6 septembre 2008

La majorité de la…majorité hostile au mode de financement du RSA

Mariton est un député villepiniste. Il appartient quand même à la majorité parlementaire même s'il met pas mal de bémols sur la gamme sarkozyste. Samedi, à l'occasion des journées de l'UMP, il a déclaré « qu'une majorité de députés de la majorité était hostile au financement du RSA (revenu de solidarité active) par le biais d'une nouvelle taxe. »
Depuis que le président Sarkozy a tranché en faisant annoncer qu'une nouvelle taxe de 1,1 % pris sur les revenus du capital (le petit) financerait le RSA, une levée de boucliers a été constatée à gauche (c'est bien le moins) mais également à droite puisque le bouclier fiscal (pas plus de 50 % d'impôts à payer sur l'ensemble des revenus) allait permettre à nombre de personnes fortunées d'échapper à cette taxe et les parlementaires de la majorité (même Edouard Balladur est contre) n'ont pas envie de revivre les affres du paquet fiscal qui les suit comme leur ombre.
Les classes moyennes sont dans le colimateur du gouvernement. Les classes moyennes ce sont 60 % des Français et personne n'a vraiment besoin de se mettre à dos cette majorité de contribuables. Alors la machine à idées s'est mise en marche et Jean-Pierre Raffarin a proposé de créer une franchise qui ne taxerait que les Français les mieux dotés.
Ce dernier est en campagne pour la présidence du Sénat et s'il peut flatter ses futurs électeurs, ce serait toujours cela de gagner. Le message est clair : Fillon-Sarkozy-Hirsch vont devoir revoir leur copie.

Créationnisme et évolution

L'émission de Daniel Mermet « là-bas si j'y suis » était consacrée, vendredi après-midi, à un phénomène qui fait parler de lui aux Etats-Unis d'Amérique. D'abord un sondage : 55 % des Américains croient que l'homme est une création de Dieu arrivé sur terre il y a 6 à 12 000 ans. C'est du moins ce qui est écrit dans la Bible. Cela porte un nom : le créationnisme !

Evidemment cette théorie que Sarah Palin, candidate à la vice-présidence de John Mac-Cain, est toute prête à gober et à diffuser, fait le bonheur de toutes les sectes, églises, de tous les groupes religieux très influents dans l'Amérique profonde. Les Témoins de Jéhovah, les baptistes, le Ku Klux Klan sont des adeptes de cette théorie impossible à démontrer scientifiquement parlant (en géologie, paléontologie et biologie) et incompatible avec divers éléments connus comme des fossiles datés de plus de 12 000 ans. L’énorme avantage du Créationnisme est que sa source (La Bible) est incontestable pour ses défenseurs : elle n’explique rien, elle est !

Elle s'oppose à la théorie de l'évolution si chère à Charles Darwin qu'aucun scientifique de bonne foi ne peut nier ou renier. Là où le bât blesse c'est quand les créationnistes ont l'impudence de vouloir enseigner « leur » vérité aux enfants d'Amérique. Depuis 1987 le créationnisme essaye de réapparaître déguisé en théorie scientifique : le Dessein Intelligent. Autrement dit, l'enseignement religieux prendrait le pas sur l'enseignement scientifique et toutes les preuves accumulées au fil des millions d'années.

Daniel Mermet a évidemment tout fait pour que le créationnisme demeure ce qu'il est : une vue de l'esprit à vocation idéologique. La France n'est pas encore atteinte de la maladie du créationnisme mais les Témoins de Jéhovah, à Louviers notamment, y ont pignon sur rue et nul n'ignore que le centre mondial de cette secte (qui refuse ce nom) a son siège aux USA. L'un des journaux des TJ s'appelle « Réveillez-vous ». Effectivement, nous devons avoir l'esprit curieux et constamment en éveil pour éviter la propagation des idées fausses ou dangereuses.

5 septembre 2008

Retour à la réalité par Reynald Harlaut

Notre photo : la villa Calderon est l'obsession du maire (photo JCH)
La Dépêche du 4 septembre consacre sa page 2 à l’interview politique de rentrée de Franck Martin, maire de Louviers et président de l’agglomération Seine-Eure.
L’éternel candidat n’a visiblement toujours pas digéré son échec aux dernières cantonales, échec qui semble t-il, lui occasionne quelques aigreurs d’estomac. Mais, fidèle à lui-même, et au lieu d’analyser objectivement les raisons de cet échec, il continue de se présenter en victime et d’en rendre responsables les autres : le Parti socialiste et principalement les socialistes locaux ainsi que le député, refusant d’esquisser la moindre réflexion autocritique (entre autres sur le cumul des mandats qui conduit à ne pas faire ou à bâcler le travail pour lequel on a été élu). Incurable sur ce point, il brigue désormais un siège de sénateur, avant sans doute d’être à nouveau candidat aux prochaines régionales, voire aux européennes…

Candidat à tout, Franck Martin est tout de même parvenu à se faire élire à la présidence du GIP Marité pour laquelle ne devaient sans doute pas se bousculer les prétendants au poste. Défenseur du patrimoine des autres, il n’en continue pas moins de négliger le patrimoine local : destruction inéluctable de la maison située à l’angle de la rue Tournante après l’avoir patiemment laissée se ruiner, abandon de l’ancienne usine Decrétot – à vendre au plus offrant, mais seuls les pigeons s’y intéressent –, sans reparler évidemment de l’état déplorable de l’église Notre-Dame. Confiée aux bons soins d’associations caritatives, son parvis sert à présent le week-end au stockage des poubelles et au stationnement des voitures ainsi que le montre sur son remarquable site, une photo récente de la Société d’Études diverses de Louviers.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on ne s’étonnera donc pas ensuite que reprenne de plus belle au sein de la CASE, le conflit qui l’oppose depuis des années à propos de tout et de rien à Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil. Conflit d’ambitions évidemment, mais aussi conflit d’hommes que tout oppose : l’origine sociale, la formation, la méthode, le style.

Parlons à présent des grands chantiers ? Les sept projets-phares du maire : vous-en souvenez-vous ? Qu’en est-il à ce jour ? La mise en service de la cuisine centrale est certes une bonne chose, mais cette opération était déjà sur les rails bien avant les dernières élections. Le chantier de la Villa Calderon, démarré dans la précipitation avant même que les financements aient été obtenus (le contrat d’agglomération n’était pas encore signé par la Région) était sans aucun doute un projet d’une urgence absolue puisqu’il n’est aujourd’hui question que de lui.

Quant aux autres projets : silence absolu ! Quid de l’École de musique au cloître des Pénitents, de l’école Jules Ferry? Pour ne citer que ces deux opérations. Apparemment ces projets peuvent encore attendre puisque rien n’est annoncé par le maire à leur sujet dans cet entretien et que les lignes budgétaires votées cette année sont insignifiantes ou inexistantes.

Car au plan local, et selon les informations dont nous disposons, il apparaît de plus en plus clairement que la municipalité doit faire face à une situation financière quelque peu délicate, et c’est là un euphémisme. Il a bien fallu depuis cinq mois procéder au règlement de toutes les factures – pour l’essentiel non budgétées – de la communication municipale pré-électorale du maire : commémorations, présentations, inaugurations, vœux somptuaires du maire avec cartons d’invitation sur papier glacé et enveloppes de luxe, buffets gargantuesques avec champagne, petits-fours et animations, bulletin municipal dont la fréquence de parution augmenta de manière tout à fait inhabituelle, etc… Les fournisseurs ont présenté la note qui sera salée pour le contribuable. C’est pourquoi, avant de procéder à l’augmentation des impôts locaux, on commence à rogner sur tout. Ainsi, un repas non pris à la cantine scolaire par un enfant qui tombe malade sera facturé aux parents sauf s’ils peuvent justifier d’un certificat médical ; et ce n’est là semble t-il qu’un début. D’autres mesures antisociales sont en préparation sur lesquelles nous reviendrons le moment venu. Est-ce là l’expression du mendésisme auquel se réfère encore et encore Franck Martin ?

Il n’est malheureusement plus loin le temps où les évènements donneront raison à tous ceux qui comme nous disaient que l’heure n’était plus aux grands projets, que le maire faisait fausse route, que les finances municipales devaient être réorientées vers des opérations plus modestes visant en priorité à l’entretien de l’ensemble du patrimoine communal : écoles, gymnases, mairie, etc… et à sa remise à niveau en vue de le rendre plus performant, donc moins coûteux en fonctionnement pour la collectivité.

Mais lorsque nous disions cela, Franck Martin, nous répondait d’un ton méprisant que nous n’étions que des petits gestionnaires ! Certes, mais pas au point de rogner sur les tickets de cantine…

Reynald Harlaut

Le recours de Franck Martin a peu de chance d'aboutir

Mécontent du résultat des élections cantonales, Franck Martin a intenté un recours devant le tribunal administratif de Rouen pour obtenir l'annulation du second tour dans le canton sud de Louviers. Il s'est appuyé sur des « manœuvres déloyales » que j'aurais commises (ce que je conteste véhémentement) pour faire invalider l'élection de Guy Auzoux, candidat UMP-Nouveau centre. 
L'affaire a été plaidée devant le tribunal administratif de Rouen, ce jeudi, et il parait que Franck Martin est venu en force, sans doute pour impressionner le tribunal (?). Le commissaire du gouvernement (le procureur en droit administratif) a demandé au juge de rejeter la demande de Franck Martin. Evidemment (cf l'affaire de Pinterville) le tribunal n'est pas contraint de suivre l'avis du commissaire du gouvernement. Tout de même, il s'agit d'une indication intéressante. Rappelons que Franck Martin s'est appuyé sur les résultats des communes de Pinterville et Hondouville (notamment) qu'il jugeait étonnants eu égard à sa progression dans d'autres communes. Quand on connaît bien son histoire locale, on sait pourquoi les habitants de ces communes ont une dent contre l'ex-conseiller général et pourquoi ils lui ont fait payer son attitude dans les urnes.
D'ailleurs, avec le recul, ceux qui m'ont reproché de m'être maintenu au second tour commencent à mieux comprendre qui est Franck Martin. Et comment on peut avoir été trompé pendant plusieurs années sur les objectifs véritables d'un homme qui est avant tout un politicien de métier. 
Dans des billets acrimonieux, le maire de Louviers me fait l'honneur de m'attaquer et me reproche de ne jamais avoir été élu. Et pour cause ? J'ai fait le choix d'aider autant que je le pouvais des candidats comme Franck Martin plutôt que de figurer sur une liste où je pensais être moins utile. Je ne regrette rien. 
Le jugement sera connu dans une dizaine de jours. J'en rendrai compte sur ce blog.

4 septembre 2008

De 106 à 144 millions d'euros pour les époux Tapie !

Charles de Courson est membre du Nouveau centre. Il appartient donc à l'un des partis de la majorité parlementaire. On ne peut le soupçonner d'être au service de l'opposition. Au nom de la commission des finances de l'Assemblée nationale, il a été conduit à examiner les conditions dans lesquelles un tribunal arbitral a tranché le litige opposant les époux Tapie au CDR (le consortium de réalisation qui a succédé au Crédit Lyonnais). M. de Courson siégeait au conseil d'administration de l'Etablissement public de financement et de restructuration, organisme de surveillance du CDR. Il a donc toute compétence pour analyser les faits.

On sait que ce tribunal a accordé à Bernard Tapie des sommes considérables et que Mme Lagarde, ministre de l'économie, a refusé de faire appel de sa décision comme le lui demandaient nombre de juristes et de politiques désirant protéger les intérêts des contribuables de ce pays. Dans ses conclusions, M. de Courson met en cause la légalité du recours à l'arbitrage. et après avoir analysé les conséquences de la décision, il a calculé le bénéfice final réalisé par les époux Tapie. Dans l'hypothèse basse, ils toucheront 106 millions d'euros, dans l'hypothèse moyenne, 132 millions d'euros et dans l'hypothèse haute, 144 millions d'euros. On est loin des sommes rendues publiques par Bernard Tapie à la télévision « de 20 à 40 millions d'euros ».

Tout est-il perdu pour les citoyens ? Non répond Charles de Courson. Après qu'il a précisé « qu'un recours en annulation de la sentence arbitrale eût été légitime et aurait eu des chances d'aboutir », il insiste sur la voie de recours « ouverte à toute personne qui y a intérêt, à la condition qu'elle n'ait été ni partie ni représentée au jugement qu'elle attaque. »Un recours devant la cour d'appel de Paris est donc possible par des contribuables en leur nom propre ou par une association de contribuables. Il ne nie pas qu'un problème de recevabilité se poserait si la cour d'appel considérait que le CDR (Consortium de réalisation) est une émanation de l'Etat et que dans ce cas les contribuables auraient été représentés.

Ce qui ressort du mémoire de M. de Courson lu devant la Commission des Finances de l'Assemblée nationale c'est l'étonnement face au comportement du ministre des Finances qui a bien mal défendu les intérêts des contribuables français. Il demande même la création d'une commission d'enquête parlementaire qui aura à faire toute la lumière sur la procédure d'arbitrage conduite dans le cadre de cette affaire. Je rappelle au passage que le tribunal arbitral était composé de trois membres qui ont touché, chacun, 300 000 euros.

Finalement, Bernard Tapie est parvenu à ses fins. Sa proximité avec le président de la République (dont il a soutenu la candidature pendant la campagne présidentielle) a été dénoncée par François Bayrou et par les socialistes. Quelle autre raison a poussé Mme Lagarde à mettre les pouces alors que les décisions de la cour de Cassation étaient favorables à l'Etat ?

La Haute-Normandie première au hit parade des régions

Notre photo : Alain Le Vern devant les élus de la CASE (photo JCH)
Un classement financier des régions françaises a été établi par PES (Public evaluation system) une agence privée de notation des collectivités territoriales. Dans son édition du 10 juillet dernier, le journal Le Point a publié le classement établi par cet établissement d'où il ressort que la région la mieux gérée de France est la Haute-Normandie.
Sur la base des derniers comptes publics disponibles — ceux de 2006 — les spécialistes des finances locales ont donné des notes selon divers critères et il ressort que la Haute-Normandie a la meilleure adéquation entre les dépenses et les recettes, une dette très faible et une marge de manœuvre importante. Alain Le Vern, président de la Région, doit être satisfait car il est de ceux qui ne gaspillent pas l'argent public. Son vice-président chargé des finances, Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil, doit également être aux anges compte tenu des volées de bois vert que lui administre régulièrement le président de l'agglomération Seine-Eure. Souvenons-nous que ce dernier avait dénoncé Marc Antoine Jamet comme un piètre président de la SODEVIL (tenue depuis par un ami proche du maire de Louviers) et mis en cause sa gestion des parcs industriels.
Avec 53 euros de dette par habitant, la Haute-Normandie affirme une sagesse fiscale heureuse puisque les transferts de charge de l'Etat ne vont pas ralentir. Rappelons que les compétences des régions sont essentielles dans les domaines de l'éducation (enseignement supérieur et lycées) des transports régionaux (TER) et également de l'économie et du tourisme et surtout, de la formation professionnelle sans oublier la santé. Le bilan de la majorité régionale (PS, PCF, Verts et PRG) sera difficile à contester par Hervé Morin, ministre de la défense et responsable du Nouveau centre, qui d'ailleurs n'assiste à aucune réunion plénière du conseil régional. Ce qui est un pur scandale. Quand on ne peut pas remplir le mandat pour lequel on a été élu, on démissionne. Comment pourrait-il prétendre à être tête de liste lors des prochaines élections régionales, quel que soit le mode de scrutin ?

3 septembre 2008

« Le fait du prince » ou un président caractériel

Photo : Dominique Rossi (Photo le DL) le policier limogé par Nicolas Sarkozy et Michèle Alliot-Marie
Je ne suis pas toujours en accord avec François Bayrou. Mais l'homme est bougrement intelligent et l'opposition qu'il mène contre Sarkozy mérite d'être saluée. J'apprécie, chez cet homme, le sens de la formule qui fait mouche. En peu de mots il sait résumer une situation. Le limogeage de l'adjoint du préfet de la Corse chargé de la sécurité n'est rien d'autre, selon Bayrou, « que le fait du prince ».

Christian Clavier est un ami fidèle de Sarkozy. Cinquante manifestants indépendantistes pénètrent dans la très belle et très grande propriété de l'acteur sans intervention policière ni gendarmesque. Inadmissible ! Virez-moi le flic responsable ! En deux temps trois mouvements, Rossi est rossé et balancé à l'Inspection générale de la police nationale autrement dit au cimetière des presque retraités. A quoi tient une carrière ? Les hauts fonctionnaires doivent comprendre le message ainsi transmis : il faut être soumis, obéissants, anticiper les emmerdements, protéger les princes qui nous gouvernent.

Pierre Mendès France, parlons de lui à nouveau, abhorrait cette façon de faire. Il détestait l'arbitraire issu de l'ancien régime quand les rois avait droit de cuissage et de vie ou de mort sur chacun de ses sujets. Une démocratie moderne exige des fonctionnaires compétents et loyaux mais ces derniers n'ont pas à supporter les caprices, les sautes d'humeur, les vélléïtés des gouvernants. A l'évidence, Sarkozy se prend pour le roi ou…le prince comme le dit Bayrou. Faire payer le lampiste, telle est la devise d'un Président visiblement caractériel.

Réparons un oubli

Dans notre article sur le GIP du Marité, nous avons omis de préciser que la ville de Fécamp avait également l'intention (avec la ville de Rouen et le département de l'Eure) de se retirer du groupement de collectivités. Un vice-président manchois affirme que les deux millions d'euros nécessaires à la poursuite de la remise en état du voilier seront trouvés grâce à l'entrée en jeu de nouveaux sponsors ou mécènes.
Tant mieux pour les contribuables de l'Eure, de Rouen et de Fécamp. Ceux qui financent l'agglomération Seine-Eure ne pourront pas en dire autant. On voit mal le nouveau président du GIP, président de la CASE, refuser de payer son écot dans la mesure où il a décidé d'assumer un rôle-pilote dans l'avenir du Marité. On ne comprend d'ailleurs toujours pas l'acharnement mis à ce que Seine-Eure et Louviers financent un projet aux objectifs sociaux improbables, sinon le fol amour de Franck Martin pour la voile et…la galère.

Amnesty International et le traité sur le commerce international des armes légères

3000 mors par jour depuis des années. C'est le terrible bilan de la guerre qui oppose des milices armées à l'armée régulière de la RDC (République démocratie du Congo) et à d'autres milices « ennemies ». Autrement dit la guerre entre les Hutus et le Tutsis se poursuit, la vente d'armes contre « diamants et autres minerais » marche plus fort que jamais, les maladies (Choléra, rougeole) tuent les civils, également victimes des viols, des violences diverses, qu'il s'agisse des femmes, des enfants-soldats ou des familles entières larguées sur les pistes à la recherche d'une certaine paix et de nourriture.

L'émission diffusée sur Arte (avec un Paul Moreira en journaliste digne de ce nom) mardi soir, évoquait cette guerre qui laisse les médias occidentaux silencieux et met au jour le trafic d'armes qui permet ces massacres et la poursuite d'une guerre entamée il y a plus d'une décennie. Le thème de l'émission : comment les enquêteurs d'Amnesty International procèdent-ils pour identifier le flux des armes (leur provenance et leur destination) les auteurs des trafics et pour expliquer la difficulté de faire condamner (quand ils sont pris) ces trafiquants appartenant, le plus souvent, à l'ex-URSS ou à des pays satellites de la Russie. Les mafias, quoi.

L'espérance des responsables d'Amnesty ? Qu'un traité international règlemente la vente des armes légères pour empêcher que des pays dirigés par des dictateurs les utilisent contre leur peuple ou que des états servent de relais et de prête-noms pour aider des milices comme celles qui agissent dans le Nord-Kivu. Un seul Etat a voté contre le principe de ce traité : les Etats-Unis. Par la bouche de Bolton, ambassadeur de Bush, on apprend que le droit d'avoir une arme est constitutionnel aux USA et qu'on ne voit pas vraiment pas pourquoi on interdirait au reste du monde de copier cette belle démocratie ! L'espoir est évidemment que Barack Obama soit élu président et qu'il change la position des Etats-Unis. Le représentant britannique à l'ONU assure que quand 153 pays sont d'accord sur l'objectif d'un traité, il est impossible (même aux USA) d'empêcher son application un jour ou l'autre.

Le problème c'est que ce traité ne sera pas prêt avant 2010, au mieux, et que les morts s'ajoutent aux morts quotidiennement. Les membres d'Amnesty International font preuve de compétence, de pugnacité, de lucidité (sur les dangers, la nature des adversaires) et expriment un optimisme et une obstination à toute épreuve. Chapeau.

2 septembre 2008

Franck Martin élu président du GIP « Marité »

A la suite de la démission de Pierre Albertini (qui siégait au titre de maire de Rouen) de la présidence du groupement d'intérêt public destiné à réhabiliter le Marité, terre neuva illustre s'il en fut, il fallait que le conseil d'administration de ce GIP lui désigne un successeur. Qui croyez-vous qui postula pour la présidence ? Je vous le donne en mille. « Le candidat à tout » a trouvé le moyen de se faire élire président du GIP qui rassemble des élus de différentes collectivités de Haute et de Basse Normandie.

Le Hic c'est que la ville de Rouen et le conseil général de l'Eure ont annoncé leur intention de quitter le GIP au 31 décembre de cette année et donc de supprimer leur participation financière. Sans Rouen et sans l'Eure, le GIP du Marité se trouve fort dépourvu et a peu de chance de s'assurer un avenir serein. S'il agit comme il l'a fait pour l'église Notre-Dame de Louviers, gageons que le nouveau président saura susciter la création d'une association de bénévoles, lesquels organiseront des spectacles caritatifs destinés à venir en aide au bateau en perdition.

Où Franck Martin trouve-t-il le temps de remplir avec efficacité et sérieux toutes les présidences et tous les mandats qu'il détient ? Il est vrai qu'il n'est plus conseiller général et qu'il est donc déchargé d'un lourd fardeau. Tout de même, s'il devient sénateur, comment fera-t-il pour rejoindre chaque semaine le Palais du Luxembourg et participer aux débats parlementaires ? On me dit qu'il est entouré d'une équipe de confiance et d'une compétence reconnue. Pourquoi les membres de cette équipe demandent-ils (en grand nombre) à quitter le navire ? Le troisième mandat est le mandat-vérité. Nicolas Sarkozy affirme que lors du 3e mandat à la tête d'un exécutif, on n'a qu'un objectif : durer. C'est pour cette raison qu'il a fait voter une réforme limitant à deux le nombre de mandats successifs à la Présidence de la République. Pourquoi en irait-il différemment à la tête de la petite République lovérienne ?

1 septembre 2008

Un recours devant le Conseil d'Etat contre le fichier EDVIGE

Le fichier EDVIGE vise à mettre…en fiche tous les militants syndicaux, politiques, associatifs âgés de plus de treize ans. J'ai eu l'occasion, sur ce blog, de dénoncer la constitution de ce fichier qui n'est rien d'autre qu'un outil de surveillance et d'espionnage de la France qui bouge. Une pétition a rassemblé des dizaines de milliers de signatures contre ce fichier. Des syndicats, des associations se sont unis pour intenter un recours devant le Conseil d'Etat afin d'obtenir l'annulation de sa légalité.

Il est, en effet, extrêmement dangereux de constituer des « livres » (aujourd'hui numérisés) avec les noms, les adresses, les préférences partisanes ou sexuelles ou religieuses, des Français et des étrangers que nous accueillons dans notre pays. Tombés dans de mauvaises mains de gouvernants animés de mauvaises pensées, on n'ose imaginer ce que pourrait devenir une France avec un gouvernement raciste et fascisant, cherchant à éliminer tel ou tel bouc émissaire.
Ne dites pas : c'est impossible ! Rien n'est impossible. Nul n'est à l'abri d'une dénonciation, d'un chantage, d'une rumeur, lorsqu'il s'agit de salir un homme ou une femme qui déplait.

En 2008, on n'envoie plus de lettres anonymes, on balance ceux qu'on n'aime pas sur tel ou tel blog, anonymement, sans veiller aux conséquences. C'est pourquoi je déteste l'anonymat, j'ai toujours détesté ceux qui se cachent derrière des pseudos pour vider un sac souvent sale. Un pseudo animé d'un esprit constructif, pourquoi pas ? Un pseudo destiné à protéger une fonction ou à empêcher une vengeance, pourquoi pas ? Je ne suis pas angélique. Mais un pseudonyme uniquement destiné à distiller la haine ou le fiel, non merci.

Je souhaite de tout cœur que le Conseil d'Etat annule l'existence du fichier EDVIGE. Les atteintes à la liberté individuelle sont déjà tellement nombreuses (cartes, caméras, etc.) qu'il n'est pas nécessaire d'en rajouter dans la violation des consciences et des engagements. Et n'oublions jamais qu'il existe un système anglo-saxon du nom d'ECHELON : « Créé aux États-Unis pendant la guerre froide pour l'interception des transmissions militaires ou diplomatiques, Echelon est un réseau capable de surveiller toutes les télécommunications mondiales (appels téléphoniques, télécopies, messages transmis par Internet).
L'agence responsable de ce programme, la NSA (National Security Agency) emploie en Virginie 38 000 personnes, qui traitent les informations interceptées via des dizaines d'ordinateurs Super Cray. Celles-ci sont décryptées puis filtrées grâce à des dictionnaires de mots-clés performants. Des surveillants des services secrets sélectionnent les messages intéressants et les envoient au gouvernement américain. D'où l'information part ensuite vers les services spéciaux américains ou étrangers et certaines entreprises. »Ces lignes sont extraites du site : http://terresacree.org/echelon.htm -

Qui osera dormir sur ses deux oreilles ?

31 août 2008

Rejoignez-nous, regroupons-nous…

Le Parti socialiste ne manque pas de talents. On pourrait même dire qu'il y a trop plein. Mais réduire la vie du PS aux seules ambitions individuelles des unes ou des autres serait excessif et trompeur. L'histoire de la gauche en France est jalonnée de ces périodes d'hésitation, de tâtonnement, avant que n'émerge une personnalité forte, capable de rassembler, d'unifier, de s'opposer et, finalement, de faire taire (provisoirement) les critiques internes.

Que l'on soit vieux militant ou nouvel adhérent, le Parti socialiste demeure le seul grand parti d'opposition capable de satisfaire l'alternance démocratique. L'offre politique proposée est large : De Jean-Luc Mélenchon à Ségolène Royal en passant par Pierre Moscovici, Martine Aubry ou encore Bertrand Delanoë. Derrière eux se profilent les ombres de Lionel Jospin, Laurent Fabius, Pierre Mauroy, François Hollande qui, dans son dernier discours estival, a invité les troupes à monter au front de l'opposition à la droite et à agir pour assurer une cohérence, une cordialité, une unité dans le PS.

A la Rochelle, les socialistes ne devraient pas avoir oublié que le mot université dans son sens premier veut dire communauté ? Qui dit communauté dit appartenance à une même référence idéologique. Malheureusement, personne n'est dupe. Tout le monde a compris que les rencontres (publiques ou privées) de ce week-end préparent le congrès de Reims, étape importante sur la route des élections régionales, européennes et présidentielles. Du congrès automnal, les militants attendent de la clarté, de l'union, un dynamisme collectif, la désignation d'un(e) premier(e) secrétaire animé(e) de la volonté d'en découdre avec ce gouvernement qui a quasiment tout raté depuis sa prise de fonction : pouvoir d'achat, chômage, déficits, récession…la gauche devrait être à 55 % dans les sondages. La gauche c'est-à-dire le PS, le PC et les Verts et ceux des radicaux de gauche qui se situent vraiment à gauche.

La section de Louviers du PS se remet à la tâche. Avec d'autant plus d'ardeur que ses choix sont justes. Il n'est que lire l'enquête du Monde diplomatique (de septembre) sur les effets réels de la vidéosurveillance pour comprendre que la municipalité de Louviers fait fausse route et que l'argent investi dans ces équipements est de l'argent jeté par les fenêtres. Nous allons donc faire signer la pétition du collectif anti-vidéosurveillance avec conviction puisque les quatre millions de caméras britanniques aboutissent à « un fiasco. »

Nous lutterons aussi sur d'autres fronts : l'élection sénatoriale du 21 septembre prochain doit permettre à Jean Louis Destans de devenir parlementaire. Il faut soutenir cette candidature et celles de nos deux autres camarades. Nous allons agir au conseil municipal pour chasser les gaspillages et éviter les dépenses inutiles ou somptuaires. Nous allons également entreprendre une campagne d'informations démontrant que les promesses du maire n'étaient que du vent et l'état de la voirie en demeure l'exemple le plus concret.
Rejoignez-nous, regroupons-nous. Nous avons besoin de sympathisants, d'amis, de militants qui ne ne se résignent pas.