnes sur le congrès de Reims, la discorde « permanente » entre les chefs socialistes. Depuis que Martine Aubry a pris les rênes de la direction du PS, bien des bémols ont été écrits sur la partition médiatique. Il ne s'agit, après tout, que de la conclusion d'un débat démocratique tranché démocratiquement. Les rieurs devraient d'ailleurs observer avec attention le fonctionnement des autres partis politiques français et s'interroger sur leurs pratiques (voir l'UMP) et sur le degré de démocratie qui y règne.

Revenons à Dominique de Villepin. J'écris qu'il s'agit de tout autre chose qu'une simple péripétie judiciaire. L'affaire clearstream met en cause un ancien Premier ministre, son ancien ministre de l'Intérieur et accessoirement l'ancien président de la République française qu'était Jacques Chirac. Et si M. Galouzeau de Villepin avait raison ? J'ai longtemps été intimement persuadé qu'il avait été plus ou moins complice de la mise en cause de M. Nagy-Bocsa sur le listing de la société luxembourgeoise Clearstream. Le temps passant, la lecture des notes du général Rondot aidant, les mises en cause de MM. Gergorin et Lahoud — qui vient de déclarer publiquement être celui qui a ajouté le nom du père du Président de la République sur la liste — confirmant des manœuvres destinées à nuire à ce dernier, me troublent. Peut-être sommes-nous abusés et aveuglés par la personnalité des deux adversaires ? Peut-être ne sommes-nous pas assez interrogatifs sur la personnalité de notre président quand on lit ce que certaines gazettes (françaises ou tchèques) lui font dire notamment quand il évoque les chefs d'état arabes ?

Vouloir « suspendre son adversaire à un croc de boucher » est une image forte, excessivement violente et barbare. Ce n'est qu'une image mais elle est de notre président. Le même qui répond au philosophe Michel Onfray : « Je ne suis pas d'accord avec vous. J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1200 ou 1300  jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense. » L'homme qui privilégie la part de l'inné sur l'acquis (le savoir, la culture, le vivre ensemble) est un pessimiste. Chez cet homme la part de sincérité et de scrupule s'affaiblit. En un mot : à quoi bon puisque l'homme ne serait pas ou peu perfectible ? Et c'est le même qui veut libérer quarante détenus particulièrement méritants ! Que de contradictions ou de démagogie.

Que nous réserve l'année 2009 ? Dominique de Villepin part pour six mois en Bulgarie, en mission. Il aura le temps, sur les rives de la mer noire, de méditer, de ressasser, de préparer sa défense qu'il dit vouloir assumer totalement. Le duel ne fait donc que commencer.

Arrestation musclée d’un journaliste : sale temps pour les libertés

La Ligue des Droits de l'homme communique :
« Le 28 novembre 2008 à 6h30 du matin, la police sonne au domicile d’un journaliste du journal Libération. Il est, devant ses jeunes enfants, menotté, humilié, traité de manière insultante. En garde à vue, il sera contraint de se déshabiller entièrement et soumis à deux fouilles intégrales. Motif : 2 ans plus tôt, un commentaire avait été laissé sur le site de Libération par un internaute à propos d’une procédure judiciaire ; la personne visée par cette procédure avait porté plainte pour diffamation contre le journaliste, à l’époque directeur de publication. Affaire banale, la justice de la République en a traité des centaines.
Quelques jours plus tôt, la police recherche en Limousin les auteurs de plusieurs sabotages, dont la ministre de l’Intérieur elle-même reconnaît qu’il n’ont mis aucune vie en danger. Là encore, intrusion violente en pleine nuit dans les domiciles ; fouilles et arrestations d’une brutalité qui a provoqué l’indignation dans toute la région. Les personnes arrêtées, pourtant présumées innocentes, sont présentées à l’opinion comme de dangereux terroristes, en violation délibérée du secret de l’instruction.
Une semaine auparavant, le 17 novembre 2008, quatre gendarmes et un maître-chien font irruption à l’improviste dans dix classes du collège de Marciac, dans le Gers. Sans un mot, le chien est lancé à travers les classes. Les enseignants ne peuvent obtenir aucune explication. Trente jeunes « suspects » sont regroupés dans une salle, fouillés, parfois déshabillés ; leurs témoignages relatent des propos humiliants, menaçants et agressifs face à ces élèves tous traités comme des dealers présumés. En sortant, les gendarmes, qui n’ont rien trouvé, félicitent tous les élèves pour avoir « caché leur came et abusé leur chien ».
Point commun entre ces trois affaires : un journaliste à Paris, quelques villageois en Limousin, quelques dizaines de collégiens dans le Gers, sont présumés être de dangereux malfaiteurs et traités de manière brutale, humiliante et pour le moins disproportionnée par rapport aux missions de la police judiciaire.
Liberté de la presse, présomption d’innocence, droit des justiciables et simple respect en toute circonstance de la dignité des personnes : qu’est ce qui, dans l’attitude des autorités politiques, laisse croire à des magistrats, à des gendarmes, à des policiers qu’ils peuvent impunément ignorer toutes ces règles constitutionnelles et internationales de production des droits de l’Homme ?
La LDH considère qu’il est urgent de réagir contre des dérives de plus en plus inacceptables de pratiques judiciaires et policières qui deviennent incompatibles avec l’Etat de droit. »

François Deluga élu député en Gironde

On disait le Parti socialiste à l'agonie. C'est tout juste s'il vivait encore. Les querelles de chefs, les votes sur les motions A, B,C,D… etc. qui plaisaient tant à François Fillon, les larmes de crocodile de Patrick Devedjian « sur la disparition d'une opposition crédible qui fait le jeu des extrêmes », tout cela a été effacé dimanche dernier, lors du second tour de l'élection législative partielle qui a eu lieu dans la 8e circonscription de Gironde (Arcachon) jusque là détenue par Marie-Hélène des Esgaulx, élue sénatrice en septembre. François Deluga, qui avait occupé ce siège de 1997 à 2002 l'a emporté largement avec 54,28% des voix contre 45,72%. Le taux d'abstention s'est élevé à 56,89%.
Il avait déjà créé la surprise dimanche dernier en arrivant en tête du premier tour dans cette circonscription du sud du bassin d'Arcachon, dont l'une des principales communes, La Teste-de-Buch, a basculé à droite lors des dernières municipales.
Jeudi, le Premier ministre François Fillon était venu soutenir en personne Yves Foulon, candidat du parti présidentiel, maire d'Arcachon et proche de Nicolas Sarkozy, lors d'une brève visite.
François Deluga sera évidemment accueilli chaleureusement par ses collègues du groupe SRC, demain, lors de son retour à l'Assemblée nationale. Ceux qui le connaissent conservent le souvenir d'un député travailleur et engagé. Il renforcera le groupe socialiste.

Monsieur de la palette…

La section socialiste de Louviers fermait la marche.(photo JCH)
La municipalité de Louviers avait délégué ses représentants les plus emblématiques lors de la manifestation de soutien aux salariés de Tayco International. L'agglomération Seine-Eure était représentée par son président lequel avait pris, récemment, une initiative jugée à sa juste valeur par les syndicalistes mobilisés sur le front de la lutte sociale pour le maintien des emplois. Dans la semaine, le président avait fait livrer des palettes permettant d'entretenir la flamme du combat alors que des dizaines de palettes sont à disposition des salariés en lutte ! Ils en rient encore. « On aurait préféré qu'ils nous paient un coup de café chaud » a ironisé un syndicaliste bon connaisseur de la solidarité matérielle indispensable pour tenir des semaines sans salaire puisque la grève n'est, par principe, pas payée.
S'agissant du soutien des politiques, une discussion s'est engagée entre deux représentants syndicaux sur la place à leur laisser dans le défilé. L'un les voulait en queue de manifestation l'autre au milieu du cortège. L'évidence est que les travailleurs, d'abord, tiennent leur destin dans leurs mains. La seconde évidence est que des membres de partis politiques de gauche sont également syndicalistes et qu'ils tiennent bien leur place dans les organes représentatifs appelés à défendre les intérêts des futurs licenciés. La troisième évidence est que les élus de gauche assurent naturellement le relais entre le préfet, le chef d'entreprise, les salariés et qu'il sont là aussi pour pallier — dans la mesure de leurs moyens légaux et financiers — les conséquences sociales et économiques des licenciements.

Trois précisions : lors de la publication de mon article appelant à la manifestation de samedi dernier, j'ai publié une photographie sans indiquer que les deux personnes qui distribuaient des tracts à l'entrée de l'usine appartenaient au NPA (nouveau parti anticapitaliste). Pierre Vandevoorde a jugé que cette omission pouvait laisser penser qu'ils étaient socialistes. Non pas. Les socialistes sont à l'intérieur de l'usine (au CE notamment) et à l'extérieur, dans les équipes d'élus mobilisés pour soutenir les salariés et leurs familles.
D'autre part, j'ai omis de signaler la présence à la manifestation de Michel Ranger, vice-président du conseil régional et ancien premier secrétaire fédéral du Parti socialiste.
Enfin, la manifestation a pris fin dans les jardins de l'Hôtel de ville où Franck Martin, François Loncle et Marc-Antoine Jamet ont pris la parole après les interventions des représentants des différents syndicats impliqués dans la lutte.

30 novembre 2008

« Ici France télévisions, à vous l'Elysée »

François Loncle fait partie des députés socialistes appelés à argumenter contre le projet de loi du gouvernement sur la réforme de l'audio-visuel et à présenter les contre-propositions du groupe socialiste, radical et citoyen. (photo JCH)
La réforme de l'audiovisuel en cours d'examen à l'Assemblée nationale mérite que chaque Français la connaisse et la commente. Lorsque Nicolas Sarkozy déclarait en 1995 « Si je ne faisais pas attention , tous les jours je serais à la télévision jusqu'à ce que les télespectateurs en aient la nausée » il fallait le prendre au sérieux. C'est dire l'attention obstinée que porte le Président de la République à un outil dont il a compris tous les avantages. Sarkozy maîtrise ses prestations télévisées. Il les maîtrise d'autant mieux que les propriétaires des chaines privées, notamment TF1 et M6, appartiennent à sa coterie.

Ses déclarations récentes démontrent le mépris dans lequel il tient les présidents et personnels des chaines publiques : « Personne n'est là pour m'accueillir, toute cette direction il faut la virer. Je ne peux pas le faire maintenant mais ils ne perdent rien pour attendre. Ça ne va pas tarder. » Voilà comment le président s'exprimait en mars 2007 alors qu'il allait pénétrer sur le plateau du journal de France 3. Toujours en mars 2007, sur France 3 Lille, à propos d'un reportage sur un conflit à l'Imprimerie nationale, il commentait en direct : « J'ai déjà vu des reportages malhonnêtes mais de cette nature c'est assez rare. Je vous félicite, Madame…c'est quand même plus compliqué que le reportage sommaire quelque peu politique que vous avez osé présenter. »
Ces pressions sur les médias, elle existent à tous les niveaux. A Europe N°1, au Journal du Dimanche avec le limogeage d'Alain Genestar qui avait autorisé la publication en Une de Cécilia Sarkozy et de son ami. Depuis 2006 tous les membres du CSA (conseil supérieur de l'audiovisuel) ont été nommés par la droite. Le pluralisme dans l'audiovisuel n'a plus de superviseur. Nicolas Sarkozy entretient des relations amicales et fraternelles avec Martin Bouygues (TF1, LCI, Eurosport) Bernard Arnault (Les Echos, Investir, Radio classique…) Serge Dassault (Socpresse, Le Figaro) qui expliquait dans le Monde en 2004 : « les journaux doivent diffuser des idées Saines, car nous sommes en train de crever à cause des idées de gauche. » C'est brutal, c'est direct mais ça le mérite de la franchise. Ajoutons Lagardère (Europe 1, Europe 2, RFM…) Bolloré (Direct 8, Havas, journaux gratuits) l'homme du yacht et la désormais célèbre croisière à Malte, Pinault, (Le Point)… sans oublier les menaces permanentes sur les journalistes avec les perquisitions qui se multiplient (Voir la garde à vue musclée du journaliste de Libération) les accréditations retirées (à une journaliste de l'AFP) le lilogeage de PPDA qui avait osé comparer Nicolas Sarkozy à une petit garçon lors d'une interview.

La loi présentée devant l'Assemblée nationale va priver les chaines publiques de ressources publicitaires soi-disant compensées par une taxe sur les recettes publicitaires des chaines privées et une autre taxe sur le chiffre d'affaires des nouveaux moyens de communication comme l'accès à Internet ou la téléphonie mobile. Les socialistes protestent contre l'absence de toute concertation préalable. Ils précisent : « Il est impossible de laisser le privé se développer sans donner les moyens nécessaires au secteur public. » Nicolas Sarkozy susbtitue une dépendance politique et financière à une soi disant dépendance de la publicité.
La réalité du projet de loi est qu'on aboutit à l'étranglement financier de France télévisions. La publicité sera supprimée dans la tranche horaire 20 heures-6 heures dès le 5 janvier 2009. Au 1er janvier 2001, toute ressource publicitaire sera supprimée. Cela entraînera une perte de recette d'un milliard d'euros pour les chaines publiques alors que l'instauration des deux taxes sur la publicité des chaines et des fournisseurs d'accès rapporteront 450 millions d'euros sans être directement affectées à France télévisions. Le PDG, Patrice de Carolis a pu déclarer : « le compte n'y est pas. » Le contat dressé par les députés socialistes qui se battent bec et ongles contre ce projet de loi c'est la sévère cure d'austérité à laquelle va être confrontée France Télévisions, la sous-évaluation des programmes de remplacement de la publicité, la privation de ressources pour développer France Télévisions dans les nouvelles technologies. Le fameux Frédéric Lefebvre, porte parole de l'UMP et relais direct de la pensée présidentielle, juge « nécessaire un plan social à France Télévisions. »
Si l'on ajoute que le projet prévoit la nomination des présidents de chaines par décret du président de la République, le contrôle parlementaire des nominations avec une domination de la droite outrageuse au Sénat qui rend ce contrôle totalement inoffensif, on en revient aux heures dangereuses de l'ex ORTF, cela ruine les acquis de la gauche qui, dès 1982, assurait la liberté éditoriale du service public de l'audio-visuel. Si le projet actuel est adopté, les présidents de chaine seront sous la tutelle directe du président de la République et du Gouvernement. On voit cela d'ici : les copains et les coquins vont s'en donner à cœur joie.
On a même entendu un certain Thierry Saussez, délégué interministériel à la communication du gouvernement, avancer l'idée de « préempter un espace sur les chaines publiques pour produire une émission expliquant la politique gouvernementale aux Français. » On a compris : la télé devient l'annexe du pouvoir, les médias télévisés sont à nouveau aux ordres. Le 26 juin 2008, Nicolas Sarkozy ne déclarait-il pas ? : « Mon souhait est que les groupes audiovisuels privés soient puissants. » Le groupe TFI a soutenu la campagne du président de la République actuel, il subit une sévère chute d'audience et une baisse de son chiffre d'affaires. TF1 récupèrera 300 millions d'euros de publicité ! Les patrons-amis peuvent dire tous ensemble : « Merci Nicolas ! »

Les propositions socialistes, par la bouche de Didier Mathus et François Loncle, principaux intervenants à l'Assemblée nationale contre le projet Sarkozy, sont simples : équilibre des nominations au CAS entre majorité et opposition, rénovation du CSA pour une faire une Haute autorité du pluralisme. Le secteur audio-visuel est un enjeu de démocratie, c'est un acteur du lien social et culturel, il doit être protégé et défendu comme n'importe quel autre élément du patrimoine français. Les socialistes préconisent des médias libres avec un financement pérenne du service public de l'audiovisuel, un développement assuré dans le secteur des nouvelles technologies, ils proposent de favoriser le développement des médias locaux, associatifs, coopératifs.
Quelques propositions pour la presse écrite : réforme des financements de la presse écrite en indexant les aides sur de nouveaux critères (volume du rédactionnel, nombre de journalistes, place réservée aux sujets sociétaux) fiscalité incitative pour réduire les prix et l'abonnement.
Autres propositions : création d'un statut des entreprises de presse s'apparentant à celui des fondations, attribution du statut d'entreprise aux entreprises éditrices du numérique avec toutes ses composantes, renforcement des droits des journalistes (protection des sources, reconnaissance juridique) développement des logiciels libres…
Ce court dossier a été réalisé grâce au document édité par le Groupe SRC, socialiste, radical et citoyen.

Après avoir lu toutes ces propositions qui seront votées et appliquées par la majorité de droite, on mesure combien le combat pour une télévision et une presse libres, indépendantes, pluralistes est aujourd'hui essentiel. « La victoire » idéologique de la droite (même provisoire) a emprunté le chemin des médias aux mains des grands goupes financiers de l'armement et adeptes de la concentration maximum. Nicolas Sarkozy est un homme dangereux puisqu'il fait ce qu'il dit et qu'il avait annoncé depuis des années des projets qu'il concrétise aujourd'hui. La gauche doit s'opposer frontalement à ce projet et le faire savoir aux Français.