13 septembre 2008

Une histoire de crottes de chiens

En me promenant sur la Place de la République, à Louviers, aujourd'hui samedi, mon œil et mon nez ont été attirés par ce qu'on appelle des crottes de chiens. La soi-disante pelouse de cette place dont personne ne sait ce qu'elle doit devenir est couverte d'excréments canins indiquant deux choses : primo, que les propriétaires des chiens n'ont que faire de la propreté et de l'hygiène publique, secundo, que la municipalité n'a pas trouvé la solution pour les conduire à un comportement civique.

Il se trouve qu'en passant par les Sables d'Olonne (Vendée) cet été, j'ai découvert que les espaces piétonniers de cette ville — fort nombreux — sont tous équipés d'une zone réservée aux crottes de chiens. L'espace est indiqué, fléché, et attire (sauf à être montrés du doigt) les propriétaires d'animaux à quatre pattes. Ne peut-on envisager à Louviers, l'aménagement de tels espaces réservés aux chiens ? La Place de la République, le jardin de bigars et bientôt le jardin de la Villa Calderon pourraient être équipés contre ceux qu'on appelle parfois les indécrottables. Je suis certain que si la municipalité et ses services techniques se renseignaient auprès de la mairie des Sables d'Olonne, on leur indiquerait le mode d'emploi. Et pour pas cher.

12 septembre 2008

Le bateleur Bernard Tapie et sa chronologie très personnelle

François Loncle, député de la 4e circonscription, a assisté à l'audition de Bernard Tapie par la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Les députés ignoraient encore que le journal Le Monde allait sortir un article expliquant qu'en fait, l'arbitrage était plutôt une transaction et que la ministre de l'économie et des finances avait, en quelque sorte, évoqué les sommes à verser à l'ancien patron de Wonder avant que l'arbitrage soit rendu.

François Loncle n'a pas été étonné du véritable show donné par l'ancien ministre de Pierre Bérégovoy. Il dit même avoir demandé la parole à Didier Migaud, président de la commission (sans l'obtenir) pour rectifier quelques erreurs de dates notamment quand Bernard Tapie a justifié la vente d'Adidas par sa présence au gouvernement alors qu'il n'y siégeait plus puisqu'il était inquiété dans l'affaire Tranchant et qu'il en avait démissionné bien avant.

Au-delà du fait qu'il s'interroge encore sur les raisons qui ont motivé François Mitterrand et Pierre Bérégovoy à faire de Bernard Tapie un ministre d'un gouvernement de gauche, François Loncle ne s'interroge pas sur le tour de passe-passe de l'arbitrage récent, du à l'amitié qui lie Nicolas Sarkozy à Bernard Tapie.

Le député de Louviers a même écrit à François Hollande, Didier Migaud, Charles de Courson et quelques autres députés pour leur signaler les erreurs de la chronologie Tapie qui met à terre toute son argumentation. Ils devront y veiller leurs des prochaines auditions car les députés sont quasiment certains de devoir poursuivre cette affaire appelée à vivre des rebondissements intéressants.

Deux expositions à ne manquer sous aucun prétexte

Photo : Abbaye cistercienne de Fontaine-Guérard (photo du site http://www.chn.asso.fr)
Chez Denis Goudenhooft, à Martot (27), à la galerie Complément d'objet (près de la ferme des Fiefs), du 13 septembre au 30 octobre, exposition de boîtes et bols céramiques de Camille Virot et présentation des ouvrages de la maison d'éditions Argile, qu'il dirige.
Camille Virot, né en 1947, habite et travaille dans les Alpes-de-Haute-provence, à Banon, près de Forcalquier. Ancien élève de l'Ecole des Beaux-Arts de Besançon et des Arts décoratifs de Strasbourg, il exerce le métier de céramiste depuis 1976. En 1985, il fonde l'association et les éditions Argile. En 1991, il amorce un programme de rencontres et d'études entre céramistes européens et potières africaines. (Source : Guide des céramistes)
Il est l'un des plus brillants représentants de sa génération dans le domaine du raku (technique japonaise traditionnelle de cuisson du grès) qu'il affectionne particulièrement.
Il est présent dans les collections des musées de Dunkerque, Châteauroux, Paris (Arts Décoratifs), Villeneuve-d'Ascq, FRAC Alsace et Normandie, FNAC, musées en Belgique, Allemagne, Suisse.
Vernissage en présence de l’artiste le samedi 13 septembre de 15 à 20 heures. Entrée libre. Galerie ouverte de 14H30 à 19H00, du jeudi au dimanche.

A l’Abbaye cistercienne N.-D. de Fontaine-Guérard à Radepont, près de Pont-Saint-Pierre (27), du 13 au 28 septembre :
Sous l’égide de l’association Céramique Haute-Normandie, avec le concours de l’Armée du Salut, des Journées du patrimoine et du Crédit Agricole.
Informations détaillées : http://www.chn.asso.fr
In situ, exposition collective : Installations – Sculptures – Céramiques
Œuvres de : Gabrielle Baëcille, Frédérique Burel, Christine Cadorel, Anne Favriou, Pierre Guilloteau, Marie-Pierre Lamy, Marie-Christine Leclerc, Catherine Lootvoet, Marie-Rose Lortet
Vernissage le samedi 13 septembre de 17 à 21 heures.
Entrée libre le jour du vernissage et du pot de décrochage, tarif réduit pendant les journées du patrimoine. Ouvert de 14H00 à 18H30, tous les jours sauf le lundi.

11 septembre 2008

Le 11 septembre de Jean-Marie Bigard

En ce jour de 11 septembre, les Américains commémorent le souvenir des attentats de New York en 2001. Des avions sur le World trade center, sur le Pentagone et dans un champ en Virginie. Plus de 3000 morts et la signature du mouvement de Ben Laden et de ses terroristes Kamikazes.
Après Thierry Messant, et son livre « l'effroyable imposture », les doutes de Marion Cotillon, voilà que Jean-Marie Bigard, le fin lettré et distingué humoriste, a renchéri en assurant lui aussi qu'aucun avion n'n'était tombé sur le Pentagone : un tir de missile (venant d'où ?) aurait frappé le cœur stratégique des Etats-Unis.
Ce visiteur de pape (avec Nicolas Sarkozy) a été saisi d'une révélation aussi soudaine qu'inattendue. L'auteur du « lâcher de salopes » (on appréciera ce langage féministe !) aurait mieux fait de s'écraser (comme un avion ?) pour parler comme il cause.
Bigard gagne beaucoup d'argent, remplit le stade de France pour asséner ses insanités et ses blagues totalement nulles. Certains en rient, moi elles me font hurler de colère ! Et si en plus, il se met à avoir des visions…
Depuis, Bigard a demandé pardon à tous ceux qu'il a choqués. Il a promis qu'il ne parlerait plus jamais des attentats du 11 septembre « puisqu'on l'a traité de révisionniste, ce qu'il n'est évidemment pas. » Je n'en crois pas un mot. Bigard a la sincérité sélective. Il a constaté les dégâts pour son image, ses spectacles et les recettes. Une bigarrade de plus.

Certains sont « blog » d'autres pas

J'ai mis ce blog en service en décembre 2007 après que j'avais annoncé publiquement ma candidature aux élections cantonales dans le canton de Louviers-sud. Depuis, je me suis exprimé sur bien des sujets : locaux, régionaux, nationaux…et parfois, certains lecteurs ont jugé utile de m'adresser des commentaires. J'ai publié la majorité d'entre eux mais je n'ai pas donné d'audience à ceux que je jugeais insultants ou diffamatoires (à mon égard ou à l'égard d'autres personnes).

Je suis de ceux qui pensent qu'un blog est un moyen d'expression moderne, rapide, qui permet de réagir en temps réel et surtout offre une tribune permanente avec interface. Ma liberté y est totale, qu'il s'agisse du choix des sujets et de la couleur dont ils sont teintés. Si je précise ces quelques notions devenues évidentes à la plupart des internautes, c'est qu'il existe un débat au sein des hommes publics. Certains élus, et non des moindres, expriment un dégoût prononcé pour ces nouveaux moyens d'expression : « les blogs, je ne les lis pas. Moi, il me faut du papier. Idem pour internet. »

Songent-ils qu'une très grande majorité d'adolescents et de jeunes gens (étudiants ou non) considèrent Internet et les blogs comme des lieux incontournables d'échanges et de complicité. Faire de la politique, s'engager dans le monde associatif, désirer faire connaître son point de vue, tout cela peut aussi passer par un blog. Il s'agit d'un outil simple d'usage qui nécessite quelques efforts d'écriture et oblige à vérifier les faits et à choisir ses mots. La blogosphère va s'élargir encore et encore. On sait, depuis le référendum sur le traité européen qui vit le non l'emporter avec 55 % des suffrages, que « le web » joua un rôle non négligeable dans la mesure où 90 % des médias (Radios, télés, presse écrite) étaient en faveur du oui.

Alors, blog ou pas blog ? Pour moi, la question ne se pose même plus. Blog évidemment. Et encore merci à Denis de Brionne, qui lui aussi est un convaincu.

10 septembre 2008

Lance Armstrong veut gagner un 8e tour de France

Ce n'est pas une blague. Trois ans après avoir abandonné le cyclisme professionnel, le coureur américain lance Armstrong, âgé de 37 ans, a fait savoir dans la revue people « Vanity Fair » qu'il avait l'intention de disputer le prochain tour de France. Compte tenu des soupçons de dopage qui pèsent sur ce coureur tout de même exceptionnel (il a été guéri d'un cancer des testicules) Christian Prudhomme, le directeur du tour, affirme que Lance Armstrong devra passer tous les examens utiles et nécessaires avant d'être le bienvenu sur la grande boucle.

Armstrong doit composer une équipe, courir pour gagner (sinon à quoi bon) et récupérer à chaque étape (à 37 ans !). Voilà un programme copieux pour un coureur qui, pour être d'exception, n'en est pas moins un homme avec ses limites et certainement ses failles. En trois ans, les scientifiques ont accompli d'énormes progrès pour déceler l'EPO et les produits masquants. Pendant ce laps de temps, les chercheurs-soigneurs (fini le pot belge !) ont dû également progresser. Une course contre la montre est engagée. On verra qui la gagnera.

Jean-François Lamour attaque Bernard Amsalem

L'ancien ministre des sports et membre de l'UMP, Jean-François Lamour (également ancien champion olympique) est devenu un militant enragé. Compte tenu de ses capacités, connues chez ses amis, il a raté quelques postes et promotions…même s'il a travaillé à la mairie de Paris du temps de Jacques Chirac qui savait récompenser les grognards de l'ancien RPR. C'est dire…

Jean-François Lamour a des idées sur tout. Il vient de s'en prendre publiquement à Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme, pour une gestion qu'il juge « catastrophique ».Evidemment, si l'on se refère uniquement aux résultats des athlètes à Pékin, doit admettre qu'on attendait plus et mieux.

Mais si l'on prend en compte la gestion globale et sur la durée de Bernard Amsalem on s'apercevra que jamais la lutte contre le dopage n'a été aussi exemplaire, que jamais les athlètes de haut niveau n'ont bénéficié d'aussi belles conditions matérielles et que jamais les ligues et les clubs n'ont été autant aidés.

L'élection du président de la FFA aura lieu à Tours en décembre prochain et la campagne électorale est ouverte. Qui dit campagne électorale dit coups bas et coups durs. Lamour voudrait bien que les membres de la fédération d'athlétisme aient la peau d'un président connu pour ses idées (il est membre du PS et ami de Laurent Fabius) connu pour ses critiques contre la gestion sportive de l'Etat qui diminue les crédits et le nombre de cadres techniques. Bernard Amsalem, bien avant les jeux olympiques ne s'est pas privé de dénoncer le maltusianisme financier de l'Etat et la nécessité d'une réorganisation de la pratique sportive en France. Cette attaque de Jean-François Lamour était donc, non seulement prévue, mais elle était attendue. Peut-être part-il un peu tôt puisque l'assemblée générale n'aura lieu que dans trois mois.

D'ici là, Bernard Amsalem aura fait le tour de toutes les ligues et aura une idée claire sur ses soutiens et sur ses adversaires.

Nicolas Sarkozy recule sur le fichier Edvige

La mobilisation a été payante. Une fois de plus, l'union des opposants aux nouveau fichier Edvige a démontré une force et une conviction qui ont ébranlé les certitudes du gouvernement. Soyons honnête : les interrogations d'Hervé Morin, celles de Rama Yade, de Florence Parisot et toutes les critiques venues de la gauche, des syndicats, des associations ont composé un mélange bigarré apte à faire s'interroger le président de la République sur la pertinence des choix de Michèle Alliot-Marie. Et pourtant ! Pourtant cette dernière et François Fillon étaient montés au créneau pour justifier l'injustifiable. Comment accepter le fichage de mineurs « susceptibles » de commettre un acte délinquant ? Comment accepter que tel ou telle voient apparaître sur sa fiche de police ses préférences sexuelles ou sa pratique religieuse ? Comment accepter que des libertés individuelles si fondamentales puissent être remises en cause par un fichage généralisé de triste mémoire.

Nicolas Sarkozy veut dépasser le cadre d'une circulaire et s'oriente vers le vote d'une loi discutée au parlement de manière contradictoire. C'est le bon sens même. Il a compris que le Conseil d'Etat, saisi de multiples recours ne pourrait pas laisser passer des mesures aussi impopulaires et contraires à toutes nos traditions. Il a compris que Michèle Alliot-Marie confondait principe de précaution et précaution de principe. La ministre de l'Intérieur, « première flic de France » n'est pas connue pour sa mansuétude ni pour son soutien indéfectible aux droits de l'homme. Elle devra pourtant mettre son mouchoir sur sa rigidité de pensée.

Les signataires de la pétition anti-Edvige (dont je suis) ne peuvent que se féliciter de ce recul du président-premier ministre qui prouve, une fois encore, qu'il est la vraie cheville ouvrière de la majorité actuelle, pour le pire ou pour le meilleur (parfois).

9 septembre 2008

Marc Antoine Jamet sur France culture

Marc Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil et vice-président du conseil régional, était invité sur France Culture, ce mardi, à participer à un débat sur le RSA (revenu de solidarité active). Autant il se félicite de l'idée, autant il déplore le mode de financement préconisé par le gouvernement. La taxe de 1,1 % sur les revenus du patrimoine (sauf pour les fortunés qui bénéficient du bouclier fiscal) passe mal puisque ce sont les classes moyennes qui vont la payer. Au bas mot, 12 millions de Français vont alimenter le budget de M. Woerth !

D'une manière plus générale, Marc Antoine Jamet constate que le gouvernement charge la barque financière des collectivités locales (conseils régionaux et généraux) majoritairement dirigés par la Gauche au risque de la faire couler. Si les cantons urbains ou rurbains comme ceux de Louviers et Val-de-Reuil qui connaissent un certain dynamisme dans le domaine de l'emploi, se sortiront de ces chausse-trappes, les cantons ruraux, eux, auront du mal à faire face à une solidarité forcée. Les limites de la décentralisation sont atteintes quand on transfère des charges sans transférer les moyens. Petite enfance, vieillissement, handicap, solidarité active, revenu minimum d'insertion, formation, éducation…les collectivités locales ont à faire face à des responsabilités énormes socialement et financièrement.

Marc Antoine Jamet a été un bon porte parole de la région de Louviers-Val-de-Reuil et a vanté les mérites d'un conseil général dynamique dirigé de main de maître par Jean Louis Destans.

Jean Louis Destans devant la section socialiste

Notre photo : Jean Louis Destans en compagnie de Christian Renoncourt et Michel Doucet (photo JCH).
La section socialiste de Louviers a reçu avec plaisir la visite de Jean Louis Destans, président du conseil général de l'Eure et candidat aux élections sénatoriales. Il avait tout d'abord invité les délégués appelés à voter le 21 septembre prochain à Evreux à le rencontrer dans la salle du conseil municipal. Notre petit doigt nous dit que des amis du candidat PRG auraient mieux fait de se taire mais l'envie était trop forte de vouloir régler des comptes après les élections locales récentes. Il en fallait plus, évidemment, pour ébranler la volonté de celui qui a des chances sérieuses de gagner le Palais du Luxembourg.

Christian Renoncourt, secrétaire de la section, s'est félicité de la présence de Jean Louis Destans. Il est bon que des responsables départementaux, pas toujours au fait des événements locaux et surtout du contexte, mesurent sur le terrain les raisons de tel ou tel choix et les objectifs que s'assignent les militants de base.

Alors que la plupart des observateurs annonçaient une Bérésina pour la liste autonome municipale comprenant des socialistes, des communistes, des sans parti, celle-ci a réalisé près de 20 % des suffrages tant au premier qu'au second tour. Aux cantonales, j'ai réalisé un second tour très honorable. Il y a là un électorat solide qui a exprimé des convictions non moins solides. C'est une excellente base de départ pour construire un mouvement puissant. Les socialistes lovériens sont donc dans une phase positive de reconstruction.

Nul n'ignore, par ailleurs, que des cantonales et des législatives se profilent à l'horizon. Nul n'ignore que la candidature de Franck Martin aux dernières législatives fut pour lui un échec cuisant puisqu'il fit moins de 5 % des suffrages. Les élections sénatoriales devraient être une nouvelle occasion de situer à quelle hauteur se trouve (chez les grands électeurs) au niveau départemental le représentant « du courant de pensée » qu'il incarne.

Il a, d'autre part, manifesté le souhait de tenter de « prendre » à Leslie Cléret le canton nord de Louviers. D'ici à trois ans, de l'eau coulera sous les ponts de Louviers et bien des événements se seront produits qui permettront de jauger les chances des uns et des autres. Jean Louis Destans souhaite — c'est son rôle — que la gauche triomphe. Avant, auront eu lieu les élections régionales avec son lot de discussions pour réaliser une liste d'Union de la gauche…

Prenons les problèmes dans l'ordre : il faut, d'abord, pour les socialistes, s'inquiéter de l'avenir du PS qui se cherche un ou une leader et un programme de propositions (et d'opposition) susceptible d'entraîner les Français. Nous saurons le 23 septembre prochain combien de motions seront soumises au vote des militants et qui, finalement, postulera pour devenir le ou la première secrétaire du seul parti capable de réaliser l'alternance. Et de gagner ensuite l'élections présidentielle. Le travail ne manque pas. Cela ne nous fait pas peur.

8 septembre 2008

Laurence Parisot contre le fichier EDVIGE

Jour après jour, de nouveaux renforts se font connaitre contre l'existence du nouveau fichier EDVIGE. Laurence Parisot, patronne du MEDEF, a fait savoir que ce fichier était très inquiétant et elle demande des explications au ministre de l'Intérieur qui ne pourra lui répéter que ce qu'elle répète depuis le 1er juillet : ce fichier est nécessaire pour des raisons de sécurité.
Je ne vois pas en quoi mettre en fiche des élus, des candidats aux élections, des militants syndicaux ou politiques peut se justifier pour des raisons de sécurité ? Y-a-t-il un parti en France qui prône la violence physique pour s'emparer du pouvoir ? Si tel est le cas, il faut l'interdire immédiatement.
Les vraies raisons de ce fichier sont ailleurs. Tous les pouvoirs cèdent un jour à la théorie du complot. Depuis Fouché de Nantes, les fantasmes des hommes politiques ont connu une traduction préventive définitive avec la mise en prison ou l'assassinat de nombre de personnes considérées comme des opposants, des dangers pour l'ordre public et, surtout, des dangers pour le pouvoir en place.
Mme Alliot-Marie appartient à cette catégorie de gens aux explications simples voire simplistes qui cadrent bien avec cette théorie. Comme le dit François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, le pouvoir à mieux à faire que de s'occuper des syndicalistes ou des militants politiques. Il ferait mieux de surveiller les activistes qui, eux, sont de vrais risques pour la République et la vie démocratique.

7 septembre 2008

Un renfort surprenant contre le fichier EDVIGE

Ceux qui consultent ce blog (et ils sont de plus en plus nombreux) savent que je suis signataire de la pétition contre le fichier EDVIGE qui consiste à recenser les militants politiques, syndicaux, les élus et les candidats aux élections ainsi que tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre, agissent, avancent, bougent dans ce pays. On sait, depuis toujours, que les Renseignements généraux faisaient ce travail méticuleux afin d'informer le pouvoir en place. Lionel Jospin a bien tenter de mettre la pédale douce à cette manie de mettre en fiche les Français mais EDVIGE va plus loin puisqu'on pourra être fiché à partir de l'âge de treize ans et que les préférences sexuelles voire les pratiques religieuses y seront consignées. C'est une violation évidente de notre vie privée et de notre intimité.
La gauche s'est évidemment élevée contre EDVIGE tous comme les syndicats dignes de ce nom. François Bayrou s'est déclaré totalement hostile à cette pratique et les 110 000 signataires de la pétition en cours viennent de recevoir un soutien surprenant puisqu'Hervé Morin, responsable du Nouveau centre mais, surtout, ministre de la Défense, vient de prendre position lui aussi contre l'existence de ce fichier.
Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, l'a invité à lui téléphoner pour en savoir plus sur EDVIGE. Hervé Morin appréciera la sollicitude de sa collègue du gouvernement. Nous, nous apprécions qu'il se distingue des autres ministres, silencieux et complices de ce fichage des Français qui fait honte au gouvernement.

Orange et Louviers par Michel Doucet

Ayant eu au mois de Juillet à traverser Orange, j’y ai aperçu ces fameux panonceaux annonçant la présence de caméras de surveillance sur le territoire de la commune, qui ornent désormais nos entrées de ville. Faut-il rappeler qu’Orange est le dernier bastion municipal du Front National ?
Et j’ai honte aujourd’hui de devoir partager avec les électeurs de M. Bompart (maire d’Orange) cet insigne calamiteux dont nous démontrerons qu’il est rejeté par un grand nombre de ceux qu’il est supposé protéger.
NB : contrairement à ce que certains affirment, l’initiative de la municipalité de Val-de-Reuil qui vise à sécuriser des « équipements » connus pour leur dangerosité (exemple le parking de la gare) ne peut absolument pas être comparée à la situation de louviers…et Orange ou ce sont des quartiers et les habitants qui y résident qui sont visés !

Michel Doucet